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01 décembre 2007

Réunions municipales

Lundi 3 décembre, 19h Conseil d’arrondissement.

Séance publique. Mairie du 14e. 2 Place Ferdinand Brunot. RER M° Denfert-Rochereau ou Mouton Duvernet

Le logement à l’ordre du jour,  le conseil va étudier des projets qui vont être mis en chantier dans les années  à venir 2009-2010.

Sur les 28 projets de délibération présentés plusieurs concernent le logement social :
- réalisation boulevard Jourdan, d’un programme de 182 logements sociaux, de 344 studios pour étudiants et d’une crèche de 60 places ;
- construction dans le même quartier d’une résidence sociale de 21 appartements pour femmes victimes de violence ou d’exclusion ;
- réalisation par l’OPAC d’un foyer de 14 logements pour personnes handicapées rue Vercingétorix ;
- opération d’acquisition-réhabilitation par l’OPAC d’un immeuble de 22 logements, avenue du général Leclerc, qui était menacé d’une vente à la découpe et qui a été racheté par la Ville.


A l’ordre du jour également :
- l’ouverture d’une halte garderie d’une vingtaine de places rue de la Gaité et la mise à disposition de la mairie de 10 places à la crèche de l’hôpital Sainte-Anne ;
- l’attribution de subventions à plusieurs associations du quartier de la Porte-de-Vanves ainsi qu’à plusieurs associations de commerçants pour les illuminations de fin d’année.

. Les membres de l’assistance pourront prendre la parole sur les projets délibérations inscrits à l’ordre du jour.
Téléchargez l’ordre du jour complet

 

Réunion publique du conseil Mouton Duvernet sur « le climat » mardi 4 décembre, de 19h15 à 21h30 à l'école élémentaire du 46, rue Boulard.
Cette réunion aura pour thème le CLIMAT, qui se déclinera sous les aspects suivants :
-Le changement climatique : pourquoi, comment, quels risques cela pose ?
-Quels rôles peuvent avoir les comportements individuels ?
-Quelles pratiques et objectifs publics peuvent être mis en œuvre ? ( présentation de l'Agenda 21 de la Ville et du Plan Climat de Paris)

 

Jeudi le 6 décembre, 19h, séance publique du CICA (Conseil d'initiative et de consultation de l'arrondissement).

Pierre Castagnou, Maire du 14e présidera la prochaine réunion du Conseil d'initiative et de consultation de l'arrondissement, jeudi 6 décembre 2007 à 19h à la mairie du 14ème ; 2 place Ferdinand Brunot.
Ce conseil, qui réunit les représentants des associations de l’arrondissement et les élus se penchera sur son bilan 2001- 2007.


16 novembre 2007

Crise en Birmanie, débat Mercredi 21 novembre de 14 heures à 22 heures

Avec Yves-Rodrigue, ancien ambassadeur de France en Birmanie, une journée d'échange aura lieu pour profiter de l'expérience de ce témoin privilégié au travers des films qu'ils a pu tourner entre 1983 et 2003.

Découverte et traditions,
à partir de 14 heures : projection de documentaires (naissance d'une pagode, le prince des marionnettes, de la danse à la transe etc.
La place de la religion et des moines dans la société birmane:
à 18 heures projection de documentaires. Yves-Rodrigue animera un débat afin de faire mieux comprendre le rôle structurant de la religion dans la culture birmane.

La situation actuelle : à 20 heures, table ronde précédée d'un film sur la femme birmane, qui sera l'occasion d'un échange sur les origines de la crise, les enjeux et les issues envisageables.
Réservation au 01 45 40 67 24 ou birmanie@lentrepot.fr

L'Entrepôt - 7 rue Francis de Pressensé - 75014 - Paris - www.lentrepot.fr

01 novembre 2007

Les Petits Frères de Pauvres recrutent

Présentation de l'Action Noël sur La Rive Gauche de Paris

Chaque année vous soutenez l'action de Noël des petits frères des Pauvres en permettant de faire paraître dans " La voix du 14ème " une annonce concernant la recherche de bénévoles pour notre action de Noël et nous vous en remercions. L'implantation RIVE GAUCHE de l'Association des PETITS FRERES DES PAUVRES recherche, sur les 5e, 6e, 7e, 13e, 14e et 15e arrondissements, des bénévoles pour son action NOEL auprès des personnes âgées isolées ou en situation de précarité. - 
Des bénévoles pour visiter et porter des repas de réveillons à domicile le 24 décembre chez les personnes âgées qui ne peuvent plus sortir ;- Des bénévoles pour participer activement à un réveillon le 24 décembre ou à un déjeuner le 25 décembre ;- Des bénévoles chauffeurs avec voitures pour ces temps forts.Contact  (à partir du 26 novembre) les Petits Frères des Pauvres Paris-Sud au 01.45.48.34.46      
Tous les ans, l'Association des petits frères des Pauvres organise à Noël, sur toutes ses implantations, des réveillons ou des déjeuners pour des Personnes âgées isolées et des personnes de 50 à 65 ans en situation de précarité. Pour celles qui ne sortent pas de chez elles, sont prévues des visites avec port de repas de réveillons.

Les Petits Frères soutiennent également sur les 5ème, 6ème, 7ème, 13ème, 14ème et 15ème arrondissements, différentes équipes de bénévoles rattachées aux paroisses ou à d'autres Associations de quartiers.

Sur l'implantation " Rive Gauche " de l'Association, environ 1400 personnes ont ainsi bénéficié d'une des festivités précitées à Noël dernier.

Pour soutenir l'action Noël 2007 auprès des personnes âgées isolées ou en situation de précarité, nous recherchons des bénévoles habitant les 5ème, 6ème, 7ème, 13ème, 14ème et 15ème arrondissements.L'Action des bénévoles à Noël avec l'association des petits frères des Pauvres consiste :- A visiter les personnes qui ne peuvent plus sortir et leur porter des repas de réveillon à domicile le 24 décembre dans l'après midi ou en soirée - A participer activement à un réveillon le 24 décembre ou à un déjeuner le 25 décembre : accueil des personnes invitées, service de table…- A prendre la responsabilité de l'organisation d'un réveillon sur la Rive Gauche- A être bénévole chauffeur avec voiture.Contact (à partir du 26 novembre) :Les petits frères des Pauvres Paris-Sud au 01.45.48.34.46

Tous les bénévoles qui nous contactent à l'orée de ce temps fort permettent aux personnes isolées et en situation de précarité de passer un Noël plus solidaire…

Les petits frères des Pauvres-Association reconnue d'utilité publique-

2 bis place Bienvenüe 75015 Paris
Tél :  01.45.44.44.30

Delphine Vincenot et Myriam BRIEZ
Coordinatrices chargées de la Communication

28 octobre 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (13)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous a proposé une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer. Nous sommes arrivés au terme de ces 13 épisodes, qui se terminent donc avec ce dernier article.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(Voir l’article précédent)

La construction de St Pierre de Montrouge

-La sculpture:

Plusieurs oeuvres en ronde-bosse rythment l’intérieur de l'église en divers endroits : St Pierre dans la chapelle de droite à l’entrée de l’église  par Henri Maniglier.

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Saint Pierre 

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Saint Paul 

Ste Geneviève, St Denis, St Louis, Ste Jeanne d'Arc, Ste Rita par les sculpteurs Hayon et Perrin le long du déambulatoire. Dans la chapelle de la Vierge, une statue de ND de BonSecours fut exécutée en 1872 par Victor Edmond Le Harivel-Durocher. Ce sculpteur fit également le relief de la Nativité de l'autel de la chapelle.

A l'extérieur, sur le tympan de l’entrée, figurent des peintures sur porcelaine transparente de Devers représentant Saint Pierre sur  un fond or.

 
Conclusion

Vaudremer a réussi une église considérée aujourd'hui comme un chef-d’œuvre du XIXe siècle, car l’édifice témoigne d'une assimilation très aboutie des styles architecturaux appliqués aux constructions religieuses. Il n'est pas possible de parler d'éclectisme car chaque référence est, non pas juxtaposée, mais entremêlée comme si l'architecte faisait œuvre de sincérité intellectuelle dans sa compréhension de l'histoire de l'architecture religieuse. L'élan spirituel est marqué par les hauteurs des murs et des toitures qui ont fait dire à un journaliste de l'Illustration en 1868 « malgré le positivisme de l'époque, nos arts connaissent encore la route du beau ». Devenu architecte diocésain de la ville de Paris,

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La médaille de Vaudremer

Vaudremer construisit d'autres églises mais aussi des villas et des immeubles. Sa rigueur par rapport aux principes rationalistes l'a certainement préservé de l'interprétation abusive des styles anciens. Ces œuvres témoignent toutes d'une sorte d'austérité

 
Bibliographie sommaire
 :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.


26 octobre 2007

Les jardins partagés, rue de Coulmiers

Précisions sur les futurs jardins partagés de la rue de Coulmiers

 Nous avons continué à nous renseigner -voir la note- sur l’avenir des terrains qui longent la rue de Coulmiers et avons pris nos renseignements auprès de la Mairie du 14ème. Madame Blauël, chargée de mission Espaces Verts et Environnement, nous a donné des précisions sur la convention qui va être signée en novembre avec RFF et l’attribution à des associations de la gestion des jardins. La convention entre la Mairie de Paris et RFF est fixée pour une durée de 5 ans, renouvelable. (Non pas 20ans comme nous l’avions dit dans le précédent article). 

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Le déroulement du processus prévu:

(je cite ici la communication qui m’a été faite par Madame Blauël :

« - en octobre 2005, la Ville et RFF signent un protocole d’intention sur différents tronçons de la petite ceinture. Chacun des futurs aménagements devra faire l’objet d’une convention particulière.

- la convention particulière sur le futur jardin partagé sera votée au prochain conseil d’arrondissement du 14e, le 29 octobre 2007.

Une fois cette convention passée, les travaux pourront débuter :

- en premier lieu : des travaux de clôture : réfection de la clôture coté rue, création de deux portes et mise en place d’une clôture coté voie, pour des raisons de sécurité évidente. Travaux réalisés par la SNCF, payés par la Ville.

- en second lieu : intervention des équipes des parcs et jardins de la mairie de paris, pour viabiliser le terrain c'est-à-dire apport de terre végétale et création de points d’eau.

- Une fois les travaux terminés, le terrain est remis à l’association qui gère en autonomie cet espace, dans le respect de ses obligations au titre de la charte main verte. www.jardins.paris.fr

Comme dans tous les jardins partagés, un travail en amont est effectué avec les associations. L’aménagement du jardin, la disposition des parcelles… sont décidés avec les représentants des associations.  En ce qui concerne la rue de Coulmiers, M. Dutrey (Premier adjoint au Maire du 14ème , chargé des espaces verts) et moi travaillons avec deux associations : Vert’tige  (association d’habitants née suite aux opérations de jardinage clandestin) et « Les restos du cœur ».

On peut donc en conclure que l’ouverture des jardins partagés ne se fera donc pas avant le printemps 2008.

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Quel avenir pour la Petite Ceinture? 

On ne sait pas grand-chose sur l’avenir de la Petite Ceinture en général, et en particulier sur les terrains qui se situent de l’autre côté du pont, le long de la rue Auguste Cain et qui vont jusqu’à l’hôpital Broussais. Cette partie garde son charme un peu mystérieux avec son fouillis d’herbes folles et ses arbustes qui prennent de belles teintes d’automne en ce moment. Mais je n’ose pas trop en parler car les faucheurs de RFF risquent de s’y attaquer…

Il y aussi un groupe de travail du conseil de quartier Jean Moulin Porte d’Orléans qui étudie la possibilité de restaurer et transformer en équipement de proximité la petite gare qui se situe avenue du Général Leclerc, cachée par deux magasins et de l’autre côté par les tennis et les hangars d’un garage, rue Friant. Mais quand on pense à la gare de la Porte de Vanves qui était, elle, tout à fait en bon état mais fut squattée parce que la SNCF ne l’utilisait plus, on se demande si ces projets ne sont pas un peu chimériques !

Il est certain que nous aurons à nous pencher à nouveau sur les aménagements éventuels de la Petite Ceinture et des terrains qui l’entourent.

Monique Garrigue

21 octobre 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (12)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(Voir l’article précédent)

La construction de St Pierre de Montrouge

Le décor mobilier, suite

-Les vitraux:

Dans la nef, le choix se porta sur des vitraux aux motifs géométriques simples, aux couleurs neutres, ne rivalisant pas avec le décor architectural ; ils sont de l'atelier  Lauren-Gsell et datés de 1872.

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Les vitraux en grisaille des chapelles des fonts baptismaux et de la statue de St Pierre étaient de l’atelier d’Oudinot mais les actuels sont de facture récente.

Dans la chapelle de la Vierge, c'est la référence romane qui a été choisie avec des lancettes ornées de médaillons décrivant la vie du Christ, aux tons rouges et bleus à la manière des vitraux des XIIe et XIIIe siècles. A gauche : Annonciation, Visitation, Adoration des Mages, Présentation au Temple et Jésus au milieu des Docteurs de la Loi ; au centre : l'Assomption, le triomphe et le couronnement de la Vierge ;

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à droite : Jésus au jardin des Oliviers, le couronnement d'épines, la flagellation, Jésus portant la croix, le calvaire. L'auteur des vitraux est le peintre-verrier Stanislas Oudinot qui les a exécutés en 1864.

Le mobilier de bois

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Confessionnaux, bancs, lambris… ainsi que les grilles en fer portent la signature de Vaudremer à travers des motifs récurrents

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qui se retrouveront sur d’autres de ses réalisations à Paris: pommes de pin stylisées, fleurons, palmettes et croix grecques. Ces motifs ornent  très sobrement les grilles et les murs tant de l’intérieur que de l’extérieur de l’église. L’ensemble fut dessiné par Vaudremer.
 

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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14 octobre 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (11)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(Voir l’article précédent)

La construction de St Pierre de Montrouge

-Les peintures:

Elles se concentrent dans les culs de four (forme romane) des bras du transept et de la chapelle axiale. Le parti pris a été de choisir un style néo-byzantin privilégiant la figure hiératique sur fond doré. Le traitement des personnages et du fond, rappelle les mosaïques de Ravenne ou bien les icônes byzantines. Mais la peinture revenant bien  moins cher, c'est cette technique qui fut choisie, rationalisme oblige ! Le peintre Eugène Capelle, à qui reviennent ces peintures exécutées en 1869,  s'inscrit dans la lignée stylistique d'un Charles Lameire, grand peintre décorateur de plusieurs églises parisiennes à l'époque. Les personnages sont hiératiques, les attributs simples et visibles, l'ensemble assez statique. Dans les transepts,  St Joseph, au départ conçu avec une équerre de charpentier et une branche de lys, est  finalement représenté avec un parchemin

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et St Jean, qui devait tenir un calice, est reconnaissable par l'aigle et tient l’Evangile dans la main.

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La mosaïque de la chapelle axiale, représentant le Christ bénissant et enseignant, fut exécutée dans les années 1930 à l’identique de la peinture originale détériorée,  par l'artiste peintre et céramiste Barillier.

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Il faut aussi remarquer les multiples références faites aux  catacombes paléochrétiennes avec l’emploi des motifs tels que les pampres de vignes, les palmettes, le monogramme christique (notamment au plafond des chapelles latérales du chœur ainsi que sur la chaire située dans la nef).

Les inscriptions en haut des murs de la nef et de la croisée du transept reprennent

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des passages de l'Apocalypse ou bien interprètent les Livres des Rois. Un verset du psaume 150 orne le grand orgue: « Louez le Seigneur sur le tambour et dans la danse, louez-le sur les cordes et sur l'orgue ».

 

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.

-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.

-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.

-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.

-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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11 octobre 2007

Chateaubriand, jardinier romantique

Chacun sait que Chateaubriand habita au 88/92 de l'avenue Denfert-Rochereau. Il s'agit-là de l'infirmerie Marie-Thérèse, fondée par sa femme en 1819, avec l'aide de la duchesse d'Angoulême, Marie-Thérèse, fille de Louis XVI. L

Lorsque Chateaubriand s'y installa, il engagea immédiatement des travaux de plantations d'arbres, dont il parle dans ses Mémoires d'Outre-Tombe (4ème partie – livre 3).

Sachons apprécier les quelques lignes qui suivent pour leur approche sensible et bucolique du lieu qu'il nous a légué, bien qu'aujourd'hui il soit réduit à des dimensions plus que modestes. Mais lisons :

"Par dessus un mur d'appui que surmonte une barrière blanche losangée, est un champ variant de cultures et consacré à la nourriture des bestiaux de l'Infirmerie. Au delà de ce champ, vient un autre terrain séparé par un autre mur d'appui à claire-voie verte, entrelacée de viornes et de rosiers du Bengale ; cette marche de mon Etat consiste en un bouquet de bois, un préau et une allée de peupliers. Mes arbres sont de mille sortes. J'ai planté 23 cèdres de Salomon et 2 chênes de druides… Un mail, double allée de marronniers, conduit du jardin supérieur au jardin inférieur ; le long du champ intermédiaire, la déclivité du sol est rapide. Ces arbres, je ne les ai pas choisis comme à la Vallée aux Loups, en mémoire des lieux que j'ai parcourus…"

La Vallée aux loups ? Si nous abordons la commune de Chatenay-Malabry, en ayant traversé Fontenay-aux-roses, un parc romantique s'offre à nous. Noyé dans un massif forestier dense, le domaine qu'acheta Chateaubriand en 1807, est devenu un superbe sanctuaire qui résume à travers ses 14 hectares de prairies et de frondaisons, toute l'âme romantique attachée à ce lieu.

On sait que Chateaubriand y fit de nombreuses plantations d'arbres et d'arbustes. Cela donne au parc quasi l'aspect d'un arboretum, sans doute restreint, mais significatif. En outre, cette belle demeure – propriété du département des Hauts-de-Seine – est devenue au fil du temps  un lieu de mémoire littéraire et artistique, un pôle culturel de premier plan.

Des expositions, des concerts, des représentations théâtrales, des conférences animent cet ermitage, et ceci tout au long de l'année. La beauté du parc  est si propice à la méditation, que vous ne pourrez pas regretter votre venue lors d'une promenade dominicale.

Signalons dès à présent les manifestations suivantes :

-le mardi 9 octobre : les grandes heures de la duchesse de Berry sous la Restauration.

-le mardi 16 octobre : Charles X sur la route de l'exil.

-le mardi 23 octobre : Bellini au théâtre italien à Paris, à l'époque romantique.

-le mardi  13 novembre : promenade dans le Paris de Chateaubriand et des mémoires d'Outre Tombe.

Si  vous êtes intéressé par ces manifestations, prenez contact à la Maison de Chateaubriand : 87 rue de Chateaubriand  - 92 290 à Chatenay-Malabry -. Tél : 01 55 52 13 00 de 9h à 12h et de 14h à 18h du lundi au vendredi.

Informations diffusées sur le net : www.maison-de-chateaubriand.fr                                                                                              

09 octobre 2007

Je suis demandeur d’emploi, qui peut m’aider ?

Pascale avait eu une bonne carrière professionnelle jusqu’à ce qu’un arrêt de travail de longue durée débouche sur un licenciement, alors qu’elle est dans la quarantaine. 

Après cinq mois de recherche d’emploi infructueuse, Pascale frappe à la porte de l’antenne du 14è arrondissement de SNC, Solidarités Nouvelles face au Chômage, et demande à être accompagnée … pour retrouver un emploi satisfaisant six mois plus tard.

  Elle témoigne aujourd’hui « Votre accompagnement a été d’un grand soutien, aussi bien d’un point de vue pratique que moral, et notamment pendant une période de passage à vide, où sans votre perspicacité et votre ténacité, je me serais laissé aller au découragement. » 

SNC mène son action dans deux directions.

 D’une part des bénévoles accompagnent par binôme des personnes en recherche d’emploi, aussi longtemps que demandé par la personne accompagnée. En moyenne les accompagnements durent un an, jusqu’au retour à un emploi stable. 

D’autre part, l’association finance des créations d’emploi, grâce aux dons de ses membres et de ses donateurs. Ces emplois de développement, créés pour l’essentiel au sein d’associations, constituent une première marche pour des personnes fragilisées par une période de chômage trop longue et qui rencontrent des difficultés d’embauche dans le secteur marchand.

Rencontrer SNC 

SNC peut être contacté dans le 14è arrondissement par email à l’adresse groupe.montparnasse14@snc.asso.fr ou en téléphonant au 01 42 47 13 41 (siège national) en précisant l’origine de votre arrondissement. 

Si vous êtes au chômage et que vous n’arrivez pas à vous en sortir seul, contacter nous !

SNC vous proposera un appui, des échanges et un accompagnement personnalisé par deux personnes.

  Le chômage ne vous laisse pas indifférent : vous pouvez devenir bénévole pour accompagner des demandeurs d’emploi ou soutenir financièrement notre action.
E.Loutrel 

08 octobre 2007

Du nouveau pour l’espace vert le long de la Petite Ceinture, rue de Coulmiers, essai de réponse à « Tout ça pour ça »

En septembre, l’un de nos rédacteurs -voir la note- s’interrogeait sur l’avenir des terrains bordant la Petite Ceinture.

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René Dutrey, adjoint au maire du 14ème chargé des espaces verts, a annoncé en Conseil d'arrondissement et confirmé en conseil de quartier Jean Moulin - Porte d’Orléans que la Ville de Paris a négocié une convention de 20 ans (durée à vérifier) avec Réseau Ferré de France afin d’aménager un espace vert « réversible » sur l’ancienne voie ferrée avec des jardins partagés sur les terrasses qui se trouvent rue de Coulmiers. Cette convention devrait être signée en novembre 2007 et les jardins ouverts au printemps. La sécurisation des lieux est budgétisée. Il faut, en effet, aménager des rambardes et dépolluer les terrains.

Ce projet avait été vivement soutenu les actions des riverains et par le Conseil de quartier qui avait même émis un vœu à ce sujet auprès du Maire du 14ème. Deux associations se partageront le terrain : « Vert-Tiges » (composée de riverains) et « Jardins du cœur » (association de réinsertion).

Cela pourrait être la première étape d’une coulée verte qui irait de la gare Porte de Vanves au Parc Montsouris. Mais il ne faut pas oublier que les projets d’affectation de cette voie ferrée en ligne réservée au transport de marchandises ne sont pas abandonnés…C’est d’ailleurs ce qui explique que les aménagements doivent être réversibles.

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J’espère que l’on préservera les bosquets qui poussent le long de la rue Auguste Cain dont les belles grappes blanches embaument le quartier au printemps. Peut-on encore rêver ?

 Monique Garrigue.

07 octobre 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (10)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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La construction de St Pierre de Montrouge

Le décor mobilier

Il n'est pas possible de parler de programme iconographique à St Pierre de Montrouge tant le décor est pauvre. Mais sous cette apparence sobre, voire triste, le parti rationaliste a en réalité pris le dessus. Nous avons affaire à un architecte-décorateur qui a conçu en amont toute la décoration intérieure. Cette démarche est visible dans d'autres  réalisations de l’architecte comme à l'église orthodoxe grecque rue Georges Bizet

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ou encore dans la Villa Collin construite à Fourqueux (Yvelines)

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pour son ami horloger vers 1894. Vaudremer s'inscrit de cette manière dans la nouvelle lignée des architectes qui feront de leurs constructions un art total (et duquel naîtra l’art Nouveau avec, par exemple, Hector Guimard).


 
Bibliographie sommaire
 :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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01 octobre 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (9)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer. Interrompue pendant les vacances, cette rencontre reprend maintenant.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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La construction de St Pierre de Montrouge

La marque du rationnalisme

 St Pierre peut  être qualifiée de style romano-byzantin-paléochrétien. Mais le rationalisme est néanmoins bien présent, comme une sorte de liant entre ces différentes influences.

Par exemple, au niveau de la charpente, en sapin rouge,

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 les poutres sont peintes sur trois faces uniquement afin de laisser la paroi interne respirer.

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De même, les parties en bois placées dans la maçonnerie sont dans des cases aérées (avec terminaison en terre cuite à l'extérieur, en forme de petites fleurs, visibles tant à l’extérieur sous les chéneaux qu’à l’intérieur au-dessus des arcades)

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et les portées sont doublées de plates-bandes en fer contre les risques d'incendie.

La polychromie dans l’église est à souligner car elle témoigne de la curiosité de l'architecte pour un débat engagé dès les années 1830 par Jacques-Ignace Hittorf (architecte de St Vincent de Paul) ou Félix Duban (architecte de l’Ecole des Beaux-Arts) sur l’utilisation de la couleur dans les temples durant l'antiquité. Vaudremer signe en quelque sorte son accord avec cette nouvelle théorie des édifices polychromes, qu’il a pu vérifier in situ lors de ses voyages en Italie du sud et en Grèce.

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axiale est dédiée à la Vierge Marie, et plus particulièrement, depuis la guerre de 1870 à Notre-Dame de Bon-Secours

Enfin, sur la totalité des murs, un décor au pochoir a été entrepris pour souligner l'horizontalité du mur ou bien le découpage des fenêtres. Ce décor imite  les claveaux en pierre  qui composaient la fenêtre cintrée romane et rappelle les faux claveaux extérieurs dessinés dans le moellon (importance de l’harmonie entre l’intérieur et l’extérieur).Un bandeau de couleur ocre court tout le long des murs de la nef afin de marquer la longueur du vaisseau qui s’oppose à la verticalité des colonnes, mais aussi pour offrir au regard une cohérence des formes.

Les matériaux des colonnes et de la table de communion du choeur sont des pierres issues de différentes carrières de France rappelant le marbre au moment du polissage. Pour respecter un programme économe, le choix des pierres par l’architecte s'est révélé fondamental : granit de Vire pour la base des colonnes, pierre de Colombachien pour les fûts, calcaire de Morlay pour les chapiteaux. Nous sommes de cette façon dans l’illusion de l'Antiquité.

La crypte fut créee pour favoriser -à la demande de Vaudremer- l'enseignement du catéchisme, dans un lieu à la fois calme et inséré au coeur de l'église (en réalité située sous le chevet).

La partie postérieure de l'église est sans doute la plus délicate à commenter. La présence de chapelles étaient encore justifiées à l’époque La chapelle axiale est dédiée à la Vierge Marie, et plus particulièrement, depuis la guerre de 1870 à Notre-Dame de Bon Secours.

 
Bibliographie sommaire
 :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.

-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.

-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.

-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.

-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

Voir l’article suivant

28 septembre 2007

Jeux de lumière à Montparnasse

Le ciel de Paris réserve de belles surprises : le lever de soleil éclaire le ciel d’une lumière rougeoyante, les immeubles sont encore dans l’ombre.

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Le soir, le coucher de soleil se reflète sur le Méridien et le transforme en flèche lumineuse qui se découpe sur les nuages menaçants.

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 Ces magnifiques photos nous ont été envoyées par Marie Belin.

M.G.

26 septembre 2007

Tout ça pour ça!

La Voix vous avait signalé cette belle intervention de RFF (réseau Ferré de France, propriétaire des lieux) sur les terrains qui longent la Petite Ceinture. -voir la note-; nous vous avions auparavant présenté ce lieu "Un jardin fou!"-voir la note- avant son "nettoyage" par les sbires de RFF.

Et voilà maintenant le résultat: une friche de ronces et d'orties.

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 Il est clair que RFF ne veut pas de "jardiniers" amateurs sur son terrain. Soit, mais alors qu'elle l'entretienne!

A.C. 

25 septembre 2007

La Voix-ci, La Voix-là

Réunions publiques des conseils de quartier en septembre, octobre 2007

Conseil de quartier Jean Moulin / Porte d’Orléans : mardi 25 septembre 2007, à 19h30, à 21h30, école élémentaire, 20 rue Antoine Chantin.

Ordre du jour :

  1. fête du 29 septembre et vide placard du 7 octobre porte d’Orléans.
  2. PTE de Châtillon : projet d'amélioration sur la sécurité
  3. La petite gare de Montrouge : étude en vue de sa préservation et de sa réhabilitation
  4. Jardin partagé rue de Coulmiers, annonce de son prochain lancement, avec deux associations 5).. Projet RATP : lettre ouverte
  5. Parole aux habitants

 
Conseil de quartier Pernety : mercredi 26 septembre à 20h, 105, rue Raymond Losserand.

Ordre du jour :

  1. questions du public
  2. présentation des nouveaux correspondants de nuit du quartier
  3. projet de fresque Brassens
  4. calendrier des manifestations dans le quartier
  5. point sur les différentes commissions
Conseil de quartier Didot / Porte de Vanves : jeudi 27 septembre 2007, à 19h30, salle Robert Doisneau du lycée François Villon, 16 avenue Marc Sangnier (attention, dernière entrée à 20h)

Ordre du jour : La rentrée…parlons en ! En présence de M. Terreyre, proviseur de la Cité scolaire François Villon, M. Jarousseau, adjoint au Maire du 14e, chargé des affaires scolaires, et des équipes des centres d’animation Marc Sangnier, Vercingétorix, et du futur centre social de la Porte de Vanves.

Le 29 septembre, devant l’école du 77 rue de la Tombe Issoire, une fête en l’honneur du géant Isoré est organisée par la commission culture du Conseil de quartier Montsouris Dareau ; elle débutera à 9h30 par un spectacle offert aux enfants.

Ces derniers pourront faire des dessins et de nombreux cadeaux seront à gagner toute la matinée. Un petit déjeuner convivial réunira petits et grands.

 

Conseil de quartier Montparnasse-Raspail, mardi 16 octobre, à 19h30, 24 rue Delambre.

Ordre du jour :

  1. Végétalisation des murs du quartier
  2. Utilisation du budget d'investissement
  3. Organisation des « 2 heures de propreté »
  4. Les antennes relais
  5. la parole aux habitants

 

Conseil Montsouris-Dareau , jeudi 4 octobre, 12 rue d’Alésia

Conseil Mouton-Duvernet, 46 rue Boulard, en octobre

Des précisions seront données ultérieurement pour ces deux conseils de quartier.

24 septembre 2007

Exposition: Helen Lewitt à la Fondation Henri Cartier-Bresson

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"Les photographies d’Helen Levitt n’étaient pas censées raconter une histoire ou étayer une thèse sociale. Elle travaillait dans des quartiers pauvres parce qu’ils regorgeaient de monde, et que la vie de la rue était socialement riche et visuellement intéressante. Ses images ne témoignent d’aucun événement hors-du-commun; la plupart montrent des jeux d’enfants, les conversations et les allervenues de ménagères de plus de cinquante ans, la posture attentive des plus âgés.

Ce qui est remarquable dans ses photographies, c’est que ces actes de vie anodins et routiniers, pratiqués n’importe où et en tout temps, y sont révélés pleins de grâce,de drame, d’humour, de pathos et de surprise. Elles sont emplies des attributs de l’art, comme si la rue était une scène, et ses habitants étaient des acteurs et desactrices, des mimes, des orateurs et des danseurs.

Des légions de photographes new yorkais sérieux ont rendu hommage à Helen Levitt en l’imitant."

John Szarkowski (dossier de presse de la Fondation Henri Cartier-Bresson


Jusqu'au 23 décembre 2007
Du mardi au dimanche de 13h00 à 18h30, le samedi de 11h00 à 18h45

Nocturne le mercredi jusqu’à 20h30
Fermé lundi et jours fériés 

Tarif: 6€, réduit 3€, gratuit en nocturne 

17 septembre 2007

La Voix-ci, LaVoix là

Conseil d’arrondissement : lundi 17 septembre à 19h en mairie du 14e.

Le maire, Pierre Castagnou, présentera un vœu pour réclamer l’application des dispositions de sauvegarde et de soutien des commerces de proximité et de bouche. A l’ordre du jour également : l’aide financière de la Ville à plusieurs crèches et haltes-garderies associatives; la création d’un nouveau jardin partagé dans le quartier Plaisance; l’attribution de subventions à plusieurs associations d’animation, intervenant notamment dans le quartier Plaisance - Porte de Vanves, et clubs sportifs…

La séance est ouverte au public qui pourra prendre la parole sur les sujets inscrits à l’ordre du jour.

Pour en savoir plus: http://www.mairie14.paris.fr

CICA jeudi 20 septembre 19h à la mairie du 14ème  sur le logement social

Le Conseil d’Initiative et de Consultation de l’Arrondissement réunit les élus du conseil d’arrondissement et les représentants des associations locales le jeudi 20septembre. A l’ordre du jour : le logement social et les moyens de favoriser l’accès des familles modestes au parc locatif privé.

 

30 juillet 2007

« De la rue à l’engagement solidaire» - Entretien avec Joseph Lebèze

C’est après avoir entendu le témoignage de Joseph Lebèze à une table ronde sur l’exclusion, organisée par la Mairie du 14ème, que j’ai lu son récit autobiographique : « C’est si beau d’être aimé ».(voir la note) Ayant appris qu’il habitait le 14ème, j’ai eu envie de le rencontrer.

Joseph Lebèze m’a très gentiment accueilli dans son studio : lumineux et d’un ordre méticuleux.

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-L.V : Qui vous a conseillé d’écrire ce livre?

-J.L : C’est Tim Guénard que j’avais rencontré à l’école d’évangélisation des communautés de l’Emmanuel. Il était l’auteur de « Plus fort que la haine » et d’autres ouvrages édités aux Presses de La Renaissance. J’avais déjà témoigné plusieurs fois, cela m’a paru intéressant.

-L.V : Quel est votre métier actuel ?

-J.L : Après avoir travaillé aux pompes funèbres, je suis actuellement chauffeur pour des personnes handicapées ou des touristes et cela me plait.

-L.V : Comment s’est fait votre « reconstruction »?

-J.L : La première étape c’est la rencontre avec le curé de l’église voisine du banc où je m’étais installé depuis des mois. Grâce à l’amitié de ce prêtre et des personnes qu’il m’a fait rencontrer, j’ai découvert l’espoir de pouvoir me sortir de la boisson et de la rue. La 2ème étape, c’est ma retraite à Châteauneuf de Galaure où j’ai trouvé la foi et donc, une espérance. J’ai pu alors pardonner à mon père. Pour moi, la foi et la vie sont devenues indissociables.

-L.V : Il me semble que vous êtes aussi très engagé dans des activités associatives ?

-J.L : En effet, j’ai participé à une association LAC (lien d’animation culturelle qui était dans l’ancien centre social situé rue Maurice Bouchor). Maintenant, j’essaye de résoudre des conflits de voisinage ou d’éviter des expulsions grâce à une amicale de locataires. J’ai rencontré à plusieurs reprises monsieur Castagnou au sujet du quartier Porte de Vanves et du Centre social qui est en construction.

On me demande aussi de témoigner dans des établissements scolaires, des conseils de quartier…

Mais mon principal engagement est d’être parrain à la Fondation des Orphelins Apprentis d’Auteuil : je me rends dans des foyers. J’y demeure parfois plusieurs jours afin de donner des conseils à des jeunes.

-L.V : Vous qui avez été S.D.F., pouvez-vous dire comment aider ceux qui vivent cette épreuve ?

-J.L. : C’est un sujet pour lequel j’ai rencontré beaucoup d’hommes politiques et de responsables d’associations humanitaires.

Le SDF a tout perdu, même l’amour de soi. Ce n’est pas seulement un hébergement qu’il faut proposer. C’est d’abord le soutien d’accompagnateurs attentifs et respectueux qui est indispensable. On ne peut pas bousculer la réinsertion, le temps consacré à établir un dialogue et une relation de confiance c’est du temps gagné pour répondre aux problèmes qui ont entraîné cette détresse...

Un des moyens très efficace, c’est la création de pensions de famille : là, on trouve l’appui d’une assistante sociale, une adresse, une boîte à lettres, c’est le début de l’autonomie, on peut, alors, trouver un travail et se réinsérer.

L.V. Il faut un courage immense pour parvenir à sortir de la rue !

J.L. : Il faut, en effet, une grande persévérance et des amis solides. C’est très lourd aussi pour l’accompagnateur qui doit avoir de l’humilité et de la patience. Pour moi, c’est la Foi qui me donne la force de tenir.

Monique Garrigue

17 juillet 2007

Quinzaine équitable à l’école

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 Non, vous ne rêvez pas ! Ces dromadaires sont bien venus dans le 14ème où l’herbe est bien plus verte qu’en Afrique du Nord !

Dans le cadre de l’éveil des enfants au commerce équitable : des dattes bio de la palmeraie de Ouargla en Algérie étaient à tous les  menus des restaurants scolaires  (7000 repas) pour marquer l’équitable de cette semaine.

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Pour illustrer de manière encore plus frappante le commerce équitable, c'était intéressant de montrer le moyen de transport traditionnel pour ces dattes dans les caravanes: 2 dromadaires sont venus à l’école Maurice d’Ocagne, qui a décidément des pelouses très accueillantes .!!! Les enfants ont découvert ces deux charmants camélidés, Négus et Cadeau,dont un était hybride, mère chamelle père dromadaire. Grâce au C I R A D  et son spécialiste des camélidés, nous avons eu une documentation pointue, pour les stands  pédagogiques. Camel et Cadeau reviendront…(affaire à suivre)

16 juillet 2007

Soleil et nuages à Montparnasse

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Le temps gris et orageux de la première quinzaine de juillet a eu cet avantage d’offrir des effets de lumière saisissants et des « ciels» magnifiques,. Voici deux photos du quartier Montparnasse que nous a envoyées Marie Belin.

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10 juillet 2007

Exposition Missak Manouchian

Symbole du courage des résistants arméniens en lutte pour la libération

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« Le Commandant F.T.P. MANOUCHIAN Missak ,  s’est engagé volontairement dans les rangs des F.T.P. en novembre 1942. Il devient rapidement chef de groupe, puis, en tant que combattant immigré, il est promu Commandant F.T.P.F. de tous les groupes immigrés combattant sur la région parisienne. Il organise et participe à de nombreuses actions contre les envahisseurs allemands et les traîtres à leur solde. »

 

Arrêté par la Gestapo, il est fusillé le 24 février 1944.

 

Au Musée Jean Moulin – Jardin de l’Atlantique, 23 Allée de la 2e DB. 4/3/2/ €.

M° Montparnasse Bienvenüe. Jusqu’au 29 juillet, du mardi au dimanche, de 10h à 18h .

09 juillet 2007

Bal du 14 Juillet

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08 juillet 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 - (8)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(Voir l’article précédent)

La construction de St Pierre de Montrouge

Le lieu saint : un traitement d’exception

L’église de St Pierre présente une configuration nouvelle de la croisée du transept : le chœur s’y déploie de façon imposante, presque volumineuse, en alliant la surélévation, la clôture en pierre et le ciborium au-dessus de l’autel, à l’image des églises paléochrétiennes. Le choeur était autrefois fermé par une colonnade avec entablement encore visible sur certaines photos anciennes,

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du côté de la chapelle de la Vierge et du transept. Les transformations du chœur se firent après le concile de Vatican II. Un ciborium surmonte l'autel, auquel on accède par quelques marches. Il est composé de quatre colonnes avec un ange accolé à chaque angle, porteur d'un instrument de la Passion. Cet ensemble est l'oeuvre d’Henri-Charles Maniglier (1869) auteur également de la statue en bronze de St Pierre dans la chapelle située à droite de l’entrée de l’église et de multiples statues dans les églises parisiennes. La présence du ciborium monumental est aussi une forme de clin d’œil à  St Pierre de Rome

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(ciborium à colonnes torses de l’architecte Le Bernin) que confirme le motif du symbole de la papauté au sol en mosaïque (clés de St Pierre et mitre). Voir article précédent en bas

 Le choeur est surélevé à la manière des églises primitives dont la crypte créait une superstructure du fait de sa voûte construite pour abriter les reliques du saint patron.

 Vaudremer a donc particulièrement mis en valeur le lieu saint de l'église en le situant au centre, légèrement surélevé et protégé par un mur. On peut avancer que Vaudremer a quasiment inscrit le plan centré dans le plan en croix latine de l'église. Or, le plan centré, en « croix grecque », est également une caractéristique des églises d'Orient orthodoxes. Cette forme de croix est omniprésente dans l’église St Pierre de Montrouge, peinte ou sculptée.  La présence des ambons (1) est aussi une marque de l’influence paléochrétienne, époque à laquelle la Parole tient une place primordiale. Ainsi, à travers un mélange de références architecturales issues des églises d'Orient et d'Occident, Vaudremer signe une sorte de syncrétisme des formes qui aboutit à une mise en valeur exceptionnelle de la partie la plus sacrée de l’église.

(1)l'ambon est le pupitre placé à l'entrée du chœur dans une église et où est posé le lectionnaire ou la Bible. C'est de l'ambon qu'est proclamée la Parole de Dieu. À l'origine, il s'agit d'une petite tribune à l'entrée du chœur de certaines églises byzantines et médiévales

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.

-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.

-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.

-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.

-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

Voir l’article suivant

01 juillet 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (7)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(Voir l’article précédent)

La construction de St Pierre de Montrouge

La disposition intérieure et ses influences orientales

D'autres indices permettent de mieux préciser les influences de Vaudremer. Les arcs sont en plein cintre comme il se doit dans l'art roman,

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Nes de saint Pierre de Montrouge, vue depuis l'orgue 

à l’inverse des arcs brisés qui caractériseront l'art gothique, pourtant leur forme est proche de l'arc en tiers-point, c'est-à-dire un arc presque surbaissé, étiré, tels que l'on peut les trouver en Espagne ou encore en Sicile. Or, nous savons que, comme tous les pensionnaires de l'Académie de France à  Rome (Villa Médicis), Vaudremer a visité l'Italie du sud et particulièrement la Sicile qui offre ce mélange d'influences orientales et occidentales dans ses églises. Il aura la chance d'aller ensuite jusqu'en Grèce où il découvrira les temples antiques mais aussi les églises orthodoxes.

La présence de mosaïque au sol,

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Mosaique de la travée centrale 

dessinée et installée par l’atelier de l'italien Facchina, est encore une autre piste d'influence orientale. Cet art éminemment byzantin a été très développé en Italie à l'époque paléochrétienne. Il fut repris dans tout l'Orient chrétien.

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Motif de mosaique au pied de l'autel 

Ici, la mosaïque offre des figures géométriques variées et harmonieuses que l’on retrouvera dans la plupart des édifices religieux de Vaudremer

 
Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.

-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.

-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.

-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.

-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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24 juin 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (6)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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La construction de St Pierre de Montrouge

La disposition intérieure et ses influences orientales

L'intérieur de St Pierre dégage à la fois un sentiment d'harmonie et d'extrême simplicité. Par rapport  à d'autres églises de la même époque, peu de place est faite à la peinture ou au vitrail. Ce qui frappe en entrant est le plan basilical de l’église, jusqu'au transept. Ce plan apporte une coloration orientale à l'édifice néo-roman. medium_251px-Dehio_17_Santa_Maria_Maggiore.2.jpgLa basilique, monument public servant de tribunal durant l'antiquité gréco-romaine, se caractérisait par une large nef couverte d'une charpente soutenue par des piliers ou colonnes. C'est exactement ce qu'offre St Pierre. Ce plan se retrouve particulièrement à l'honneur durant la période paléochrétienne, immédiatement postérieure à l'époque de Jésus et antérieure aux invasions barbares (Ve siècle après JC). Il rappelle notamment à Rome, la basilique Ste Marie-Majeure ou encore Saint-Paul-hors-les- murs (reconstruite à l’identique au XIXe siècle).

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Nef de Sainte Marie Majeure de Rome

St Pierre est donc à la confluence de l'Orient et de l'Occident, d'où l'appellation de style romano-byzantin auquel on pourrait ajouter le terme de paléochrétien. La fonctionnalité du plan est lisible dans la définition de l'espace principal laissé aux fidèles et aux célébrants (nef et choeur-croisée du transept) tandis que les locaux annexes se répartissent autour du déambulatoire.

 Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872

-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.

-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.

-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.

-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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17 juin 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale, 1863-1872 (5)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog La Voix du 14ème pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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La construction de St Pierre de Montrouge: Le style architectural néo-roman de l’extérieur

Les volumes de Saint Pierre de Montrouge rappellent ceux des églises d'Auvergne ou de Bourgogne, églises romanes aux chevets volumineux et échelonnées, à la croisée des transepts haute et souvent surhaussée d'une tour, comme par éxemple, l’église de Veauce dans le Puy de Dôme :

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Eglise de Veauce 

Le néo-roman est parfaitement mis en valeur à Saint Pierre de Montrouge grâce au fait qu'il permet de tirer partie très rationnellement du terrain triangulaire.

Mais la « patte rationaliste » est bien  présente aussi. Dans le choix des matériaux: pierres dures pour les fondations (meulière et ciment) et les soubassements du clocher (roche de Crouy, calcaire très dur), pierre tendre pour les parties supérieures du clocher (haut de 58 m). Les murs des façades sont en remplissage de moellons piqués tandis que chaînes, corniches et bandeaux sont en pierre tendre. Vaudremer a disposé de plus, tout au long des murs, des chéneaux en terre cuite,

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Au centre, le chéneau en terre cuite 

destinés à écouler les eaux de pluies. Ces chéneaux sont percés à intervalle régulier d’éléments en terre cuite en forme de petites fleurs; celles-ci pourraient être considérées comme décoratives, mais elles masquent en réalité l'extrémité des poutres intérieures de la charpente de la nef.

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Détail des chéneaux 

Ce détail  décoratif -qui n’en n’est pas un, puisqu'il est technique en permettant l’aération du bois-,  caractérise à lui seul le style rationaliste. 

Les dimensions de l'église sont de 70 m de long et 20 m de hauteur pour la nef, 30 m de hauteur pour le choeur.

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Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

10 juin 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale, 1863-1872 (4)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blogLa Voix du 14ème pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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La construction de St Pierre de Montrouge

Le style architectural néo-roman de l’extérieur

Nous sommes à une période de l'histoire de l'architecture où il est de mode de se référer aux styles passés, considérés comme des modèles. Les rationalistes, après Viollet-le-Duc, font la part belle au style gothique, jugé comme étant le plus novateur sur le plan technique et le plus symbolique sur le plan spirituel. A Paris, sont édifiés des pastiches gothiques comme Ste Clothilde par Théodore Ballu et François-Christian Gau

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Eglise Sainte Clotilde à Paris 

ou bien encore St Jean-Baptiste de Belleville par Jean-Baptiste Lassus. Le style roman est beaucoup plus rare parce que moins prisé par les théoriciens. A Paris, ce sont St François-Xavier  par Joseph Uchard ou St Lambert de Vaugirard qui sont considérées comme étant d’inspiration romane, mais la plus célèbre réalisation néo-romane en France reste l'église Saint-Paul de Nîmes par Charles Questel. La démarche de l’architecte est alors considérée comme étant « archéologique ».

Vaudremer innove donc en 1862 quand il décide de s'inspirer de l'art roman pour bâtir son église. L'emprunt au style des XI et XIIe siècle est particulièrement évident dans l'élévation extérieure du bâtiment et dans l'agencement des volumes.

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Sur la vue perspective (fig.2) de l'église, il est aisé de constater que les masses sont différenciées par une toiture spécifique au volume et que chaque partie correspond à une entité fonctionnelle précise de l'église: la nef bordée de collatéraux, les bras du transept, la croisée du transept, le déambulatoire ouvrant sur la chapelle axiale encadrée de deux chapelles parallèles. 

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Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995. -Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

 

03 juin 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale, 1863-1872 (3)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blogLa Voix du 14ème pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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3 - La construction de St Pierre de Montrouge - Le défi de l’architecte

L'architecte chargé du 14e arrondissement est à cette époque Emile Vaudremer (1829-1914), second grand prix de Rome en 1854, élève à l'Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier de Blouet et de Gilbert, auteur de la prison de la Santé (1867), de plusieurs écoles de quartier (rue d’Alésia), et plus tard du lycée Buffon (1890),  de l’église orthodoxe grecque rue Georges Bizet (1890) ainsi que de ND d'Auteuil (1874-1892). C'est à lui que revient naturellement la construction de l'église en tant qu’architecte d’arrondissement de la Ville de Paris.

De formation rationaliste,

Dans la lignée de Viollet-le-Duc, Vaudremer défend l'idée que les matériaux doivent être choisis en fonction de leur utilisation (selon que leur emploi est pour les fondations, un mur porteur ou au contraire de la décoration) et que les formes de l'édifice doivent rendre compte de la distribution intérieure. L'objectif recherché est une construction à moindre coût, offrant une lisibilité fonctionnelle. L'idée du « vrai » est très importante, à travers le programme -les volumes rendent compte de la fonction- mais aussi des procédés constructifs –la hiérarchie des matériaux-. Vaudremer s'oppose en cela aux nouveautés architecturales que constituent les constructions en fer et fonte, comme par exemple l’église St Eugène par Louis-Auguste Boileau en  1852

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 ou encore la bibliothèque nationale par Henri Labrouste en 1868, où la forme ne dévoile pas automatiquement la fonction, la réalisation pouvant être perçue comme appartenant à la thématique de la halle ou de la gare alors que c’est un lieu de culte ou d’étude.

 

Premier défi

Le premier défi de Vaudremer fut d'occuper de la manière la plus rationnelle le terrain offert par la ville de Paris, triangle exigu et pointu pris entre l'avenue du Maine et l'ancienne route d'Orléans.

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Fig. 1 Plan d'implantation

En observant le plan (fig.1), on mesure l'habileté de l'architecte qui dessina une église tout en longueur en l’élargissant toujours plus vers le chœur. C'est ainsi que l'église s'ouvre sur un porche étroit, puis une longue nef qui débouche sur un large transept donnant ensuite sur un vaste chœur. Le chevet -c'est-à-dire le traitement extérieur du chœur et de ses chapelles- est particulièrement développé. Mais à aucun moment, ni de face, ni de dos, ni de côté, l'église ne paraît disproportionnée.

 

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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27 mai 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (2)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge ,bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

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L’implantation de ST Pierre de Montrouge dans le quartier: Après 1860

Avec l'annexion des communes limitrophes à Paris en 1860, une impulsion est donnée par le gouvernement pour mettre en valeur ces nouvelles portes de Paris. Il s'agit alors de faciliter la circulation, -les travaux conduits par le préfet Haussmann sous les directives de Napoléon III étaient déjà bien entamés- mais aussi de magnifier les abords de la ville. C'est ainsi que l'on redessine les rues afin de leur donner un axe apparemment plus droit et plus harmonieux. Au niveau de la place d'Alésia -alors place du "puits rouge", lequel serait sous le chevet actuel?-, ce sont l'avenue d'Orléans -actuelle avenue du Général Leclerc- et la chaussée du Maine qui sont tracées de façon à donner l’impression, depuis l'actuelle Porte d'Orléans, que la route d'Orléans file droit vers le centre de Paris. En réalité, cette rue est légèrement désaxée et donnera au terrain proposé pour la construction de St Pierre une configuration singulière, en forme de triangle très pointu.

Un autre paramètre que celui de l'aménagement des rues et de la voirie caractérise l'implantation de St Pierre. Nous sommes au milieu du règne de l'empereur Napoléon III, lequel est à l’affût d'un électorat fidèle, susceptible de l'épauler depuis son coup d'état du 2 décembre 1851. L'empereur cherche clairement à se rallier les catholiques et l'un des moyens –outre de nouvelles relations diplomatiques avec Rome- est de favoriser la construction d'églises en débloquant des financements. Ces églises, dont l’édification est supervisée par la  ville de Paris, seront, de plus, intégrées dans le schéma de valorisation des quartiers. C'est ainsi que naissent St Augustin par Victor Baltard ou encore la Trinité par Théodore Ballu, églises ouvrant  soit sur un large carrefour soit sur une voie rectiligne.

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L'église Saint Augustin construite à la même époque (1860-1871) par Victor Baltard (également constructeur des fameuses Halles qui portent son nom

Ces constructions  suivent les principes de situation des monuments publics lancés dès 1852, monuments positionnés face à un axe magnifié –l’Opéra par Charles Garnier en 1861- ou formant carrefour -la fontaine St Michel par Gabriel Davioud en 1860-.

A chaque fois, le monument articule le changement d'axe en embellissant le lieu, et c'est ce qui se passe précisément à St Pierre.

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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21 mai 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale - 1863-1872

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge ,bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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I -L’implantation de Saint-Pierre de Montrouge dans le quartier

Jusqu'en 1860, le quartier ne faisait pas partie de la ville de Paris qui arrêtait ses limites aux barrières d'octroi de Claude-Nicolas Ledoux, c'est-à-dire, en ce qui concerne notre arrondissement, celle de Denfert-Rochereau abritant aujourd’hui le service des carrières et l’entrée des catacombes. Avant la construction de St Pierre, les terrains étaient donc sur la commune de Montrouge, commune très étirée et morcelée puisque les fortifications construites par Thiers pour défendre l'accès de Paris vers 1840 venaient séparer le Petit-Montrouge, actuel 14e arrondissement, du Grand-Montrouge, actuelle commune de Montrouge.

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Ce célèbre plan des Cassini (astronomes drirgeant l'Observatoire de Paris, de père en fils) montre la limite de Paris, et Montrouge, représenté par sa paroisse et son cimetière.

Elles furent remplacées dans les années trente par la bande d’immeubles à bon marché en brique bordant maintenant les boulevards des maréchaux. Devant le manque sensible d’un lieu de culte de proximité dans le quartier du Petit-Montrouge, il est décidé, en 1848,  d’édifier la chapelle St Pierre entre l’actuel passage Rimbaut et la rue Thibaud, mais l'idée de construire une grande église pour faire le pendant avec St Jacques le Majeur du Grand-Montrouge avait pris corps. Les crédits manquèrent et seuls de nouveaux terrains furent acquis en 1852. La petite chapelle provisoire continua donc son rôle de lieu de culte pour cette partie de Montrouge, malgré sa mauvaise qualité de construction. 

 

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004

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