Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

18 février 2006

Qui était Paul Bert ?


Qui était Paul Bert ?

Il y a comme cela des noms de rues ou de bâtiments qui nous interrogent. Illustres d'antan, ils ont perdu leur lustre et n'évoquent plus pour la plupart d'entre nous que le lieu qui porte leur nom.

Un exemple avec Paul Bert. Nous connaissons tous le lycée du même nom situé 7, rue Huyghens dans le XIVe arrondissement (métro Vavin). Mais qui est Paul Bert ?

Paul Bert est un physiologiste et homme politique français, né à Auxerre en 1833 et décédé à Tonkin le 11 novembre 1886.
Professeur de physiologie à la Sorbonne, membre de l'Académie des sciences, député républicain, ministre de l'Instruction publique et des Cultes du gouvernement Gambetta, résident général au Tonkin et en Annam, Paul Bert a été l'un des premiers artisans - avec Jules Ferry - de l'école gratuite, laïque et obligatoire. Partisan affirmé de la laïcité, il a lutté, au nom de la liberté de conscience, pour la suppression de l'enseignement religieux et l'introduction de l'instruction civique et morale. Il est donc l'un des pères fondateurs de notre système scolaire...

Du reste, à lire les citations qu'il nous a laissé, on a peu de doute sur la foi - bien laïque - qui l'animait : « Voici que la Science est venue donner un but à l'humanité» « L’école, c’est notre Eglise laïque à nous. ». « Avec la science, il n’y aura plus de superstitions ni de croyances aux miracles, plus de coups d’Etat et de révolutions. » « Si nous croyons entendre quelque chose, ce ne sera que l’écho de notre pensée. »« Libérer l’Ecole, c’est achever la plus belle des conquêtes de la Révolution française. »...

...Homme de science et politique, anticlérical libre-penseur, républicain et patriote convaincu, la pensée de Paul Bert demeure d'une étonnante actualité à l'heure où la nécessité (ou non) d'actualiser la loi de 1905 sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat fait débat, occupe les colonnes de nos journaux et l'esprit de nombre de nos intellectuels ou politiques. Qui a dit que l'Histoire est un perpétuel recommencement ?

Pierre

19 décembre 2005

La découverte de la vitesse de la lumière à l'Observatoire de Paris

Le Roi Soleil ne pouvait pas faire moins : à l'Observatoire que le Roi vient de créer, à la fin du 17ème siècle, l'astronome danois Ole Römer démontre magistralement l'existence de la vitesse de propagation de la lumière.

Dès l'invention de la lunette astronomique par Galilée en 1609, le ciel s'était révélé d'une richesse insoupçonnée. Les notions que l´on avait sur l'univers sont bouleversées, et tout engage à perfectionner l'instrumentation. De plus, l'indispensable complément des mesures astronomiques, la connaissance précise de l'heure a été rendue possible par l'invention du pendule régulateur par Huygens en 1657.

Des membres de la communauté scientifique élaborent le projet d'une Compagnie des sciences et des arts, et le physicien et astronome Auzout expose dans une dédicace au Roi le pressant besoin de l'établissement d'un observatoire astronomique. Le Roi crée l'Académie royale des sciences et l'Observatoire royal. Le terrain est acheté et le 21 juin 1667, jour du solstice d'été. Les mathématiciens tracent sur le terrain le méridien et les autres axes nécessaires à l'implantation exacte de l'édifice; dont le plan médian définira désormais le méridien de Paris.

L'Observatoire de Paris est construit de 1667 à 1672 par Claude Perrault, médecin et architecte, dans l'axe de la perspective du Palais du Luxembourg, perspective toujours visible à travers les jardins du Sénat et l'avenue de l'Observatoire. Il est le frère de Charles Perrault, célèbre pour ses contes et homme de confiance de Colbert.

Et c'est là que le jeune astronome danois vient travailler, attiré par cet observatoire, le premier au monde. Avec beaucoup de clairvoyance, en observant les éclipses de Jupiter, il démontre que la lumière a une vitesse et la mesure avec une précision étonnante pour l'époque. Il reste peu connu et pourtant cette découverte remarquable est fondamentale pour la physique moderne, dans la célèbre relation d'Einstein E=MC2

Plus tard, il rentre à Copenhague et poursuit ses travaux, qui disparaissent malheureusement dans le grand incendie de la ville.

A. Constans

Visite de l'Observatoire.

Chaque premier samedi du mois sauf Août, à 14h 30, à condition de s'être inscrit par courrier uniquement (Unité de communication, visites, 61 av. de l'Observatoire 75014.).
Joindre un enveloppe timbrée. Il faut un certain délai, en raison du nombre de demandes.
On visite aussi les sites de Meudon, nombreux télescopes, et Nançay, spécialisé en radioastronomie. Visite également pendant les Journées Portes Ouvertes et du Patrimoine. On peut effectuer des observations sur les instruments de l'Observatoire pendant les Nuits des Planètes.

Prix 4,5 euros, réduit 2 euros

A.C.

15 juin 2005

Graffiti dans la cité *

Lorsque les murs dessinent des rivières arc-en-ciel, que le ruisseau retient les pleurs d'un enfant, la rue affiche son cœur courant d'air et le ciel chante en solo la romance de la pluie.

A cœur-volant, un peuple d'ombres écrit des histoires, et le livre ouvert du vent raconte le poème imaginaire de la ville.

Alors, les pavés brûlent dans la jungle des cris, et les larmes sèchent sur le fil du désamour.

Alors, la rue respire comme un chant de bleuets. Chaque gosse porte à sa bouche ensoleillée le sang rouge d'une rose émerveillée.

La rue devient une forêt d'aquarelles, où mille étoiles rassemblent les épis du jour, où mille soleils enflamment les carrefours, tandis que mille regards s'envolent, papillons incandescents dans l'incendie mourant du soir.

R.Rillot

* il s'agit d'une vue prise rue des Thermopyles

Les Atlantes


Le passant distrait qui ne lève jamais la tête, ne pense pas un seul instant à la position inconfortable des deux Atlantes du 20bis de la rue d'Alésia. Ceux-là ne bronchent, ne faiblissent ni ne murmurent. Seuls, les habitants des étages leurs sont reconnaissants, car sans eux, ils ne retrouveraient peut-être pas leur logis. Mais écoutons les confidences de ces mystérieux Atlantes.

"Nos épaules sont lasses, nos muscles meurtris, nos vertèbres écrasées, nos os brisés et nos cervelles asphyxiées. Nous sommes des esclaves. Parfois, il nous vient à l'esprit de tout laisser tomber… mais que diraient les propriétaires ? Alors nous continuons silencieux à contenir notre souffrance au cœur de la pierre. Passants, n'entendez-vous pas nos cris? Soyez compatissants, faites-nous un petit sourire en passant."

Ce que je fis immédiatement, et ils m'en remercièrent par un clin d'œil !

R. Rillot

Le temps des cerises


Elle a fleuri ici, la boutique aux cerises, loin des prairies, loin du poussiéreux boulevard. Et l'on voit dans la rue, le moineau fort bavard raconter une histoire, légère sous la brise. Peut-être que naquit dans le Lutèce ancien, sous le bosquet plaisant, la cerise mutine qui, jalouse du sourire de sa voisine, s'en vint jusqu'à Plaisance y déposer le sien. Mais aujourd'hui, hélas, les cerises sont cuites... et la boutique a les yeux clos. Alors, passant, rêve à des clafoutis dont l'arôme puissant charme notre palais et le tien, Sybarite !

Cette boutique située 4, rue de Plaisance est le siège d'une petite maison d'édition. R.Rillot