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29 octobre 2013

Une rue orpheline

L’arrondissement du 14ème peut être considéré à bien des égards comme étant mystérieux. Il ne s’agit pas cependant de débusquer les ruines hypothétiques d’un château médiéval qui serait enfoui sous le macadam de l’avenue d’Orléans, (pardon… du Général Leclerc), ni de ressusciter de quelconques traces d’ un moulin qui fut jadis vert, à moins que le Vert Galant ne fut passé en ce lieu pour y courir le jupon… Ni même de voir des souris se faufiler au sommet d’un mont bien modeste qui leur serait apparu comme une montagne à gravir, sans omettre les sombres souterrains où s’entassent du côté de l’Enfer, depuis plus de deux siècles, les dépouilles oubliées de six millions de Parisiens…

Non, il ne s’agit pas de cela. Il s’agit tout simplement d’une rue, oui d’une rue, comme il y en a des milliers à Paris, qui a la particularité de ne posséder qu’un seul numéro : le numéro 2. Une rue qui n’a qu’un seul numéro sur son parcours, ça ne fait pas sérieux. Oui, j’en conviens. Mais que voulez vous, nous ne sommes pas sur les Champs Elysées ni sur le boulevard Haussmann.

En vérité, il s’agit de la rue Saillard qui, partant de la rue Charles-Divry aboutit à la rue Brézin en longeant l’aile gauche de la mairie, la place du marché et les squares Ferdinand Brunot et de l’aspirant Dunand. Seul, le n° 2 abrite l’entrée d’une salle de réunions logée dans la mairie même.

Le mystère est ainsi résolu. Une rue sans habitants mais qui n’empêchera pas le flâneur d’imaginer une éventuelle rencontre avec un fantôme qui aurait perdu la clé de son logis…

R. Rillot

28 octobre 2013

Les Rencontres du Land Art et de la Ville du 26 octobre au 3 novembre dans le 14ème

rencontres du Land art 26 oct au 3 novembre 2013.jpgDu 26 octobre au 3 novembre, un parcours artistique vous est proposé dans 8 espaces verts du 14e. Les artistes créeront les œuvres in situ, le premier jour des rencontres, permettant au public de mieux admirer leur travail.

Les Rencontres du Land Art et de la Ville ont pour ambition de permettre à tous l’accès à l’art à travers une proposition originale. Initiées et animées par deux artistes plasticiens, Anne Damesin et Rémi Delaplace, fondateurs de l’association les 2Dès, elles proposent un parcours artistique dans 8 squares du 14e.
Tout au long de ces rencontres, des médiateurs culturels seront présents dans les jardins et squares à coté des œuvres pour aller à la rencontre des habitants. Les artistes proposeront de leur coté des ateliers dans les jardins et les centres de loisirs. Enfin le dimanche 3 novembre à 16h, un goûter festif et ouvert à tous est organisé pour clore la collaboration des habitants à l'œuvre participative "Origami à Graines" dans le square Raymond Losserand.  

Les squares participants :

Square Ferdinand Brunot, 3 rue Durouchoux 75014 Paris (métro Mouton Duvernet)
les Oiseaux de passage, Emmanuelle Roy

Square Gaston Baty, 1 Rue Jolivet 75014 Paris (métro Edgar Quinet)
Fleurs spéculaires, Gilles Brusset

Parc Montsouris, 2 rue Gazan 75014 Paris (métro Glacière / rer Cité U)
la Passag’ère, Polska

Square Serment de Koufra, avenue Ernest Reyer 75014 Paris (métro Porte d'Orléans)
les Bancs Publics, Jeremy Edwards

Jardin Anna Marly, 16 avenue de Vanves 75014 Paris (métro Porte de Vanves)
Ce qui arrive, Anne Damesin, Rémi Delaplace

Square du Chanoine Viollet, 72 rue du Moulin Vert 75014 Paris (métro Pernety)
L'air de la valse, Roland Cros

Square du Cardinal Wyszynski, 54 rue Vercingétorix 75014 Paris (métro Pernety/Plaisance)
Emergence, Philippe Vas

Square de la Place Raymond Losserand 148 rue Raymond Losserand 75014 Paris, métro Plaisance,
Origamis à graines,  Maria Villalobos et Aline Gheysens

festival Land art

http://landartaparis.over-blog.com /

26 octobre 2013

Dimanche 27 octobre, 15h: La ruralité à Paris

la ruralité à Paris (ancien moulin dans le cimetière Montparnasse).jpgPromenade originale pour dénicher les traces cachées et méconnues du passé champêtre de la capitale.

Rendez-vous devant le 73, avenue du Maine, à la sortie du M° Gaîté (75014), à 15h. Tarif : 11 euros.

Au détour d'un rue, le passé rural de Paris peut surgir à tout moment. Là un nom de rue, ici un ancien puits, un vieux village, mais aussi un moulin ou encore une enseigne qui défie le temps. Il suffit d'ouvrir les yeux. Ces traces, les Parisiens y sont, le temps passant, de plus en plus attachés. D'autant que, la rareté faisant le prix, chaque année il en disparaît, ce patrimoine ne bénéficiant souvent d'aucune protection. Mais, la ruralité, la campagne Paris, ce ne sont pas seulement des vestiges anciens, c'est aussi le présent et même l'avenir.

Partout dans le monde, on repense la ville, on tente d'effacer les erreurs d'un passé récents. A Paris, il y a ainsi une ferme expérimentale. A New York, il y a déjà la Brooklyn Grange, l'Eagle Street Rooftop Farm et la BrightFarms qui fournissent fruits et légumes. Demain la ville sera peut-être très différente de celle que nous connaissons..
Renseignements sur les différentes de promenades et activités  : Secrets de paris

25 octobre 2013

La petite histoire de nos rues ( la rue Boissonade )

 Cette rue est dédiée à l’helléniste Jean-François Boissonade, dit de Fontarabie (1774-1857), professeur au Collège de France, qui s’attacha à remettre à l’honneur l’étude du grec ancien. Il publia notamment « les Héroïques » du sophiste Philostrate.

Cette rue a été formée par la réunion de deux « culs-de-sac » qui étaient séparés par une portion desatelier gustave.jpg jardins du couvent de la Visitation. On remarquera aux n° 31, 33, 35, 39 et 43 d’intéressantes maisons d’ateliers d’artistes. Au n° 26 se situe une belle chapelle attenant au couvent des Frères Mineurs Capucins.

Cette rue vit des personnages célèbres tels que Romain Rolland (au n° 3) qui composa son roman « Jean-Christophe » ; le poète Paul Fort (au n° 24) où il écrivit quelques-unes de ses ballades françaises, le peintre néerlandais Conrad Kickert (au n° 33). Entre les n° 9 et 15 , on a une très belle vue sur le parc de la Visitation.

NDLR : documentation extraite du n° 39 de la revue de la S.H.A  du 14ème.

Photo :Atelier Gustave

24 octobre 2013

Il était une fois dans (la rue de) l'Ouest

La société historique du 14ème a présenté dans son bulletin n° 197 de juin 2012montparnasse,autoroute,paris,autoroute urbaine un article relatif à la parution d’un livre : « Il était une fois dans (la rue de) l’Ouest », qui rassemblait les éléments historiques se rapportant à la transformation profonde de ce quartier, suite à la démolition et à la reconstruction de la gare Montparnasse (1965-1966) et à l’édification de la Tour (1973).

Rappelons brièvement les faits. Les années 70 voient le projet de démolition du quartier situé entre Plaisance et Gaîté. Le débouché de l’autoroute A10 est prévu et devait se faire au niveau de la nouvelle gare Montparnasse, via la porte de Vanves et la rue Vercingétorix. Cette radiale devait faire table rase devant elle…Parisautoroutes.jpg(plan du projet d'autoroutes urbaines, en bleu clair, les  autoroutes enterrées - cliquez sur l'image pour l'agrandir)

Mais les habitants du quartier se rebiffent. Rappelons que l’église Notre Dame du Travail et l’immeuble Art déco du 8 rue Lebouis devaient disparaître. Un groupe d’habitants se réunit, sous le nom de Vivre dans le 14ème. Ils demandent de préserver ou de réhabiliter ce qui peut l’être, en maintenant les habitants en place. Après une large mobilisation, ils obtiennent l’abandon de la « radiale » en 1977 et demandent également à propos de la ZAC Guilleminot, d’obtenir une concertation qui sera toujours refusée. La confrontation avec l’organisme aménageur durera neuf ans (1973-1982). Sous la pression des habitants, des immeubles furent défendus un à un. Le projet final en garda une soixantaine.

Le livre indiqué au début de cet article montre affiches, dessins, photos, etc. Il restitue ce qu’on dit ou fait les habitants, témoins ou acteurs, à propos de la préservation  d’un quartier dont  la rue de l’Ouest était l’axe le plus vivant.

- Pivoine – deuxième édition 2010. Librairie Tropiques – Libraire d’Odessa.

23 octobre 2013

L'histoire de nos rues

La rue Messier

Cette rue est dédiée à la mémoire d’un astronome dont le nom est un peu oublié aujourd’hui. Charles Messier (1730-1817) fut un grand « chasseur de comètes » et auteur du « Catalogue des nébuleuses ». Cette rue n’a que 71 mètres de long et est certainement la plus courte du 14ème. Débutant boulevard Arago, elle rejoint la rue Jean Dolent. Elle est bordée par la partie arrière de la propriété de la Faculté de Théologie protestante et par la base de la prison de la Santé. La prison de la Santé a percé son mur sur cette rue en y pratiquant une large porte, bien entendu, gardée. Fait remarquable, cette rue ne possède aucun numéro.

La rue Jean Dolent

C’est sous ce pseudonyme que l’écrivain et critique d’art Charles Antoine Fournier écrivit une œuvre qui aujourd’hui, peut être considérée comme de second ordre en dépit du grand talent de l’auteur. Jean Dolent est né et mort à Paris (1835-1909). Il a signé sous ce nom d’emprunt : « Une volée de merles », suite de portraits d’écrivains. « Avant le déluge », recueil de variétés artistiques et littéraires ; deux romans « Le roman de la chair » et « l’Insoumis ». Des ouvrages de critiques d’art : « Petit manuel d’art à l’usage des ignorants » ; « le livre d’art des femmes » et « Amoureux d’art ». Considéré jusqu’à la guerre de 1914-1918 comme un essayiste et un styliste de grande classe, il tomba définitivement dans l’oubli car son œuvre ne fut jamais rééditée.

NDLR : documentation extraite du n° 39 de la SHA du 14ème.

 

17 octobre 2013

L'histoire de nos rues : la rue de la Tombe Issoire

D’après la légende, cette rue reprend l’appellation d’une pseudo tombe où un géant sarrasin et mythique aurait été enseveli. Il aurait été vaincu par Guillaume d’Orange accouru au secours d’un roi de France, Louis (sans n° d’ordre). Ce n’est qu’une légende qui s’est fixée en ce lieu car non loin existait une Commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. (la rue voisine du Commandeur rappelle la présence de ces moines hospitaliers). Cet établissement accueillait les pèlerins qui se rendaient à Saint Jacques de Compostelle. On déclamait alors à la veillée une chanson de gestes intitulée : « Le Moniage Guillaume », héros du haut Moyen-Age.

église Saint Dominique rue de la Tombe-Issoire.jpgLa voie actuelle est longue de 1250 mètres et reprend la succession de la rue saint Jacques qui, partant de la Seine, constituait l’axe principal de la « vieille route d’Orléans », en direction de l’Espagne. La rue de la Tombe Issoire était ainsi au Moyen Age, avec l’avenue du Général Leclerc, aujourd’hui (ex avenue d’Orléans), un des  principaux  axes de sortie de la capitale vers le Sud.

Deux personnages célèbres ont animé cette rue : Raspail qui tint un dispensaire gratuit au croisement avec l’avenue du président Coty et Rude qui y eut son atelier jusqu’à sa mort en 1855.

Par ailleurs, il faut citer deux monuments remarquables de réservoir de Montsouris et fontaine Wallace rue de la Tombe-Issoire.jpgcette rue :

-  L’église Saint Dominique, achevée en 1921 et dont l’architecte fut Gaudibert. Au fronton de cette église, le saint patron est représenté comme un sosie de Louis Jouvet.

-       -  Le réservoir gigantesque de Montsouris, achevé en 1874 par l’ingénieur Belgrand, est d’une capacité de 200 millions de litres d’eau, provenant des sources de la Vanne et du Loing.

NDLR : Documentation extraite du n° 39 de la revue de la S.H.A.du 14ème

Photo 1: Eglise Saint Dominique 18-20 rue de la Tombe-Issoire

Photo 2 : Réservoir de Montsouris situé à l'autre extrémité de la rue de la Tombe- Issoire au n°115

14 octobre 2013

Un jardin de mémoire

square du Serment de Koufra ensemble floral.JPGQui ne connaît le jardin du Serment de Koufra situé aux abords de la porte d’Orléans et limité par la rue de la Légion Etrangère et l’avenue de la Porte de Montrouge ? La statue du Général Leclerc placée non loin, rappelle qu’en août 1944, les troupes de la deuxième DB entrèrent par cette porte dans un Paris qui venait de se libérer.

Mais que sait-on de la saga Leclerc qui amena cet officier, blessé et fait prisonnier deux fois par les Allemands lors de la campagne de 1940 à rejoindre De Gaulle à Londres puis à s’engager en Afrique ?

Koufra était une palmeraie défendue par un millier d’Italiens et comportait une citadelle accrochée au piton Djebel- el -Bad. Ce lieu possédait un terrain d’aviation servant de relais aux avions reliant la Libye à l’Ethiopie, à l’époque colonies italiennes. Ainsi Koufra devenait un lieu stratégique à conquérir.

Leclerc partit de Fort Lamy à 1000 kilomètres de son objectif avec 400 hommes répartis sur 60serment de koufra 1941.jpg véhicules. Les conditions de vie furent très dures. Le 2 mars 1941, après dix jours de siège, les troupes de Leclerc font leur entrée dans la citadelle. Un butin considérable put être récupéré. 48 pièces de DCA, des mitrailleuses lourdes et légères, des milliers de projectiles, ainsi que des voitures spéciales Sahara, plusieurs camions et une grande quantité de vivres.

Fort de cette victoire, Leclerc prononce alors le serment fameux dont le texte authentique est celui-ci :

Jurez de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs,

 nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg.     2 mars 1941.

On connaît la suite : Leclerc fait le débarquement de juin 1944, contribue à libérer la Normandie, puis fonce sur Paris où il entre le 25 août 1944.

-Documentation extraite du numéro39 de la S.H.A du 14e.

30 septembre 2013

Le mur murant Paris...

rend Paris murmurant ! C’est par cette formule que les Parisiens prirent conscience à la fin du 18ème siècle que la fiscalité de l’époque, en créant l’octroi aux portes de la ville, pesait lourdement sur les habitants. Depuis 1670, Paris, suite à une décision royale, avait été déclarée ville ouverte après disparition de ses murs d’enceinte. Aussi, la Ferme Générale avait-elle les plus grandes difficultés à percevoir l’octroi, sorte de taxe de douane intérieure qui alimentait les finances de la ville. Les Fermiers Généraux décidèrent donc de réaliser un mur d’octroi, dont la réalisation fut confiée à l’architecte célèbre à cette époque, Claude-Nicolas Ledoux. De 1784 à 1787, sur 23 kilomètres, un mur de 3  à 5 mètres de haut fut édifié autour de Paris. L’emprise générale de l’espace voué à ce mur fut de 72 mètres et les constructions interdites à moins de 100 mètres du mur. Précisons que les contrebandiers de l’époque n’hésitèrent pas à construire des tunnels dont l’un de 84 mètres, était situé à la hauteur de la rue de la Glacière.les pavillons Ledoux Barrièrd'Enfer place_Denfert-Rochereau.jpg

Soixante pavillons d’octroi (Ledoux les nomma « Propylées ») sont construits. Aujourd’hui, il n’en reste que quatre, dont deux situés sur la place Denfert Rochereau. Les barrières de la Fosse-aux-lions ainsi que la barrière d’Arcueil se situaient grosso modo entre l’actuel hôtel Marriott et le FIAP de la rue Cabanis. Il y avait là le lieu d’une ancienne carrière  ( la Fosse aux lions) qui était utilisée par plus de 500 à 600 chiffonniers ayant  établi leur demeure en ces lieux. Chaque nuit, avec leurs lanternes, hottes et crochets, ils allaient prospecter les ordures à l’intérieur de Paris…

En 1840, le gouvernement de Thiers débute la construction d’une enceinte fortifiéePoterne-des-peupliers un des seuls vestiges de l'enceinte Thiers.jpg autour de Paris. Le hameau du Petit Gentilly souffrira de la construction de ces fortifications et fut arasé sur une bande de terrain de plus de 350 mètres. Vers le milieu du 19ème siècle, l’industrie conquérante attire les populations des campagnes qui se voient repoussées en dehors du centre ville. Les nouveaux travailleurs vivent de façon précaire et sont logés dans des conditions exécrables. L’espace compris entre le Mur des Fermiers et les fortifications de Thiers accueille : hospices, prisons, cimetières et toutes les industries dégradantes et polluantes. Ainsi c’est le lot du Faubourg Saint Jacques, des rives de la Bièvre et du Faubourg Saint Marcel.

Aujourd’hui ces espaces ont été largement réhabilités et reconstruits selon les principes de l’urbanisme contemporain : espaces, lumière, immeubles de grande hauteur. Ces lieux ont changé de visage.

NDLR : documentation extraite du n° 39 de la SHA du 14ème.  

Cliquez sur les images pour les voir en entier. Photo 1 : Les pavillons d'octroi Ledoux place Denfert-Rochereau. Photo 2: la Poterne des peupliers, un des seuls vestiges de l'enceinte fortifiée de Thiers (images extraites du site Wikipédia)

16 septembre 2013

Journées du patrimoine:l'hôpital La Rochefoucauld

hopital_la_rochefoucauld.jpgSi les principaux monuments et institutions de Paris ont bénéficié d’une publicité  permettant aux visiteurs d’apprécier leur place dans le patrimoine de nos quartiers, il en est un qui, du fait de son activité actuelle, ne comporte aucune mise en valeur précise. Il s’agit de : l’établissement gériatrique La Rochefoucauld, administré par l’AP et qui n’est autre que l’ancienne maison de retraite La Rochefoucauld, dont l’entrée se situe 15 avenue du Général Leclerc près de Denfert-Rochereau. Précisons que depuis 1950, cet établissement est inclus dans le CHU Cochin-Port Royal.

Rappelons les grandes lignes de l’histoire de cette « Maison ». C’est la duchesse de La Rochefoucauld-Liancourt, encouragée par les Pères de la Charité qui acheta en 1781 un terrain pour y faire construire un hospice modeste de seize lits, destiné aux vieillards infirmes. L’assemblée du clergé de l’époque fit un don de 100 000 livres ; 10 000 livres de rente furent allouées par le roi Louis XVI et les prévôts des marchands et échevins de Paris affectèrent 1800 livres de rente à perpétuité. Hôpital de La Rochefoucauld.JPG

Le nouvel établissement fut ouvert en 1783 sous le nom d’Hospice ou Maison Royale de Santé. Sous la Révolution, il prit le nom de Hospice National et en 1798, Hospice de Mont-Rouge. Il faut préciser que le bâtiment central actuel a été construit en 1801-1802 en remplacement du précédent, par l’architecte Jacques-Denis Antoine, auteur par ailleurs de la Monnaie de Paris. Il pouvait accueillir à l’époque (1807) jusqu’à 250 vieillards. Aujourd’hui, c’est un centre de gériatrie qui a été complètement modernisé .

Nous ne pouvons que remercier l’initiative d’une duchesse philanthrope et nous réjouir d’apprécier aujourd’hui cette œuvre, témoin d’un passé lointain, mais ô combien évocateur dans son but d’accueillir le grand âge.

NDLR : documentation extraite du n° 27 de la revue de la SHA du 14ème.

Cliquez sur les illustrations pour les voir en plus grand :  Photo 1 la façade de l'hôpital La Rochefoucauld 15 avenue du Général Leclerc - photo 2 la façade de l'hôpital La Rochefoucauld qui donne sur l'avenue René Coty.

13 septembre 2013

Un seul conseiller municipal par quartier

La Cinquième République a profondément modifié l’élection des conseillers municipaux en faisant élire plusieurs candidats par arrondissement suivant l’importance de celui-ci, alors que sous la troisième République et pendant 70 ans, n’ont été élus que 80 conseillers municipaux à raison d’un seul par quartier, que celui-ci fut petit, grand, peu ou très peuplé. Il faut rappeler qu’à cette époque, les maires d’arrondissement n’étaient pas élus mais nommés par le Ministère de l’Intérieur. La représentation des populations était donc inégale au point de vue numérique, totalement non représentative de cette population.

Certaines de nos rues ont conservé la mémoire de ces conseillers municipaux. Ainsi :

Louis Asseline – Conseiller de 1874 à 1878. Il était homme de Lettres, cousin par alliance de François Victor Hugo. Il fut élu à l’âge de 45 ans et était surtout journaliste, polémiste républicain sous l’Empire et historien (auteur de Marie-Thérèse, impératrice d’Autriche). Nommé maire du 14ème arrondissement en novembre 1870, il démissionna en mars 1871 devant l’insurrection de la Commune. En 1877, il se présenta à l’élection législative de Plaisance Montparnasse mais fut battu. Après sa mort survenue en 1879, la Ville de Paris donna son nom à l’ancienne avenue du Château dit du Maine, puis rue Sainte Alice, puis avenue Couesnon (lotisseur du Château).

Jules Emile Dubois – Conseiller de 1887 à 1898. Il fut docteur en médecine. Elu à l’âge de 34 ans, il fut notable du Comité Radical. Il vit renouveler son mandat en 1892 et 1896. Le Comité Radical aux élections législatives de 1898 le présenta,  et fut ainsi député de la Santé du Petit Montrouge. Près de l’Ecole Primaire de la rue de la Tombe Issoire, il fonda au numéro 77 une école professionnelle de jeunes filles qui reçut le nom d’Emile Dubois après la mort de celui-ci en 1904. Une nouvelle rue créée près de cette école reçut le nom du Conseiller, l’ancienne école professionnelle y fut transférée et devint l’actuel lycée technique municipal.

NDLR : documentation extraite du n° 27 de la SHA du 14ème.

09 septembre 2013

Qui était l'amiral Mouchez ?

Mouchez.jpgUn amiral à la frontière du 13ème et du 14ème ? Une rue éponyme marque sa présence dans la partie est de notre arrondissement. Que savons-nous de lui ? Si ce personnage, Ernest-Barthélémy Mouchez, né à Madrid le 24 août 1821 n’a pas commandé des flottes militaires importantes, il fut enseigne de vaisseau en 1843 et nommé contre-amiral en 1878. En fait, ses activités le firent entrer au Bureau des Longitudes en 1873 ainsi qu’à l’Académie des Sciences en 1875.

Il se consacra à des études hydrographiques en Corée, en Chine et fit des relevés des côtes de l’Algérie entre 1867 et 1873. Mais il fut avant tout directeur de l’Observatoire de Paris. Améliorant l’Observatoire du Bureau des Longitudes créé en 1874 dans le Parc Montsouris, il créa une école d’astronomie pratique en 1879 et fonda en 1884 le Bulletin astronomique, publication réputée qui se perpétua jusqu’en 1968.

D’autre part, il obtint en décembre 1884 quatre cents excellentes photographies du passage de Vénus sur le disque du soleil, observation qui fut faite de l’Ile Saint Paul dans l’Océan Indien. Cet événement offrait alors le seul moyen de mesurer avec exactitude la distance de la Terre au soleil.

Ainsi, l’Amiral Mouchez fut-il une figure essentielle dans la direction de l’Observatoire de Paris qu’il dirigea de 1878 jusqu’à sa mort survenue en 1892.

- Documentation extraite du n° 27 de la SHA du 14ème.

20 août 2013

L'âge d'or du quartier Montparnasse

montparnasse-les-lieux de légende de olivier Renault Parigramme.jpgOlivier Renault, libraire et écrivain dans le 14ème, raconte dans une interview donnée au magazine de la Ville de Paris , la genèse de son livre :  Montparnasse et ses lieux de légende. Il dit ceci : « Mon livre est à la fois un guide et un livre d’histoire couvrant les années 1900 à 1940. Beaucoup de lieux ont aujourd’hui disparu mais quelques uns subsistent comme la Ruche ou le Musée Bourdelle… Montparnasse était une grande zone d’influences où Paul Fort organisait ses mardis à La Closerie des Lilas, où Apollinaire racheta la revue «  Les soirées de Paris »… La Ruche, rue de Dantzig avait été créée pour venir en aide aux artistes. Le climat était propice à l’invention d’un art nouveau. Les loyers étaient très bas et les propriétaires tolérants. Je pense à Victor Libion, le patron du café «  la Rotonde », qui avait compris qu’il fallait aider le milieu artistique.

On peut dire qu’à cette époque, la café de la Rotonde était le foyer central où se réunissaient tous les artistes… Lieu cosmopolite, il accueillait des Espagnols, des Italiens, des Juifs slaves et des Français. Véritable plaque tournante de l’Art Moderne, chacun venait en ce lieu afin de prendre des nouvelles des uns et des autres ; lieu magique où la discussion entre artistes était le symbole d’un foisonnement d’idées et de projets.

- Montparnasse. Les lieux de légende, Olivier Renault. Edition Parigramme 207 pages, 19,90 €.

19 août 2013

il y a 40 ans, la Tour Montparnasse

Tour_montparnasse_view_arc.jpgDans un article paru dans le Parisien du 14 juin 2013, la journaliste Elodie Soulié rappelle l’histoire de la conception et de l’inauguration de « la Tour » en 1973.

A l’époque, les avis et commentaires de spécialistes étaient fort discordants quant au choix du site retenu, à la conception, l’utilisation et l’intégration de la dite Tour, qui dans le quartier Montparnasse faisait figure alors d’un ovni non désiré. Rappelons qu’à l’époque, la Gare Montparnasse avait fait sa mue, l’ancienne ayant disparue, et que le terrain ainsi laissé libre ne pouvait que s’adapter à la venue d’un « signal » fort et ambitieux. Ce qui fut fait.

Aujourd’hui, « elle » est là, et si on n’est pas un admirateur inconditionnel vue de la Tour Montparnasse.jpgde sa silhouette, il faut reconnaître que du haut de ses 210 mètres (70 mètres de fondations), une vue à 360 degrés nous offre un panorama de 40 kilomètres, par temps clair s’entend… Un ouvrage récent : « La Tour Montparnasse 1973 – 2013, je t’aime… moi non plus », de Sylvie Andreu et Michèle Leloup, aux Editions de la Martinière, raconte l’épopée de la construction de la Tour.

Gageons que la patine du temps offrira à nos petits-enfants un autre visage de la Tour, celui que nous prête de nos jours, séparée de quelques siècles : la Tour Saint Jacques ou la Tour Jean-Sans-Peur ! Affaire à suivre…

14 juillet 2013

Le couvent Saint François rue Marie-Rose (II)

Corentin Cloarec aumônier des résistants de la place Denfert-Rochereau.jpgLe 28 juin 1944 aura été une date qui a marqué l’histoire du couvent par l’assassinat du Père Corentin Cloarec. Vicaire du couvent, il est assassiné au sein du monastère par la Gestapo, aidée en cela par les membres de la Milice. Ses funérailles eurent lieu le lundi 3 juillet, attirant une foule énorme (6000 personnes y assistèrent)

Mais pour autant, la vie du couvent continua après la libération de Paris. Ainsi, le frère André Bauer, massacré par les Boxers chinois le 9 juillet 1900 fut béatifié le 24 novembre 1946. Cuisinier du couvent de la rue Falguière, il devenait un protecteur pour le nouveau couvent de la rue Marie-Rose.

Plusieurs activités sont en service en dehors du monastère : les éditions franciscaines 9 rue Marie-Rose et 25 rue Sarrette, l’administration de la Province de France (Paris), Editions franciscaines librairie.jpgles pèlerinages franciscains et la Fraternité séculière de Saint François 27 rue Sarrette. On peut noter aussi le commissariat de Terre Sainte qui recueille les aumônes destinées au Saint Sépulcre à Bethléem et à Nazareth. La procure des Missions Franciscaines y a son siège. La chapelle participe à l’activité de la paroisse saint Pierre-de-Montrouge. Des pères sont aumôniers à l’hôpital Sainte Anne et aux prisons de Fresnes et de Fleury-Mérogis. Certains Pères sont professeurs et font des études en Sorbonne et à  l’Institut Catholique.

Documentation extraite du n° 25 de la revue de la SHA du 14ème.

photo 1 Corentin Cloarec

photo 2 la librairie franciscaine

07 juillet 2013

Couvent Saint-François, rue Marie-Rose ( I )

 En novembre 1917, les Pères de la Communauté franciscaine habitent rue Victor Considérant dans le 14ème. La guerre terminée, un noviciat s’installe 37 rue Boulard qui abritera la parution d’une revue : la Vie franciscaine, rédigée et administrée par le Père Alphonse Dreux. Le petit couvent provisoire de la rue Boulard devient la Procure des Missions Franciscaines Françaises, et siège de l’Administration provinciale.couvent saint françois paris 14.jpg

 Trop à l’étroit rue Boulard et à partir du mois de mars 1923, la Communauté franciscaine vient s’installer 9 rue Marie-Rose (14ème) et occuper plusieurs appartements sis dans les immeubles des 25 et 27 de la rue Sarrette. Il y a là un grand jardin. La Curie provinciale aura désormais son siège au 9 de la rue Marie-Rose. Au 27 de la rue Sarrette s’installe le Commissariat de Terre Sainte. A partir de 1932 la vente de charité pour les œuvres franciscaines aura lieu au couvent rue Sarrette. Une nouvelle publication paraît : les Missions franciscaines, dirigée par le Père Albaret au 9 rue Marie-Rose.

 Le 16 septembre 1934, la première pierre du futur couvent saint françois Chapelle nef vue de la tribune.jpgcouvent fut bénie par le Père Léonard Marie-Bello. Cependant, les premiers travaux commencèrent le 21 janvier 1935. La construction du couvent Saint François est très avancée au 15 février 1936. Il manque seulement deux étages au dessus de la chapelle. Le 15 mai est inaugurée la crypte, la chapelle est ouverte au culte le 3 octobre. Une librairie est ouverte à côté du couvent et porte le n° 9 de la rue Marie-Rose.

 Le 2 août 1938 sont consacrés le Maître-Autel et les autels latéraux des petites chapelles. Au Chapitre d’octobre 1938 est créé à Paris un Commissariat Provincial du Tiers Ordre, au couvent Saint François. Le 5 mars 1939 la cloche est bénite par Monseigneur Dreyer. En 1939, les religieux sont mobilisés. Les pères Albaret et Eugène réussissent à éviter la captivité et rejoignent la capitale à la fin de 1940.

(à suivre).

 -Documentation extraite du N° 25 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

22 juin 2013

Eugène Atjet (II)

Eugène Atjet (1857 – 1927)         (II)

la Closerie des Lilas.jpgFaisant suite à notre précédent article (voir I), nous abordons aujourd’hui l’influence du photographe sur le monde artistique liée présent à Montparnasse. Aux terrasses du Dôme ou de la Rotonde, à la Closerie des Lilas ou à l’Académie de la Grande Chaumière, il rencontrait de nombreux artistes auxquels il proposait ses photographies.

Il visitait également les ateliers de la rue Campagne Première et ceux du Passage d’Enfer. Il y rencontrait des sculpteurs connus (Pompon, Real Del Sarte). On peut citer aussi des peintres tels que Fujita fixé à Paris en 1913, André Derain, Dunoyer de Segonzac, Vlaminck, Utrillo, Kisling et Braque…

Atjet vendait à des graveurs, des illustrateurs de livres, des architectes, des décorateurs, nombre de ses photographies.

Peu à peu, Plaque_Hôtel_Istria,_29_rue_Campagne-Première,_Paris_14.jpgles difficultés de ses premières années firent place à une période plus facile. Son talent reconnu, il fut ensuite bien accueilli par ces milieux.

Tourmenté à l’idée que son œuvre puisse disparaître, il proposa celle-ci à de nombreux musées : Musée des Monuments historiques – Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale – Bibliothèque historique de la Ville de Paris – Musée Carnavalet – Ecole Boulle – et l’Albert Museum de Londres.

Par ailleurs, il fit des conférences dans les universités populaires : le Club du Faubourg, la Coopération des Idées, la Ligue de l’Education sociale, l’Ecole des Hautes Etudes Sociales.

D’un caractère indépendant, renfermé et presque sauvage, il était intransigeant et parfois emporté. Mais il devenait simple, modeste, presque timide devant sa clientèle. Un homme de contrastes.

(A suivre , lire la note III).  

Documentation extraite du N° 39 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

 

12 juin 2013

Eugène ATGET ( 1857 - 1927 ) un " faiseur d'images " (I )

Atget plaque rue Campagne Première.JPGEugène  ATGET a habité le 14e, rue Campagne première au 17 bis. Il était né à Libourne et perdit ses parents à l’âge de cinq ans puis fut recueilli par un oncle qui lui fit faire de solides études classiques. Vers l’âge de vingt ans il s’engage sur un voilier en partance pour l’Amérique du Sud, afin de satisfaire son goût des voyages.

De retour à Paris, la vie parisienne le séduit… Il va souventatget jeune vers 1890.jpg au théâtre. Il va même entrer au Conservatoire en 1879. Il en sort en 1881, mais sans avoir obtenu de prix.  Vers 1886 il se marie avec Valentine Compagnon, de son nom de théâtre Valentine Delafosse. Tous deux entreprennent une tournée à travers la France. La vie est dure, mais la passion pour le théâtre les soutient. Ils joueront successivement au Théâtre de Grenoble durant quatre ans et au théâtre de Dijon pendant deux ans. Lui, joue les rôles de traîtres, les troisième rôles, elle, les ingénues. Cette vie dure pendant quatorze ans. De La Rochelle, les époux viennent s’installer rue Campagne-Première. Puis, Atget se met à peindre mais sans succès. Il fréquente toujours les théâtres en jouant à Montparnasse, Grenelle, Gobelins où se jouent des mélodrames…

ATGET-Marchand-ambulant-1900.jpgEn fréquentant les artistes-peintres, il s’aperçoit que ceux-ci recherchent souvent des documents photographiques. L’idée lui vint alors de faire de « la photographie-documentaire ». A cet effet, il achète un appareil photographique qui à l’époque était fort lourd et encombrant. Il recherche à chacune de ses tournées dans Paris, toute vue représentant un caractère pittoresque, artistique ou original. Il s’intéressa ainsi au souvenir de maisons historiques, des anciennes fortifications, de la zone, de la rivière la Bièvre. il s’intéressa aussi aux personnages types de l’époque : chiffonniers, joueurs d’orgue de Barbarie, rémouleurs… La banlieue ne fut pas oubliée : Bagneux, l’église romane d’Arcueil, de vieilles rues de Sceaux, Châtillon Gif, Villejuif, Vitry, Igny, Palaiseau, Bures etc… Il avait le don de prendre ses clichés sous le meilleur angle. Véritable artiste, il réussit à obtenir avec des moyens rudimentaires des résultats remarquables. ( à suivre, lire la note II)

N.D.L.R.  Documentation extraite de la Revue N° 39 de la S.H.A. du 14e  

photo 2 (auteur inconnu) Eugène Atget jeune

photo 3 prise en 1900 par Eugène Atget : Marchand ambulant place Saint Médard .

31 mai 2013

1er et 2 juin Journées Portes Ouvertes des ateliers d’artistes du 14ème

journées portes ouvertes des artistes 1et et 2 juin 2013.jpgChaque année le temps d’un week-end, des centaines d’artistes du 14e – sculpteurs, peintres, photographes, dessinateurs, vitrailleurs – ouvrent la porte de leur atelier ou s’installent sur la marché de la création pour partager avec le public un peu de leur passion. Petits et grands pourront participer à des ateliers créatifs, assister à des démonstrations et performances ou simplement prendre un verre avec leurs voisins, les artistes.

Un événement organisé par la mairie du 14e. Partout dans l’arrondissement.

Vous pouvez trouver à  l'accueil de la mairie une brochure indiquant les artistes participant à cette manifestation et leur lieu d'exposition. Sinon cliquez sur lire la suite

Le programme avec le plan des Journées Portes Ouvertes  - 1.55 Mo ou cliquez sur lire la suite

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10 mai 2013

Visites du Montparnasse des artistes 11 mai

Visites organisées par l'association Secrets de PMontparnasse des années folles.jpgaris

Une journée entière à Montparnasse

Samedi 11 mai 2013  à 10h : Montparnasse et les Années Folles, à la découverte d'un quartier méconnu, fréquenté par les plus grands artistes, avec ses cours intérieures cachées.
Rendez-vous à la sortie du M° Raspail (sortie 1) devant le 236, boulevard Raspail (75014), à 10h.
Tarif : 11 euros.Montparnasse artistique.jpg

Samedi 11 mai 2013 à 15h : Montparnasse et la bohème. Balade dans le Montparnasse artistique, ses cafés, ses ateliers, ses anecdotes.
Rendez-vous devant La Coupole (102, bd Montparnasse, 75014, à 50 m du M° Vavin), à 15h.
Tarif : 11 euros.

Sacrés vins Dieux cellier.jpgJeudi 16 mai  à 20h15 : L'histoire des artistes à Montparnasse, soirée avec au menu des anecdotes, des chansons, un buffet de produit du terroir et un verre de vin. Avec Thomas Dufresne et Maud Vivien.
Rendez-vous chez Sacrés vins dieux (24, rue Montbrun, 75014, à 200 m du M° Alésia), à 20h15.
Tarif : 28 euros.

05 mai 2013

Entre Plaisance et Alésia, des rues et des villas

La flânerie est un art subtil pour le promeneur qui, poussé par le vent, se laisse porter par les courants d’air drue des Jonquilles.jpgu hasard. Il abordera alors les rivages inconnus de la ville après une longue croisière sur l’océan immobile des rues et des trottoirs.

Ainsi, découvrir la rue des Camélias, des Jonquilles, des Arbustes, les villas Collet, Deshayes, Jamot, Duthy, Mallebay, le passage Joanès, l’impasse Florimont, offrent au rêveur impénitent le cadre idéal pour satisfaire son appétit insatiable que peut réclamer son imaginaire.

Alors, chaque fenêtre, chaque porche, chaque immeuble ou maisonimpasse_Florimont.JPG modeste décline un charme insolite, lorsque notre regard se pose sur des trésors minuscules, souvent cachés, éclairés par le soleil voilé de la nostalgie, où le passé a toujours pignon sur rue.

Il y a longtemps que la rue des Camélias ne les voit plus fleurir. Il y a longtemps que les rues des Arbustes et des Jonquilles n’ont vu les insectes voleter alentour. Quant au passage Joanès, aucun lierre, aucune glycine ne viendra éclairer la noirceur de ses murs si rapprochés, que la faiblesse de la lumière du jour préfigure l’anémie et la tristesse au comble d’une détresse indicible.

Oui, toute flânerie est un apprentissage, celui que la lenteur du regard offre à qui se laisse regarder par les pierres, les pavés, les lueurs du jour qui faiblit, le temps qui passe. En un mot, la vie qui va, la vie qui signe de sa main fragile le poème d’un passé qui se conjugue au présent.

R. Rillot

Photo 1 :rue des Jonquilles, ecole Charles de Foucauld

Photo 2 Impasse Florimont

 

02 mai 2013

Haussmann et le XIVe arrondissement (III)

On notera que l’avenue du Maine, dont la percée fut exécutée au cours du 18ème siècle par le duc du Maine, garda sa largeur d’origine mais fut « rechaussée » de nouveaux pavés.

Hôpital  Sainte Anne  entrée.gifQuatre grands établissements furent implantés dans le 14ème : l’hôpital psychiatrique sainte Anne avec un maximum d’espaces verts ; la prison dite de la Santé, construire par Emile Vaudremer, lui-même architecte de l’église Saint Pierre de Montrouge, celle-ci fut inaugurée en 1867. Enfin, les gigantesques réservoirs de Montsouris dont la contenance est de 200 millions de litres d’eau potable.

Par ailleurs en 1852, au centre du futur arrondissement, s’éleva la mairie de Montrouge (commune qui comprenait à la fois le Grand Montrouge et le Petit Montrouge). Elle fut achevée en 1855 mais ne devint celle du 14ème arrondissement qu’en 1860. SonParc Montsouris le lac.JPG agrandissement fut exécuté de 1886 à 1889. Au sud de l’arrondissement, l’un des trois grands parcs voulus par Napoléon III, le parc Montsouris de 16 hectares de superficie, compléta le projet de donner à la capitale un ensemble de parcs urbains (Buttes Chaumont et Parc Monceau).

Dans son œuvre, Haussmann fut entouré de grands collaborateurs : Belgrand pour les problèmes d’adductions d’eau ; l’ingénieur Couche fut son collaborateur et Alphand pour les parcs et jardins.

En conclusion, on peut dire que les travaux d’Haussmann ont forgé pour l’essentiel la physionomie du 14ème que nous connaissons tout en laissant une physionomie de faubourg jusque vers les années 1960, où de nouvelles constructions modernes apparurent et effacèrent progressivement le passé.

 N.D.L.R – Documentation extraite de N° 40 de la revue de la S.H.A. du 14e.

Photos Portail de l'hôpital Sainte Anne et lac du Parc Montsouris

 

30 avril 2013

La petite histoire de nos rues ( la rue des Plantes )

Rue des Plantes.JPGLa rue des Plantes est ancienne. Sur une carte datant de la fin du 17ème siècle, elle est déjà présente sous le nom de Chemin de Paris à la Croix du Gord, ou chemin des Plantes. A la fin du 18ème siècle, elle se nomme Chemin Vert allant à la Croix du Gord et à Montrouge. De ce vert lieu-dit, nous conservons la rue du Moulin Vert. Sur le plan Roussel de 1730, une réserve de chasse, dite des Plantes ou du Pendu, est indiquée sur la carte des chasses, à peu près à l’emplacement de l’avenue Maurice D’Ocagne et du stade Jules Noël. Au 18ème siècle, ces remises étaient des petits terrains boisés qui servaient de gîte au gibier.

En 1783, notre rue des Plantes s’appelle le Chemin des Charbonniers. Ce nom de Charbonnier vient probablement du charbon de bois, brûlé aux portes de la capitale. N’oublions pas que nous sommes non loin des forêts de Meudon et de Verrières. A la même époque, l’avenue Jean Moulin (de Châtillon autrefois) s’est aussi dénommée chemin des Charbonniers. Lors de la Révolution française, la section des plantes est délimitée par l’actuelle Jean Moulin, l’avenue du Maine et à l’ouest par la rue Raymond Losserand et au sud par la rue des Plantes. Sous Napoléon 1er, la voie est intitulée Petit Chemin des Plantes. Sur le cadastre levé en 1840, on trouve plus au nord les Hautes Plantes, dans un triangle formé par les rues d’Alésia, Raymond Losserand et l’avenue du Maine. Au cours du temps, la dénomination « Des Plantes » s’est promenée de l’avenue du Maine à Malakoff, le lieudit des Plantes existe toujours aujourd’hui sur le territoire de Malakoff.  Pour être complet, au milieu du 19ème siècle, notre voie porte le nom de chemin de la Sablière. On pense que le nom de cette dernière viendrait d’une sablière établie à l’ouest de la rue, mais n’a pu être localisée sur les cartes de l’ Inspection Générale des Carrières et du cadastre de l’époque (fin 19ème siècle).  

- Documentation extraite de la revue N° 42  de la S.H.A du 14e.

23 avril 2013

Haussmann et le XIVe arrondissement (II)

Boulevard Port-Royal.JPGOn ne pourra pas reprocher au préfet Haussmann d’avoir détruit sur le territoire du futur 14e, des constructions ayant un caractère  soit historique, soit intéressant par leur unité. En 1852, les espaces vides de toute construction étaient considérables dans toute la partie Sud : terrains de rejets de déblais de carrières à l’Est, et ailleurs, champs d’horticulteurs, pépiniéristes ou maraîchers.

Parmi les voies créées, il faut citer le boulevard de Port-Royal, le boulevard Arago, la partie Est de la rue d’Alésia ; l’avenue de Montsouris (actuelle avenue René- Coty) ; l’avenue Reille qui était initialement prévue pour déboucher à la porte d’Orléans ; la rue Gazan y compris sa partie finale devenue   la rue de la Cité Universitaire ; la rue Sarette ; un certain nombre de petites rues établissant un maillage dense dans les quartiers, et tout à l’ouest le prolongement de la rue Vercingétorix.

Parmi les voies aménagées, viabilisées ou élargies, il convient de faire état de la partie Ouest de laboulevard Brune.jpg rue d’Alésia  ( appelé chemin de Transit) ; la rue des Plantes rectifiée à travers les terrains maraîchers : la rue Didot formée par la jonction d’antiques sentiers ( du Terrier-des-Lapins ,des Mariniers…) ; les boulevard Jourdan et Brune créés sur la « rue militaire » originelle, chemin de terre non chaussé de pavés réservé aux convois de roulage de l’Armée, à destination des bastions répartis le long des fortifications…

Une transformation spectaculaire fut exécutée par la démolition des boulevards extérieurs au Mur de la Ferme. Par la disparition de ce mur, Haussmann les fit fusionner avec le chemin intérieur de ronde des employés de l’Octroi, élargissant les boulevards Saint-Jacques, d’Enfer (Raspail actuel) et de Montrouge ( Edgar-Quinet);

( à suivre ). N.D.L.R – Documentation extraite de N° 40 de la revue de la S.H.A. du 14e.

Photos : Boulevard de Port Royal et boulevard Brune

18 avril 2013

Haussmann et le XIVe arrondissement (I )

Haussmann et  Napoléon III.jpgOn sait que le 1er janvier 1860, Paris s’accrut subitement d’un territoire allant du Mur des Fermiers Généraux ( l’octroi de Paris)  datant de 1787, aux fortifications de Thiers, construites en 1845 sous Louis-Philippe. Un demi-million d’habitants  se retrouvèrent ainsi devenus  « parisiens » par le simple jeu d’un décret de l’empereur Napoléon III. Jusqu’alors, cette population avait continué à relever administrativement des communes situées au-delà des fortifications. Ainsi, ces communes étaient comme coupées en deux et s’étaient désintéressées de leurs  concitoyens restés «  intra-muros » ou plutôt dans le no man’s land créé par cette anomalie administrative.

A l’époque de Napoléon III, Paris était constitué sur le plan urbanistique de 10% de bâtiments publics d’une remarquable qualité, mais les quartiers d’habitation, soit 90% de la surface, de bâtiments hétéroclites, masures et taudis de toute sorte. Nulle part l’eau potable, le réseau d’égout était embryonnaire, et le tout-à-l’égout n’existant pas, l’eau des puits était polluée. Peu ou pas d’espaces verts, ni arbres d’alignements sur les quelques avenues existantes… Napoléon III avait retenu la leçon de son exil à Londres, ville particulièrement «  verte », pour qu’il n’eût point le souhait de voir Paris se rapprocher de l’image de la capitale britannique.

Haussmann fut choisi par Napoléon pour ses qualités d’administrateur, d’intelligence et de promptitudehaussmannn.jpg dans l’exécution. Il fut ainsi nommé préfet de la Seine en 1853, sinon préfet de Paris.(Georges Eugène Haussmann, a été préfet de la Seine du 23 juin 1853 au 5 janvier 1870.) En dix-sept années, Haussmann allait faire de Paris une des plus belle ville d’Europe. C’est l’impression que ressentirent tous les visiteurs lors de l’Exposition Universelle de 1867.

Ainsi, notre arrondissement, le 14e ( sur 20 que contenait le nouveau Paris),  reçut le nom de son principal monument , l’Observatoire, et fut divisé en quatre quartiers : Montparnasse, la Santé (rebaptisé Parc Montsouris en 1935), le Petit-Montrouge et Plaisance. Le 14e  fut délimité au nord par le boulevard Montparnasse, au suD par les boulevards militaires, à l’est par l’ex-chemin de Gentilly  (actuelles rue de la Santé et de l’amiral Mouchez), à l’Ouest par la ligne du chemin de fer de l’Ouest.

( à  suivre )

 N.D.L.R  Documentation extraite du N° 40 de la Revue d’ Histoire de la S.H.A du 14e.

29 mars 2013

Visites et activités de la SHA du 14ème arrondissement

La société historique et archéologique du 14ème organise des visites et des conférences concernant le 14èmearrondissement. (photo de 1908, Porte de Vanves)

paris 14e,75014,sha,société historique,archéologie

Samedi 30 mars à 14 heures 30 : La signature du livre de Jean-Louis Robert sur le quartier de Plaisance se fera à la salle polyvalente de la mairie. Une projection est prévue à propos de ce livre, celui-ci étant d’une érudition rare sur le quartier de Plaisance. Il mérite largement sa diffusion car c’est un livre de 630 pages reprenant l’évolution du quartier Plaisance depuis ses origines.

Samedi 13 avril à 15 heures : Yvan Beldamme proposera à la salle polyvalente de la mairie une conférence avec projection sur le thème : «Les fortifs de Paris et leurs occupants». Cartes postales anciennes, documents divers, évocation des militaires, employés d’octroi, promeneurs et zonards ont longtemps animé les « fortifs ». construites entre 1842 et 1845 et dont la démolition a commencé en 1919.

Samedi 18 mai : salle polyvalente de la mairie : une conférence avec projection présentera Balzac, Chateaubriand et Hugo à Montparnasse. Ces géants du Romantisme ont fréquenté la rive gauche et souvent le territoire du 14ème arrondissement.

 

26 mars 2013

Lorsque tournaient les moulins à vent

On sait qu’au delà de la barrière des Fermiers Généraux datant de la fin du 18ème siècle, existaient sur le territoire de Montrouge un certain nombre de moulins à vent. Ils étaient destinés à recevoir le blé provenant de la Beauce, et approvisionnaient ainsi en farine les Parisiens situés à l’intérieur de l’enceinte. Il faut savoir que la butte de « Montsouris » possédait jadis de nombreux moulins à vent. On sait que huit de ceux-ci voisinaient l’avenue du Parc Montsouris et l’un deux portait même le nom de Moulin de Montsouris. Il se voyait à l’angle obtus que formaient les rues de la Tombe Issoire et de la Voie Verte (actuelle rue du Père Corentin). On sait qu’en novembre 1916, la Commission du Vieux Paris avait proposé l’apposition d’une plaque rappelant l’existence de ce moulin, mais hélas sans suite… Ledit moulin comportait un cabaret tenu par la Mère Blézimart, où souvent des duellistes se réunissaient puis venaient déjeuner et se réconciliaient le verre à la main. (à défaut d'une illustration portant sur le 14ème, l'image ci dessous donne une idée de ce à quoi pouvaient ressembler ces moulins)

paris,paris 14e,moulin à vent

A peu de distance du précédent se trouvait le Moulin dit de La Marjolaine, au milieu de l’îlot formé par les rues de la Tombe Issoire et de la Voie Verte (au milieu de l’actuelle rue du Douanier Rousseau). Enfin, citons le moulin du Bel Air, à l’angle de la rue de la Tombe Issoire et du Boulevard Jourdan, face au bastion 81 des fortifications de Thiers. En ce moulin existait un cabaret où venaient se désaltérer les ouvriers des carrières voisines, celles-ci nombreuses étaient toutes à ciel ouvert. Heureux temps où le Paris tout proche était encore à la campagne !

NDLR : documentation historique du n° 23 de la Revue d’Histoire du 14ème.

 

14 mars 2013

Héros éponymes de nos rues : Sivel et Crocé-Spinelli

75014,paris 14e,sivel,crocé-spinelliSivel était officier de marine au long cours. (photo de la rue Sivel, ci contre) Avec Crocé-Spinelli, ingénieur de l’Ecole Centrale, ils s’intéressèrent tous deux, en cette fin du 19ème siècle à l’utilisation du ballon dirigeable. Il faut rappeler que les ballons inventés en 1783 par les frères Montgolfier connurent leurs heures de gloire lors du siège de Paris par les Prussiens en 1870-1871 (68 de ces ballons furent lancés à partir de la capitale pour porter lettres et dépêches en province). Il faut noter qu’après cette guerre, les scientifiques s’intéressèrent de plus près à l’utilisation du ballon dit « libre » par rapport à son frère captif relié au sol par un câble. La priorité des priorités à l’époque était de transformer le ballon libre, livré aux vents dominants, en ballon dirigeable, ce qui n’était pas une mince affaire.

En 1873, trois intrépides « ballonautes », Camille Flammarion, Gaston Tissandier et W. Fonvielle entreprirent diverses ascensions pour étudier la physique de l’atmosphère. Les résultats furent fructueux et la « Société Française de Navigation Aérienne », présidée par l’astronome Jules Janssen lança un important programme pour étudier la masse gazeuse entourant notre globe.

En 1874, un premier essai eut lieu avec le ballon libre «  L’Etoile polaire » qui s’éleva jusqu’à 7 300 mètres et atterrit à plus de 200 kilomètres de la capitale. Un deuxième ballon fut expérimenté: le « Zénith » qui prit son envol le 15 avril 1875. il monta jusqu’à 8800 mètres d’altitude après une montée rapide  où Sivel et Crocé-Spinelli  perdirent la vie par manque d’oxygène.75014,paris 14e,sivel,crocé-spinelli (gravure de l'époque) Seul  Tissandier put échapper à la catastrophe, en ramenant le ballon à terre dans un petit village de l’Indre, à Ciron, où il s’écrasa… Cette épopée de l’aérostation et du développement envisagé des voyages par ballons marque une étape importante de la conquête de l’air, que nous ne devons pas oublié. Notre arrondissement, à travers les rues éponymes de ces conquérants, porte ainsi le témoignage de ces « ballonautes » courageux qui ont fait le sacrifice de leur vie afin que le voyage par les airs deviennent au cours du XXe siècle, d’une banalité déconcertante.

N.D.L.R  Documentation extraite du N° 38 de la Revue d’Histoire de la S.H.A.  du XIVe

05 février 2013

La rue orpheline

Bouquinerie Alesia.JPGUn proverbe africain affirme : « un vieillard qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle ». La rue Alphonse Daudet illustre à merveille cette pensée, à savoir que la « Bouquinerie d’Alésia », lieu bien vivant depuis plus de dix huit années, a rendu son dernier soupir durant le mois de janvier 2013.

Les temps changent à une vitesse accélérée. Le livre « papier » a perdu de sa noblesse et la charge affective qu’il portait s’est effritée. Les « tablettes » et autres smartphones ont fait leur percée imparable. La lecture n’est plus la seule fenêtre ouverte sur le monde. La vitesse liée à l’image a remplacé le temps de la méditation propre au livre. Ainsi, vivons-nous dans l’instant qui s’efface devant l’instant qui suit.

Bref, insensiblement nous changeons notre rapport au monde. Nous devenons les orphelins d’un passé dont l’horizon s’éloigne de plus en plus, et comme le poète nous pouvons dire à propos d’une librairie disparue : « un seul être vous manque et tout est dépeuplé… ».
Oui, la Bouquinerie était ce refuge où les livres se sentaient vivants, à leur aise, en un mot heureux. A vouloir être l’esclave des temps nouveaux, pourrons-nous encore un jour tourner la page d’un moment de bonheur partagé ?

R. Rillot

21 janvier 2013

L'annexe de la mairie du 14ème arrondissement - (Architecture) -II-

Suite à notre précédent article, nous continuons à visiter l'annexe de la mairie du 14ème.

Ainsi, au premier étage, se trouvent les bureaux d'Action Sociale et d'Animation. Au deuxième étage, à droite, se trouve la petite salle des "Quatre Saisons". Des panneaux de pierre gravée représentent le Printemps, l'Eté, l'Automne et l'Hiver. A gauche, au débouché de l'escalier, se trouve le petite salle carrée dite "Salon Leclerc", qui grâce à ses portes en panneaux pliants, peut prolonger le Salle des Fêtes. au dessus des portes d'entrée du Salon Leclerc, une grande scène "Paire de boeufs au labour", a été créée par Jean Dunand, laqueur-dinandier dont l'atelier était rue Hallé dans le 14ème. Au fond de ce salon, une large composition picturale combine le château du parc de Sceaux, la célèbre auberge de l'Arbre de Robinson, oeuvre de Charles Picart-Ledoux.

Surplombant l'escalier d'honneur ont été fixées deux grandes peintures : à gauche, café-terrasse "Montparnasse" (transposition de la Coupole) par Barrat-Levraux (1955) ; à droite, "la fête foraine place Denfert Rochereau" par Ondine Magnard de la même époque que son vis-à-vis.

Faisant suite au Salon Leclerc, la grande salle des Fêtes offre 400 sièges en deux alignements séparés par une allée centrale. Au fond se situe le podium de la scène qui peut disposer d'un grand écran relevable pour des projections de films, à partir d'une cabine située au dessus du salon Leclerc. Derrière la scène se situent les coulisses d'un théâtre classique. (A suivre).

NDLR : documentation extraite du n° 38 de la revue d'Histoire éditée par la SHA du 14ème ardt.