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02 juillet 2015

Henri Queffelec et le quartier Montsouris - Dareau

Henri Queffelec.jpegAu 52 avenue René Coty, Henri Queffelec y a vécu de 1952 jusqu’à son décès en 1992.  Il était né à Brest en 1910. Il avait reçu pour son livre Un royaume sous la mer  paru en 1958, le Grand Prix de l’Académie Française et en 1975 le Grand Prix de Littérature de cette même Académie.

Homme discret, doué d’un don d’écoute exceptionnel, il avait la passion des choses simples de la vie, de la nature, des îles et de la mer. Homme de foi catholique, il aborda souvent la Bretagne à travers la religion.

Une plaque commémorative a été dévoilée le 6 décembre 2014 à son domicile. Le projet avait été initié par Monsieur Leroux du Conseil d’administration de l’association des Amis d’Henri Queffelec, ainsi que de Mickaël Benaïn, président du Conseil de quartier, tous deux portant ce projet depuis deux ans. Une réception suivit cette cérémonie, à la Maison de Monaco de la Cité U.

Anne Queffelec, sa fille, pianiste réputée sur la scène internationale, illustra cette cérémonie par un récital de piano où Jean-Sébastien Bach, Debussy, Liszt, Mozart et Ravel furent mis à l’honneur.

Rappelons qu’un des romans de Queffelec, Le recteur de l’Ile de Sein a été porté au cinéma sous le nom de Dieu a besoin des hommes, réalisé par Jean Delannoy. Ecrit sous l’occupation et publié en 1945, il est l’hymne de l’Ile de Sein et de sa religiosité profonde.

23 juin 2015

Les chiffonniers au 19ème siècle et l'utilisation des carrières (suite)

chiffonniers.jpgNous avons, dans le précédent chapitre, parlé de la « Fosse aux Lions ». Les chiffonniers avaient besoin d’espace et d’abris pour le classement de leurs trouvailles : chiffons, os, vieux papiers, débris de verre, croûtes de pain… C’était un entrepôt, une sorte de marché aux puces.

Chaque chiffonnier avait un surnom. Ainsi : Pépé Boule de suif, le Frileux, Plein de puces, Mort au vin. Du côté des femmes, on avait : Françoise la Chelingoteuse, Anastasie la Trouillotte, Louise la Miteuse, Sophie la Papavoine, Aglaé dite la Chaufferette. Par le choix de son langage, cette corporation accentuait jusqu’au grotesque la disgrâce de chacun et par dérision le cadre où elle vivait ; on trouve en ces lieux : la  rue de la Paix, la rue de Rivoli et des masures baptisées Hôtel du Louvre, Hôtel des Ambassadeurs…

Cette société était fortement hiérarchisée suivant les étapes du circuit des ordures. On y trouvait le coureur ou coltineur, le placier, le boutiquier et le négociant, ce dernier occupant le sommet de la hiérarchie. Cette industrie a prospéré tant bien que mal de 1830 à 1880, mais plutôt de mal en pis vers 1860, pour aboutir à un véritable effondrement. Les raisons ont été une réforme réglementaire qu’imposaient les progrès de l’hygiène. L’arrêté du Préfet de la Seine Poubelle, en novembre 1883 imposa à chaque immeuble de Paris, les boîtes qui prirent le nom de « poubelles ». Cela détermina un coup mortel à la profession.

En 1884, une épidémie de choléra amena les pouvoirs publics à suspendre pendant six mois l’exploitation de ces métiers, supprimant ainsi un débouché important pour la réutilisation des vieux chiffons et autres débris  urbains. ( à suivre).

Photo Eugène Atget

- Documentation extraite de la revue 24 de la S.H.A. du 14e.

07 juin 2015

Qui a volé la borne kilométrique ?

bb75paris2.jpgDevant l’hôpital de la Rochefoucauld, spécialisé en gériatrie, et situé au 15 avenue du général Leclerc, subsistait depuis longtemps une borne kilométrique en fonte. Elle a disparu en février 2015, suite à des travaux effectués sur la chaussée.

Cette borne indiquait le nombre de kilomètres parcourus sur le chemin de Lutèce à Orléans depuis le parvis de Notre Dame de Paris, jusqu’à cet emplacement. On pouvait y lire : 3 kilomètres. Y était en outre précisé en abrégé : « Route nationale n° 20 ». Une enquête a été ouverte par les services de la Ville. (cliquer sur l'image pour l'agrandir)
Il faut noter qu’une autre borne est encore visible au niveau du n° 73 de cette même avenue. Gageons que celle-ci ne tentera pas les arpenteurs-amateurs et les collectionneurs amoureux « sans bornes » de ces balises qui indiquent toujours le droit chemin…

Documentation extraite du bulletin 215 de la Sha du 14ème.

25 mai 2015

Vide-greniers 30 et 31 Mai 2015

- Samedi 30 Mai 2015 : Vide-grenier dans la cour du lycée Catherine LABOURE (29 Rue Gassendi Paris 14èmeDe 9h à 17h

Entrée gratuite

50 exposants maximum

Inscription des exposants à l'accueil du lycée du lundi au vendredi.
Tarifs : 14 € les 2 mètres et 25 € les 4 mètres.
Accès possible, en voiture, à la cour du lycée dès 8h. 
Possibilité d'avoir des tables.

- Dimanche 31 Mai 2015 de  9h à 18h : Grand Vide- grenier du Village DAGUERRE  

Vide grenier du village Daguerre : rue Daguerre (de la rue Boulard  à l’avenue du Maine)  Dimanche 31 Mai 2015 Paris 14ème 75 - Paris
Entrée gratuite

300 exposants 

Inscription réservée aux habitants du 14ème arrondissement mardi 26 Mai de 15h00 à 19h00 
se présenter Cabinet Pierre et Gestion- 54 rue Daguerre avec copie une pièce d'identité et justificatif de domicile. Email : Nathalie.Portmann@pierre-et-gestion.fr – Tel :01 44 10 72 00

03 avril 2015

Ionesco à Montparnasse

Une plaque commémorative avait été dévoilée le 5 décembre 2014 au 96 boulevard du Montparnasse indiquant que Eugène Ionesco y avait  habité. De nombreuses personnalités assistaient à cette cérémonie : notre maire Carine Petit, Pascal Cherki, Hélène Carrère d’Encausse, Marie-France Ionesco, Stéphanie Tesson, directrice du théâtre de Poche Montparnasse. Rappelons que ce théâtre avait présenté La Leçon  dès 1951. En 2013, ce théâtre présentait Les Contes, écrit par Ionesco pour sa fille.

ionesco,montparnasseRappelons brièvement la vie de Ionesco. Il est né le 25 novembre 1909 en Roumanie. Il était le fils d’un roumain et d’une française. Dès son enfance, il fut imprégné par la culture française. A l’aube des années 50, le critique Jacques Lemarchand : « saluait l’avènement d’une nouvelle génération de jeunes auteurs, parmi lesquels figurait Ionesco et Beckett ».

Ionesco aimait Paris et Montparnasse. Il a été académicien, critique d’art, dramaturge, écrivain de langues française et roumaine, peintre et père du théâtre de l’Absurde.

En 1938, il fréquentait « La fraternité cosmopolite » des brasseries du carrefour Vavin-Montparnasse, « nombril de l’univers, centre du monde et tour de Babel ». Dans l’entre-deux-guerres, on disait que ce lieu était la Société des Nations, la seule qui vaille…

Ionesco en pleine gloire s’installa au 96 boulevard du Montparnasse. Il s’y éteint le 28 mars 1994.

Le théâtre de l’Absurde dont Ionesco est un maître reconnu, fut également représenté par  Adamov, Beckett, et aussi Jean Genêt et Nathalie Sarraute. Il faut signaler que Ionesco fut un peintre de près de 400 gouaches et lithographies et qu’il fut également critique artistique sur Alechinsky, Brancusi, Brauner, Giacometti, Klein, Miro.

Ionesco restera l’un des archétypes du théâtre d’après-guerre, immortalisant par son œuvre, l’absurdité, l’angoisse et l’horreur indicible  portées  par la Seconde Guerre Mondiale.

- Documentation extraite du Bulletin n° 213 de la SHA du 14ème.

18 février 2015

L'histoire de nos rues : Passage de la Tour de Vanves

 Le Passage de la Tour de Vanves est une venelle discrète qui, à partir de l’avenue du Maine rejoint la rue Asseline. Pavée de bout en bout, elle offre un aspect pittoresque et délicieusement vieillot, compte-tenu de sa proximité avec la grande artère qu’est la chaussée du Maine. (Photo A.Constans)

P1070044PassageTourVanves.JPG

Mais pourquoi la Tour de Vanves ? Il faut savoir que Monsieur Chauvelot, promoteur et fondateur du hameau de Plaisance et  des Thermopyles, était propriétaire sur la commune de Vanves. Il avait fait élever sur le territoire de cette commune, une tour à laquelle il avait donné le nom de Tour Malakoff, en souvenir des campagnes de la guerre de Crimée survenue sous le Second Empire. A cette époque, le territoire de Malakoff faisait partie intégrante de la commune de Vanves.

Dans le numéro de l’Illustration du 31 janvier 1857, un article parle des « Monuments de la guerre de Crimée, illustrés par la Tour Malakoff ». Il faut préciser que Chauvelot avait fait édifier par ailleurs, «  La Californie Parisienne, où des jardins chinois sertis de grottes accompagnaient diverses tours dont l’ensemble formait un centre de loisirs et de divertissement très apprécié des Parisiens.

- Documentation extraite du numéro 45 de la S.H.A du 14e.

15 février 2015

L'histoire de nos rues : la rue de l'Ouest

la rue de l'Ouest vue de la rue d'Alésia_rwk.jpgLa rue de l’Ouest ne doit pas son nom à une quelconque célébration de ce point cardinal, mais à la proximité de la ligne des chemins de fer de l’ouest, ouverte en 1840 sur le tronçon Paris Versailles- Rive Gauche.

Percée en 1845, la rue de l’Ouest fit partie, jusqu’à la grande opération de rénovation du quartier Plaisance, de l’ensemble urbain constitué par les limites des rues de Vanves, de l’Ouest et de Vercingétorix. A l’époque, on les appelait les « Grands boulevards de la convivialité ». Chaque maison ou presque, comportait une boutique, une sur quatre possédait un débit de boissons, sous la forme d’une modeste épicerie-buvette.

Quelques célébrités ont vécu là : au n° 40 en 1840, le futur architecte de l’Opéra, Charles Garnier ; au n° 44 en 1860, l’historien Michelet, et en 1884 au même numéro, l’écrivain Paul Léautaud. Un beau tableau d’honneur pour une voie si populaire.

Au numéro 134 était apposée une plaque commémorative concernant le résistant Paul Rouzières, « fusillé par les nazis le 25 avril 1944 ». Malheureusement l’immeuble a disparu.

Documentation extraite du  n° 41 du Bulletin de la SHA du 14ème.

 Photo Wikipédia

08 février 2015

Photographies de la rue du Château

daniel chenot la rue du château.jpg En 1971, Daniel Chenot, photographe professionnel avait installé son atelier au 130, rue du Château, juste à temps pour saisir encore la vie modeste et chaleureuse d'un quartier populaire en voie de démolition. Avec une centaine de clichés en couleur, il  constitue aujourd'hui son "album de voisinage" en s'attachant aux visages , comme on le ferait pour un  album de famille . il restitue aussi le visage de cette mutation urbaine : un univers de ruines et de palissades ouvrant des échappées sur des cours intérieures pas encore tout à fait abandonnées et sur un monde de béton, de verre et d'acier en construction.

En postface, un résumé de l'histoire urbaine du quartier Plaisance par Catherine Gaston-Mathé.

 Ce livre est en vente à la librairie TROPIQUES 29€   www .danielchenot.com

 Source : LA PAGE   N° 105   Janvier-Mars 2015

03 février 2015

L'histoire de nos rues : la rue Gauguet

la rue Gauguet.jpgCette voie est courte, bien qu’elle soit appelée «  rue » . C’est une impasse, débouchant sur la rue des Artistes. Ce « cul de sac » rejoint presque celui de la rue Seurat ( laquelle ouvre sur la rue de la Tombe-Issoire). Elle doit son nom à un ancien propriétaire du terrain.

 La voie en question est intéressante , en rapport avec deux artistes modernes qui y habitèrent ( côté des numéros impairs) ; il s’agit des peintres  Hans Hartung qui s’y était installé en 1935, et le peintre Nicolas de Staël , venu à Paris en 1934.

La présence de ces deux Français d’origine étrangère en ce curieux et si attachant petit « sous- quartier Saint-Yves », est une confirmation de la vocation artistique de ce quartier, déjà attestée par le voisinage de la rue des Artistes, ( dénommée ainsi depuis 1853), où l’on peut remarquer encore plusieurs maison anciennes qui  étaient des ateliers au XIXe siècle.

- Documentation extraite de la Revue N° 40 de la S.H.A. du 14e. Photo Wikipédia

19 janvier 2015

Histoire de nos rues - la rue Francis de Pressensé

Francis de Pressensé.jpgFrancis Dehaut de Pressensé (1853-1914) était le fils d’un pasteur devenu député, puis sénateur inamovible de la gauche républicaine (1871-1891). Cette voie de Plaisance nord marque la volonté municipale de pérenniser la mémoire des « pères de la démocratie ».

Il collabora longtemps au célèbre journal « Le Temps ». Francis –de - Pressensé se signala dans les travaux préparatoires à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, tout en insistant sur le respect de la liberté de conscience.

Par ailleurs, il fut l’un des plus actifs soutiens de l’innocence du capitaine Dreyfus. Il fut également président de la Ligue des Droits de l’Homme, et le 14ème arrondissement l’avait élu député (1902-1910).

Cette rue ne reçut son nouveau nom qu’en 1928. Précédemment elle portait le nom de la rue Chatelain. Appellation qu’elle portait depuis longtemps, car c’était le patronyme d’un propriétaire de terrain qui l’avait fait percer et viabiliser sous le règne de Louis-Philippe. L’administration haussmanienne classa cette voie en 1863, peu après l’annexion à Paris de cette partie de l’ancien Plaisance. 

Le plus connu des membres de la famille Chatelain fut le grand universitaire et latiniste Emile Chatelain (1855-1933), héritier d’une longue lignée  de meuniers montrougiens et né sur notre territoire, où il vécut de longues années ( il cultivait de ses mains un petit jardin potager rue de la Tombe Issoire). Les immeubles d’habitation sont en général anciens, pré ou post haussmaniens mais ne possèdent aucune originalité particulière.

-  Documentation extraite de la Revue N° 40 de la S.H.A du 14e.

18 janvier 2015

L'abbé Alfred Keller

La Cité du Souvenir 11 rue Saint Yves.jpgSous le porche d'entrée de la Cité du Souvenir, 11 rue Saint Yves, on peut lire depuis l'été 1988 l'inscription suivante :

Pour honorer la mémoire des morts de la guerre 1914-1918 par une réalisation de bienfaisance chrétienne, à la mémoire de Monsieur l'abbé Alfred Keller - 1894-1986, fondateur de la SA HLM "La Cité du Souvenir" et de la Fondation "Les Berceaux du Souvenir", en témoignage de reconnaissance et de fidélité pour son action en faveur des familles nombreuses de condition modeste.

Cet hommage a été rendu à l'homme de bien et d'action que fut l'abbé Keller, demeuré une des figures les plus populaires du 14ème. Chacun, pour les plus anciens, le revoit encore, circulant sur sa bicyclette, au milieu du flot des voitures, qu'il dominait de sa haute taille.

Documentation extraite du n° 33 de la revue d'histoire SHA du 14ème

Photo Carlos Moret http://carlosmoretmontsourisdareau.blogspot.fr/2008/04/bl...

15 janvier 2015

L'histoire de nos quartiers - la rue Marguerin

3 rue Marguerin Immeuble Louis Pergaud Paris 14.jpgL’histoire de nos rues – la rue Marguerin

Sur la façade de l’immeuble numéro 3 de la rue Marguerin, une plaque porte l’inscription ci-après : « Louis Pergaud – 1882-1915, prix Goncourt 1910, mort pour la France, a écrit en cette maison « La guerre des boutons » - ses amis, avril 1987 ». Louis Pergaud fait partie de la génération perdue de 1914-1918,rue Marguerin Plaque Immeuble Louis Pergaud Paris.jpg comme Péguy, Psichari, Alain Fournier et tant d’autres.

Il était rédacteur à la direction des Beaux-Arts de la Ville de Paris, ayant été instituteur auparavant. Il avait obtenu le prix Goncourt pour son livre : « De Goupil à Margaux », mais son œuvre la plus célèbre et savoureuse restera : « La guerre des boutons » (sous-titré « Roman de ma douzième année ») et qui parut en 1912.

Documentation extraite du n° 33 de la revue d’histoire de la SHA du 14ème

31 décembre 2014

L'histoire de nos quartiers - la rue Saint Yves

rue Saint-Yves 75014.JPGCette rue offre de curieuses particularités. Venant de l’avenue René Coty, elle commence par un escalier de 37 marches, et s’ouvre également sur l’avenue Reille par une longue rampe de 150 mètres à l’opposé de l’escalier.

A l’origine en 1863, elle s’achevait rue des Artistes, laquelle n’avait pas l’escalier actuel. Par la suite, l’avenue de Montsouris (actuelle avenue René Coty) ayant été percée en tranchée à partir de 1865, la rue Saint Yves et la rue des Artistes furent dotées chacune d’un escalier descendant sur la voie nouvelle. Ils furent achevés en 1878.

Le nom de la rue Saint Yves n’est pas dû à une église mais a été donné par le propriétaire des terrains qui voulait ainsi honorer son saint patron. Il y a longtemps, un superbe jardin en terrasse avec des arbres fruitiers surplombait l’escalier, mais des bâtiments modernes l’ont remplacé. A ce niveau de la rue, on peut voir les talus gazonnés et le mur des réservoirs de Montsouris qui font un décor surprenant à cet endroit de Paris. Par ailleurs, il faut signaler la « Cité du souvenir », œuvre du populaire abbé Keller qui la fonda en 1925, pour y loger des familles nombreuses, en mémoire des enfants du 14ème morts pour la France durant la guerre 14-18. Cette cité possède une chapelle. Une inscription peinte et une plaque commémorative placée sous la grande voûte d’entrée de la cité, rappelle la vocation et la genèse de l’œuvre. Cette cité est le témoignage de l’œuvre d’un prêtre qui s’attacha à secourir les familles pauvres et ouvrières de cette époque.

Documentation extraite du n°36 de la revue d'histoire de la SHA du 14ème.

11 décembre 2014

Histoire de nos rues

avenue jean moulin.jpg L’avenue Jean Moulin 

De la place Victor Basch (dite couramment « d’Alésia ») au boulevard Brune, cette voie jusqu’en 1964 s’appelait avenue de Châtillon. C’est à cette époque qu’elle reçut le nom du premier président du Conseil national de la Résistance, mort dans de tragiques circonstances en 1943.

Elle fut, durant le 17ème siècle, l’un des « quatre chemins » qui donnèrent cette appellation à la future place Victor Basch précitée. Il s’agissait du « grand chemin de Chevreuse », appelé aussi « route de Chartres ». Les trois autres chemins étaient évidemment les deux bras de la grande route d’Orléans et la chaussée du Maine. Quant à la rue d’Alésia, elle n’existait que par sa partie ouest, sous la forme d’un modeste « chemin des bœufs ».

L’avenue Jean Moulin commence à la hauteur d’un ancien moulin depuis longtemps disparu et qui avait été remplacé par les minoteries des ex  « Grands Moulins de Montrouge » aujourd’hui disparus et qui étaient situés à la naissance de l’actuelle rue Friant, autrefois appelée la rue du Pot au Lait.

L’avenue Jean Moulin a subi un certain nombre de transformations lors de la disparition progressive de vieilles constructions situées au-delà de la rue Antoine Chantin jusqu’à la rue Auguste Caïn, terrains qui supportaient des entrepôts et une usine de métallerie industrielle.

Il faut citer au n° 19 un ancien hôtel particulier, au-dessus de la porte duquel se trouve une niche fermée par une grille et où est placée une statue de la Vierge à l’Enfant. Par ailleurs, au n° 36, apparaît derrière la porte de l’immeuble, une verdoyante allée où plusieurs ateliers d’artistes constituent une oasis de verdure insoupçonnée. Il y avait là, avant la construction d’immeubles, la plupart datant du début du 20ème siècle, des terrains maraîchers qui appartenaient à l’horticulteur Antoine Chantin.

- Documentation extraite du n° 36 de la Revue d'Histoire de la SHA du 14ème.

 Au 40- 44, il a eu dans les années 1980-81 un squat important d'artistes avant la construction des bâtiments modernes.(Consulter les sites : Wikipédia et  http://jcp.sculpteur.pagesperso-orange.fr/JCP%202006.data/AutoBio.htm )

 

26 octobre 2014

Villa Virginie, ou quelques pas sur les pavés

P1020514.JPG Si vous avez le pas agile, la marche assurée ou le simple désir de découvrir les visages discrets de la ville, alors, venant de l’avenue du Général Leclerc et vous dirigeant vers la rue du Père Corentin, n’hésitez pas à venir vous heurter aux pavés de la villa Virginie.

Pavés déboîtés, pavés bossus, rugueux, ils sont là pour vous surprendre et faire sursauter la fine semelle de vos souliers, soumise brutalement à la rude chevauchée qu’auront à subir vos pieds, si habitués à la souplesse onctueuse des vrais trottoirs parisiens…

Mais la villa Virginie possède un autre trésor original, celui-P1020520.JPGlà végétal. Au pied d‘un immeuble moderne – le n° 7 semble-t-il – s’élance vers le sommet de celui-ci, un lierre puissant dont les bras noueux embrassent la façade, enlacent les fenêtres de ses doigts amoureux et protecteurs, sans doute impatients de tenir à leur merci l’objet de leur désir !

Oui, la magnificence de ce lierre surprend en ce lieu bien à l’écart de l’autoroute qu’est devenue l’ancienne avenue d’Orléans. Ce lierre reste suspendu à quelques mètres de la P1020531.JPGtranchée du chemin de fer de ceinture, abîme humide et inquiétant, où s’ennuient les deux parallèles de rails rouillés, ainsi que leurs traverses hors d’usage.

Ici, à l’écart de la poulpe urbaine, vous deviendrez le flâneur privilégié, détenteur à jamais d’un secret, celui d’avoir découvert un autre visage de la ville, quand l’insolite apprend à retenir ses pas et dévoile le mystère d’un lieu unique, protégé seul, par les propylées de l’imaginaire.

R. Rillot

Photos M.Garrigue-Viney- Cliquez sur les images pour les voir en plus grand.

09 octobre 2014

Petite histoire de nos quartiers : l'école de la rue du Moulin vert

Monsieur l’abbé Joseph Magnien fut vicaire de la paroisse durant les deux premières décennies du 20ème siècle. Dans son livre, « Notre vieux Montrouge », il évoque avec soin l’histoire de notre quartier et plus spécialement, la naissance au 16 de la rue du Moulin Vert de l’école de garçons : le Cours Saint Pierre.

College St Pierre-4.jpgIl raconte qu’en 1891 il franchit le portillon de la grande porte et décrit le bâtiment de l’école comme étant accueillant, pas du tout austère. Mais laissons-lui le soin de nous décrire les lieux : « Dans la cour construite en dos d’âne, bordée de trottoirs où s’ouvraient les classes, s’épanouissaient des platanes ombrageux entourés de petits jardinets que chaque frère s’efforçait de cultiver ; chose à noter : malgré les ébats de tant de gamins, il n’y avait pas trop de dégâts… L’école était relativement récente. A la suite de l’expulsion  des frères de l’école de la rue Boulard, vers 1880, Monsieur le curé Carton, avec le concours de paroissiens dévoués, fonda une société civile pour construire une école. D’abord, on jeta les yeux sur les terrains libres de Bon Secours, mais l’endroit fut trouvé trop éloigné du centre, alors qu’un vaste espace s’ouvrait rue du Moulin Vert, l’ancien parquet des moutons…(cliquer sur les photos pour les agrandir - photos R.Rillot, prises avant la démolition)

College St Pierre-1.jpgLes bâtiments de l’école furent élevés sur la rue en bordure, par Monsieur Reposeur architecte. Ils comprenaient un premier étage très simple au dessus d’un préau ouvert avec des poutres apparentes munies de crochets de fer.

Les classes donnant sur la cour étaient spacieuses, bien éclairées par des vitrages, sans oublier le bureau du maître et le légendaire poêle de chauffage».

Mais revenons aujourd’hui. L’école a disparu. Elle fut remplacée en 2006 par un immeuble d’habitation dans lequel fut inséré Alésia-Jeunes, ainsi que diverses activités paroissiales. Les temps ont bien changé !

 

04 octobre 2014

"A la lumière des arbres" Nuit blanche au Parc Montsouris

Le 14ème arrondissement accueille en 2014 le programme" A la lumière des arbres". La plupart des oeuvres seront disposées autour du Parc Montsouris. Poumon vnuit blanche 2014 à la lumière des arbres.jpgert au cœur de la ville, les parcs et jardins de Paris offrent souvent un paysage apaisé de la rencontre entre l’homme et la nature avec, comme grands témoins les arbres. Et si à la nuit venue, par quelques alchimistes bienveillants, ils éclairaient notre imagination?

Parc Montsouris Héhé : Arbre phosphorescent "Radiant Tree" / INSTALLATION
2 rue Gazan, 75014 Cité Universitaire Horaire : 19h à 02h du matin

Respectivement britannique et allemand, Helen Evans et Heiko Hansen ont étudié au Royal College of Art de Londres et travaillent à Paris. Leurs interventions cherchent à abolir les frontières entre l’art et la vie.
Dans la nuit, les promeneurs et les passagers du tramway ne pourront pas le manquer. Car avec Radiant Tree, le collectif Hehe – Helen Evans et Heiko Hansen – transforme un arbre ordinaire en une entité lumineuse irradiante. Avec son feuillage imprégné d’un mélange d’eau, de sucre et de fluorescéine, l’arbre émet une lueur verte fluorescente sous l’effet d’un éclairage ultraviolet. Cette installation évoque à la fois les possibilités offertes par les technologies de pointe – comme les arbres bioluminescents – et la contamination par les polluants urbains. Rendu artificiel, cet arbre invite à la réflexion sur la relation entre l’homme et la nature, mais aussi sur cet espace "artificiel" qu’est le parc Montsouris.

Liste des  autres projets prévus au parc Montsouris :

  • Kiosquorama et Dimension variable
    Thème : Installations et concerts dans le kiosque
    Lieu : parc Montsouris
    Horaire : 21h à 02h du matin

  • Charles Pennequin
    Thème : déambulation avec fanfare depuis le Générateur à Gentilly jusqu’au kiosque de Montsouris
    Lieu : parc Montsouris
    Horaire : 20h à 22h30

  • SAMB’ARBRE, Clube dos Democráticos & High Tree
    Thème : concert inédit de samba dans les arbres
    Lieu : parc Montsouris
    Horaire : 20h à 02h du matin

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"Le jour d'après" Nuit Blanche à Saint Vincent de Paul

NuitBlanche-LeJour D'Apres.jpgSamedi 4 octobre, dans le cadre de la nuit blanche, le conseil de quartier Mouton-Duvernet a le plaisir de vous signaler l'installation "Le jour d'après" qui se déroulera dans la cour de l'oratoire de l'ancien hôpital Saint Vincent de Paul.
Cette installation est réalisée notamment par l'artiste Sinono qui avait, l'an dernier, merveilleusement mis en valeur le regard 25 de l'aqueduc Médicis avenue René Coty.

Métro Denfert-Rochereau ou RER Port Royal Bus 38

Cliquez sur l'image pour la voir en grand

22 avril 2014

Une prairie sur les rails

Quiconque espérait voir grandir et prospérer sous ses fenêtres un long ruban de prairies, eût été considéré comme un doux rêveur. Mais aujourd’hui, ce ruban vert existe déjà, et cela grâce à la ligne du tramway T3. C’est un miracle de voir ces quelques miettes de chlorophylle surgir entre les rails de ce chemin de fer urbain. Cela se passe sur les boulevards des Maréchaux, dans un Paris quasi asphyxié.

medium_tramway118.jpg

Ainsi, dans la brume du matin, ce sont d’abord des oiseaux, que je devine être des étourneaux et qui viennent glaner sur l’herbe quelques semences égarées. Je les vois s’affairer en silence et avec sérieux, fiers de découvrir leur nourriture journalière et gratuite. Soudain, ils s’envolent avant que le rugissement d’acier  proféré par la gueule du tramway, lancé à plus de trente à l’heure, n’ait eut raison de leur hasardeuse témérité.

J’ai pitié de ces oiseaux, mais qu’y puis-je ? Sinon regretter l’ardeur de la vitesse de ce serpent urbain, et ne pas refuser en compensation à la brutalité aveugle, le plaisir de découvrir, ici et là, quelques touffes de pâquerettes  qui elles, n’ont aucune défense devant l’orage provoqué par un monstre venu d’ailleurs.

Oui, cette prairie aux herbes frissonnantes formera  autour de la Capitale comme un collier d’une reine en majesté. Paris alors, à travers le plaisir que notre regard découvrira, sera le serviteur attentif et bienveillant  pour  les amoureux d’une nature  souvent oubliée.

R.R

07 avril 2014

Nos rues et nos places : la rue Pierre Castagnou (ex rue Durouchoux)

La rue Pierre Castagnou actuelle s'appelait avant 2009 la rue Durouchoux. Aujourd'hui elle a pris le nom du maire du 14ème Monsieur Pierre Castagnou, qui a été également Conseiller de Paris durant les années 2001 à 2009. Nous évoquons ici l'histoire du colonel Durouchoux.

Cette rue longe la partie gauche de la mairie et a reçu en 1875 le nom du colonel Durouchoux de la Garde Nationale mobile. Après la proclamation de la Commune, Durouchoux était resté dans Paris avec un petit groupe de soldats fidèles à l’ Empereur. Du 18 mars 1871 jusqu’au 21 mai, il maintint le contact avec les Versaillais et dans la journée du 22 mai, il déclencha dans le 7ème arrondissement une opération dont le but était de rentrer en contact avec les troupes versaillaises, celles-ci s’avançant vers les 15 et 14ème arrondissements. Rue du Bac, Durouchoux et son petit groupe se heurta aux Fédérés qui le dispersèrent ; lui-même fut abattu au cours des combats.

Depuis la construction de la mairie (1852-1855), cette rue existait en tant que partie de la place de Montrouge située devant la mairie. En dehors du lycée technique Eric Satie, a été construit dans les années1930 l’annexe de la mairie du 14ème, celle-ci comportant de nombreux services municipaux, ainsi que le Conservatoire de musique Darius Milhaud.

N.D.L.R.  Documentation extraite du N° 35 de la revue de la S.H.A. du 14

19 mars 2014

Visite du musée de l'hôpital Sainte Anne : vendredi 21 mars à 14h

hôpital Sainte Anne Pavillon_Magnan.JPGDÉCOUVERTE DU QUARTIER : Les habitants du quartier Montsouris-Dareau vous font découvrir avec passion les coins et recoins les plus curieux, les plus emblématiques et les moins connus de leur quartier, ( habituellement, tous les 2ème samedis de chaque mois).

EXCEPTIONNELLEMENT VENDREDI 21 MARS 2014 A 14H - Visite du musée de l'hôpital Sainte Anne en compagnie de sa directrice - accompagnée par Michèle Maron.

> Départ du FIAP à 11h-Commentaires en français- Durée 1h30 environ

> Gratuit et sur réservation au 01.43.13.17.06 ou reservation@fiap-cultures.fr

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25 janvier 2014

Ils vécurent dans le XIVe (VI)

-  Le Goffic Charles ( 1863- 1932 )  romancier et essayiste ‘l’Abbesse de Guérande » / «  l’Ame bretonne ») : 24, rue Beaunier.

 - Lénine ( Vladimir Illitch Oulianov, dit ), continuateur de Marx et homme politique ( « Matérialisme et Empirocristicisme » ; 4, rue Marie-Rose.

 - Maïakowski Vladimir ( 1893 – 1930) poète (« Le Bain ») ; Hôtel Istria : 24, rue Campagne-     Première. Il se suicida en 1930 à son retour en U.R.S.S. après la publication de son œuvre  satirique : « Le Bain ».

-       -  Malet Léo ( 1911 – 1995), auteur d’une série de romans policiers consacrées aux enquêtes et aventures de Nestor Burma ( notamment « Les Rats de Montsouris ») ; immeuble près de la porte de Montrouge. Malet fréquentait les cafés de la rue Daguerre.

-  Malraux André ( 1901 – 1976) , romancier («  La Condition humaine ») ; immeuble de la Ville de Paris, près de la Porte d’Orléans ( avenue Ernest Reyer ?) Deux témoignages nous ont signalé cette adresse mais sans autre précision, et l’époque reste incertaine.

10 janvier 2014

Troc BD/Manga -Circul'livre 11 et 12 janvier de 11h à 13h

circul'livre,troc bdmanga,marché jourdan,le miroir,marché bruneSamedi 11 janvier de 11h à 13h, le conseil de quartier Jean-Moulin/porte d'Orléans propose un troc BD/manga devant le centre de jeunes Le Miroir , 103 boulevard  Jourdan à proximité du marché alimentaire Jourdan. Vous pouvez apporter, prendre gratuitement, échanger des BD et des mangas et en profiter pour rencontrer d'autres jeunes de votre quartier.circul'livre,troc bdmanga,marché jourdan,le miroir,marché brune

Dimanche 12 janvier,de 11h à 13 h, sur le marché Boulevard Brune c'est la deuxième édition du Circul’livre du conseil de quartier Didot- Porte de Vanves. N'hésitez pas à venir chercher un livre ou à en déposer ce dimanche 12 et dès à présent, vous pouvez  en déposer au centre social Didot, 29 boulevard Brune. C'est l'occasion de retrouver vos voisins, amateurs de lecture, et de bavarder avec eux.

Vous aurez aussi le plaisir de faire tranquillement vos achats de produits alimentaires frais, bio et cultivés  par des agriculteurs situés dans des régions proches de Paris. (Photo du marché Jourdan)

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05 janvier 2014

Ils vécurent dans le 14ème (III)

- Calet Henri (1903-1956), journaliste chroniqueur et romancier (le Tout sur le Tout) : 26 rue de la Sablière.

- Cavaillès Jean (1903-1944), philosophe et mathématicien (Essai sur le problème du fondement des mathématiques) : 34 avenue de l'Observatoire. Résistant, il fut fusillé par l'ennemi.

- Cendrars Blaise (Frédéric Sanser, dit) (1887-1961), romancier et bourlingueur (Emmène-moi au bout du monde) : 23 rue Jean-Dolent.

-  Chateaubriand François-René de (1768-1848), romancier et mémorialiste (Atala, Mémoires d'Outre-Tombe) : 92 avenue Denfert-Rochereau. Ce fut le lieu le plus long de son séjour à Paris (12 ans), mais avec de multiples absences.

- Daudet Alphonse (1840-1897), romancier (Le Petit Chose) : avenue de l'Observatoire. Numéro de l'avenue à déterminer, Edouard de Goncourt a mentionné le domicile de Daudet dans maints passages de son journal mais sans jamais indiquer le numéro.

- Daudet Léon (1868-1942), romancier, polémiste, politique et mémorialiste (les Morticoles et Fantômes et Vivants) :  42 rue de la Santé (il s'agit de la Maison d'Arrêt de la Santé, où il fut incarcéré comme prisonnier politique et dont l'évasion fut rocambolesque).

20 décembre 2013

L'histoire de nos rues : la rue Leneveux

La rue Leneveux

Cette rue porte depuis cent ans le nom d’Henri Leneveux (1817-1878). Celui-ci doit cet honneur posthume au fait d’avoir été maire du 14ème pendant quatre jours, du 4 au 8 septembre 1870, le premier de la série de nos maires. C’est lui qui proclama la République dans l’arrondissement. Il faut remarquer que la plaque apposée à l’angle de sa rue et de la rue Marguerin lui attribue exclusivement la qualité de conseiller municipal, alors qu’il a bel et bien été maire du 14ème, pendant une durée très éphémère, pour le gouvernement provisoire de la Commune de Paris. Puis en 1872, il fut élu maire-adjoint du Petit-Montrouge, fonction dans laquelle il sera reconduit en 1874 et 1878, jusqu'en 1881.

rue leneveux plaque de Jean Texcier.jpgAu n° 4 est apposée une plaque indiquant que ce fut le journaliste Jean Texcier qui habita cette maison de 1910 à 1957 et qui y rédigea les « Conseils à l’occupé », « premier écrit clandestin publié sous l’Occupation en 1940 ». Texcier était un brillant chroniqueur de Paris et fut aussi un peintre. Il repose au cimetière Montparnasse depuis 1958. Signalons que dans cette rue, une autre personnalité y habita – Ferdinand Brunot- leFerdinand Brunot les archives de  la parole.jpg grand linguiste, qui fut maire du 14ème de 1910 à 1919 et qui vécut au n° 8 durant de longues années.

Cliquez sur les images pour les voir en plus grand

NDLR : documentation extraite du n° 39 de la Revue d’Histoire de la SHA du 14ème

 

16 décembre 2013

L'histoire de nos rues : la rue Deparcieux

La rue Deparcieux

 La rue Deparcieux joint la rue Daguerre à la rue Froidevaux. Aussi s’appelait-elle «  rue Neuve-du-Champ-d’asile » jusqu’en 1864, année où elle reçut le patronyme du mathématicien français Antoine_Deparcieux_(1703-1768).jpgAntoine Deparcieux (1703 – 1768).

 Celui-ci, moindre seigneur des « maths » que Fermat, a poussé ses travaux dans un esprit ouvrant la voie vers des applications pratiques : mécanique, force motrice par la mise en œuvre de l’eau, perfectionnement des cadrans solaires…

 Mais Deparcieux a été longtemps honoré par les compagnies d’assurance sur la vie, car il publia en 1746 le premier « Essai sur les probabilités de durée de la vie humaine » dont les tables fournirent à ces entreprises, «  les limites d’âge en deçà desquelles les bénéfices sont certains ».

 Réunissant comme la rue Fermat un curieux mélange d’immeubles anciens et modernes, la rue Deparcieux présente au visiteur quelques particularités intéressantes : au N° 9, une porte d’une étroitesse peu commune ; un beau portail au double n° 11- 13 ; on observera au n° 14 deux fenêtres murées, exemple typique des effets d’une des lois fiscales les plus stupides de tous les temps : l’impôt sur les portes et fenêtres, disparue en 1926 après avoir entraîné la suppression d’une nombre énorme de fenêtres dans toute la France, d’où la multiplication des locaux insalubres…

-Documentation extraite du numéro 39 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

15 décembre 2013

Ils vécurent dans le 14ème (I)

 Le 14ème a toujours été une terre d’accueil pour de nombreuses personnalités du monde artistique, littéraire et politique. Nous communiquons aux lecteurs le nom et les adresses des écrivains qui ont élu domicile dans nos quartiers. Ils sont nombreux, plus d’une centaine, certains connus, d’autres oubliés. La liste n’est pas exhaustive mais donnera une idée de l’importance du 14ème, situé au contact immédiat des quartiers dits intellectuels de la rive gauche (Montparnasse, Quartier Latin, Luxembourg). Voici donc quelques noms d’écrivains pour lesquels vous pourrez découvrir leur passage dans le 14ème :

Alain (Emile Chartier, dit) – 1868/1951, philosophe (série des « Propos ») : 6 rue Cassini.

Alain Fournier (Henri Alban Fourier, dit) – 1886/1914, romancier ("Le Grand Meaulnes") : 2 rue Cassini.

Apollinaire (Guillaume, Wilhem Apollinaris de Kostrowitzky, dit) – 1880/1918, poète (« Calligrammes ») : 42 rue de la Santé. C’est-à-dire à la Maison d’arrêt de la Santé (affaire dite du « Vol de la Joconde »).

Arago François  - 1786/1853, astronome et écrivain, scientifique (« Cours d’astronomie populaire ») : 61 avenue de l’Observatoire. Il s’agit de l’Observatoire de Paris dont il était directeur.

Aragon Louis – 1897/1982, poète et romancier (« Feu de joie » et « Les cloches de Bâle ») : 54 rue du Château (?) et 24 rue Campagne-Première. Le séjour d’Aragon au « Phalanstère » surréaliste de la rue du Château a été contesté. Sa jeunesse rue de Vanves n’est attestée que par son beau poème sur cette rue (43 strophes).

Audiard Michel  - 1920/1985, dialoguiste et scénariste de cinéma, ainsi que romancier. Nombreux films (« Le P’tit cheval de retour ») : 61 rue Hallé.

Audoux Marguerite – 1863/1937, romancière (« Marie-Claire » et « l’Atelier de Marie-Claire ») : 10 rue Léopold-Robert. (plaque).

09 décembre 2013

Histoire de nos rues : la rue Campagne-Première

Rue Campagne Premiere le 31.JPGHistoire de nos rues

La rue Campagne-Première

Cette appellation provient en fait d’une campagne militaire et non pas de celle des champs. Un certain général Taponnier était propriétaire des terrains que traversait la rue et qu’il avait achetés comme Bien National aux Domaines. Ces terrains faisaient partie des jardins appartenant aux Oratoriens qui en avaient été chassés par la Révolution Française. Ayant fait sa première campagne à la bataille de Wissembourg, en 1793, le général Taponnier voulut en perpétuer le souvenir et baptisa ainsi sa rue, alors qu’il aurait pu lui donner son nom, comme le firent tant d’autres propriétaires parisiens.

Après la construction de la gare Montparnasse, de nombreux artistes vinrent s’installer dans ce quartier, y restèrent et en attirèrent d’autres. C’est pourquoi l’on construisit, tout au long du 19ème siècle, ainsi qu’au 20ème siècle, tant d’immeubles avec des ateliers dans tout le quartier et également dans cette rue. De nombreux souvenirs artistiques y sont attachés, bien que de nombreuses maisons anciennes aient été démolies.

Documentation extraite du n° 41 de la revue d’histoire de la SHA du 14ème.

03 décembre 2013

L'histoire de nos rues : la rue des Thermopyles

  paris 14e,75014,thermopyles,plaisance La rue des Thermopyles

La rue des Thermopyles comme sa voisine la rue Léonidas est un vestige du Plaisance loti par Chauvelot entre le milieu respectif des règnes de Louis-philippe et de Napoléon III.

Elle s’étend actuellement entre la rue Didot et la rue Raymond-Losserand ( ex-rue de Vanves), mais avant 1925, alors qu’elle était un passage privé, elle partait de la rue des Plantes. Cette partie dont elle a été amputée est devenue la rue Olivier-Noyer ( nom d’un propriétaire des terrains).

Quantité de maisons pittoresques, jalonnent l’étroite rue des Thermopyles, qui mérite une visite des amoureux du «  14e ancien » (cliquez sur l'image pour la voir en grand)

A propos de Plaisance, il faut bien noter que l’autre village de Chauvelot ( connu sous ce nom de Plaisance antérieur au lotissement) se situait principalement sur le 15e arrondissement, ainsi que l’atteste la «  Porte de  Plaisance », laquelle se trouve bien au-delà des limites du 14e, puisque c’était le 2ème porte vers l’Ouest après la porte de Vanves . Aujourd’hui, un arrêt du tramway porte le nom de  «  Georges Brassens ».

- Documentation extraite du numéro 39 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

06 novembre 2013

Un jardin lilliputien

Tout Parisien est avide de verdure, on s’en douterait. Il va jusqu’à cultiver sur son balcon une certaine idée de la nature et de ce que serait sa ville si chacun proposait aux passants une multitude de corbeilles fleuries. Tulipes, géraniums, gypsophiles, ombellifères seraient les bienvenues. Ne parlons pas des pissenlits, de l’hélianthème, des millepertuis et des renoncules… mais je rêve !

Je vous parlerai d’un jardinet libre de toute clôture, et cela en plein Paris, à la jonction de la rue Bezout et de la rue de la Tombe Issoire. Ce jardin a pour nom le jardin d’Isoré !

Squar- Bezout-TombeIssoireP1020975.jpg

On connaît la légende colportée par une chanson de gestes du 12ème siècle : le géant Isoré détroussait les Parisiens. Le chevalier Guillaume fut chargé par le roi de mettre fin à ces méfaits. Le combat s’engagea. Le géant mourut. On dit que sa tombe se trouverait sur le tracé de la rue dite de la Tombe Issoire, ancienne voie romaine de Lutèce à Aurélianum (devenue Orléans). Signalons que il y a quelques années, se situait au carrefour Alésia et de la rue Sarrette un restaurant dénommé « le Moniage Guillaume… ».

Mais revenons à ce jardin qui est digne du royaume des Lilliputs. On peut même y jouer aux dames et aux échecs, une table ayant été placée en son centre à cet effet. La surface de ce jardinet ? Celui d’un studio en plein air, peut- être trente mètres carrés, à peine plus.

Je vous laisse rêver à ce lieu, oasis bénie pour les moineaux ; au centre, un arbuste leur témoigne un accueil sympathique. A proximité, deux bancs attendent les amoureux ou la fatigue de nos anciens.

Ma promenade se termine ici sur cet espace « vert », parti à la reconquête d’un Paris minéral, bétonné, asphalté. Chaque Parisien a l’espoir de voir redonner vie à de telles mosaïques de verdure comme celle-ci : un petit morceau de nature fragile, mais fier de montrer sa fièvre à vouloir ressusciter. 

R. Rillot