26 février 2019
Flaner rue Ducoüedic
Le temps, qui parfois entraîne le promeneur à musarder le long des rues de nos quartier, offre à chacun la pleine liberté de découvrir de véritables trésors, petits sans doute, mais qui sont révélateurs, d'un passé encore présent. (cliquer sur l'image pour agrandir)
Ainsi, de la rue Ducoüedic. Elle prend naissance avenue du Général Leclerc, et nous amène, en suivant une pente légère et régulière, vers l'avenue René Coty, celle-ci menant au parc Montsouris.
Sur son parcours, c'est une succession de petits immeubles bas, souvent à deux étages, et dont les façades simples proposent le charme désuet d'une autre époque.
On sent ici et là, poindre une atmosphère " hors les murs" de la grande cité. Des jardins secrets, invisibles se lovent derrière des portes d'entrée modestes et souvent étroites.
Peu de commerçants. Seule, la place Michel Audiard accueille un modeste café. Mais bientôt, nous voici devant les "Editions Alexandrines" situées au 31 de la rue. La littérature, l'imaginaire sont là pour accompagner du silence des livres, celui immense de l'espace urbain.
Et que nous propose la vitrine ? Nous distinguons " Le Paris de Musset", le "Paris de Rimbaud", le "Paris d'Apollinaire". le "Paris de Nerval' et bien d'autres évocations d'auteurs contemporains ou passés. Ici, le merveilleux s'inscrit dans la relation privilégiée entre un écrivain et Paris, paradis pour beaucoup d'artistes et de poètes, enfer pour d'autres.
Ainsi, si vous voulez être en compagnie de Balzac, de Molière, de Sagan ou de Cocteau, et de bien d'autres, n'hésitez pas : poussez la porte du 31, rue Ducoüedic.
Votre plaisir s'accomplira à travers un voyage au pays des poètes, et dont Paris est le havre exclusif et rayonnant. Alors, la métamorphose de votre regard s'accomplira.
R. Rillot
05:00 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème, Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
13 février 2019
Une certaine rue : la rue du Moulin Vert
Nous portons tous en chacun de nous, la part d'un héritage, celui du passé. Et le passé, nous le vivons d'une façon inconsciente, quasi invisible.
Cependant, lorsqu'il resurgit à travers le nom d'une rue ou d'un quartier, nous voilà interrogés de nouveau et devenons perplexes. Nous imaginons, nous rêvons ce lieu en rapport avec notre désir de "revoir" vivant ce passé. Hélas, les lieux ont changé. Il en est ainsi de la rue du Moulin Vert.
Qu'évoque-t-elle aujourd'hui ? Sans doute, jadis, il devait y avoir dans les parages, un moulin, mais encore ? On sait que durant une grande partie du XIXe siècle , le territoire du Petit Montrouge, partie nord du Grand Montrouge, situé entre la barrière des Fermiers Généraux ( Denfert ), et les fortifications érigées par Louis-Philippe, rassemblait entre quarante et soixante moulins en activité.
Peu à peu, ceux-ci disparurent face aux minoteries industrielles et à l'urbanisation. L'une d'elle se situait d'ailleurs, au tout début de la rue Friant ( ex rue du Pot au lait) et avait été transformée en garde-meubles. Aujourd'hui les magasins Carrefour la remplace...
Le seul moulin qui subsiste de nos jours, et gardant sa silhouette d'origine, se trouve au cœur du cimetière du Montparnasse, à la lisière sud de celui-ci, et dont l'entrée est située rue Froidevaux, celle-ci proche de l'avenue du Maine. Son nom est : le moulin de la Charité, rappelant qu'il appartenait aux religieux de la rue des Saints Pères.
Mais revenons à notre rue du Moulin vert. Située à l'angle de la rue des Plantes, une maison basse rappelle par son nom, le dit moulin. On peut lire sur le fronton : Auberge du Moulin Vert. A ce propos, un refrain résonnait jadis, provenant de l'auberge : " Accourez au moulin vert, Gais enfants de la folie, Pour vous, pour femme jolie, On met toujours un couvert"... Cette auberge faisait-elle partie en tout ou partie du moulin d' origine ? On peut l'imaginer, entourée de verdure, de buissons, d'où s'échappait la musique d'une volière… Une meule de blé en attente, et peut-être quelques brebis, une chèvre complétaient le décor… Ajoutons-y quelques lapins… Une petite ferme, quoi !
Aujourd'hui, la hauteur des immeubles contemporains, et la pollution effacent ces souvenirs rustiques. Cependant, si on se dirige au printemps, vers la rue Hippolyte Maindron, la chaussée devenant très étroite, on peut découvrir avec émotion la façade d'une maison de trois étages ( N° 32) où une grandiose glycine émerveille le passant attentif. La façade de l'immeuble devient alors un fabuleux et original décor de théâtre. Oh ! parfum frissonnant à souhait dans l'air léger du printemps... Quel bonheur !
Ainsi, le vieux moulin vert n'est pas tout à fait mort et la rue, aujourd'hui, en garde la mémoire ; une mémoire entretenue par l'émotion d'une glycine aux grappes d'une étonnante lumière bleutée.
Oui, la rue du Moulin Vert fera toujours tourner les ailes d'un moulin devenu invisible, mais qui jusqu'au fond du ciel et du cœur du passant nostalgique, conduira ce dernier vers le royaume imaginaire d'un passé fait de charme et de poésie.
R. Rillot
16:53 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème, L'architecture dans le 14eme, Sites du 14e | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer |
28 janvier 2019
Renaissance de la petite gare de Montrouge
La petite gare de Montrouge fait peau neuve. L'ancien bâtiment ferroviaire de la porte d'Orléans sera rebaptisé "Le Poinçon", et transformé en un lieu accueillant des animations festives, culturelles et où la restauration ne sera pas oubliée.
Le site est encore en travaux. L'ouverture est programmée d'ici à trois mois. Ce site a été rebaptisé " le Poinçon", en référence à l'outil qui servait à contrôler les billets de transport, lorsque la petite Ceinture était en activité jusqu'en 1934, et fermée depuis cette date à tout trafic ferroviaire, ainsi depuis 74 ans.
Ouverte sur tout le quartier, la petite gare est restée un endroit pittoresque et est le témoignage d'une époque déjà lointaine où le chemin de fer faisait le tour de Paris.
- le Parisien -
15:54 Publié dans 3- Vie des quartiers, architecture, En flanant dans le 14e, L'architecture dans le 14eme | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |
05 décembre 2018
Rencontres-dédicaces de Bernard Plossu à la Camera Obscura le 8 et à La petite Lumière le 9 décembre
Galerie Camera Obscura : Signature de Bernard Plossu le samedi 8 décembre à partir de 16h « Des oiseaux » (Editions Xavier Barral- Relié, 20,5 x 26 cm 108 pages, 54 photographies Texte de Guilhem Lesaffre- 35 euros)
Une édition de tête signée et numérotée de 1 à 30 comprenant l'ouvrage et un tirage argentique est disponible au prix de 500 €
Bernard Plossu sera également présent dimanche 9 décembre à 16h, chez nos voisins de la librairie "La petite lumière", 14 rue Boulard, 75014 pour signer ses livres récents, notamment "Plossu Paris"
268 Boulevard Raspail 75014 Paris 01 45 45 67 08
Photo 1 : couverture du livre Des oiseaux de Bernard Plossu
Photo : Bernard Plossu Le Parc Montsouris sous la neige en 1987
17:29 Publié dans Art et artisanat, En flanant dans le 14e, Livre/BD/Mangas, photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : galerie camera obscura 75014, librairie la petite lumière 14 rue boulard 75014, bernard plossu | Facebook | | Imprimer |
29 novembre 2018
L'Atelier Isapocket vous invite à son Expo-Vente
Au 51 de la Villa d'Alésia, se situe une sympathique boutique-atelier : l'Atelier Isapocket qui présente les œuvres de créateurs et de créatrices divers.
Ainsi, on peut y trouver des bijoux, des gravures et sérigraphies, des accessoires déco, de la papeterie et accessoires pour enfants, des sculptures et céramiques textiles et bien d'autres choses surprenantes et originales.
Courez vite à l'Atelier situé au 51 villa d'Alésia 75014. La boutique donne sur la rue des Plantes et est ouverte du mardi au samedi de 13h. à 19h. Tél : 01 45 41 42 17. isapocket@hotmail.com - www.isapocket.net
15:26 Publié dans 3- Vie des quartiers, Art et artisanat, En flanant dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
10 novembre 2018
Porte ouverte au pavillon Montsouris 13 novembre
15:12 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, En flanant dans le 14e, jardin public, La Voix ci, La Voix là | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pavillon du parc montsouris 75014 | Facebook | | Imprimer |
25 octobre 2018
La petite histoire de nos rues
Le général Louis Ernest de Maud'huy (1857 - 1921) participa à la première bataille de la Marne ( septembre 1914) comme commandant du 18e Corps, à la gauche de la Ve Armée. Dès le début d'octobre 1914, il reçut le commandement de la Xe armée qu'il engagea dans la " course à la mer", livrant toutes les batailles de la région d'Arras. Il commanda ensuite la VIIe Armée dans les Vosges ( 1915) puis, de 1916 à 1918 les 15e et 11e Corps.
Il semble qu'il ait été envisagé de lui dédier une avenue (comme au général Maistre) mais ce fut finalement une rue qui lui échut.
La rue du général de Maud'huy commence boulevard Brune, non loin de la Porte de Châtillon.
- Rue Le Brix et Mesmin
Ces deux aviateurs de la génération de l'époque héroïque des grands raids - Joseph Le Brix ( 1899 - 1931) et René Mesmin - (1897 - 1931) trouvèrent la mort en Sibérie au cours d'une tentative de vol Paris-Tokyo.
Le Brix avec Dieudonné Costes avait réussi le 14 octobre 1927 la traversée de l'Atlantique sud, mettant ainsi Rio de Janeiro à quatre jours de Paris. Cet exploit avait été suivi d'un tour du monde de Rio de Janeiro à San Francisco, puis, Tokyo-Paris en sept jours ( 8 - 14 avril 1928).
Après un tour d'Europe avec Costes, toujours en 1928, Le Brix, en 1931 détenait 8 records du monde en avion, dont celui de distance et de durée en circuit fermé, avec 10 732 kilomètres.
Le Brix aurait habité non loin de la rue dont il partage le nom avec son mécanicien Mesmin.
Cette voie commence au n° 107 du boulevard Jourdan.
- Documentation extraite du N° 44 de la revue de la S.H.A. du XIVe
Photo 2 : René Mesmin, Joseph Le Brix et Marcel Doret devant le Trait-d'union en 1931.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |
18 octobre 2018
La petite histoire de nos rues
Le général Georges Louis Humbert ( 1862 - 1921 ) avait débuté sa carrière aux colonies.
En 1914, il prit une part importante à la terrible bataille des marais de Saint-Gond.
Placé en 1918 à la tête de la IIIe Armée sur l'Oise, il contribua à contenir les trois derniers assauts allemands des 21 au 27 mars, 9 au 11 juin et 10 au 23 aout. Le 15 aout fut le jour noir des armées allemandes commandées par le général Ludendorff. La grande Guerre devait s'achever trois mois plus tard , le 11 novembre 1918 après 1563 jours de combats.
La rue du général Humbert débouche au voisinage du N° 10 du boulevard Brune.
Le général Paul André Marie ( 1858 - 1922) fut en 1914 le chef d'état-major de la IVe Armée. Il commanda ensuite le 21e corps en Picardie et en Artois.
Le commandement de la VIe Armée lui échut en 1917, et c'est avec celle-ci qu'il remporta la victoire de la Malmaison.
Passé au commandement de la Xe Armée, il fut, la même année, envoyé en Italie à la tête des divisions françaises qui eurent à colmater l'énorme brèche ouverte dans le dispositif allié lors de l'écrasante défaite de l'armée italienne à Caporetto par les Austro-Allemands ( novembre 1917).
A son retour en France, après avoir rempli sa mission, il exerça le commandement du Groupe d'Armées du front français durant les six derniers mois de la Grande Guerre.
La rue du général Maistre commence rue Henry de Bournazel. Au n° 7, une plaque commémorative rappelle que dans cet immeuble, vécut l'institutrice Jeanne Grimaud, morte en 1944 en déportation au camp de Ravensbrück.
- Documentation extraite de la Revue N°44 de la S.H.A du XIVe
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
19 septembre 2018
Activités de la Société Historique et Archéologique du 14ème
Les 15 et 16 septembre dans le cadre des balades du patrimoine, la Société Historique du 14ème vous a donné rendez-vous à 10h. à la mairie annexe 2 rue Pierre Castagnou, pour une découverte intitulée :"la balade de Montparnasse", où il sera présenté 16 monuments historiques. De même à 15 heures, : "La balade sur les pas d'Alberto Giacometti" où ces lieux d'art et de vie ont été évoqués.
La mairie du 14ème présente jusqu'au 23 septembre une double exposition dédiée aux ateliers d'artistes de l'arrondissement
Du 15 au 23 septembre - Du Lundi au vendredi, de 10h à 19h – Samedi et Dimanche, de 11h à 18h
Exposition historique : Les plus grands architectes ont réalisés les ateliers des plus grands artistes du XXème siècle dans le 14ème. Découvrez les maquettes et les photographies de l’atelier d’architecture de Jean-Claude Delorme.
La vie des ateliers aujourd’hui : Une vingtaine de membres du Photo-club Paris Val-de-Bièvre ont photographié de nombreux artistes du 14e, en alternant portraits, vues larges des ateliers et détails du travail.
A la Mairie annexe, 12 rue Pierre Castagnou 75014
- 29 septembre présentation par Francis Mandin de son film « Plaisance à la Belle Epoque » (Francis Mandin est l’ auteur de « La véritable histoire du château du Maine, ou les mystères d’un domaine disparu au cœur du quartier de Plaisance »)
- Conférences
La SHA du 14ème tiendra une conférence le 6 octobre à 15 heures, animée par Jean-Louis Robert sur le thème : "Ce que les images ont à dire d'un quartier. Plaisance 1850-1980 ".
Le 13 octobre à 15 heures, Yvan Belledame présentera : "La grande guerre au fil des cartes postales".
Ces conférences ont lieu à la mairie du 14ème dans la salle polyvalente.
08:52 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, Art et artisanat, Conférence, colloque, En flanant dans le 14e, Expositions, Film, Histoire, La Voix ci, La Voix là, photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maquettes | Facebook | | Imprimer |
18 septembre 2018
L'horticulture au 18ème et 19ème siècle dans le 14ème arrondissement (II) la famille Cels
Notre second volet concernant l'horticulture dans le 14ème arrondissement parlera de la famille Cels, famille célèbre qui au cours du 19ème siècle s'attachera à développer la culture des plantes rares et parfois tropicales.
Le premier représentant de cette famille est Jacques Cels, né à Versailles en 1743. Son père est employé au château et le fait entrer en 1759 dans les bureaux de la Ferme générale à Paris. Au bout de deux ans, il prend la recette du port Saint Bernard et celle de la barrière Saint Jacques. Enfant, il aime cultiver les plantes et étend ses connaissances par des visites au jardin du roi proche du port Saint Bernard. Il fait la connaissance de Bernard de Jussieu qui lui fera faire de rapides progrès dans la botanique.(cliquer sur la photo pour agrandir)
A la barrière Saint Jacques, il s'occupe d'un jardin, y construit une petite serre qui lui permet de démarrer les premières collections de plantes étrangères, rares à cette époque.
La barrière Saint Jacques étant absorbée par la barrière d'Enfer, il loue alors un terrain de trois arpents à l'emplacement de l'actuelle rue Cels, au sud-ouest du cimetière Montparnasse. Il y transporte ses collections.
A la Révolution, Cels perd sa charge du fait de la suppression des impôts indirects. IL se reconvertit alors dans la culture et le commerce des plantes. La clientèle de Cels est principalement faite de personnes aisées, obligées de se retirer à la campagne par suite des événements de la Révolution. En dépit de l'accusation d'un vol subi dans sa caisse (les barrières d'octroi avaient été pillées en 1789), Cels, avec ténacité et force morale, sauvegarde son jardin. pour en faire un important établissement horticole. (Photo: Impasse Cels dans le 14e)
Cels désirant quitter les terrains qu'il loue se propose de s'installer sur les jardins du Val de Grâce et de ses dépendances, mais aucun accord n'étant en vue, il se voit obligé de transporter son établissement dans la plaine de Montrouge en un point situé chemin de Vanves (rue Raymond Losserand) et avenue du Maine. Une riche pépinière d'arbres et d'arbrisseaux d'ornements et fruitiers y prospère, ainsi qu'un jardin garni de serres, de couches et de plates-bandes. (A suivre).
- Documentation extraite du n°44 de la revue de la SHA du 14ème.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
17 septembre 2018
L'horticulture au 19ème siècle dans le 14ème arrondissement(I) Antoine Chantin
La fête des jardins des 22 et 23 septembre promue par la Ville de Paris, doit nous rappeler que le territoire du 14ème et en particulier les alentours du quartier d'Alésia, en allant vers les portes de Châtillon et d'Orléans, étaient au 19ème siècle couverts de jardins travaillés par de nombreux horticulteurs et pépiniéristes.
Il en va ainsi d' Antoine Chantin dont une rue garde la mémoire.
Il était né en 1815 à Verzé près de Mâcon, débute une éducation horticole près de Mâcon à Saint Clément et vient à Paris où il prend un poste d'attaché à l'établissement de Fromont.
Il travaille à la société d'horticulture hollandaise du boulevard du Montparnasse. Embauché au jardin de l'école de médecine de Paris, puis au jardin royal des plantes, il devient chef des serres de ce jardin. En 1841, il est à la tête des cultures des frères Cels. La société royale d'horticulture de Paris en fait l'éloge, affirmant qu'Antoine Chantin aime les plantes avec passion. Sa persévérance l'amène à multiplier boutures et greffes d'un grand nombre de végétaux, dont la multiplication était très difficile.
En 1847, on le voit officier boulevard des Gobelins dans le 13ème arrondissement et il faut attendre 1857 pour le voir s'installer dans le 14ème arrondissement, au niveau de l'avenue de Châtillon et des terrains de l'actuelle rue Antoine Chantin. En 1867, il est décoré de la Légion d'Honneur et en 1878 il est membre du jury et fournisseur des plantes pour les parterres de l'exposition. Mort en 1893, ses fils et sa fille lui succèdent. La maison Chantin était spécialisée dans les plantes de serre : caladiums, palmiers, cycadacées, pandanacées et fougères.
Documentation extraite du n° 44 de la SHA du 14ème-
Photo 1 rue Antoine Chantin mosaïque visible sur le trottoir de gauche en venant de la rue des Plantes
Photo 2 une variété de Caladium
14:07 Publié dans 4- Métiers et commerces, Ecologie, En flanant dans le 14e, Environnement, Ecologie, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : antoine chantin, horticulture | Facebook | | Imprimer |
14 septembre 2018
Les journées du patrimoine dans le 14ème samedi 15 et dimanche 16 septembre 2018
Les 15 et 16 septembre, les Journées européennes du patrimoine placées sous le thème de "L'Art du Partage" sont l’occasion pour les curieux de dénicher l'incroyable. Cet événement gratuit permet à tous et à toutes, de découvrir les joyaux de l'arrondissement, dont certains lieux habituellement fermés au public.
Double exposition sur les ateliers d’artistes dans le 14ème
Du 15 au 23 septembre - Du Lundi au vendredi, de 10h à 19h – Samedi et Dimanche, de 11h à 18h
Exposition historique : Les plus grands architectes ont réalisés les ateliers des plus grands artistes du XXème siècle dans le 14ème. Découvrez les maquettes et les photographies de l’atelier d’architecture de Jean-Claude Delorme.
La vie des ateliers aujourd’hui : Une vingtaine de membres du Photo-club Paris Val-de-Bièvre ont photographié de nombreux artistes du 14e, en alternant portraits, vues larges des ateliers et détails du travail.
- Mairie annexe, 12 rue Pierre Castagnou 75014
Les balades du patrimoine
Samedi 15 et dimanche 16 septembre. 10h : « Les Monuments Historiques de Montparnasse » 15h : « Sur les pas de Giacometti ». Deux balades chaque jour proposées par la Société historique et Archéologique du 14ème. Inscriptions par mail : citoyennetemairie14@paris.fr
- Départ : Hall de la mairie Annexe, 12 rue Pierre Castagnou 75014
Villa Seurat – Architecture et Artistes
Découverte des villas-ateliers construites par les grands architectes des années 30 – Auguste Perret, André Lurçat…pour des artistes célèbres.
Maison-atelier Jean Lurçat - Samedi et dimanche de 10h à 12h30 puis de 14h
Jean Lurçat, le plus célèbre des auteurs de tapisseries français y vécu de 1925 à sa mort en 1966.
Cette maison est la première des huit maisons construites cité Seurat à partir de 1925 par l’architecte André Lurçat, frère de l’artiste. Propriété de l’Académie des beaux-arts, elle fait l’objet d’une restauration pour laquelle la Fondation du Patrimoine a lancé une souscription. Inscription obligatoire/visite sur rdv par mail : contact@fondation-lurcat.fr. Informations sur le site www.fondation-lurcat.fr .
- 4 Villa Seurat
Atelier Chana Orloff- Samedi et dimanche de 10h à 12h30 puis de 14h à 17h (dernière entrée)
Découverte de l’œuvre et de la vie de Chana Orloff, sculptrice du XXe siècle, dans les lieux conçus pour elle par l’architecte Auguste Perret. Présentation d’environ 20 minutes par les petits enfants de l’artiste, toutes les 30 minutes, puis visite libre des ateliers.
- 7 bis Villa Seurat
Institut protestant de théologie
Samedi de 10h à 18h. Visite libre de la Faculté de théologie protestante et de ses jardins, ainsi que des expositions temporaires : « Luther : portes ouvertes à...», « Caricature et propagande au temps de la Réforme » ainsi que « Paul Ricœur : la traversée du siècle ». Visite commentée du Fonds Ricœur : gratuit, inscription par mail : bibliotheque@iptheologie.fr, limite de 17 personnes par visite, 10h30, 14h et 16h. Le Fonds Ricœur expose, dans un espace spécialement dédié de 300 m², la bibliothèque personnelle du philosophe Paul Ricœur ainsi que les ouvrages qui lui sont consacrés. La visite est commentée par le professeur de philosophie et directeur du Fonds Ricœur Marc Boss en duo avec le chargé de ressources documentaires du Fonds Ricœur, Olivier Villemot.
- 83 boulevard Arago 75014
Hôtel de Massa / Société des gens de lettres
Samedi de 14h00 à 18h30 - Pas de visites libres, visites guidées uniquement, sans réservation par groupes de 25 personnes, départ toutes les 15 minutes (la visite dure environ 30 minutes).
L'hôtel des ducs de Massa, qui l’occupent de 1858 à 1926, est une "folie" construite en 1778-1784 par l'architecte Le Boursier pour Thiroux de Montsauge, administrateur des Postes. Il s'élevait primitivement sur le "chemin" des Champs-Élysées. Menacé de démolition, il a été transféré pierre par pierre dans une parcelle du jardin de l’Observatoire en 1928 et classé Monument historique. La SGDL s’y installe en 1929. Une visite à travers les salons de l’Hôtel de Massa à la découverte du mobilier Art Déco (commandé en 1928 à la Maîtrise des Galeries Lafayette et classé en 1986).L’Hôtel de Massa abrite également une collection de bustes d’écrivains (XIXe et XXe siècle) et des lettres et manuscrits d’auteurs qui ont marqué l’histoire de la société des Gens de Lettres, tels Balzac, Hugo, Dumas, Colette, Sand, Zola, etc.
- 38 rue du Faubourg-Saint-Jacques 75014
Maison du Fontainier
Samedi de 14h à 17h30, dimanche de 10h30 à 12h30 et de 14h00 à 17h30- Visite commentée extérieure et en sous-sol de ce dernier regard de l'aqueduc Médicis (XVIIe siècle). L’aqueduc de Médicis est construit à la demande d’Henri IV et de Marie de Médicis pour améliorer l’alimentation en eau de Paris et plus particulièrement de la rive gauche à partir des sources de Rungis et de ses environs. Il débouche dans les bassins des sous-sols de la Maison du Fontainier qui assure la répartition des eaux entre le roi, les religieux et le peuple. Ces sous-sols sont classés au titre des monuments historiques. L’association Paris Historique propose la restauration de la cheminée de la Maison du Fontainier au budget participatif 2018. "Eau de Paris" sera partenaire de l’événement par la présence d’une fontaine d’eau pour se désaltérer gratuitement.
- 71 avenue Denfert Rochereau 7501
Église Notre-Dame du Rosaire
Samedi et dimanche de 9h à 19h. Une visite guidée de l’église et de l’orgue est organisée le dimanche de 17h à 18h.
- 194 rue Raymond Losserand
Église Notre-Dame-du-travail
Samedi de 14h30 à 17h et dimanche de 14h à 17h. Conférences et visites guidées en continu. Cette église, construite en 1900 par souscription populaire, se distingue par sa structure métallique de style Eiffel et ses décors peints. L’intérieur de l’édifice est classé aux Monuments historiques depuis 1976 et l’extérieur l’est depuis 2014.
- 59 rue Vercingétorix
Église Saint-Pierre-de-Montrouge
Visite commentée de l'église [Source: Ministère de la Culture](http://journeesdupatrimoine.fr/) Église... ÉGLISE SAINT-PIERRE-DE-MONTROUGE Paris 75014
Ordre des franciscains /Couvent Saint-François :
Samedi : Visites libres de 9h30 à 11h45 et de 14h30 à 18h30 - Visites commentées à 14h30, 15h30, 16h30 et 17h30. Dimanche : Visites libres de 14h30 à 17h30 - Visites commentées à 14h30, 15h30 et 16h30. Concert avec libre participation aux frais à 17 h 30 du "Quintette Champs Élysées", quintette à vent (flûte, basson, cor, clarinette, hautbois). Au programme: ouverture de la Flûte enchantée de Mozart, danse ancienne de Farcas, divertimento d'Hayden, etc…
- 7, rue Marie-Rose
Journée du Matrimoine dans le 14ème arrondissement
Visites samedi et dimanche à 11h. Des visites de bâtiments conçus par des femmes, dont l'école de la rue Boulard, située dans le 14e arrondissement, qui a été conçue par Marion Tournon-Branly. Nombre de participants entre 20 et 25 personnes. Visites maximum d'1h30. Inscription par mail : collectif.memo@gmail.com
- École 46 rue Boulard
13:25 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, architecture, En flanant dans le 14e, Expositions, Histoire du 14ème, jardin public, peinture, visites guidées | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
30 juin 2018
En traversant les chemins de traverse
Au temps jadis, elle s'appelait : "la rue du pot au lait".
Aujourd'hui, un certain "Friant" général de son état,
Lui a prêté son nom.
Depuis longtemps, le lait a été bu
Et les vaches ne remontent plus la rue.
Car elles ont quitté la ferme et les prés qui l'entouraient.
***
Je ne sais si le jardin partagé de la rue de Coulmiers
Fleurira le ciel de roses et de lilas
Mais je sais que la salade et la fraise se portent bien.
Elles sont ici à leur aise.
Il faut cultiver son jardin avec un cœur d'amoureux.
***
La rue Sarrette est fort longue
Et le beau tilleul argenté - fort bien planté -
Fatigués de notre promenade,
Nous allons nous asseoir sur un banc tout près de là
Et vérifier que le géant Isoré garde le carrefour
Où la rue d'Alésia flirte avec la rue
De la Tombe Issoire.
R.R.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
28 juin 2018
Réouverture du jardin de l'Observatoire
Depuis quatre ans, le parc de l'Observatoire avait été fermé pour cause de plan Vigiprate. Ce jardin de 3600 mètres carrés dont 900 mètres carrés de pelouse sera très bientôt rouvert au public.
Des pétitions; des courriers multiples et le soutien de la mairie du 14ème ont permis d'envisager une réouverture de ce jardin créé il y a 40 ans au sud de l'Observatoire et traversé par le méridien de Paris. Cette réouverture aura lieu le 1er juillet et s'alignera sur les horaires des jardins parisiens, suite à une nouvelle convention passée entre la mairie de Paris et l'Observatoire. La mairie du 14ème prendra en charge le gardiennage et la pause d'une grille de séparation contre les intrusions.
L'accès de ce jardin se fera par le 98 boulevard Arago.
Le Parisien du 22 juin-
05:00 Publié dans 3- Vie des quartiers, En flanant dans le 14e, jardin public, Sites du 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jardin de l'observatoire, boulevard arago 75014 | Facebook | | Imprimer |
07 mai 2018
Histoire de nos rues
Rue Nicolas Taunay
Cette rue dont la longueur est modeste (65 mètres) et située à la porte de Châtillon, juste en face du square éponyme, porte le nom d'un peintre quasi inconnu. Nicolas Taunay fut peintre, un peintre classique qui vécut de 1758 à 1830. Il était le fils d'un émailleur de la manufacture de Sèvres. Admis à l'Académie de Peinture en 1784, et après un séjour à Rome en qualité de pensionné de Louis XVI, il devint membre de l'Institut. Il fit un long séjour au Brésil, de 1816 à 1824 pour organiser à Rio de Janeiro une Académie des Beaux-Arts.
Quelques-unes de ses œuvres sont présentes au musée du Louvre et portent sur un sujet historique mais traité de façon anecdotique. Ce fut un artiste consciencieux mais on peut être étonné que son nom soit dédié à une rue si modeste du 14ème.
Rue Prisse d'Avennes
Entre les deux rues parallèles du Père Corentin et Sarrette, voici une rue qui fait à peine cent mètres, qui du côté pair est bordée par les emprises gazonnées d'un groupe d'immeubles de la Ville de Paris, tandis que du côté impair, on remarquera les bâtiments d'une école élémentaire, style 3ème République.
Qui était Prisse d'Avennes (1807-1879). Ce fut un des pionniers de l'égyptologie. Il découvrit lors d'une de ses campagnes de fouilles l'extraordinaire papyrus de Ptahhotep, fonctionnaire égyptien de rang élevé qui vécut il y a 4500 ans et légua à la postérité ses "instructions", recueils de
maximes d'une grande sagesse, écrites à l'usage de son souverain.
- Documentation extraite du N° 43 de la S.H.A du 14ème.
05:00 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
01 mai 2018
La Commanderie, un quartier tranquille
Le quartier dit "de la Commanderie" situé entre l'avenue du Général Leclerc et la rue de la Tombe-Issoire se présente comme un losange que les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle traversaient en se dirigeant vers leur destination finale. A l'origine, c'était un fief de l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Latran qui occupèrent ce quadrilatère depuis le 16ème siècle jusqu'à la Révolution.
Au 19ème siècle, des promoteurs voulurent en faire une zone résidentielle annonçant les réalisations futures d'Auteuil et de Passy. Ils créèrent ainsi : le "nouveau village d'Orléans". Mais cette réalisation ne correspondit pas à l'idée initiale de créer un village isolé car la percée du boulevard Saint Michel donna à la route d'Orléans devenue plus tard Général Leclerc, une autre dimension au peuplement espéré.
Ainsi, au sud- est de la place Denfert Rochereau fut créée la Villa Adrienne, terrain qui aurait appartenu au neveu de Louise de La Vallière.
Le "siècle des Lumières" honore par le nom donné aux rues certains Encyclopédistes. Ainsi les noms de Hallé et d'Alembert apparaissent. On sait que d'Alembert était le fils abandonné de Madame de Tencin qui tint un salon célèbre au temps des "Lumières".
La Commanderie apparaît comme un îlot de calme et de sérénité, un cas exceptionnel de "village entre deux rues" (rue de la Tombe Issoire et route d'Orléans). Depuis 1997, le quartier de la Commanderie a été classé "quartier tranquille", en rappelant qu'il jouxte l'hôpital de la Rochefoucauld, ensemble hospitalier de la APHP qui fut construit à la fin du 18e siècle par le duchesse de la Rochefoucauld.
- Documentation extraite de la Revue N° 43 de la S.H.A. du 14e.
photo 1 : L'entrée de la Villa Adrienne, 19 avenue du Général Leclerc
Photo 2 : Le jardin de la Villa Adrienne
Photo 3 la rue Hallé ensemble de petites maisons, en face de la rue d' Alembert
Cliquez sur les images pour les voir en plus grand
10:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème, Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
29 avril 2018
Fleurs et parfums
04:38 Publié dans En flanant dans le 14e, Environnement, Ecologie, photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
15 avril 2018
Le 14ème arrondissement, village des arts (II)
La grande période artistique de Montparnasse s'établit entre 1850 et 1900. On peut dire que l'importance de la sculpture et plus particulièrement la sculpture dans les cimetières ne fit qu'augmenter durant la deuxième moitié du 19ème siècle. Ainsi, tout autour du cimetière Montparnasse, une importante communauté de sculpteurs s'installa. Les adresses d'ateliers de la fin du 19ème siècle se trouvent au périmètre du cimetière Montparnasse. En 1910, on relève déjà plus de sculpteurs dans le 14ème arrondissement que dans tout autre arrondissement de Paris, les suivants étant le 15ème et le 17ème.
Une deuxième vague s'installa au début des années 1900. A cette époque, la mode des sculptures se tarit. Aussi, de nombreux ateliers de Montparnasse se trouvent libérés. C'est alors que les peintres vont prendre le relais, sachant que le quartier avec ses cafés, ses théâtres, ses bals et ses caf'conc' se développe en même temps que le bal Bullier qui en 1903 voit la réouverture de la Closerie des Lilas où Jean Moreas et Paul Fort y règneront.
Lorsque les ateliers sont tous occupés ou trop onéreux, il reste au candidat peintre la possibilité de louer de vieilles remises ou des écuries abandonnées. Le peintre Roger Wild ajoutait : "La province commence à Montparnasse et les artistes ont choisi Montparnasse parce que c'est un quartier pénard".
En 1918, Guillaume Apollinaire déclare : "Le Montparnasse est devenu pour les peintres et les poètes ce que Montmartre était pour eux il y a 15 ans : l'asile de la belle et libre simplicité. Le quartier Montparnasse, au témoignage de l'habitant des quartiers environnants est un quartier de louftingues". Mais il faut encore préciser que, selon une édition 1910 du Bottin, on a un peu hâtivement cru que tout ce que Paris comptait d'artistes se blottissait contre la butte Montmartre. La plus grande forte concentration de peintres professionnels se situait dans le 17ème arrondissement suivi par le 15ème.
A partir de la Première Guerre Mondiale : "Montparnasse s'avère le Carrefour mondial où les artistes de tous les pays aboutissent". Si Montparnasse en est le foyer, les ateliers essaiment jusque dans les 13ème, 15ème, 5ème et la banlieue. (photo: Picasso ,Modigliani, et André Salmon, à Montparnasse, de gauche à droite)
- Documentation extraite du N° 43 de la S.H.A. du 14e.
05:00 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
13 avril 2018
Les livres à l’honneur avec le conseil de quartier Mouton-Duvernet le 14 avril
Bonnes nouvelles pour les amateurs de livres : ce samedi 14 avril pas de pluie à l’horizon ! Deux événements sont prévus :
Inauguration du premier abri-livres du conseil de quartier Mouton Duvernet à 9h30 , dans le square Ferdinand Brunot, face à la Mairie du 14ème
Il s'agit d'un abri pour livres construit en pin imputrescible par le designer plasticien Romain Monfort, spécialiste du mobilier urbain. On peut y déposer des livres ou en prendre : c’est une bibliothèque en plein air. L’endroit est idéal : un beau jardin avec des arbres, des bosquets et des bancs à proximité pour pouvoir lire très confortablement.
« Libérez les livres » de 11h à 13h place Michel Audiard au coin de la rue du Ducouëdic et de la rue Hallé : vous pouvez apporter des livres que vous avez déjà lus, et aimés ou venez consulter et prendre gratuitement des livres qui ont été donnés par d’autres personnes.
Venez, ce sera une occasion de rencontrer vos voisins et de parler de littérature, des transformations du quartier, échanger des nouvelles…
13:28 Publié dans Conseil de quartier, En flanant dans le 14e, La Voix ci, La Voix là, Livre/BD/Mangas | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : conseil de quartier mouton- duvernet 75014, circul'livres | Facebook | | Imprimer |
06 avril 2018
L'histoire de nos rues : la rue Vandamme
Cette rue se présentait à l'origine jusqu'avant la Seconde guerre mondiale comme un arc d'environ 400 mètres tendu entre la rue de la Gaîté, près du théâtre Montparnasse et la rue du Château, juste au point où celle-ci enjambe les voies ferrées de Montparnasse.
Mais dès 1937, commencèrent l'amputation de cette rue, suite au début de la restructuration de la gare Montparnasse. Les opérations de rénovation de Plaisance firent disparaître ensuite la partie centrale jusqu'à l'avenue du Maine.
Aujourd'hui, il ne reste qu'un très court segment, joignant l'avenue du Maine à la rue de la Gaîté. A l'angle de ce tronçon (rue de la Gaîté) on peut voir encore la maison des Mille Colonnes où était réputé un restaurant et son célèbre bal.
Cette rue rappelle la vie d'un général d'Empire : le général Vandamme (1770-1830) à qui le Second Empire dédia cette rue. Ce général prit une part brillante de 1792 à 1815 à la plupart des campagnes de cette période. On le voit à Austerlitz, Wagram, Dresde, et en Silésie. Napoléon pensait à lui pour le bâton de maréchal. Capturé par les Russes en 1813, libéré en 1814, il se rallia à l'empereur en 1815. Il fut l'un des 120 membres de la nouvelle chambre des Pairs de France, improvisée par Napoléon. Vandamme se distingua à Waterloo lorsqu'il ramena sur Paris l'arrière garde française. Arrêté à la Seconde Restauration, il partit en exil aux Etats-Unis puis en Belgique où il mourut le 15 juillet 1830 en sa ville natale de Cassel. IL est assez probable que la Monarchie de juillet lui aurait décerné ce fameux bâton de maréchal s'il avait vécu plus longtemps.
Documentation extraite du n° 42 de la SHA du 14ème.
05:00 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, En flanant dans le 14e, Histoire, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
28 mars 2018
Histoire de nos rues : la rue Hallé
La rue Hallé évoque le souvenir d'un célèbre médecin dont la destinée fut particulièrement intéressante puisque né en 1754 et mort en 1822, il fut l'un des derniers encyclopédistes qui connut la transition entre la monarchie, le 1er Empire et la Restauration.
Né à Paris en janvier 1754, il commença à suivre en 1768 les cours de la Faculté de médecine de Paris et le 18 septembre 1778, il passait l'examen de doctorat. Il commença une carrière de praticien introduit dans le tout-Paris par son oncle Lorry. Il fut le principal créateur d'une nouvelle médecine où l'enseignement au contact du malade, la recherche pragmatique des causes de la maladie et l'ouverture aux sciences nouvelles devenaient un credo. Hallé n'abandonnera jamais la recherche médicale et prit une part active aux travaux de la Société Royale de médecine aux côtés de Bichat, Cabanis, Chaptal et Fourcroy.
A la fin du règne de Louis XVI, l'encyclopédie de Diderot avait besoin d'une mise à jour. Les textes n'étaient plus d'actualité. Une complète refonte était nécessaire et fut confiée en 1787 à Fourcroy, Thouret et Hallé.
On sait que l'insalubrité de la capitale était à cette époque flagrante. en 1789, la Bièvre, devenue un véritable égout, fit l'objet d'un rapport établi par Hallé et en 1790, celui-ci établit un dossier qui sera à l'origine de la construction des premiers quais sur la Seine. (à suivre).
- Documentation extraite du numéro N° 42 de la S.H.A; du 14e.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire, Histoire du 14ème, Science, Urbanisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
15 mars 2018
L'histoire de nos rues
Allée Georges-Besse
Cette appellation a été donnée au large trottoir central du boulevard Edgar Quinet. Cette promenade fait partie de l'ancien boulevard extérieur intitulé "de Montrouge" qui reprend l'itinéraire primitif du" Mur des Fermiers Généraux " réalisé à la fin du 18ème siècle.
Ce lieu est honoré de la mémoire d'une personnalité qui habita ce boulevard. Il s'agit du président directeur général de Renault qui fut assassiné au pied de son domicile le 17 novembre 1986, au n° 14 du boulevard Edgar Quinet. Cet assassinat revendiqué par un groupe armé fit grand bruit dans la France de l'époque.
C'est sur cette promenade centrale que se tient deux fois par semaine un pittoresque marché de quartier en plein air. C'est une heureuse survivance de notre vie populaire quasi disparue de nos jours. On peut trouver là toutes les denrées alimentaires traditionnelles. En complément se tient également une "galerie" de peintures tous les dimanches. Ce lieu est donc bien vivant et la tour Montparnasse en fond de décor lui ajoute une note de modernité qu'on ne saurait oublier.
Rue de la Légion Etrangère
Cette rue située à la porte d'Orléans en direction de Montrouge a la particularité de ne compter aucune habitation. Elle se situe dans le vaste site de la place du 25 août 1944 et est le cadre où a été érigé le monument du général Leclerc. Elle rend hommage au corps d'élite qu'est la Légion Etrangère, fondée en 1831 par Louis Philippe pour intervenir en Algérie dans une campagne commencée par Charles X à la veille de la révolution de 1830. Cette formation a succédé au régiment étranger de l'ancien Régime, notamment celui des gardes suisses. La Légion fit toutes les campagnes du Second Empire. On peut citer celle du Mexique où elle s'illustra par le combat de Camerone du 30 avril 1863.
La Légion Etrangère se distingua lors des deux dernières guerres mondiales. Dans les années 90, la Légion contribua aux missions de protection et de sécurité du type "casques bleus" sous la bannière de l'ONU.
Extraits de la revue de la S.H.A. du 14ème
Photo 1 : allée Geoges Besse marché
Photo 2: place du 18 juin 1944 vers Paris, en tournant le dos au monument du général Leclerc, à gauche la rue de la Légion Etrangère.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
09 mars 2018
L'histoire de nos rues
Cette rue qui rappelle le passage des Alpes par Napoléon en 1799 a reçu ce nom de Saint Gothard en 1877. Antérieurement, elle s'appelait la rue du chemin des prêtres (nom mentionné dès 1730). Le tracé complet s'étendait de la rue Dareau à l'actuelle boulevard Jourdan, sur le plan officiel de l'administration des Postes en 1861.
La création de l'avenue et du parc Montsouris a entraîné la suppression de toute la partie de cette voie au delà de la rue d'Alésia. La nature de cette rue atteste la présence d'un ancien chemin de campagne et il est curieux de constater que le tracé de la ligne de chemin de fer de Sceaux (RER B) ait respecté l'ancien "chemin des prêtres".
Mais quels étaient ces prêtres ? Hormis le souvenir de la toute proche Commanderie de Saint Jean de Latran sise sur le petit quartier "Hallé-Commandeur", on peut penser qu'il s'agit plutôt d'un chemin de campagne.
Pendant longtemps, la maison d'édition Arthème-Fayard établie depuis 1857, publia pendant plusieurs décennies les plus fameux romans populaires, ainsi que de grandes collections d'ouvrages historiques et littéraires.
Cette voie de Plaisance fait partie d'un très long "sentier des Suisses" qui de la caserne mère parisienne du régiment des gardes suisses (palais des Tuileries) continuait vers le sud à travers de vastes terrains où seront construits à la fin du 19ème siècle, les hôpitaux Saint Joseph et Broussais. Ce sentier allait bien au-delà des fortifications de Thiers, passait par Vanves pour aboutir à Bagneux où subsiste toujours une "rue des Suisses", tronçon final du sentier primitif. Dans cette localité, les gardes suisses étaient en garnison, logés chez l'habitant. Une autre compagnie atteste de sa présence de 1689 à 1764 dans la ville de Montrouge. Ces mercenaires d'élite avaient un cimetière commun situé à Châtillon sous Bagneux.
On peut noter sur le parcours un ensemble d'habitations modernes, au début des numéros impairs, des maisons de faubourg à l'angle de la rue de l'abbé Carton et le petit square agréable à travers lequel on peut gagner la rue Raymond Losserand, (Ex rue de Vanves).
- Documentation extraite du N° 42 de la S.H.A du XIVe.
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème, Sites du 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
04 mars 2018
Illustrations de l'identité de notre arrondissement
Chaque ville et chaque village de France ont leur identité. Notre 14ème arrondissement issu de l'annexion des territoires compris entre le mur des Fermiers Généraux inauguré sous Louis XVI, et les anciennes fortifications de Louis Philippe construites de 1840 à 1844, n'échappe pas à cette règle.
Le grand axe historique nord-sud reliant la Germanie à l'Espagne (rue du Faubourg Saint Jacques, rue de la Tombe Issoire et au-delà) ainsi que l'ancienne route d'Orléans qui lui est parallèle, ont structuré ce territoire. On peut signaler aussi l'intervention du duc du Maine qui pour se rendre au château de Sceaux, créa une grande avenue débouchant au carrefour dit : la Croix des Sages, actuelle place Victor Basch. Le Second Empire a fait le reste, en complétant et prolongeant la plupart des rocades et des rues rayonnantes, tels les boulevard saint Jacques, Arago, Raspail, de Port-Royal, ceux des Maréchaux, l'avenue René Coty et la rue d'Alésia. Il faut signaler que le démarrage des travaux du boulevard périphérique a commencé dans les années 1950, sur la partie dite de la "zone" des anciennes fortifications. Le 14ème est rattaché à la grande histoire en présentant la plus forte densité d'établissements hospitaliers issus eux-mêmes de communautés ou institutions religieuses fort anciennes ou d'initiatives charitables ou humanitaires privées.
Mais le 14ème possède un nombre important de monuments et de sites qui se rattachent aux 17ème et 18ème siècles. Ainsi, l'Observatoire (1667) où le savant danois Olaüs Roemer découvrit en 1675 la vitesse de propagation de la lumière. Nous voyons aussi la statue du lion de Belfort rappelant la défense héroïque de cette ville en 1871. Les anciennes carrières souterraines sont devenues le plus gigantesque ossuaire qui soit (6 millions de nos ancêtres parisiens y reposent). N'oublions pas les deux pavillons d'octroi du mur des Fermiers Généraux situés place Denfert Rochereau et qui sont dus à l'architecte visionnaire Ledoux. Construits en 1787, ce sont les seuls témoins du fameux mur des Fermiers Généraux, ( le mur murant Paris, rend Paris murmurant).
Le Second Empire végétalisa la capitale à travers et en particulier avec le parc Montsouris, créé sur d'anciennes carrières. 15 hectares sont offerts ainsi à la promenade et à la détente.
A une époque plus récente, à partir de 1919, on voit s'édifier la Cité Internationale Universitaire, sur 43 hectares et dont le développement aujourd'hui est relancé par la création d'autres bâtiments.
Citons enfin le cimetière Montparnasse qui réunit depuis 160 années des personnages illustres, de Baudelaire à Sartre, de Dumont-Durville à Maryse Bastié et récemment, Simone Weill.
On pourrait citer d'importants hommes célèbres qui ont vécu dans l'arrondissement : Chateaubriand, Balzac, Proudhon, Rude, Raspail, Lénine, Mermoz, Jean Moulin, sans oublier Picasso, Modigliani, Giacometti, Alain Fournier.
Nous mentionnerons encore se référant au passé, une maison datant de Louis XIII devenue demeure du fontainier avenue Denfert Rochereau ; le cloître de Port-Royal de Paris ; la maison de retraite de La Rochefoucauld avenue du Général Leclerc qui sont des témoins des 17ème et 18ème siècles, préservés de toute atteinte importante. Ainsi, notre 14ème est à plus d'un titre, un livre d'histoire ouvert sur les heures du passé éclairant les évolutions urbaines du présent.
Documentation extraite du n° 32 de la SHA du 14ème-
Cliquez sur les photos pour les voir en grand.
05:04 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, architecture, En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème, Sites du 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
12 février 2018
Les moulins de Montparnasse et d'ailleurs (III)
Nous continuons notre promenade à travers l'arrondissement en présentant d'autres moulins qui ont animé la vie locale.
Ainsi, jouxtant le Moulin de beurre, le Moulin-cabaret de la Mère Saguet prospéra à l'époque romantique. On y rencontrait Béranger, Hugo, Lamartine, Scribe, Thiers, et bien d'autres. On les appelait les "joyeux l'été, et l'hiver, "les frileux", mais ce moulin ferma vers 1840.
Pour clore ce chapitre, nous parlerons du moulin de Montparnasse que l'on peut voir dans le cimetière du même nom.IL s'agit d'une tour cylindrique, au toit conique, prototype des moulins que l'on voit encore en France.
L'histoire de ce moulin est liée au terrain qui appartenait à l'Hôtel Dieu et aux religieux de la Charité de la rue des Saints Pères. Ainsi, en 1661, le moulin de la Charité naquit. IL fut en concurrence avec le moulin dit des "Trois Cornets", situé à l'emplacement actuel des 4 et 6 de la rue Raymond Losserand. Il faut dire que le Moulin de la Charité était la propriété des Jésuites, tandis que celui des Trois Cornets était "Janséniste".
Mais revenons au moulin de la Charité qui fut une guinguette pendant la Révolution et où l'on pouvait venir manger des galettes en buvant du vin de Bagneux ! En 1819, la Ville de Paris créa le grand cimetière du Montparnasse, qui ouvrit en 1824. Le moulin de la Charité devint le logement des gardiens. Depuis novembre 1931, cette tour témoignage d'un passé campagnard, fut classée monument historique.
Ainsi se termine notre excursion à la fois bucolique et aujourd'hui urbaine, à propos de la quarantaine de moulins qui égayait de leurs ailes le ciel de nos quartiers.
- Documentation extraite du N° 32 de la S.H.A du XIVe
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
08 février 2018
Le lion de Denfert-Rochereau sous la neige
04:51 Publié dans En flanant dans le 14e, photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
27 décembre 2017
Le Petit Montrouge : notre village (II)
Qui se souvient aujourd'hui de l'usine des chocolats Salavin, située avenue d'Orléans côté des numéros impairs, des moulins de Montrouge rue Friant, des brasseries Dumesnil rue Sarrette, des menuiseries industrielles Gorgeon et plus tard Schwartz- Haumont, donnant à la fois sur la rue des Plantes et l'avenue de Châtillon. On peut citer que la ville d'Alésia abritait un patronage célèbre, dirigé par le non moins célèbre abbé Guesdon. La jeunesse des quartiers s'y donnait rendez-vous le dimanche à la chapelle, pour assister à une messe très suivie. Il y avait aussi de multiples activités : Scouts, Cœurs Vaillants, théâtre, foyer-club, Jeunesse Athlétique de Montrouge,( JAM). L'été, tous les jeunes se retrouvaient en Bretagne à la "colo" de Plougasnou.
Tous les petits commerces tenaient une place importante, à travers les relations privilégiées entre habitants et commerçants. Chacun connaissait son voisin, qui son charcutier, qui sa boulangère, qui son épicier, qui sa blanchisseuse... Chaque rue devenait un "salon" où les soirs d'été, les concierges sortaient leurs chaises pour discuter entre elles. Mais c'était avant la télé !
On ne peut oublier le planteur Caïffa, rue Antoine Chantin. A certaines heures, le quartier était envahi par un parfum vigoureux de café torréfié. Et que dire des caniveaux des rues, vides de tout véhicule. Ils voyaient passer le balayeur muni d'un grand balai à l'efficacité sans nuages.
Oui, la nostalgie est une compagne fidèle pour celui qui a vécu cette époque. Mais était-ce mieux qu'aujourd'hui ? Certes non, car dans l'après-guerre, la solitude, la pauvreté, l'abandon, les deuils, existaient comme aujourd'hui. Seuls les smartphones, l'agitation fébrile sur les trottoirs, l'abondance des lumières et les embouteillages apocalyptiques de la place d'Alésia (pardon Hélène et Victor Basch) ont modifié la donne. La bataille d'Alésia n'y est pourtant pour rien...
R.R
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
22 décembre 2017
Le Petit Montrouge : notre village (I)
Le passé et la nostalgie qui s'y rattache n'a pas fini d'inspirer celles et ceux qui à l'époque de leur enfance et de leur adolescence, ont été marqués par des images fortes et indélébiles, liées à un lieu particulier, tel notre village du Petit Montrouge, lieu de vie commun à de nombreuses personnes qui y ont vécu, il y a maintenant 70 ans ou plus.
Je me souviens de l'ambiance des années cinquante : trafic routier réduit, quasi absence de feux rouges, chaussées pavées, réverbères fonctionnant au gaz, autobus et leurs plates-formes arrière. Sur la place d'Alésia, à l'angle des avenues d'Orléans et de Châtillon, de vieilles maisons basses aux toits de tuiles plates rappelaient que ces lieux faisaient partie d'un village excentré, où les cours de ferme tenaient lieu d'entrée dans ces antiques bâtiments.
L'impasse du Rouet offrait son visage d'auberge rurale. Côté rue d'Alésia, le café Biard, aujourd'hui une banque, faisait face à Noblet le charcutier, dont la célèbre devise trônait à son fronton en s'adressant à un cochon en pleurs : "Pleure pas grosse bête, tu vas chez Noblet". Quant à la brasserie Zeyer, son percolateur à café jouxtait le comptoir du "zinc". IL y avait un pâtissier de qualité dénommé "Vivier" tout à côté, remplacé aujourd'hui par une banque : HSBC.
Et puis encore, qui se souvient des corbillards à chevaux qui accompagnaient à l'église le défunt suivi à pied par la famille et les amis ? Qui se rappelle que dès six heures du matin, passaient les voitures du laitier, tractées par des chevaux dont le trot régulier créait un écho sonore et joyeux, se répercutant entre les façades des immeubles tout proches, une sorte de réveil matin... original ! ( à suivre)
R.R
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer |
15 décembre 2017
L'histoire de nos rues
La rue Poirier de Narçay
Sur l'avenue du Général Leclerc, c'est la dernière à droite avant la porte d 'Orléans. Etroite (10 mètres) et courte (142 mètres), elle représentait jusqu'à une récente époque un concentré de commerces où l'on trouvait une boutique par immeuble. On pouvait semble-t-il y vivre sans sortir de cette rue.
Elle a été ouverte en 1902. A l'origine, elle portait le nom de Jean Vaury, propriétaire du terrain. En 1913, elle devint la rue d'Orléans et seulement son nom actuel en 1933. Il s'agissait d'un docteur en médecine, Gustave Marie Robert Poirier de Narçay (1859-1918), conseiller municipal du Petit Montrouge de 1900 à 1918, président du Conseil Général de la Seine et député des quartiers du Petit Montrouge et de la Santé (Montsouris), de 1910 à 1918.
Il faut signaler que le poète grec d'expression française Jean Moréas vécut au n° 9 durant quelques mois en 1908.
- Documentation extraite de la Revue N° 35 de la S.H.A du 14e
05:00 Publié dans En flanant dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
Marché de Noël dans l’avenue Général Leclerc du 15 au 24 décembre
03:02 Publié dans 3- Vie des quartiers, En flanant dans le 14e, Fête, Shopping | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |