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31 août 2008

Un hommage à Henri Cartier-Bresson

Surnommé « l’oeil du siècle » et considéré comme l’un des pionniers du photo-journalisme, Henri Cartier-Bresson sera mis à l’honneur à partir du 10 septembre dans le cadre de la fondation portant son nom. Cette exposition proposera un ensemble de photos prises en Amérique durant la période 1929 à 1947. Dans le courant du mois d’octobre, conférences et colloques seront consacrés à ce photographe, représentant majeur de son art, et qui mourut le 3 août 2004.

 
Fondation Henri Cartier-Bresson, 2 impasse Lebouis ( 75014) – tél : 01 56 80 27 00

www.henricartierbresson.org

30 août 2008

La JAM 2007-2008 (Jeunesse athlétique de Montrouge)

Cette saison 2007/2008 fut pour notre club une année sportive remarquable. Nous avons cinq pôles sportifs au niveau régional (athlétisme, basket-ball, natation, tennis de table et trampoline).
Nos différents entraîneurs, malgré le peu de moyens en matériels, ont entrepris un travail en profondeur auprès de nos jeunes. La rigueur, la régularité et la présence aux entraînements ont fini par payer. Il est dommage que certaines personnes qui ne font que du loisir dans certaines disciplines ne puissent pas passer le Rubicon pour s’imposer en compétition. Les raisons sont diverses (manque de temps, famille, travail, études).

De mon temps, quand j’étais en scolaire et étudiant, nous pratiquions deux sports différents avec une organisation adéquate de nos études. Malheureusement les mentalités évoluent et le goût de l’effort et la motivation, deviennent des denrées rares. En effet il faut savoir que nous avons un taux de 40% de renouvellement de nos effectifs toutes disciplines confondues. C’est un perpétuel recommencement. Malgré cette nouvelle donne la J. A. M. se développe :
Un nouveau pôle sportif a été créé en 2007/2008 : le trampoline avec des résultats significatifs (7è place catégorie cadets en compétition inter-régionale).


Un autre pôle sportif va voir le jour pour la saison 2008/2009 : hockey sur terrain synthétique pour les jeunes, catégories débutants, poussins et benjamins. Nous venons de nous affilier à la Fédération Française de Hockey.
Par ailleurs un nouvel élu, M. Vincent JAROUSSEAU, vient de prendre la succession de Mme Carinne PETIT d’adjoint au Maire du XIV ème chargé des sports. Nos relations sont très bonnes. J’ai pu obtenir des créneaux d’entraînement supplémentaires pour le basket et le football.


Côté finances, la J. A. M. a une gestion saine. Nous arrivons à boucler les exercices sans trop de difficultés.
Je regrette que notre subvention n’ait pas été augmentée depuis plus de 6 ans. Je vais entreprendre un lobbying auprès de la Mairie du XIV ème arrondissement et mettre en avant nos résultats sportifs ainsi que notre savoir faire et savoir être. En espérant que cette demande porte ses fruits dans les meilleurs délais.


Le président d’une association est un véritable chef d’entreprise, responsable de ses salariés, de la gestion et du management et, j’ajouterai, du marketing pour développer et mettre en valeur son club. Heureusement que nos valeurs morales et physiques sont appliquées et mises en avant.
Je finirai cet article par une citation de K. POPPER, philosophe britannique d’origine autrichienne : « Être optimiste est un devoir moral ».

Arnaud BATISSIER

29 août 2008

La journée des dupes au Théâtre 14

eaf6b78fffd9cb4087093c68c5873b65.jpgJacques Rampal, auteur de cette pièce, écrit à propos de cette fameuse journée les lignes suivantes :

« Depuis l’entrée de Richelieu chez Marie de Médicis, tel Ruy Blas et son célèbre –Bon appétit Messieurs !- jusqu’au coup de théâtre que constitue le soudain ralliement de Louis XIII à ce prélat qu’il déteste, tout est là pour tenir le spectateur en haleine. Ajoutons à l’intrigue fort pittoresque : Richelieu, glacial et implacable, mais aussi angoissé, vulnérable, et finalement très humain ; Marie de Médicis, passionnée, forte en gueule, parfois risible quand elle jure en italien, Anne d’Autriche, épouse de Louis XIII, si seule, si révoltée, rêvant d’un grand amour auprès de Gaston d’Orléans, frère du roi, ce bellâtre qui conspire dans l’ombre ; Louis XIII, si seul lui aussi, timide, malade, mais plus intelligent, plus courageux qu’il ne lelaisse paraître ».

Théâtre 14 – 20 avenue Marc Sangnier – 75014 Paris – métro : Porte de Vanves. Bus 58, 95 et tramway.
- Représentations du 9 septembre au 25 octobre.
- Réservations : 01 45 45 49 77, du lundi au samedi de 14 heures à 18 heures - 27€ ou 19€ adhérents

 

27 août 2008

Forum de rentrée

Le samedi 6 septembre, de 14 heures à 18 heures, aura lieu sur le parvis de la mairie et sur la place Jacques Demy un Forum organisé par la mairie du 14ème. Différentes informations seront présentées au public :

- Tout connaître de la vie de l’arrondissement, s’informer des écoles et des crèches dans le quartier.

- S’informer au sujet des activités sportives organisées par la Ville, l’Office du Mouvement sportif et les clubs de l’arrondissement.

- Rencontrer les artistes et ceux qui contribuent à la vie culturelle, afin de se renseigner sur les activités proposées dans le 14ème.

- Comprendre la démarche du développement durable engagée par la Ville, découvrir les initiatives locales et apprendre les écogestes à adopter.

- Connaître les activités de loisirs ou de soutien scolaire destinées aux écoliers et aux jeunes.

- Dans le cadre des instances de Démocratie locale, s’engager dans la vie associative et contribuer à la vie citoyenne du 14ème.

- Si vous disposez de temps ou si vous désirez vous investir dans une association, vous pourrez laisser vos coordonnées et préciser les questions qui vous intéressent ainsi que vos heures de disponibilités. Les associations à la recherche de bénévoles recevront votre demande de participation au bénévolat, et vous pourrez également consulter les offres proposées par ces mêmes associations sur : mairie14.paris.fr

- Si vous êtes isolé, dans l’urgence ou dans la précarité, vous pourrez obtenir des informations sur la solidarité insertion.

Enfin vous pourrez rencontrer des représentants des services publics, ceux qui nous facilitent la vie au quotidien.

24 août 2008

Antoine Chantin, un jardinier, une rue

Nos rues du 14ème, à travers les plaques bleues situées à chacune de leur entrée, nous annoncent le nom de personnalités parfois célèbres, et parfois totalement inconnues. Ainsi, il en va de Antoine Chantin qu’on nous désigne comme « ancien propriétaire du terrain ». Définition bien vague et imprécise. En fait, il exerçait, comme de nombreux confrères installés sur le territoire du Petit Montrouge la profession d’horticulteur et de pépiniériste. Il faut savoir, que les territoires des communes limitrophes de Paris, situées hors le « Mur des Fermiers Généraux », construit à la fin du 18èmeème lors de leur annexion en janvier 1860. Beaucoup d’entre eux  étaient réservés à l’horticulture.  siècle, comportaient de vastes terrains qui furent intégrés progressivement à notre 14ème.

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Antoine Chantin était né en 1815 à Verzé près de Macon. Il débute son éducation horticole à Saint Clément près de son lieu de naissance. Successivement employé à Paris où il prend un poste d’attaché à l’établissement de Fromont il travaille ensuite à la société d’horticulture hollandaise du boulevard Montparnasse, puis est embauché au jardin de l’Ecole de Médecine de Paris et au jardin royal des Plantes.

En 1841 à 26 ans, il est à la tête des cultures des frères Cels. Passionné par les plantes, il s’oriente vers des essais de multiplications de celles-ci, et plus particulièrement de celles qui requièrent une multiplication difficile. En 1847, il rachète boulevard des Gobelins l’Etablissement Keteleer et en 1857 il s’installe définitivement avenue de Châtillon (rue Antoine Chantin). En 1867, à la suite de l’exposition universelle, il est décoré de la Légion d’Honneur. En 1878, il est membre du jury et fournisseur des plantes fleuries pour les parterres de l’exposition. Il meurt en 1893. La Maison Chantin était spécialisée dans les plantes de serre : Caladiums, Palmiers, Cycadacées, Pandanacées et Fougères.

NDLR : documentation extraite du n° 44 de la Revue d’Histoire du 14ème ardt.

22 août 2008

Mêmes causes, mêmes effets

Ou, bis repetita placent (on aime bien quand ça se répète) 

Regardez cette photo, prise tout près de chez nous, dans la rue Héverlor bien connue. N’est ce pas l’image de la vie moderne, où on fait tout trop vite, sous pression?

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Exemple typique : il faut aller vite, on charge un camion plus que raisonnable, à l’arrivée on lève la benne sans  prendre le temps d’alléger le chargement. Celui-ci glisse sur l’arrière et le camion lève le nez, et le chauffeur monte à 3 mètres du sol.

Regardez encore ceux-là. Ils ont fait encore plus fort. Heureusement que le chauffeur n'était pas à bord, il aurait fallu aller le chercher à 12 mètres de hauteur!

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Eh, se dit-on : voilà encore bien l’effet de la vie moderne. A l’époque du bourricot, sans camion, sans stress, ça ne risquait pas d’arriver ! Evidemment !

Quoique ! Quoique ! A y regarder de plus près, au temps du bourricot, ça n’arrivait pas ? Voire !

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Par ces temps de morosité, il faut bien se distraire un peu de temps en temps !

A.C.

20 août 2008

les rues de nos quartiers: la rue Nansouty

4970e9fabb8f7fec587096971fed8260.jpgLa rue Nansouty..., Cette artère au sud de notre arrondissement, débute au niveau de l'avenue Reille, pour s'arrêter  au niveau de la rue Deutsch de la Meurthe qui est son proplongement naturel. Cette rue est plutôt déserte, car elle longe le Parc Montsouris et est bordée en général d'immeubles  dits "bourgeois" sinon cossus. De l'entrée à l'extrêmité de la rue règne la sensation d'une certaine forme de discipline architecturale, homogène et agréable à regarder. Une petite remarque  : au niveau du numéro 6 débute une rue privée,
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très tranquille, "villageoise" et qui est bordée de jolis pavillons, genre maisons de ville. La promenade y est exquise pour l'enchantement quasi provincial que l'on y découvre, et ceci en plein Paris...
8dcc60bc1e32e07fa6b442d99940abde.jpgMais qu'en est-il du personnage qui porte le nom de Nansouty ? Il s'agit d'un militaire : Etienne, Marie, Antoine, comte de Nansouty, né en mai 1768 à Bordeaux. Il était aristocrate. Il mourut relativement jeune en dévrier 1815, soit à 47 ans. Sa personnalité était complexe, dit-on : estimé pour son honnêteté, mais il fut contesté pour son détestable état d'esprit... On le disait goguenard, moqueur, porté à envoyer des "vannes". Son côté ex-gentilhomme exaspérait ses collègues!
On doit savoir qu'il fut élève de l'école de Brienne, (comme Napoléon), puis cadet-gentilhomme à l'Ecole militaire de Paris en 1782. En 1792, il est colonel dans l'armée révolutionnaire, puis sous les ordres de Ney, à l'armée du Rhin... Il passe dans la cavalerie du général Lecourbe. Ses supérieurs l'estiment à juste titre : "il fut un officier plein de mérites et d'intelligence, ami de l'ordre et de la discipline". Excellent officier en somme, et d'une grande intégrité, ce qui est rare à l'époque !
En 1803, il est nommé Chambellan de l'Impératrice ! On le retrouve à Austermitz et à Eylau. En 1808, il est promu premier écuyer de Napoléon... Plus tard, on le retrouve en Espagne, en Bavière, à Ratisbonne. Il participe aux batailles d'Eckmühl, d'Essling et de Wagram. En Russie, il sert sous Murat. Blessé à la Moskowa, il commande la cavalerie de la Garde Impériale. Lors de la rertaite de Russie, il participe aux combats de Dresde et de Leipzig...
Mais Napoléon vaincu, il se rallit sans vergogne aux Bourbons, trahissant ainsi l'Emperuer, comme jadis il avait trahi sa caste, la noblesse...
 En définitive, il fut un opportuniste... sorte de caméléon de l'art militaire et de la politique, changeant de robe selon la nature des événements. Curieux personnage en vérité.
R.R. 
 
N.D.L.R  Ces informations sont tirées du numéro 48 de la S.H.A.du 14e -

18 août 2008

Le 15 août au Mont Souris

Si Paris est un désert le 15 août, le flâneur, lui, devient explorateur, découvreur de terres nouvelles. D’habitude, l’œil pressé les néglige. Ainsi, le quartier du Mont Souris et son parc éponyme, s’arrangent-ils pour offrir au promeneur à cette date, une palette de nouvelles visions et sensations inconnues jusqu’alors.

Sans doute, le silence y est pour quelque chose. Car Paris, aujourd’hui, est plongé dans l’atmosphère que l’on perçoit lors de la descente dans une crypte de cathédrale. Vos pas, dont l’écho rebondit de façade en façade, vous rappellent que vous êtes seul, vraiment seul, en remontant les rues Beaunier, Paul Fort ou Lacaze . Lentement, vous arrivez en haut du carrefour, là où la rue de la Tombe Issoire rencontre la place Jules Hénaffe, et où les réservoirs de la Vanne imposent leur masse comme celle d’un château féodal. Au-dessus, le ciel apparaît libre, tout à fait dégagé des immeubles qui, jusqu’ici l’emprisonnaient dans les couloirs étroits et sombres que faisaient les rues déjà précitées.

Ainsi, à partir de ce carrefour, la longue descente de l’avenue Reille, suit la pente que fait le versant de la vallée de la Bièvre. Elle vous emmène aux abords du parc, à l’entrée donnant sur l’avenue du président Coty. Ca y est, vous êtes soudain devant un tableau de Hubert Robert. De hauts arbres déploient leur chevelure, une vaste pelouse repose vos yeux, la campagne semble s’être introduite dans la ville. Et si vous remontez l’allée latérale à la rue Nansouty, vous arriverez à la lisière de la porte d’Arcueil. Ici, un lieu-dit : «  les Grandes Bornes »,  marquait autrefois l’altitude la plus haute de la rive gauche de Paris, soit 80 mètres. L’aqueduc de la Vanne y débouche. De ce lieu, le panorama devait être immense, il y a quelques millénaires, puisqu’il surplombait la vaste cuvette de la Seine, et cela menait le regard vers son centre situé à plus de cinq kilomètres, ainsi que vers les collines de Montmartre et de Ménilmontant. Aujourd’hui la vue est bouchée ! Il faut se contenter d’un peu d’imagination…

Mais revenons à l’entré du parc, côté nord où nous étions arrivés. Si vous dirigez votre regard vers le sud, vous serez accueilli par une statuaire : « La Paix  armée », statuaire posée sur une colonne très classique et qui jure une peu en ce lieu dédié à la nature. L’œuvre est de Jules Contan. Mais la vraie paix, vous l’appréciez d’une autre manière, car à cette heure matinale, vous êtes ce promeneur « solitaire », cher à Jean-Jacques !

Maintenant, si vous dirigez vos pas  plus avant, il y a quelques années, vous auriez rencontré la copie du palais du bey de Tunis réalisée pour l’Exposition universelle de 1867. Mais  ce palais fut rasé après qu’ un incendie ne le détruisît sans espoir de le voir reconstruit. Toujours dans la périphérie de ce lieu, à quelques pas, et dans le prolongement  de l’axe fait par l‘Observatoire de Paris, la mire du méridien de Paris, érigée en 1806, sous Napoléon, se dresse, blessée dans sa chair, car les avatars de l’Histoire ont fait que le nom de l’Empereur fut effacé sous la Restauration.

Nos découvertes ne s’arrêtent pas là. Orientez votre promenade vers le lac, situé en contrebas de la ligne du R.E.R. que vous franchirez par un pont, tout près de la station  « Cité Universitaire ». Dans l’intervalle vous aurez rencontré une cascade de « poupée » qui vous aura dispensé sa fraîcheurs tout en vous éclaboussant d’un brouillard de gouttelettes. Et sur le lac, vous rencontrerez canards, bernaches, poules d’eau et peut-être un cygne…

Votre visite se terminera peut-être en faisant un salut à « Guignol » où des rires d’enfant se feront entendre. Votre visite aura duré une heure, ou plus. Cette promenade arrive à son terme. Vous vous sentez bien, le ciel est pommelé de petits nuages. Le 15 août à Paris a l’innocence d’un premier jour. Les pigeons du parc vaquent à leurs occupations. Un parfum de bonheur simple s’élève de la tapisserie du gazon – un peu fatigué - .Vous rentrez chez vous, apaisé, détendu. Votre cœur chante un peu plus fort, un peu plus vite, à l’unisson d’une matinée qui fut comme un chant d’oiseau.

R.R

16 août 2008

Le Square Gaston Baty

Parcs et Jardins de notre XIV° (suite)

 Ce square est intéressant par sa position au cœur d’un vieux village de barrières, à l’extérieur du mur des Fermiers Généraux. Sa forme triangulaire est pour le moins curieuse.

L’emplacement de ce jardin apparaît sur le plan de Sagansan, « ingénieur géographe de Napoléon III » en 1861, entre la rue du Maine ( qui débouche au 45 de l’avenue du Maine et les rues Charlot et Jolivet).

En 1864, la rue Charlot reçut le nom du mathématicien Poinsot. Jusqu’à la Grande Guerre, le triangle a très probablement supporté des maisons de faubourg et plutôt des masures. Ce n’est qu’en 1948 qu’un square avec grilles apparaît sur le plan monumental Paris à vol d’oiseau. Il faudra attendre le milieu des années 70 pour qu’un nom soit enfin donné au square, celui prestigieux de Gaston Baty (1885 – 1952), appellation pour une fois en situation puisque cette homme de théâtre dirigea de 1930 à 1942 le théâtre Montparnasse.

Le square a été doté d’une statue en pied du peintre Chaïn Soutine (1894 – 1943), exécutée seulement en 1963 par Arbit Blatas, qui donne une image tragique mais grand artiste, celui-ci étant enterré au cimetière Montparnasse.

Cet endroit de Paris donne à la fois une vision archaïque des anciens faubourgs et peut apparaître à certains comme possédant une atmosphère romantique.

R.R. Documentation extraite du n° 44 de la Revue de la S.H.A. du 14ème.

14 août 2008

La petite place

 

La place Flora Tristan possède le charme des placettes de village. Trois énormes platanes égaient de leurs frondaisons les maisons alentour. On se croirait presque en Provence, pour peu que le soleil joue à cache-cache avec l’ombre et la lumière diffusées sur les façades. Oui, en Provence, car la place le soir est animée. La terrasse de « L’imprévu » est pleine de monde. Les gens sirotent leur apéritif, d’autres dînent sur les tables disposées en plein air. On entend la cascade des voix ruisseler sous la lumière des lampadaires. Les convives s’animent et l’on sent dans l’air, cette forme de gaieté qui s’apparente à l’insouciance. Les visages sont détendus et l’on pourrait imaginer que la fête au village puisse commencer si d’aventure, un accordéon ou une guitare se glissait au milieu de cette petite foule, attentive à déguster des instants de bonheur simple et innocent.

A l’écart, sur un banc, un homme jeune regarde la scène. Il semble perdu dans ses pensées. Qu’évoque pour lui cette petite assemblée ? Celle-ci est réunie, comme autrefois les Anciens se retrouvaient en nos campagnes autour de quelques tables de bistrot, afin de discuter des affaires du jour. « Le bon vieux temps » va-t-on dire. Cela est un cliché mais un cliché qui ce soir, a du sens.

Cependant, aujourd’hui en plein Paris, au cœur du 14ème, il s’agit seulement de quelques habitants du quartier qui sans doute, traduisent leur amitié entre générations, par des éclats de rire, des voix  un peu fortes accompagnées de gestes plus amples, et ma foi, l’illusion est parfaite : je suis en Provence, au seuil de la nuit. La lune accompagne la scène de son regard un peu jaloux et toujours mélancolique. Je m’éloigne sur la pointe des pieds pour ne pas déranger tous ces gens heureux.

La place Flora Tristan en cette soirée d’été, a fait ma conquête.

 

R. R.

12 août 2008

Parcs et jardins de notre XIV°

Notre arrondissement est parsemé d’espaces verts plus ou moins importants. Nous allons essayer de les repérer. Ils offrent au passant des havres de paix, parfois de silence et ils nous font oublier la pollution tenace de nos quartiers.

 Le premier à avoir été ouvert est le square Ferdinand Brunot d’une superficie de 3 943 m2. Il fut ouvert en 1862, donc sous le Second Empire. A l’époque le maire du 14ème était Dareau qui exerça ses fonctions de 1860à 1866.

Anciennement appelé square de Montrouge, il est l’un des 24 squares parisiens aménagés au Second Empire par Alphand et  que Napoléon III offrit sur sa cassette personnelle. Depuis 1947, il est dédié à Ferdinand Brunot, grammairien, historien de la langue française et maire du 14e de 1910 à 1919. Parmi les arbres et arbustes qui l’agrémentent, signalons un arbre de Judée planté en 1996 en hommage à Y. Rabin, Prix Nobel de la Paix. Il est ornée de trois sculptures : un buste de la République, un groupe «  aux mères du XIV° arrondissement », et la « femmes assise » datant respectivement de 1881 –1951- 1969 qui sont autant de témoins de leur époque.

Passons au square de l’abbé Migne d’une superficie de 1518 m2 et qui fut ouvert en 1880. Quatre espaces verts entourent la place Denfert-Rochereau. Ils correspondent à l’emplacement de la barrière d’Enfer du mur des Fermiers généraux. Ce sont les squares de l’abbé Migne, Claude Nicolas Ledoux, Jacques Antoine, Georges Lamarque. Le premier est dédié à l’abbé Migne, théologien, éditeur, imprimeur. Ses ateliers situés près de l’église Saint-Pierre employaient 600 personnes environ et furent anéantis par un incendie en 1868. Du monument initial dédié à Charlet, il ne reste plus que sa stèle dénudée.

Une prochaine étude nous fera découvrir d’autres espaces verts de notre 14ème .

R.R -  Documentation extraite du numéro 47 édité par la S.H.A du 14e.

 

11 août 2008

L'accueil des personnes sans domicile dans le 14ème: le Secours Catholique au 36bis, rue du Père Corentin

Depuis 2005, le Secours Catholique, en lien avec notre paroisse, a créé un accueil de jour pour les personnes sans domicile du quartier. Situé au 36 bis rue du Père Corentin sur le terrain des frères franciscains, il est ouvert le dimanche après-midi et depuis janvier 2008 le lundi matin. Il est régulièrement fréquenté par des personnes sans domicile qui y passent un moment ou l’après-midi pour échanger des nouvelles, jouer à des jeux de société, boire un café ou simplement se reposer.

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Ivan Cheniot, co-responsable avec Marie Alice Chicou, de l’équipe de bénévoles explique cette action.

« Quelle est votre mission? »

« Avant tout l’accueil des personnes sans domicile pour leur offrir un lieu où elles se sentent chez elles, trouvent une écoute et nouent un lien amical aussi bien avec les bénévoles qu’avec les autres accueillis.

C’est aussi une base pour aller plus loin dans une démarche d’accompagnement en fonction de leurs projets personnels.

Les équipes de rue, tournées à deux à la rencontre des personnes sans domicile, sont aussi nécessaires. Elles sont faites dans le même état d’esprit de disponibilité, d’échange, de lien social en allant voir des gens dont beaucoup ne viennent jamais à l’accueil mais sont ainsi informés de son existence.

« Que vous apporte cette activité ? »

« Je crois que c’est différent pour chacun.

Pour ma part, il y a déjà une sensibilisation à la réalité du problème des personnes sans domicile, à leur désocialisation. C’est une plongée dans une réalité qu’on laisse de côté si on ne fait pas cette démarche. Ca favorise une prise de conscience.

On peut dire aussi que cette activité nous ouvre. On est ramené à l’essentiel, confronté à notre pauvreté. Comme l’exprime le titre d’un livre écrit par un couple qui a choisi de vivre dans la rue, c’est une école d’humanité. »

Isabelle Constans 

Portes Ouvertes au local du 36bis, rue du Père Corentin: L'accueil de jour des personnes sans domicile vous invite à partager ses activités lundi 4 février de 9h à 12h.

10 août 2008

Les (trop) rares cafés associatifs parisiens veulent être reconnus

Ils sont une dizaine à Paris, dont le Moulin à Café dans le quatorzième, et ils veulent montrer leur rôle social dans la ville, et ainsi trouver des moyens pour survivre. Ils sont des  lieux de rencontre dans leur quartier, où ils assurent de nombreuses animations, à prix modérés. Leur rentabilité, qui n’est pas leur but premier, est donc difficile à trouver, et de plus leur situation est souvent précaire.

Tel le Barbizon dans le 13ème, déjà expulsé du cinéma le Barbizon et squattant au 175ter, rue de Tolbiac, dont il va également être expulsé.

L'union fait la force 

Cinq d’entre eux, à l’initiative du Barbizon, ont décidé de se fédérer pour accroître leur représentativité « Nous nous unissons pour être plus forts, explique Michel Scrive, membre du Barbizon, initiateur de ce regroupement, Nous créons du lien social, nous animons nos quartiers. Nous voulons donc que ce travail soit reconnu et nous demandons l'aide des pouvoirs publics. ». Par exemple, pour payer leurs loyers.

Au Barbizon, soirées de projection de documentaires, de vidéos d'art ou de films expérimentaux « Nous voulons permettre au plus grand nombre de visionner des oeuvres qui connaissent des problèmes de diffusion », explique Thierry Wurtz, le président de l'association. Souvent, le réalisateur est là pour participer à un débat avec les spectateurs. (175 ter, rue de Tolbiac, 75013 Paris, Metro Tolbiac. + d’infos  sur www.lebarbizon.org. LE CAFÉZOÏDE (XIXème) s'occupe des moins de 16 ans. Le Petit Ney (XVIIIème) est un paradis de l'échange de livres, des ateliers d'écriture et des soirées de lecture de contes. Le Moulin à café (XIVème) est ouvert aux anciens, aux jeunes, aux célibataires comme aux mères isolées. La Commune libre d'Aligre a trouvé son point d'ancrage ; l'association, très active dans le XIIème, a ouvert son café associatif dans un local de 75 m2 

Dans le XIVàme

Place de la Garenne, Le Moulin à Café accueille toutes  les générations

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Et chacun peut y amener ses idées. Du coup, les ateliers cuisine, théâtre, écriture ou couture s'enchaînent au grè de l’imagination et des talents des clients. Les peintres et photographes y exposent. Tout le monde peut mettre la main à la pâte... Le Moulin à Café, 9, place de la Garenne, XIVème, Metro Pernety. Tél. 01.40.44.87.55. plus d’info sur le site internet http://moulin.cafe.free.fr/

A.C.

09 août 2008

La main verte

La batavia ne sera plus seule. Elle aura pour  aimable compagnon le persil, troubadour de son état., tandis que le thym,  marchera de concert avec dame ciboulette. Passionné, l’oignon rencontrera l’impératrice laitue, habillée de simplicité et de naturelle humeur.

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Où sommes-nous ? Au jardin partagé par d’honnêtes citoyens , et cela se passe rue de Coulmiers, au bord de la tranchée du chemin de fer. Tous les apprentis jardiniers ont joué le jeu

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et le jeu a réussi à nous offrir la première version d’une oasis de verdure qui ne demande qu’à prendre de plus en plus racine et à s’étoffer.

Un pommier a même été planté ! Voilà que le jardin d’Eden est ressuscité… Adam et Eve jardiniers , qui l’eût cru ?

Cela  mérite un coup de chapeau  aux gentils initiateurs de ce projet, car le terrain était loin, à l’origine, de ressembler aux parterres du château de Villandry ! Espérons que les prochaines moissons seront une réussite, et qu’elles ne rendront pas jalouses la déesse Cérès et sa compagne Flore, toutes deux conviées aux agapes  qui ne manqueront pas de réunir les joyeux laboureurs du quartier.

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Une certitude. Je n’ai pas encore vu de limace à l’horizon, mais la rumeur  prétend qu’un écureuil est attendu d’ici peu. Sans doute apportera-t-il un peu de panache  aux amours bucoliques des coccinelles et des abeilles ! Et pour conclure  cette promenade au pays de cocagne,  que la chance soit toujours du côté des petites mains vertes, pleines de vigueur et d’attention à l’égard de leurs petits enfants : les plantes que nous aimons bien !                                                         

R.R

C’est l’association Vert.Tige qui s’occupe de ce jardin – http://vert.tige.asso.free.fr

08 août 2008

Charles Lapicque, ou la peinture dans tous ses états

bdc97fe64411808e1801bef55ff78444.jpgCourez vite au Musée de la Poste, pour découvrir ou redécouvrir, dans une rétrospective de 85 peintures et de 60 dessins, les œuvres d’un peintre des plus originaux du XXe siècle.

Lapicque a été un coloriste pas excellence. Il utilise, à cet effet, les  seules couleurs primaires pour faire éclater l’essence même de la lumière, et provoquer ainsi la puissance d’un incendie, celui-ci aparaîssant comme étant inextinguible. Nous assistons là, à l’irruption irréversible d’un feu d’artifice, surprenant par son intensité soudaine et ravageuse, mais toujours magistralement dominé, ordonné, contenu dans une recomposition savante et magistrale de l’espace.

c5a78cb8d56c4987bab202f40e686bd8.jpgOn assiste, à la vue de ces œuvres , à une explosion  sans fin de mille soleils, qui inonderaient de leur éclat, le thème renouvelé des paysages, de la mer, des voyages, des corps et des visages, de  certains monuments vénitiens, en propulsant la lumière dans une incandescence, la diffusant au-delà des limites d’une vision normale.

L’espace intérieur du peintre s’offre alors à nous, dans une vision quasi charnelle, d’où s’échappe la forte chaleur d’une embrasement général. Les limites du tableau explosent, comme soudain éclate un volcan dont la poussée des laves aurait été trop longtemps contenue. Votre regard alors, brûle au contact de cette peinture « incendiaire », pour peu que vous vous laissiez aller à la recevoir, dans une contemplation, une sorte d’extase quasi mystique,  que provoque l’irruption sur votre œil, d’un torrent de couleurs pures.

Cette rétrospective est un vrai bonheur, à ne pas manquer.

R.Rillot

Musée de la Poste : 34 bd. de Vaugirard – 75 015 -  www.museedelaposte.fr 

Jusqu'au 13 septembre, du lundi au samedi, de 10h à 18h, sauf dimanche et jours fériés.

04 août 2008

Cinéma au clair de lune

 D’abord un rectificatif : le film « Talons aiguilles » d’Almodovar prévu le 8août n’est pas à l’affiche mais Cinéma au clair de lune au Parc Montsouris

voici le programme des 2 séances en accès gratuit de « cinéma au clair de lune » qui auront lieu au Parc Montsouris cet été.

Vendredi 8 août, 21h30: projection du film « Agnès Browne» d’Anjelica Huston au Parc Montsouris. Accès rue Nansouty, avenue Reille, ou boulevard Jourdan. RER et T3 Cité Universitaire. Entrée libre.

Vendredi 22 août, 21h30: projection du film « Max et Bobo » de Frédéric Fonteyne au Parc Montsouris. Accès rue Nansouty, avenue Reille, ou boulevard Jourdan. RER et T3 Cité Universitaire. Entrée libre.

02 août 2008

Un clocher sous haute surveillance...



Vous titubez… votre regard se trouble… malaise… vertige… hallucination ? Une étrange apparition vous éblouit, et vue de la Porte d’Orléans, la métamorphose de l’église Saint-Pierre-de-Montrouge vous apparaît, comme étant un objet étrange venu d’ailleurs.

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Que se passe-t-il donc ? Vue d’ici, à plus de 500 mètre de la porte, emmaillotée, ficelée, serrée en de disgracieuses toiles grises, la silhouette de l’église s’apparente plus à celle d’une fusée posée sur son aire de départ au Cap Canaveral et prête pour un décollage imminent, qu’au traditionnel clocher d’une église construite au XIXe siècle, à l’un des carrefours les plus encombrés de la capitale.

Les projets de tours que nous concocte la municipalité parisienne, ne seraient-ils pas déjà en train de se réaliser dans le quartier du Petit-Montrouge, et cela sous le manteau ? Les Mystères de Paris seraient-ils toujours vivants ? Serait-ce là le ver dans le fruit ? Méfions-nous des camouflages…

En fait de camouflage, le mirage qui nous concerne n’est qu’une apparence. Il s’agit bien là de la réhabilitation du clocher et de son porche qui en ont bien besoin. Des panneaux explicatifs et les équipes d’ouvriers qui s’affairent autour du grand malade sont là pour le prouver. En fait, nous sommes les témoins d’un « lifting » devenu nécessaire après que la pollution et les années passées eussent dégradé les pierres et que la foudre tombée sur le sommet en juin 2006, n’ait eu raison de la croix qui s’y trouvait.

Deux années de travaux sont annoncées pour le rajeunissement de Saint-Pierre. Alors, une peau toute nouvelle lui aura donné un visage sans ride, sans vergiture, sans verrue, et les cloches elles-mêmes, en cours de réhabilitation sous le ciel de Normandie, pourront à nouveau après leur retour, délivrer leurs notes cristallines afin que nos oreilles et nos âmes puissent se sentir émues par l’Angélus du soir.

R.R