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03 novembre 2012

La petite histoire de nos rues (XI)

Rue Victor Considérant  - (Quartier Montparnasse)

victor considerant,75014,raspail,odessa,saint yvesOuverte en 1894 sur des terrains enlevés au cimetière du sud, entre le boulevard Raspail, la place Denfert Rochereau et la rue Schoelcher, cette voie est consacrée à l'économiste Victor Considérant (1808-1893), chef de l'Ecole phalanstérienne.

Rue d'Odessa  - (Quartier Montparnasse)

Reliant la rue du Départ, le boulevard Edgar Quinet et la rue du Montparnasse, cette voie ouverte en 1881 a absorbé l'ancienne cité d'Odessa, dont le nom commémorait le bombardement d'Odessa en 1855 par la flotte anglo-française lors de la guerre de Crimée.

Rue Saint Yves  - (Quartier Parc de Montsouris)

C'est le prénom d'un des anciens propriétaires que porte cette voie, située entre les avenues Reille et René Coty, et la rue de la Tombe Issoire. Elle a été ouverte en deux temps : en 1863 et 1868. Notons l'existence de la cité Saint Yves qui a été conçue et réalisée par les soins  de l'abbé Keller, de la paroise Saint Pierre.

30 octobre 2012

Visite de la Maison du Fontainier

Maison du Fontainier.jpg

« La maison du Fontainier, entre bassins et réservoirs ». Samedi 3 novembre 10h30 – Samedi 24 novembre 10h30 -Samedi 8 décembre 14h30.

La visite comprend les sous-sols de l'un des principaux aqueducs, dit « de Marie de Médicis », pivot de l'alimentation  en eau de Paris entre le XVIIe et le XIXe siècle, avec un exposé panoramique sur les grandes périodes de l'histoire de l'eau dans la cité.

Prévoir des chaussures confortables et des vêtements chauds. Inscription obligatoire au 01 42 24 54 02 ou par courriel : pavillondeleau@eaudeparis.fr Le lieu de rendez-vous est donné lors de l'inscription. G.D.

Pour voir toutes les visites disponibles sur Paris, cliquez ici

Une visite guidée de la maison du Fontainier, située au 42 de l’avenue de l’Observatoire,maison du fontainier 2.jpg est prévue les samedis 10 novembre et le 1er décembre à 14h 30. Droit d’entrée : 12€

Cette maison est un beau vestige de l’aqueduc que Marie de Médicis fit construire de 1613 à 1623 pour alimenter les habitants de la rive gauche, mais il était surtout destiné à alimenter les fontaines et pièces d’eau dont la Régente voulait orner sa résidence du Luxembourg qui deviendra ultérieurement le Sénat. La première pierre de l’aqueduc amenant les eaux d’une source située à Rungis, à 13 km de là, fut posée le 17 juillet 1613 par Louis XIII, âgée alors de 12 ans. L’anniversaire sera célébré par un week-end les 15 et 16 juin 2013 par l’association Paris historique.

La maison du fontainier qui était l’aboutissement de l’aqueduc de Médicis, fut construite en 1619. Sa façade est classée, c'est le plus ancien édifice du XIV°. Un petit escalier permet de descendre au sous-sol, où l’on peut admirer l’arrivée de l’aqueduc dont le débit était de 1 800 m3 par jour. A sec, depuis 1904, on peut y voir trois bassins destinés à répartir les eaux selon la demande, un pour la Régente Marie, un autre pour les Carmélites voisines et un troisième pour le peuple de Paris, pour lequel 23 fontaines distribuaient l’eau nécessaire. L’aqueduc de Marie de Médicis est encore entretenu par la régie municipale Eau de Paris pour alimenter le lac artificiel du parc Montsouris.

Le Parisien du 20 octobre 2012.

25 octobre 2012

La petite histoire de nos rues (X)

Victor Basch place - Petit Montrouge

Au carrefour de la rue d'Alésia et des avenues du Général Leclerc, Jean Moulin et du Maine, cette place se nommait en 1731 la carrefour de la Croix des Sages, avant de devenir la place du Puits Rouge, puis le carrefour des Quatre Chemins. Depuis 1944, elle évoque la mémoire de Victor Basch (1863-1944), président de la ligue des Droits de l'homme, assassiné avec sa femme par la milice.

Seurat Villa - Parc Montsouris

S'ouvrant sur le 101 bis de la rue de la Tombe Issoire, cette voie date de 1926 et évoque le peintre Georges Seurat (1859-1891), un des fondateurs du Salon des Indépendants.

Raspail Boulevard - Montparnasse -

Cette importante artère de près de 2400 mètres de long commence au boulevard Saint Germain et se termine place Denfert Rochereau. Elle ne se trouve dans le 14ème arrondissement qu'à partir du n° 200. C'est la partie la plus anciennement ouverte sous le nom de boulevard d'Enfer, entre 1760 et 1767. Le boulevard porte depuis 1887 le nom du chimiste et homme politique républicain François Raspail (1794-1878).

Chevaux de Franche- Comté à Montparnasse

Chevaux de Franche -Comté devant la tour Montparnasse photo Marie Belin.JPG

Ils sont devant la Tour Montparnasse...chevaux de Franche Comté...et il y a à boire et à manger.... Photo Marie Belin (Cliquez sur l'image pour la voir en grand)

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20 octobre 2012

La petite histoire de nos rues (IX)

- La rue Saint-Jacques, boulevard et place -Montparnasse, Montsouris e Petit Montrouge

Le boulevard s'étend de la rue Santé à la place Denfert-Rochereau. Sa création débute en 1760 et il a servi de limite au mur des Fermiers généraux. En 1864 il a fusionné avec les boulevard de la Santé et d'Arcueil et gardé son nom dû au voisinage de de la rue du Faubourg Saint Jacques sur le boulevard saint Jacques. Ancienne place de la barrière Saint-Jacques, elle existait depuis 1789. D'abord passage Daguerre puis passge Gourdon, la villa pris son nom actuel en 1909. Elle se trouve entre la boulevard Saint Jacques et la rue de la Tombe Issoire.

- Port-Royal.  boulevard de - Montparnasse

Commençant avenue des Gobelins et se terminant avenue de l'Observatoire, cette voie sépare le 5ème arrondissement des 13e et 14e. Seuls les numéros 95 et 127 font partie du 14e; ils correspondent à l'emplacement de l'ancienne abbaye de Port-Royal qui a donné son nom à l'avenue en 1864.

- Severo.  rue . Plaisance

C'est entre les rues des Plantes et Hippolyte Maindron que cette voie a été ouverte en 1905. Elle rappelle que l'aéronaute brésilien Augusto Severo de Albuquerque Maranhao ( 1864 - 1902) s'est tué non loin de là, en tombant avec le ballon dirigeable " Pax" face au 79 de l'avenue du Maine.

18 octobre 2012

Visite-conférence au cimetière Montparnasse

La prochaine visite-conférence, organisée par la Société Historique du XIVe aura lieu:  le dimanche 21 octobre 2012 au cimetière Montparnasse.

cimetière du Montparnasse.jpgLe rendez-vous est fixé à 14h 30, à l'entrée se trouvant, côté grand cimetière, rue Emile Richard, près du croisement de cette rue et de la rue Froidevaux.

"Une nouvelle fois nous irons à la rencontre post-mortem de nombreux artistes, médecins, écrivains, hommes politiques… Nous découvrirons ou redécouvrirons leur œuvre, qui par delà leur vie, fait que leur destin personnel s’inscrit dans l’histoire de leur secteur d’activité, mais aussi, au sein de l’Histoire de notre pays."

La visite est gratuite. Pour des raisons pratiques, il est nécessaire de s'inscrire en téléphonant au 06 83 29 70 55, en indiquant son nom, le nombre de personnes concernées et votre numéro de téléphone afin que vous soyez averti en cas de problème.

Cliquez sur l'image pour la voir en plus grand

Société Historique et Archéologique du 14eme 2 Place Ferdinand Brunot – Mairie du 14ème -75014 PARIS - Mail : gviaud@sha14.asso.fr

12 octobre 2012

Montparnasse et la bohème : Dimanche 14 octobre 2012 ,15h

Montparnasse artistique.jpgBalade dans le Montparnasse artistique, ses cafés, ses ateliers, ses anecdotes.
Rendez-vous devant La Coupole (102, bd Montparnasse, 75014, à 50 m du M° Vavin), à 15h.
Tarif : 11 euros.
Durée : environ 2h

Accessible aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite.

.http://secretsdeparis.blogspirit.com/

10 octobre 2012

La petite histoire de nos rues (VIII)

Rue Raymond Losserand (Plaisance)

Chemin de Vanves mentionné dès 1210, cette voie apparaît comme chaussée de Vanves sur le plan de Jouvin de Rochefort en 1672. Elle s’étend entre l’avenue du Maine et le boulevard Brune et a porté jusqu’en 1945 le nom de rue de Vanves qu’a remplacé celui de Raymond Losserand (1903-1942), conseiller municipal du 14ème arrondissement, résistant et fusillé par les Allemands.

Rue de la Santé (Montparnasse – Parc Montsouris)

Elle sépare les 13ème et 14ème arrondissements, commence boulevard de Port Royal et se termine rue de la Glacière et d’Alésia. C’est le chemin d’Arcueil du plan de 1672 de Jouvin de Rochefort. A son début, la rue était dite de la Santé dès 1763, à sa fin le chemin de Gentilly et le chemin de la Maison de Santé. Le nom unique de Santé s’imposa en 1663. Il se rapporte à l’hôpital de la Santé ou Sainte Anne, fondé par Anne d’Autriche.

Rue Sarrette (Petit Montrouge)

Commencée en 1863, achevée en 1892, cette voie se situe entre les rues de la Tombe Issoire, d’Alésia et l’avenue du Général Leclerc. Depuis 1890, elle porte le nom du compositeur Bernard Sarrette (1765-1858), fondateur du conservatoire national de musique.

 

09 octobre 2012

Histoires d'eaux

Il en en faut, de l'eau, pour offrir aux parisiens de quoi boire, de quoi se laver, de quoi nettoyer. Depuis l'Antiquité et le premier aqueduc romain, des travaux gigantesques ont été réalisé pour faire venir l'eau de loin, dans la capitale. « Eau de Paris », l'opérateur municipal de la distribution de l'eau, propose aux parisiens de découvrir le patrimoine hydraulique de la cité : ses fontaines, ses réservoirs, ses ouvrages industriels.

« Le parcours de l'eau » propose des visites à pied, en vélo ou en rollers, en partenariat avec une dizaine d'associations qui envoient des guides spécialisés. Deux lieux sont fontainier,paris 14,paris 14e,aqueduc,bassin,reservoirà voir dans le 14e :

« A la rencontre des trois aqueducs du sud ». Mercredi 17 octobre 14h30. L'aqueduc de Lutèce, dans le quartier Montsouris, l'aqueduc Médicis, l'aqueduc de Belgrand ont alimenté successivement Paris depuis 2000 ans. La visite part sur leurs traces, avec la découverte du pavillon de la Porte d'Arcueil, où arrivent les eaux du Loing avant leur stockage dans les réservoirs de Montsouris. Inscription obligatoire au 01 42 24 54 02 ou par courriel: pavillondeleau@eaudeparis.fr. Le lieu de rendez-vous est donné lors de l'inscription.

fontainier,paris 14,paris 14e,aqueduc,bassin,reservoir« La maison du Fontainier, entre bassins et réservoirs ». Samedi 3 novembre 10h30 – Samedi 24 novembre 10h30 -Samedi 8 décembre 14h30. La visite comprend les sous-sols de l'un des principaux aqueducs, dit « de Marie de Médicis », pivot de l'alimentation  en eau de Paris entre le XVIIe et le XIXe siècle, avec un exposé panoramique sur les grandes périodes de l'histoire de l'eau dans la cité.

Prévoir des chaussures confortables et des vêtements chauds. Inscription obligatoire au 01 42 24 54 02 ou par courriel : pavillondeleau@eaudeparis.fr Le lieu de rendez-vous est donné lors de l'inscription.

Pour voir toutes les visites disponibles sur Paris, cliquez ici

G.D.

06 octobre 2012

Vide-greniers Tombe-Issoire Dimanche 7 octobre

 Vide-greniers organisé par habitants du quartier Tombe- Issoire avec la société Some Time Ago  : le dimanche 7 octobre de 8h à 18h
 Lieu : Angle rue d' Alésia / rue de la Tombe Issoire et du Père Corentin - M° 4 : Alésia. Bus 62-
 180 exposants (pas de professionnels)

brocantes.paris.free.fr/monvid...

La petite histoire de nos rues (VII)

- Rue du Cange - Plaisance

Située entre la rue Desprez et celle du Moulin de la Vierge, classée en 1863 comme rue des Trois Soeurs, cette voie a reçu en 1875 le nom de Charles Dufresne, Sieur Du Cange (1610-1688), érudit latiniste et historien.

- Rue Edouard Jacques - Plaisance

Située entre les rues Raymond Losserand et Maison-Dieu, cette voie ouverte en 1863 sous le nom de Couesnon, alors propriétaire du pseudo château du Maine, a reçu en 1900 le nom d'Edouard-Louis Auguste Jacques (1828-1900) député et maire du 14ème arrondissement.

- Rue Ferrus - Parc Montsouris

Chemin conduisant au 17ème siècle à la ferme de Sainte anne puis à la Maison de Santé qui prit sa place, cette voie a reçu en 1864 le nom du médecin aliéniste Guillaume Ferrus (1784-1861).

27 septembre 2012

La petite histoire de nos rues (VI)

- rue Didot Plaisance

Ancienne rue du Terrier aux Lapins, cette voie a aussi absorbé en 1884 le sentier des Mariniers. Longue de plus d'un kilomètre, elle va de la rue du château au boulevard Brune et porte depuis 1875 le nom d'une famille d'imprimeurs parisiens.

- Rue Friant Petit Montrouge

Déjà figurée sur un plan de 1730, cette voie s'est dénommée successivement avenue de Montrouge, puis du Grand Montrouge, du Pot au Lait et depuis 1864, Friant. Général de division et comte (1758 - 1829). Elle commence avenue Jean Moulin et se termine Boulevard Brune.

- Gaîté : rue et impasse, Montparnasse

A l'état de chemin sur le plan de Roussel en 1730, chemin vicinal allant de Clamart à la Barrière du Montparnasse sur le cadastre de Montrouge en 1804, cette voie proche de l'ancienne barrière doit son nom à l'ambiance de ce lieu où abondaient bals, guinguettes et restaurants, théâtres. L'impasse se situe au 3,11 rue de la Gaîté.

17 septembre 2012

La petite histoire de nos rues (V)

 - Place Abbé Jean Lebeuf  - Plaisance

A l'intersection des rues Guilleminot, du Château et de l'Ouest, cette place a reçu en 1986, le nom de l'abbé Jean Lebeuf ( 1687 - 1760), auteur des  Dissertations sur l'histoire ecclésiastique et civile de Paris.

- Rue Alfred Durand-Claye, - Plaisance

Entre les rues Raymond Losserand et Paturle et la rue Vercingétorix, cette voie ouverte en 1887 porte depuis 1890 le nom d'Alfred Durand-Claye ( 1841 - 1888), ingénieur en chef du service de l'assainissement de la Ville et créateur du champ d'épandage de la plaine de Gennevilliers.

 - Rue et villa des Artistes - Montsouris

De l'avenue René Coty à la rue Saint-Yves, cette voie ouverte en 1853 doit son nom à une ancienne résidence d'artistes. Il existe aussi une villa des Artistes dans le quartier du Petit Montrouge, au 36, de l'avenue Jean Moulin dont le nom a une origine identique.

-  Rue Auguste Mie - Montparnasse

Située entre la rue Froidevaux et l'avenue du Maine, cette voie figurait en 1670 sur le plan de Rochefort comme partie du chemin de Vanves. Elle a reçu en 1885 le nom de l'imprimeur Auguste Mie, des presses duquel sortit en juillet 1830 la protestation des journalistes contre les ordonnances de Charles X.

15 septembre 2012

Les Chemins de traverse...

   La rue d’Enfer ne conduit pas aux Enfers

Seul le colonel Denfert-Rochereau a pu connaître l’enfer

Quant aux Catacombes, elles ouvrent leurs portes en fer

Aux vivants, curieux de visiter du décor      l’envers…

*

La rue de l’Ouest a toujours regardé vers le Ponant

Ici   le soleil couchant est moins brûlant

Que celui venu du Levant

Aussi    à  Plaisance   les gens se couchent plus tard

Que les villageois de Ménilmontant

*

On dit que les gens habitant la rue Hallé

Ont le teint moins clair

Que ceux résidant du côté de la Glacière.

C’est une opinion qui n’engage

Que celui qui ignore les brûlures de la glace

Ou les tourments sournois du désert.

*

Ici    l’étal rutilant du poissonnier

Abonde de maquereaux ensoleillés

L’air  y  transporte des effluves maraîchères

Le poisson a l’œil frais

La salade est accorte et primesautière

On est au cœur de la rue Daguerre.

R.R

08 septembre 2012

La petite histoire de nos rues (IV)

                                         De la rue d'Enfer à l'avenue Denfert-Rochereau

Depuis plus d'un siècle, une controverse s'est établie sur l'origine du nom de la rue d'Enfer. Avant 1569, la rue s'est appelée, "chemin de Vauvert". L'hypothèse la plus tentante est de voir dans ce nom infernal ( voir l'expression " Au diable Vauvert"), une allusion aux fameux diables du château de Vauvert, qui était très aproximativement sur le site actuel du jardin du Luxembourg ; ces diables, sans doute des malfaiteurs, se réfugiaient dans les ruines de l'ancien château, bâti en l'an mil par Robert II.  En 1258, Saint-louis en fit don aux Chartreux qui y construisirent leur abbaye et  y restèrent jusqu'à la Révolution.

Une hypothèse plus rationnelles est celle-ci : le mot "Enfer" serait la corruption ou la mutation par un jeu de mot inconscient de l'appellation de la " Via inferior" romaine qui doublait  "un peu plus bas", c'est-à-dire à l'ouest la "Via Superior ", route de Lutèce à Aurelianum" ( Orléans),  future route de cette même ville  (rue Saint-Jacques et du Faubourg Saint-Jacques). La légende des "diables de Vauvert" a très bien pu s'amalgamer à ce phénomène toponymique et sémantique.

Pour couronner le tout, en 1879, la municipalité parisienne a fait de la rue d'Enfer, la rue Denfert-Rochereau ( promue depuis avenue) par un second jeu de mot, probablement volontaire celui-là, et qui rappelle le souvenir du défenseur de Belfort durant la guerre de 1870. Le fameux lion de la Place Denfert symbolise  la résistance courageuse de ce colonel, face aux armées prussiennes.

Pour conclure, l'actuel boulevard Raspail restera " boulevard d'Enfer" jusqu'en 1887. Signalons qu'à la hauteur du numéro 247 de ce boulevard, se situe "un passage d'Enfer"... Libre à chacun de rêver à cet "enfer" qui n'en finit pas de nous poser des questions "infernales" !

29 août 2012

La petite histoire de nos rues (III)

- rue du Commandeur (Petit Montrouge)

Cette voie en ellipse débute 11 rue Bezout et finit au 35 de la même rue. Avenue du Commandeur jusqu'en 1877, elle rappelle l'existence d'une commanderie de Saint Jean de Latran qui possédait autrefois le fief de Montsouris.

- rue de Coulmiers (Petit Montrouge)

Latérale au chemin de fer de ceinture, reliant les avenues du Général Leclerc et Jean Moulin, cette rue a d'abord fait partie de la rue Beaunier avant d'en être détachée en 1884 et de prendre le nom d'un village du Loiret ou fut livrée en 1870 une bataille victorieuse contre les Allemands.

- rue Daguerre (Montparnasse, Petit Montrouge et Plaisance)

Existant déjà sous forme de chemin en 1730, appelée en 1840 rue de la Pépinière qu'exploitait Cels à son extrémité ouest, cette voie reliant les avenues du Général Leclerc et du Maine a reçu en 1867 le nom de Louis-Jacques Mandé Daguerre (1789-1851), inventeur d'un des plus anciens procédés photographiques, la daguerréotypie.

- rue et impasse Cels

Ouverte en 1850 pour relier les rue Fermat et Auguste Mie, cette voie porte le nom de Jacques Cels (1743-1806), horticulteur réputé dont le petit-fils était propriétaire des terrains avoisinants. L'impasse Cels s'ouvre au 7 de la rue Cels.

- rue Dareau : (parc de Montsouris)

Cette voie est déjà attestée en 1672 sur le plan de Jouvin de Rochefort formant le prolongement de la rue de Lourcine. Elle est dite voie creuse sur le plan cadastral de 1804. On lui a aussi donné le nom de la rue des Cavées et de rue des Catacombes. En 1858 le conseil municipal de Montrouge lui a attribué le nom du maire de cette commune entre 1852 et 1859. La rue va du boulevard Saint Jacques à l'avenue René Coty et le passage du 34-38 rue Dareau à la rue de la Tombe Issoire.

26 août 2012

La petite histoire de nos rues (II)

Nous continuons notre petite promenade à travers les rues de nos quartiers, à la découverte de surprises et d'anecdotes parfois inconnues.

- Alésia,  rue et villa ( Petit Montrouge et Parc Montsouris)

La rue d'Alésia, ouverte en 1863, va de l'avenue Reille à la rue de Vouillé. Cette importante artère était déjà mentionnée sur des plans de 1730, sous le nom de chemin de la Justice, puis des Boeufs. La villa se trouve entre la rue d'Alésia et la rue des Plantes. Ouverte en 1897, elle s'est d'abord appelée villa Parquet. Le nom d'Alésia commémore le siège soutenu en 52, avant J.C dans cet oppidum par Vercingétorix; sa capitulation scella la victoire de César et la fin de la Gaule indépendante.

- Brézin - rue ( Petit Montrouge)

Reliant les avenues du Général Leclerc et du Maine, cette voie ouverte en 1838 par l'Administration des hospices porte depuis 1844 le nom de Michel Brézin ( 1757 - 1828 ), industriel qui fit un important legs à cette institution et fonda l'hospice de la Reconnaissance à Garches.

- Brune - boulevard et villa ( Petit Montrouge et Plaisance)

Longue de 1600 mètres et large d'au moins 40, cette voie fait partie des boulevards des maréchaux. Elle s'étend de la porte de Vanves à la porte d'Orléans. Ancienne partie de la rue Militaire, elle a reçu en 1864 le nom du maréchal Guillaume Brune ( 1763 - 1815) assassiné à Avignon par les Royalistes. A proximité immédiate, au 72 de la rue des Plantes, se trouve la villa Brune, voie privée, ancienne impasse Camus qui jouxte la tranchée du chemin de fer de Ceinture.

- Campagne première - rue ( Montparnasse)

Ancien chemin de terre signalé au XVIIIe siècle sous le nom de ruelle du Montparnasse, cette rue commence à être bâtie en 1797. Le général Taponnier, propriétaire des terrains voisins, lui donna son nom actuel en commémoration de sa première campagne faite à Wissembourg en 1793.

- Cassini - rue (Montparnasse)

Attestée dès le XVIIe siècle, cette voie a porté le nom de rue des Deux Anges, rue Maillet, rue des Deux Maillets, rue des Charbonniers. Depuis 1790, sur proposition de l'astronome Lalande, elle porte le nom de Jean Cassini ( 1625 - 1712), fondateur de l'Observatoire de Paris et d'une lignée de savants qui dirigèrent cet établissement de père en fils de 1669 à 1794.

23 août 2012

La petite histoire de nos rues (I)

 Nous débutons aujourd’hui un panorama qui permettra aux habitants du 14ème de découvrir l’arrondissement et de flâner dans les rues des différents quartiers :

Rue de l’abbé Carton (Plaisance)

Ancienne rue Julie joignant la rue des Suisses à celle des Plantes, cette voie a été ouverte en 1931 et porte le nom de l’Abbé Carton (1815-1887), curé de l’église Saint Pierre de Montrouge et fondateur de l’hospice de Notre Dame de Bon Secours.

- Square de l’Abbé Migne (Petit Montrouge)

Au débouché de l’avenue René Coty, entre le boulevard Saint Jacques et l’avenue du Général Leclerc, ce square qui s’ouvre sur la place Denfert-Rochereau porte depuis 1981 le nom de l’abbé Jacques-Paul Migne (1800-1875), éditeur et imprimeur des Pères de l’Eglise dont les ateliers se trouvaient avenue du Maine.

-  Villa Adrienne (Petit Montrouge)    

Square ouvert en 1895, entouré de pavillons, doit son appellation au prénom de la fille du propriétaire des terrains sur lesquels il fut établi. Son entrée se trouve au 19 de l’avenue du Général Leclerc.

-  Rue de l’amiral Mouchez (Montsouris)

Entre l’avenue Reille et le boulevard Kellermann, cette voie classée en 1863 faisait partie du chemin de la Glacière, dont l’existence est attestée dès 1636. Elle conduisait au village d’Arcueil. Elle a pris en 1894 le nom de l’amiral Amédée Mouchez (1821-1892), marin et astronome qui fut directeur de l’Observatoire de Paris.

- Rue d’Arcueil (Montsouris)

Entre la rue de l’amiral Mouchez et le boulevard Jourdan, cette rue figurait sur le plan Roussel de 1730, comme le chemin menant de la barrière de la Santé au village d’Arcueil. Elle a reçu son nom actuel en 1877.

Documentation extraite de "Vie et Histoire du XIVe Ed. Hervas


21 août 2012

L'architecture moderne dans nos quartiers (1924-1930)

Après la première Guerre mondiale sont édifiées quelques réalisations architecturales dites "modernes" et qui sont toujours présentes dans différentes rues du 14ème.

14villaseurat08.jpgAinsi, André Lurçat né en 1892, sorti de l'Ecole des Beaux-Arts au moment où le "style international" s'est déjà formé, s'intègrera dans ce mouvement. Il y cherchera un développement moins dogmatique du vocabulaire fonctionnel et formel encore très rigide. La Villa Seurat montre les différents aspects de cette architecture dite moderne, appliquant les canons d'une esthétique avancée, conforme à l'éthique du "style international". Les plans et les proportions y sont très étudiés et les volumes précisément marqués.

Dans cette Villa, on trouvera un hôtel particulier construit en 1924-1925 au n° 3, ainsi que les autres hôtels particuliers aux numéros 1, 4, 8, 9 et 11. Au 14 rue Nansouty, l'hôtel particulier ou Villa Guggenbuhl a été construit entre 1925 et 1927. Ici Lurçat s'est affranchi du système propre au style international, car les volumes et les proportions de cet hôtel évitent toute sécheresse, les façades bien que modifiées en 1971 ont leur vigueur propre.

Le Collège néerlandais à la Cité U - Au 69 boulevard Jourdan, l'architecte hollandais M. Dudok a construit en 1927-28 le collège néerlandais de la Cité Internationale. Depuis 1915 cet architecte avait développé une oeuvre caractérisée par des oppositions de pleins et de vides et par des jeux subtils de plans horizontaux ou verticaux. Ce bâtiment fait apparaître des formes élémentaires tout en évitant la systématisation doctrinaire du modernisme. Aujourd'hui, il est en pleine rénovation.

Mallet-Stevens, rue Méchain - Robert Mallet-Stevens 1886-1945 s'opposa aux extravagances superficielles de l'Art Nouveau et sera l'un des principaux tenants du "style international". Il s'opposera à la rigueur cartésienne d'un Le Corbusier et développera un modèle d'architecture faite de subtilités, de plans et de volumes. Ainsi, l'on peut voir 7 rue Méchain la porte d'entrée d'un immeuble bourgeois.

Documentation extraite de : "Un siècle d'architecture moderne" 1850-1950 de Marc Emery - Paris, Horizons de France 1971.

 

15 août 2012

Un peu d'histoire : les premiers chemins de fer dans le XIVe

Au milieu du XIXe siècle, les terrains qui constitueront plus tard le 14e arrondissement, sont encoregare Denfert  Rochereau.jpg occupés par une population rurale. Les moulins à vent égaient toujours le paysage tandis que pépiniéristes, maraîchers et horticulteurs exploitent de vastes espaces nécessaires à leur activité.

C'est dans ce contexte que naît le premier chemin de fer, la ligne de la rive gauche. Inauguré le 10 septembre 1840, il unit Versailles à son terminus, l'embarcadère de la rive gauche, ( ancêtre de la gare Montparnasse), situé sur le bas de l'avenue du Maine, au-delà de la barrières du Maine.

Deuxième empreinte de la Révolution industrielle sur le futur 14e, la ligne de Sceaux ouvre en 1846. Son embarcadère, l'actuelle gare Denfert-Rochereau est, de nos jours, le plus ancien témoin de l'architecture ferroviaire parisienne du règne de Louis-Philippe.

27 juin 2012

Georges Brassens, un copain d'abord !

Impasse Florimont.JPGQui ne connaît l'impasse Florimond, située au niveau du 150 de la rue d'Alésia, là où Georges Brassens a passé de nombreuses années de sa vie ! C'est un site protégé qui a échappé jusqu'à présent à l'appétit vorace des promoteurs. Oui mais, pour combien de temps ?

A l'entrée de l'impasse, une plaque nous indique que ... Georges Brassens, habita cette impasse de 1944 à 1966. Il y écrivit ses premières chansons.

Un lieu, c'est toujours un symbole,  une sorte de carte d'identité, une mémoire qui résurgit soudainement. Vous êtes dans l'instant projeté à des dizaines d'années en arrière. C'est une machine à remonter le temps. Ainsi deimpasse Florimont plaque Georges Brassens.JPG l'impasse Florimond : vieilles maison basses, voie étroite. Au N° 9 une autre plaque a été apposée : Georges Brassens, Musicien et chanteur,  vécut dans cette maison de 1944 à 1966, Et que j'emporte entre les dents / Un flocon et les neiges d'antan... Cette plaque a été pensée et réalisée par le chanteur Renaud. Par ailleurs, afin de rappeler que de nombreux chats vivaient dans les parages, un potier a réalisé trois chats en terre cuite posés sur la gouttière.

Pendant la guerre G.Brassens fut requis par le Service du Travail Obligatoire ( STO ). Lors d'une permission il décida de ne pas retourner au camp de Basdorf.  Il fut recueilli par des amis de l'impasse ( Marcel et Jeanne Planche), et vécut là dans le plus grand dénuement, ne pouvant plus obtenir de tickets d'alimentation, compte tenu de sa clandestinité.

L'ambiance de l'impasse était chaleureuse. La maison comportait une étroite cour où tout le monde vivait, incluant chien, chats, canari, buse, tortue et la fameuse cane dont Brassens fit une chanson. Après la Libération, soutenu par Jeanne, il se lança dans la chanson; il évoquera cette époque de sa vie :  Chez Jeanne, la Jeanne/ Son auberge est ouverte aux gens sans feu ni lieu. On pourrait l'appeler l'auberge du Bon Dieu... Marcel mourut en 1965. Brassens alors, s'expatria dans le 15e, Villa Santos Dumont. Il regretta toujours la chambre d'où il voyait un bel arbre :  Je n'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre/ Je n'aurais jamais dû le quitter des yeux".

Nous, nous ne pouvons pas quitter un copain des yeux. Nous lui disons  simplement : "  Au revoir".

N.D.L.R  Documentation extraite du N°  d'octobre 2011 du journal de quartirer: Monts 14.

 

27 mai 2012

Vide-greniers rue Daguerre dimanche 3 juin 2012 de 8h00 - 17h00

L’assoVide-grenier rue Daguerre 3 juin 2012.jpgciation VILLAGE-DAGUERRE vous propose le dimanche 3 juin 2012 : un VIDE-GRENIERS RUE DAGUERRE (entre le Rue Boulard et l’Avenue du Maine)

Il reste encore encore quelques places pour tenir un stand et vous pouvez vous inscrire auprès du Cabinet PIERRE & GESTION (bureau fond de cour) : Mercredi 30 mai 2012 de 15h00  à 18h00 -

Nathalie.portmann@pierre-et-gestion.fr Contact/Réservation

   

26 mai 2012

Montparnasse en fleurs vu par Marie Belin

les acacias en fleurs place de Catalogne photo Marie Belin 2.JPGMontparnasse n'est pas qu'un ensemble minéral, Marie Belin sait saisir  la beauté de la végétation printanière dans ce quartier et nous offre de magnifiques  bouquets ! Tulipes au Jardin Atlantique photo Marie Belin.JPG

Ici, ce sont les acacias en fleurs de la place de Catalogne où vont pouvoir butiner les abeilles des ruches installées sur les toits des immeubles voisins...

Là, dans le jardin Atlantique, les jolies tulipes cultivées par Thomas du Centre d'Animation Montparnasse.

Cliquez sur les photos pour les voir en plus grand

15 avril 2012

Vide-grenier Place de la Garenne : Dimanche 15 avril, 8h-18h

place de la Garenne, vide-greniersCe grand vide-greniers de quartier qui se déroule pour la 5ème année place de la Garenne et dans les rues adjacentes va recevoir de 150 à 180 exposants particuliers, en majorité des habitants du quartier ou de Paris 14e et 15e limitrophe. Il s'étend de la rue Ste Léonie à la place Jean Pronteau, ce vide-greniers est entièrement piétonnier.

L'entrée est gratuite à partir de 8h. Pour accéder au vide-greniers, M°Pernety et prendre la rue Pernety ( accès par la rue Ste Léonie)
Contact organisateur : Tel 06 45 10 27 91 ou email eurotrade@free.fr
NB : Nous n'acceptons pas les stands alimentaires ou de professionnels. Ce vide-greniers est en exclusivité réservé aux particuliers habitant le quartier pour la vente de leurs affaires personnelles.

13 février 2012

Février 2012 au Jardin Atlantique à Montparnasse

Voici de très belles  photos de la dernière neige tombée ces jours-ci dans le jardin Atlantique à Montparnasse. Elles ont été  réalisées par Marie  Belin.

jardin atlantique,février 2012,photos marie belin,la voix du 14èmePour les voir en grand cliquez sur les images, d'autres photos cliquez sur lire la suite

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31 janvier 2012

La "Voie-Verte" ou la mémoire d'une rue

Qui se souvient aujourd’hui de la Voie - Verte ? Elle prenait naissance sur la rue de la Tombe Issoire, non loin du carrefour que celle-ci fait avec la rue d’Alésia. Autrement dit, elle se détachait à cet endroit de l’ancienne voie romaine reliant Lutèce à Orléans.

 La Voie-Verte est devenue après la Seconde guerre mondiale la rue du Père Corentin, franciscain assassiné par la Gestapo en juin 1944, comme indiqué sur les plaques bleues de cette rue. Rappelons rapidement les faits.

 L’un des Pères, Corentin Cloarec, est aumônier des « Résistants de la Place Denfert – Rochereau ». Fin juin 1944, la Gestapo connaît les noms du groupe. Le 28 juin au matin, deux jeunes français de l’Abwehr se présentent au couvent. Le père est absent ; ils reviennent et le portier sans méfiance, appelle le père et l’introduit avec les visiteurs dans un parloir. Soudain, ils déchargent leurs armes. Le père est blessé au ventre ; il a la force de se traîner au dehors du parloir et de rentrer dans le couvent. La police alertée arrive, mais les membres de l’Abwehr leur font comprendre qu’ils n’ont rien à faire ici. Il est 12 heures 15. Un allemand et un français, l’arme au poing, transportent le père chez un médecin de la rue Sarrette. Le père Corentin peut encore parler : « je leur pardonne et je meurs pour la France ». Jusqu’au lundi, le père est exposé à l’entrée du couvent. Les funérailles auront lieu le 3 juillet 1944. Six mille personnes y assistent. L’année suivante, la rue de la Voie-Verte deviendra la rue du Père Corentin.

Triste épisode en vérité. Mais la Voie-Verte quid ? Sans doute une évocation champêtre, propre à une époque où seuls quelques puits de carrier étaient disséminés sur un territoire encore peu urbanisé. On pouvait encore y apprécier l’aspect bucolique mais fortement bouleversé du paysage, celui-ci étant compris entre la rue de la Tombe Issoire actuelle et l’ancienne avenue d’Orléans.

Evoquer un lieu, c’est se souvenir, c’est imaginer la vie à travers quelques indices peu à peu effacés par le temps. C’est anticiper aussi ce que sera la ville dans cent ans, deux cents ans… Alors la Voie-Verte ? Un trait de mémoire abandonné sur le bord d’un chemin oublié.           R. Rillot

18 janvier 2012

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie (V )

Paris 14e Chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc façade.JPG En novembre 1904, Mère Marie de la Passion, fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie décède. Sa disparition fut douloureusement ressentie. Peu avant son décès, elle approuva les plans d’une future chapelle dédiée à Sainte Jeanne d’Arc et dont la première pierre sera posée le 2 juillet 1911. Cet édifice inauguré en septembre 1913 a été bâti dans le style néo-gothique et fut inspiré de la Sainte Chapelle. On peut remarquer que ses nombreux vitraux tamisent la lumière extérieure de la même manière que son modèle. (photo Ordifana75)

A cette époque, une manécanterie formée d’une cinquantaine de chanteuses prêtait son concours aux cérémonies religieuses. Le but était « d’élever l’âme de la jeunesse en lui enseignant le beau, que requiert la musique religieuse, et selon les règles du motu proprio, que Pie X promulgua en novembre 1903.

Ses membres étaient spécialement formés à l’étude du chant grégorien et au motet polyphonique. Le nom du compositeur Palestrina figurait souvent à travers les œuvres choisies. Sous la direction de Vincent d’Indy responsable des chœurs de la Scola Cantorum et des chantres de saint Gervais, les jeunes chanteuses assistaient à des manifestations musicales qui participaient à leur formation.

Toute cette époque allant de l’aube du vingtième siècle jusqu’à la veille de la guerre de 1914, sera, pour les Franciscaines Missionnaires de Marie, dominée par une atmosphère de travail et de la notion de service rendu à l’intention des plus pauvres et des déshérités du quartier. En 1914, de nouvelles missions apparaîtront lorsqu’il faudra s’occuper des réfugiés, des soldats blessés et partager avec eux toutes les angoisses propres à cette époque.

NDLR : documentation extraite du numéro 21 de la revue de la SHA du 14ème.

15 janvier 2012

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie ( IV )

Les murs étroits de la Salle d’œuvre recevaient des centaines d’adolescentes venues chercher principes d’épanouissement et de vie laborieuse. Chaque jour, des sœurs partaient vers les rives de la Bièvre pour y rencontrer familles démunies, vieillards, handicapés, malades, mourants. L’humble salle a vu de nombreuses dames bénévoles partager avec un grand dévouement et générosité, le travail socio-éducatif des religieuses.

Mais dans le grenier-dortoir, on vit aussi fonctionner une vieille machine typographique à bras, ancêtre d’une imprimerie qui se développera dans une nouvelle maison de l’Institut à Vanves. Des ébauches de divers artisanats eurent lieu : lithographie, photographie, maroquinerie, broderie, peinture, toutes branches qui devaient pendre leur essor à l’impasse Reille, beaucoup plus tard.

Construction 7, impasse Reille (1894 – 1896)   

Les pourparlers pour un changement de local marchaient bon train. Le 29 juin 1894, l’achat d’un terrain clos de murs eut lieu au 7 de l’impasse Reille. Le 1er novembre 1895, l’agrandissement du côté du «  petit bois » et de l’avenue Reille fut confirmé. Le 23 du même mois, l’autorisation de construire sur le terrain en culture maraîchère prit acte, terrain où l’existence d’anciennes carrières souterraines était connue. L’aménagement des lieux se fit peu à peu. La construction de la grande chapelle dura de 1910 à 1914. En 1896, le transfert des œuvres de la rue de l’Ebre s’effectua dans les nouveaux locaux de l’impasse Reille. En 1898, diverses œuvres fonctionnaient et peuvent se résumer comme suit

- Une Ecole Primaire comprenant deux classes : une pour le C.E.P, une autre regroupant 65 élèves de 7 à 13 ans.
- Une école enfantine de 100 à 150 élèves avec une manécanterie.
- Une Maternelle – plutôt garderie - , pour 40 enfants de 2 à 4 ans.
- L’Ecole professionnelle où étaient enseignées la coupe et la couture.
-Le Patronage florissant, rendait à la population du quartier des services très appréciés.
- Une colonie de vacances en Seine-et-Marne accueillait par roulement, une quarantaine d’enfants pour une période de trois semaines à un mois.

Dans ce quartier pauvre de la Glacière, deux sœurs faisaient le travail d’Assistantes Sociales. Il faut noter que les Sœurs de Paris, loin de se replier sur elles-mêmes, préparaient les départs pour l’Inde, la Birmanie, le Japon, les léproseries de Madagascar, attendant des nouvelles du Chensi, ravagé par la famine et la peste… L’adoration du Saint Sacrement était un point essentiel de leur Règle de vie.

N.D.L.R   Documentation extraite du N° 21 de la S.H.A du 14e

29 décembre 2011

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie (III )

franciscains,franciscaines de marieLes aspirations franciscaines de Marie de La Passion (voir note*)(Lire la note précédente)  eurent vite guidé son choix et l’autorisation de Mgr Richard obtenue facilement, il est décidé que la fondation se fera, non dans la maison confortable, mais dans la misérable demeure du quartier lointain. L’arrivée des sœurs est fixée au 29 septembre, fête de Saint Michel : dix jours après la toute première démarche : quelques semaines plus tard, la fondatrice souligne «  le dénouement héroïque » de la petite communauté parisienne. Et pendant dix années, les religieuses vivent là cette rude pauvreté. Et nombreux qui accourent vers cette source de charité, les pauvres se trouvant chez eux en franchissant la porte de la maison de sœurs aussi pauvres qu’eux.

Cependant le dénuement matériel n’était rien en comparaison de la misère morale du quartier, qu’il fallait aussi soulager.  Dès le mois de novembre 1886, l’abbé Rataud peut écrire «  qu’il suit avec le plus grand intérêt le développement de la jeune fondation » et il ajoute : «  je crois qu’une des raisons du succès de votre ministère dans ma paroisse est que vous vous y êtes établies dans la pauvreté…

-N.D.L.R.  Documentation extraite de la Revue N° 21 de la S.H.A. du 14e.

(*)Hélène Marie Philippine de Chappotin de Neuville, en religion Marie de la Passion, naît le 21 mai 1839 à Nantes, en France, d'une noble famille chrétienne. Dès l'enfance, elle manifesta des dons naturels éminents et une foi profonde. Elle réussit à obtenir de son père (sa mère étant morte récemment ) et de l' évêque de Nantes  la permission d' entrer chez les Clarisses de Nantes en 1860.

28 décembre 2011

La rue du Montparnasse illuminée

La rue du Montparnasse est une des rares rues du XIV bien illuminées pour les fêtes de décembre 2011. Voici les photos de Marie Belin qui nous la présentent

la rue du Montparnasse , une des rares rues éclairées du 14ème décembre 2011 photo Marie Belin.JPG

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