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04 juillet 2020

Histoire et avenir du domaine des Franciscaines Missionnaires de Marie

A la périphérie de l'avenue Reille, existe un domaine appartenant à la Congrégation des Soeurs Franciscaines Missionnaires de Marie. Créée en 1877, ce site est ouvert en 1896 où elles font construire leur foyer, et en 1913 une chapelle. Le couvent lui, est construit en 1930, étendu en 196, et une annexe est réalisée en 1966. Les soeurs logent dans le foyer qui abrita un hôpital pendant les deux dernières guerres.

Le lieu est attrayant, largement arboré sur une surface végétalisée de 4400 mètres carrés, surface classée espace vert protégé (EVP).

Depuis 2018 un grand projet immobilier menace cet îlot : deux promoteurs immobiliers sont sur le sujet. Le projet prévoit la démolition du foyer et la construction d'immeubles de huit à neuf étages soit 180 logements. Ces projets inquiètent la population alentour et c'est ainsi que se fonde l'association Exemplarité 14. Le conseil de quartier Montsouris-Dareau missionne une commission pour analyser la situation. Une pétition est lancée qui recueille plus de trois mille signatures.

Début 2019, une deuxième version du projet limite le nombre de logements à 156. Les habitants proches de l'îlot veulent préserver le site par une demande de protection au titre des Monuments Historiques. Il faut savoir que le projet définitif amputerait l'espace vert de 700 mètres carrés, entraînant une dégradation des surfaces arborées.

La hauteur des immeubles serait en rupture avec celle des constructions voisines de deux étages. La pollution serait accentuée et les conditions d'environnement dégradées. La construction de l'ensemble nécessiterait l'arrachage d'une vingtaine d'arbres, parfois d'espèces rares et tous en bon état sanitaire. Les candidats aux élections municipales se sont tous prononcés pour la préservation intégrale du site.  

R.R.- Documentation extraite de l'article Janine Thibault du n° 126-127 du Journal " La Page".

28 juin 2020

Une fresque en hommage à Zao Wou- Ki rue Didot

Les fresques murales sont à l'honneur aujourd'hui. Elles s'apparentent souvent au "Street Art", expression moderne de ce qu'étaient les peintures murales d'autrefois.

fresque en hommage à Zao Wu Ki photo monique garrigue.jpgAinsi, le peintre Zao Wou Ki, qui avait son atelier rue Jonquoy et dans lequel il a vécu plus de cinquante ans se voit aujourd'hui représenté à travers une fresque ayant vu le jour sur le pignon d'un mur situé à l'angle de la rue Didot et de la rue Jonquoy.

Plusieurs esquisses avaient été soumises au vote des habitants par une consultation via Internet. La réalisation de cette fresque a été initiée par GFR, association qui conçoit et produit des projets artistiques dans l'espace public. Fred Calmets en est l'auteur. Inaugurée le 12 mai de cette année, cette fresque marque le témoignage de la reconnaissance du 14ème arrondissement  et de la Ville de Paris envers cet artiste mondialement connu et estimé. 

R.R.

Photo Monique Garrigue-Viney

05 février 2020

L'histoire de l'hôpital Saint Vincent de Paul

Au cours du 18ème siècle fut ouvert le noviciat de la congrégation de l'Oratoire. Ce fut un hôpital pour enfants qui devint sous la Révolution un établissement hospitalier sans référence religieuse. Puis, sous la Restauration, il fut remplacé par l'Hôpital des enfants trouvés. Ce fut le troisième de ce type, après la disparition de l'antique Maison de la "Couche" qui était située sur le parvis de Notre Dame, et l'hôpital des enfants trouvés du Faubourg Saint Antoine, qui devint plus tard l'hôpital Trousseau.

Situé au 74 avenue Denfert, l'hôpital Saint Vincent de Paul comportait à l'origine des étables à vaches ainsi que quelques chèvres qui bien entendu, disparurent au cours du 19ème siècle. Précisons que la façade datant de 1883,  a disparu ainsi que l'aile gauche de l'hôpital.

De 1811 à 1882, l'établissement comportait le "tour" des enfants. Celui-ci permettait aux "filles mères" ou aux mères célibataires d'abandonner leurs enfants en toute liberté et en toute discrétion. Il reste du bâtiment initial la Chapelle et le grand Central au fond de la cour de l'établissement.

StVincentPaul-Photo-1-2.jpg

L'hôpital peut s'enorgueillir d'avoir reçu les visites de l'empereur d'Autriche en 1814, du duc et de la duchesse d'Angoulême ainsi que de la duchesse du Berry et du roi de Naples.

Aujourd'hui, l'hôpital saint Vincent de Paul est intégré dans une zone de réhabilitation urbaine,créée il y a cinq ans ans,et où se sont développés les "GRANDS VOISINS" sur un territoire de plus de 3,4 hectares. L'Association Aurore y a son activité, spécialisée dans l'hébergement d'urgence (600 places). De plus, 250 associations, start-ups, artisans et artistes y ont leurs activités. Leurs multiples activités partagées s'effectuent encore dans un esprit d'entraide et de générosité. Ces activités se rattachent au mouvement des phalanstères fouriéristes et au mouvement communautaire des années 70 aux U.S.A . La mairie de Paris est partie prenante du projet de rénovation de ce quartier, et a réussi à faire cohabiter des populations diverses sur un lieu qui est resté ouvert vers l'extérieur.

30 juin 2019

Les cinémas dans le quartier Alésia au cours des années 50-60

Fille de projectionniste et habitant le quartier. les cinémas étaient un peu ma seconde maison. J'y ai même appris à lire en déchiffrant les sous-titres...
Dans les années 50-60, les cinémas étaient nombreux et répartis dans tout le quartier Alésia:
Maintenant il ne reste plus  que  "Le Denfert" et le Gaumont devenu un ensemble de 8 salles.
Le Denfert (Chaplin - Denfert), installé place Denfert-Rochereau, n'a pas beaucoup changé: il avait déjà une clientèle cinéphile et familiale ; la programmation variait entre nouveautés et films anciens. 
cinéma mistral va fermer.jpgTrois cinémas avaient une grande salle avec balcons et grand écran et passaient des films en première exclusivité Le Gaumont, le Mistral ( 70 avenue du Général Leclerc, fermé en juillet 2016) et le  Pathé -Orléans devenu Paramount- Orléans, situé au 97 avenue du Général Leclerc, à côté de l'ancienne chocolaterie Salavin. Il fermera définitivement en 1993 est devenu une agence de banque.
Rue d’Alésia,  à l’emplacement actuel de la sortie du Gaumont 42, rue Univers Alésia ou Univers Palace.jpgd'Alésia , se trouvait" l’Univers -Alésia"spécialisé dans les westerns et péplums principalement le jeudi . (A cette époque, le repos des écoliers n’ était pas le mercredi.) Cette salle a fermé définitivement ses portes le 5 avril 1978.
De l’autre côté de la place,  au 92/94 rue d’Alésia, actuellement Monoprix, se trouvait l'Idéal Alésia (fermé en 1965) et vers le 116 l’Alésia Palace (fermé en 1967). La spécialité de ces deux cinémas était la seconde exclusivité. Ils reprenaient les films qui avaient passé un certain temps avenue du Général Leclerc. Les places y étaient moins chères.
A cette époque, peu de foyers avaient la télévision. On ne pouvait voir les films qu'en salle , les spectateurs étaient nombreux et allaient très souvent dans leur cinéma d’habitués.
Il faut ajouter qu'on n'avait pas de congélateurs chez soi et manger un esquimau à l’entracte faisait partie de la sortie... 
Bernadette BAUER
photos : 1 : Le Mistral au moment de sa fermeture en 2016
2- l'Univers - Alésia au moment il était encore un music-Hall

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13 février 2019

Une certaine rue : la rue du Moulin Vert

Nous portons tous en chacun de nous, la part d'un héritage, celui du passé. Et le passé, nous le vivons d'une façon inconsciente, quasi invisible.

Cependant, lorsqu'il resurgit à travers le nom d'une rue ou d'un quartier, nous voilà interrogés de nouveau et devenons perplexes. Nous imaginons, nous rêvons ce lieu en rapport avec notre désir de "revoir" vivant ce passé. Hélas,  les lieux ont changé. Il en est ainsi de la rue du Moulin Vert.

Qu'évoque-t-elle aujourd'hui ?  Sans doute, jadis, il devait y  avoir dans les parages, un moulin,  mais encore ? On sait que durant une grande partie du XIXe  siècle , le territoire du Petit Montrouge, partie nord du Grand Montrouge, situé entre la barrière des Fermiers Généraux  ( Denfert ), et les fortifications érigées par Louis-Philippe, rassemblait entre  quarante  et soixante moulins en activité.

Peu à peu, ceux-ci disparurent face aux minoteries industrielles et à l'urbanisation. L'une d'elle se situait d'ailleurs, au tout début de la rue Friant ( ex rue du Pot au lait) et avait été transformée en garde-meubles. Aujourd'hui les magasins Carrefour la remplace... 

Le seul moulin qui subsiste de nos jours, et gardant sa silhouette d'origine, se trouve au cœur du cimetière  du Montparnasse, à la lisière sud de celui-ci, et dont l'entrée est située rue Froidevaux, celle-ci proche de l'avenue du Maine.  Son nom est : le moulin de la Charité, rappelant qu'il appartenait aux religieux de la rue des Saints Pères.

auberge du Moulin Vert de nuit.jpgMais revenons à  notre rue du Moulin vert.  Située à l'angle de la rue des Plantes, une maison basse rappelle par son nom, le dit moulin. On peut lire sur le fronton : Auberge du Moulin Vert.  A ce propos,  un refrain résonnait  jadis, provenant  de l'auberge :  " Accourez au moulin vert, Gais enfants de la folie, Pour vous, pour femme jolie, On met toujours un couvert"...  Cette auberge faisait-elle partie en tout ou partie du moulin d' origine ? On peut l'imaginer, entourée de verdure, de buissons, d'où s'échappait la musique d'une  volière… Une meule de blé en attente, et peut-être quelques brebis, une chèvre complétaient le décor… Ajoutons-y quelques lapins… Une petite ferme, quoi !rue du moulin vert glycines bleues avec moins de voitures printemps 2016.jpg

Aujourd'hui, la hauteur des immeubles contemporains, et la pollution effacent ces souvenirs rustiques. Cependant, si on se dirige au printemps, vers la rue Hippolyte Maindron, la chaussée devenant très étroite, on peut découvrir avec émotion la façade d'une maison de trois étages ( N° 32) où une grandiose glycine  émerveille le passant attentif. La façade de l'immeuble devient  alors un fabuleux et original décor de théâtre. Oh ! parfum frissonnant à souhait dans l'air léger du printemps... Quel bonheur !

rue du Moulin Vert un arbre au fleurs bleues- mauves .jpgAinsi, le vieux moulin vert n'est pas tout à fait mort et la  rue, aujourd'hui, en garde la mémoire ; une mémoire entretenue par l'émotion d'une glycine aux grappes d'une étonnante lumière bleutée.

Oui, la rue du Moulin Vert fera toujours tourner les ailes d'un moulin devenu invisible, mais qui  jusqu'au fond  du ciel et du cœur du passant nostalgique, conduira ce dernier vers le royaume imaginaire d'un passé fait de charme et de poésie.

R. Rillot

14 septembre 2018

La prison de la Santé va de nouveau fermer ses portes

La prison de la Santé ouvrira (et refermera) ses portes dans les mois qui viennent. « Dans le courant du dernier trimestre » selon l’Administration pénitentiaire… si les dates de chantier sont respectées.

 La célèbre prison du 14e, seul établissement pénitentiaire de Paris intra-muros, était en rénovation depuis juillet 2014. Elle en avait besoin. Construite entre 1863 et 1868, sa vétusté avait fait scandale. Le livre du médecin-chef de la Santé, le Dr Véronique Vasseur, avait agi comme un électrochoc. Les rats couraient dans les couloirs, les cellules ne comportaient pour la plupart pas de douche, et l’isolement thermique était inexistant

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Quatre années et 180 millions d’euros dépensés plus tard, les personnels et les visiteurs auront du mal à reconnaître les lieux. L’extérieur, avec les hauts murs de pierre, ne bouge pas. A l’intérieur, tout a été changé. De deux cellules de 6m2, on en a fait une seule, de 9m2. Des cellules individuelles, équipées de douche et de sanitaire, d’une télévision, d’un frigo, d’un réchaud pour la cuisine et d’un téléphone fixe. En revanche, un système de brouillage des téléphones portables sera mis en place.

Une attention particulière a été apportée pour adoucir la vie des prisonniers. Les espaces de promenades sont végétalisés, L’établissement comportera des locaux permettant de garantir au moins 4 à 5 heures d’activité par jour, avec des ateliers tertiaires et industriels, des espaces de formation professionnelle et scolaire, un gymnase, des lieux culturels et de culte. La nouvelle prison disposera de parloirs familiaux, de salons fermés qui permettent à un détenu de rencontrer ses proches. La prison rénovée compte 739 places, et 100 places en semi-liberté (détenus ayant le droit de sortir en journée). A sa fermeture en 2014, elle recevait encore 920 détenus, pour une capacité théorique de 1000 places. Côté sécurité, outre le brouillage des téléphones mobiles, des caméras vidéo surveilleront l’ensemble des couloirs et des salles de la prison, avec un poste de commande garni de multiples écrans. Il remplace la rotonde où un gardien, avec ses seuls yeux, surveillait plusieurs couloirs.

Les 450 membres du personnel, dont 330 surveillants, feront leur rentrée les premiers, pour prendre possession des lieux. Puis arriveront les détenus. Un événement attendu avec impatience par l’Administration pénitentiaire. En région parisienne, la prison de Fresnes accuse une surpopulation de 200 %., celle de Fleury-Merogis de 143 %.

Gérard Desmedt

Des maquettes de la prison de la Santé sont exposées actuellement dans le hall de la Mairie du 14ème. Des panneaux expliquent les transformations qui ont été réalisées. C'est très intéressant et cela vous permettra de voir en relief ce que cet article vous a décrit.
Par contre, je n'ai pas pu savoir jusqu'à quelle date cette exposition sera maintenue.M.G.V.

08 août 2018

L'histoire du chemin de fer de la Petite ceinture (IV)

Petite ceinture en 1921 carte_pc_1921.jpgNous poursuivons notre voyage sur le Petite Ceinture en évoquant l'exploitation et le trafic sur la ligne.

Un service de jonction entre les grandes lignes des divers réseaux fonctionnait. Ainsi :

- Entre les gares du Nord et de Lyon et Orléans, les trains de pèlerins étaient acheminés ainsi que de militaires et de migrants. (une quinzaine par jour vers 1900).

- Un service circulaire de 6 trains à l'heure, matin et soir, mais 4 dans la journée. Les dimanches et fêtes 4 trains par jour et 6 le soir.

- Un service partiel, de la gare Saint Lazare à Auteuil et à Champ de Mars et de Champ de Mars à Courcelles Ceinture.

La construction de deux lignes de métro circulaire (lignes 2 et 6) fit baisser le trafic voyageurs. Ainsi, de 39 millions en 1900 (expo universelle), le nombre de voyageurs se stabilise à 30 millions puis à 17 millions en 1913, et moins de 7 en 1927.

1934 verra la fermeture définitive de la ligne aux voyageurs.

 Document :Carte de la Petite Ceinture ferroviaire en 1921

Documentation extraite du n° 44 de la SHA du 14ème-

03 août 2018

L'histoire du chemin de fer de la Petite Ceinture (III)

Quelques dates sont nécessaires pour fixer l'histoire de la Petite Ceinture.

1845 - un projet de chemin de fer est élaboré pour approvisionner les halles centrales.

1851 - Décret de concession de la P. C.

Petite Ceinture vers 1885  passage à niveau aquarelle_g_scott_pf-ce856.jpg1852 - Première mise en service des Batignolles à la Chapelle.

1854 - Mise en service de la Chapelle à Bercy.

1862 - Service voyageurs entre les Batignolles et Bercy.

1867 - Service voyageurs ouvert en totalité sur le parcours.

1886 - Suppression des passages à niveau.

1900 - Mise en service de Courcelles au Champ de Mars ; Petite Ceinture gare_du_champ_de_mars_1900_exposition_universelle_pf-78c48.jpg(Exposition Universelle).

1934 - Suppression du trafic de voyageurs.

1935 - La Compagnie du Nord exploite la P. C. (rive droite et gauche)

1960 - Démolition du viaduc d'Auteuil.

Aujourd'hui, le démembrement des voies est un fait irréversible. La SNCF est toujours propriétaire des terrains. Diverses options écologiques -terrains de jeux ou de promenades- sont étudiées, en liaison avec la Ville de Paris et les arrondissements mitoyens.

 Photo 1 : aquarelle représentant un passage à niveau sue les grands boulevards vers 1885

Photo 2: la gare du Champ de Mars pour l'Exposition Universelle en 1900

08 juillet 2018

L'histoire du chemin de fer de la Petite Ceinture (II)

Les mises en service se firent progressivement à partir de 1852 (Second Empire). Ainsi, on vit l'inauguration du chemin de fer rive droite, de la gare des Batignolles (compagnie de l'Ouest) jusqu'à la gare d'Orléans (PO). Puis ce fut l'inauguration de la ligne vers l'est entre les Batignolles et la gare marchandises de la Chapelle. La construction de ces lignes était aux frais de l'Etat qui les livrait aux compagnies concessionnaires.

Paris-StGermain-117083992_o.jpg

(gravure de Victor Hibet , représentant "l'embarcadère de l'Europe" du Paris-Saint Germain, en fonds la butte Montmartre)

Monsieur Pereire, directeur du chemin de fer du Paris Saint Germain s'engagea en août 1852 à construire une ligne du Pont Cardinet jusqu'à Auteuil. La mise en service eut lieu le 2 mai 1854. C'était l'amorce de l'ouverture de la Petite Ceinture vers la rive gauche.

En 1862, un service de voyageurs fut ouvert par l'est des Batignolles à Bercy. En 1867 fut mis en service le trafic des voyageurs d'Auteuil à Ivry. La voie ferrée était bouclée. Et pour desservir l'exposition universelle, Grenelle fut raccordé au Champ de Mars.

L'empereur Napoléon III aurait insisté en 1861 pour activer le bouclage de la Petite Ceinture et donner ainsi satisfaction aux populations déshéritées. Il faut noter qu'à compter du 1er janvier 1860, les communes  ou parties de communes situées en deçà de l'enceinte fortifiée de Louis Philippe devinrent partie intégrante de Paris, qui passe alors de 3300 hectares à 7100 hectares et sa population de 1,2 million à 1,6 million, répartie en 20 arrondissements au lieu de 12 et 80 quartiers au lieu de 48. Les habitants des arrondissements périphériques furent donc les premiers bénéficiaires du nouveau chemin de fer. Celui-ci était raccordé à toutes les lignes pénétrant par ailleurs dans la capitale.

29 juin 2018

L'histoire du chemin de fer de Petite Ceinture

la petite ceinture dans le 14ème.jpegLe piéton surpris, peut s'étonner qu'en se penchant au parapet d'un pont, soit rue des Plantes, rue Didot ou avenue de Châtillon, il découvre une voie ferrée à l'abandon.

Oui, il s'agit d'un chemin de fer qui pendant 67 ans a vu circuler des trains de voyageurs et de marchandises. Il s'agit là de la Petite Ceinture, chemin de fer qui faisait le tour de Paris sur 32 kilomètres.

Il faut savoir qu'en 1828 des sociétés de transport dites : "des Omnibus" furent mises en exploitation dans Paris. Elles avaient pour nom : Béarnaises, Carolines, Tricycles, Diligentes et autres Orléanaises. Mais les déboires financiers furent rapides et en 1855 une fusion de ces sociétés, sous l'impulsion d'Haussmann, devint la Compagnie Générale des Omnibus.

De 1828 à 1855, la circulation dans Paris était devenue anarchique. Aussi, la construction d'un chemin de fer urbain devint souhaitable pour réduire les transports de marchandises entre les gares et particulièrement les gares de marchandises, celle des Batignolles (ouest) et celle de la Chapelle (nord).

Les grands travaux d'Haussmann à cette époque furent un élément déterminant. De plus, cette voie ferrée circulaire permettrait d'approvisionner en hommes, en munitions et en matériels la ligne des bastions de l'enceinte de Thiers, édifiée en 1845. Et de plus, ce projet de chemin de fer circulaire était un bon moyen de lutter contre le chômage, une sorte de prolongement des ateliers nationaux de 1848.  (à suivre)

- documentation extraite du N0 44 de la  S.H.A. du 14e 

28 juin 2018

Réouverture du jardin de l'Observatoire

jardin de l'obsevatoire  réouverture juin 2018.jpgDepuis quatre ans, le parc de l'Observatoire avait été fermé pour cause de plan Vigiprate. Ce jardin de 3600 mètres carrés dont 900 mètres carrés de pelouse sera très bientôt rouvert au public.

Des pétitions; des courriers multiples et le soutien de la mairie du 14ème ont permis d'envisager une réouverture de ce jardin créé il y a 40 ans au sud de l'Observatoire et traversé par le méridien de Paris. Cette réouverture aura lieu le 1er juillet et s'alignera sur les horaires des jardins parisiens, suite à une nouvelle convention passée entre la mairie de Paris et l'Observatoire. La mairie du 14ème prendra en charge le gardiennage et la pause d'une grille de séparation contre les intrusions.

L'accès de ce jardin se fera par le 98 boulevard Arago.

Le Parisien du 22 juin-

07 mai 2018

Grève aux Catacombes

Catacombes-630x405-C-Thinkstock.jpgDepuis le 3 mai, un mouvement de protestation des employés affectés à la visite des Catacombes affecte l'entrée de ce lieu. On sait le succès de ce site où repose 6 millions de Parisiens, depuis la fin du 18ème siècle. (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

Les mauvaises conditions de travail, le manque d'effectifs et les défaillances en termes de sécurité, ainsi que la gestion de files d'attente toujours imposantes et le contrôle de Vigie Pirate ont déterminé un mouvement de grève chez le personnel affecté à ce site. Les conditions de travail des agents d'accueil et de surveillance se sont dégradées au fil du temps. 

Lors d'une assemblée générale, le préavis de grève a couru jusqu'à dimanche 6 mai.

La directrice générale de Paris Musées reconnaît qu'il y a une "vraie pénibilité à travailler en souterrain", mais elle précise qu'il a été inauguré un nouveau local social avec des douches pour le personnel, celui-ci effectuant 33 heures de travail au lieu de 35 heures.

Espérons que le conflit pourra se régler très bientôt pour la plus grande satisfaction des visiteurs.

Le Parisien du 4 mai

09 mars 2018

L'histoire de nos rues

rue du Saint-Gothard 75014.JPGLa rue du Saint Gothard

Cette rue qui rappelle le passage des Alpes par Napoléon en 1799 a reçu ce nom de Saint Gothard en 1877. Antérieurement, elle s'appelait la rue du chemin des prêtres (nom mentionné dès 1730). Le tracé complet s'étendait de la rue Dareau à l'actuelle boulevard Jourdan, sur le plan officiel de l'administration des Postes en 1861. 

La création de l'avenue et du parc Montsouris a entraîné la suppression de toute la partie de cette voie au delà de la rue d'Alésia. La nature de cette rue atteste la présence d'un ancien chemin de campagne et il est curieux de constater que le tracé de la ligne de chemin de fer de Sceaux (RER B) ait respecté l'ancien "chemin des prêtres".

Mais quels étaient ces prêtres ? Hormis le souvenir de la toute proche Commanderie de Saint Jean de Latran sise sur le petit quartier "Hallé-Commandeur", on peut penser qu'il s'agit plutôt d'un chemin de campagne.

Pendant longtemps, la maison d'édition Arthème-Fayard établie depuis 1857, publia pendant plusieurs décennies les plus fameux romans populaires, ainsi que de grandes collections d'ouvrages historiques et littéraires.

Square des suisses.jpgLa rue des Suisses

Cette voie de Plaisance fait partie d'un très long "sentier des Suisses" qui de la caserne mère parisienne du régiment des gardes suisses (palais des Tuileries) continuait vers le sud à travers de vastes terrains où seront construits à la fin du 19ème siècle, les hôpitaux Saint Joseph et Broussais. Ce sentier allait bien au-delà des fortifications de Thiers, passait par Vanves pour aboutir à Bagneux où subsiste toujours une "rue des Suisses", tronçon final du sentier primitif. Dans cette localité, les gardes suisses étaient en garnison, logés chez l'habitant. Une autre compagnie atteste de sa présence de 1689 à 1764 dans la ville de Montrouge. Ces mercenaires d'élite avaient un cimetière commun situé à Châtillon sous Bagneux.

On peut noter sur le parcours un ensemble d'habitations modernes, au début des numéros impairs, des maisons de faubourg à l'angle de la rue de l'abbé Carton et le petit square agréable à travers lequel on peut gagner la rue Raymond Losserand, (Ex rue de Vanves).

-  Documentation extraite du N° 42 de la S.H.A  du  XIVe.

04 mars 2018

Illustrations de l'identité de notre arrondissement

Chaque ville et  chaque village de France ont leur identité. Notre 14ème arrondissement issu de l'annexion des territoires compris entre le mur des Fermiers Généraux inauguré sous Louis XVI, et les anciennes fortifications de Louis Philippe construites de 1840 à 1844, n'échappe pas à cette règle.

Le grand axe historique nord-sud reliant la Germanie à l'Espagne (rue du Faubourg Saint Jacques, rue de la Tombe Issoire et au-delà) ainsi que l'ancienne route d'Orléans qui lui est parallèle, ont structuré ce territoire. On peut signaler aussi l'intervention du duc du Maine qui pour se rendre au château de Sceaux, créa une grande avenue débouchant au carrefour dit : la Croix des Sages, actuelle place Victor Basch. Le Second Empire a fait le reste, en complétant et prolongeant la plupart des rocades et des rues rayonnantes, tels les boulevard saint Jacques, Arago, Raspail, de Port-Royal, ceux des Maréchaux, l'avenue René Coty et la rue d'Alésia. Il faut signaler que le démarrage des travaux du boulevard périphérique a commencé dans les années 1950, sur la partie dite de la "zone" des anciennes fortifications. Le 14ème est rattaché à la grande histoire en Hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris.jpgprésentant la plus forte densité d'établissements hospitaliers issus eux-mêmes de communautés ou institutions religieuses fort anciennes ou d'initiatives charitables ou humanitaires privées.

Mais le 14ème possède un nombre important de monuments etl'observatoire de Paris.jpg de sites qui se rattachent aux 17ème et 18ème siècles. Ainsi, l'Observatoire (1667) où le savant danois Olaüs Roemer découvrit en 1675 la vitesse de propagation de la lumière. Nous voyons aussi la statue du lion de Belfort rappelant la défense héroïque de cette ville en 1871. Les anciennes carrières souterraines sont devenues le plus gigantesque ossuaire qui soit (6 millions de nos ancêtres parisiens y reposent). N'oublions pas lepavillon ledoux place Denfert-Rochreau.jpegs deux pavillons d'octroi du mur des Fermiers Généraux situés place Denfert Rochereau et qui sont dus à l'architecte visionnaire Ledoux. Construits en 1787, ce sont les seuls témoins du fameux mur des Fermiers Généraux, ( le mur murant Paris, rend Paris murmurant).

Le Second Empire végétalisa la capitale à travers  et enparc Montsouris lac.2 jpg.jpg particulier avec le parc Montsouris, créé sur d'anciennes carrières. 15 hectares  sont offerts ainsi  à la promenade et à la détente.

Cité Internationale Universitaire MIfacadeNord-625x300.jpgA une époque plus récente, à partir de 1919, on voit s'édifier la Cité Internationale Universitaire, sur 43 hectares et dont le développement aujourd'hui est relancé par la création d'autres bâtiments.

cimetière Montparnasse.jpgCitons enfin le cimetière Montparnasse qui réunit depuis 160 années des personnages illustres, de Baudelaire à Sartre, de Dumont-Durville à Maryse Bastié et récemment, Simone Weill.

On pourrait citer d'importants hommes célèbres qui ont vécu dans l'arrondissement : Chateaubriand, Balzac, Proudhon, Rude, Raspail, Lénine, Mermoz, Jean Moulin, sans oublier Picasso, Modigliani, Giacometti, Alain Fournier.

Nous mentionnerons encore se référant au passé, une maison datant de Louis XIII devenue demeure du fontainier avenue Denfert Rochereau  ; le cloître de Port-Royal de Paris ; la maison de retraite hopital la Rochefoucauld façade Rné Coty.JPGde La Rochefoucauld avenue du Général Leclerc qui sont des témoins des 17ème et 18ème siècles, préservés de toute atteinte importante. Ainsi, notre 14ème est à plus d'un titre, un livre d'histoire ouvert sur les heures du passé éclairant les évolutions urbaines du présent.

Documentation extraite du n° 32 de la SHA du 14ème-

Cliquez sur les photos pour les voir en grand.

15 février 2018

Ferdinand Brunot, universitaire et maire

Ferdinand Brunot, maire du XIVe arrondissement.jpgChacun connaît la mairie du 14ème située au n° 2 de la place Ferdinand Brunot, ex place de Montrouge. Avant 1860, la mairie de Montrouge, la place et le square tout proches s'appelaient "place et square de Montrouge". En 1947, on a voulu perpétuer le nom de Ferdinand Brunot (1860-1938) qui fut un grand linguiste, auteur de l'histoire de la langue française et fut aussi le maire du 14ème de 1910 à 1919.

Qui était Ferdinand Brunot ? Il est né à Saint Dié, était fils d'un mécanicien qui fut emprisonné pour ses idées révolutionnaires. Après avoir étudié en Allemagne les méthodes linguistiques de nos voisins, il entra en 1879 à l'Ecole Normale Supérieure. En 1883, il fut maître de conférences à l'université de Lyon, fut reçut docteur es-lettres avec sa thèse sur la doctrine de Malherbe. En novembre 1900, il obtint à la Sorbonne la chaire d'histoire de la langue française, qu'il occupa jusqu'en 1934.

Dès 1894, il collabora à : "l'histoire de la littérature française" de Petit de Julleville. Il consacra toute sa vie à sa grande "histoire de la langue française". Cette histoire s'élargit à l'étude de la pénétration de la langue dans les provinces françaises et à l'étranger et devint en partie l'histoire de la société et de la civilisation. De 1919 à 1928, il fut doyen de la faculté des lettres de Paris. En 1932, il publia un livre d'observations et de critiques sur la grammaire de l'Académie Française et se préoccupa de la lutte contre les néologismes mal faits et la réforme mesurée de l'orthographe.

En 1900, Ferdinand Brunot s'installe rue Leneveux, quartier qui avait vocation à être habité par les universitaires. Jusqu'en 1910, le 14ème arrondissement avait eu pour maire des entrepreneurs. Jusqu'à cette date, aucun arrondissement n'avait vu dans cette fonction de maire, ni fonctionnaire, ni élu, et encore moins un universitaire de cet éclat car on pouvait mal imaginer ce chercheur s'initier aux lenteurs, aux règles et aux circuits des formalités administratives.

Durant l'été 1914, il fut surpris dans ses illusions d'humaniste. IL se considéra alors comme "mobilisé civil". Pendant quatre ans, il se mit entièrement à la disposition de la population. Face aux perturbations économiques et sociales, il sut prendre des initiatives pour le 14ème arrondissement :

les soupes ouvrières dont un fourneau était installé à la mairie ;

l'œuvre du vestiaire qui compta 4000 bénéficiaires ;

l'œuvre du chauffage qui assurait la distribution de charbon . Bientôt la mairie devint une maison d'accueil de tous les habitants de l'arrondissement et d'ailleurs.

Le 14 juillet 1919, Ferdinand Brunot,  autour du lion de Belfort se vit honoré d'accueillir les drapeaux des régiments vainqueurs, comme il avait accueilli à l'hôpital Cochin le roi des Belges, Albert 1er.

- Documentation extraite du n° 32 de la SHA du 14ème

10 février 2018

Prolongation du site des "Grands Voisins"

Situé sur le site de l'ancien hôpital Saint Vincent de Paul, le village temporaire dit, "Les Grands Voisins", voit son existence prolongée de 26 mois. A partir d'avril prochain, une deuxième vie permettra la prolongation de ce village temporaire où les associations, les entreprises solidaires, sa ressourcerie, ses structures d'hébergement pour personnes démunies et ses divers espaces de création vont se retrouver sur une surface plus petite.

Pendant l'hiver, les structures d'hébergement d'urgence gérées par l'association Aurore, resteront en activité pour cause de trêve hivernale.

Le futur éco-quartier de Saint Vincent de Paul, ses 3,4 hectares qui fut propriété de l'APHP, et vendu, débarrassé de ses occupants par la Ville de Paris. Entre 2018 et 2023, 600 logements seront construits, dont 50% de sociaux, 20 % intermédiaires et 30 % en accession à la propriété. De plus, une école, une crèche, un gymnase, des commerces, un jardin de 2 000 mètres carrés et un établissement culturel sont prévus dans le programme. La mairie du 14ème et l'aménageur Paris Batignolles désirent engager une nouvelle étape d'occupation provisoire du site.

Le Parisien du 27 octobre 2017

05 mai 2016

Porte de Vanves : la nostalgie de Michel Jonasz

La Voix continue son parcours du 14e en chansons. Car nombre de chanteurs évoquent des lieux de l'arrondissement.

75439749.jpgAinsi Michel Jonasz. Il est né à Drancy (aujourd'hui Seine Saint-Denis) en 1947, et ses parents s'installent dix ans plus tard dans le 15e, près de la Porte Brançion. Son lien avec le 14e ? Il fréquente très vite la Maison des Jeunes de la Culture de la porte de Vanves où Guy Kayat donne des cours d'art dramatique. Il y rencontre Albert Dray, qui devient son ami, et qui va entamer une carrière de comédien.

Très vite, Michel Jonasz chante aussi. Il est d'abord chanteur du groupe King Set, puis il se lance seul en 1968 avec un premier disque 45 tours. Le succès vient en 1974 avec deux tubes Dîtes moi et Super Nana. Avec une voix bien timbrée, très reconnaissable dès les premières notes, et des chansons de qualité, il se construit un public fidèle. Il retrouve aussi ses talents d'acteur de jeunesse, il joue dans de nombreux films, au cinéma comme à la télévision.

En 1978, Michel Jonasz sort un album, Guigui, qui comporte une chanson sur la Porte deVanves. Nostalgie... L'auteur se plaint (déjà) de ne plus reconnaître les lieux de son adolescence. Car on a commencé à construire de grands ensembles. Le Bébert évoqué dans la chanson, c'est le pote Albert Dray.

Gérard Desmedt

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23 janvier 2016

Grands-Voisins : plus de 40 associations et entreprises ont investi Saint-Vincent de Paul

GrandsVoisins.JPGEn attendant les travaux du futur éco-quartier, le site de l'ancien hôpital se transforme en ruche associative, sociale et culturelle.

2017, dans deux ans ! A cette date, les travaux de transformation du site de l'ancien hôpital Saint-Vincent de Paul commenceront. Les 3,4 hectares disponibles vont se transformer en «écoquartier» (Illustration: Premiers aménagements, chaufferie, lingerie, espaces extérieurs, cliquer sur l'image pour l'agrandir) avec des logements (sociaux et privés), une crèche, un gymnase, un espace vert avec des aires de jeux pour les enfants, une pépinière d'entreprises, une cité d'artistes etc. (voir notre article en octobre 2012). En attendant, que faire des locaux vides (depuis 2011 !). La Mairie de Paris, et la Mairie du 14e ont souhaité utiliser l'espace. L'intention est d'offrir « aux résidents du site, aux riverains et aux visiteurs, un espace partagé de détente et d’apprentissage. »

L'association Aurore a été choisie pour piloter l'opération. Aurore est une importante association d'action sociale multi-cartes. Avec plus de 1 500 salariés et un réseau de bénévoles, elle s'occupe d'accueil et d’hébergement de personnes en difficulté sociales et psychiques, des problèmes d'addiction, de réinsertion professionnelle. L'association bénéficie d'une convention de gestion-occupation qui court jusqu'au début des travaux d'aménagement.

Aurore travaille en collaboration avec deux autres associations retenues par la Mairie de Paris, Plateau urbain et « Yes we camp ». Ces deux associations se sont spécialisées dans l'utilisation temporaire de sites promis à la destruction ou à la transformation, tout en encourageant, sur place, la création d’entreprises, la présence associations et de projets artistiques ou culturels.

Première utilisation des locaux de Saint Vincent de Paul, l'hébergement. Beaucoup d'habitants du quartier l'ignorent, les chambres de l'ancien hôpital ont été transformées en logement pour 300 personnes, avec cinq secteurs : hébergement pour des jeunes, des femmes, des travailleurs migrants, des personnes fragiles sans logis et en grande difficulté. Plus un hébergement d'urgence.

Seconde utilisation, l'accueil d'associations et d'entreprises à vocation culturelles et sociales, en leur offrant des locaux avec des loyers très bas, presque symboliques. « Il fallait choisir des associations et des entreprises qui aient envie de contribuer au projet d'occupation temporaire, explique Pascale Dubois, la responsable du projet au sein d'Aurore. Notamment la volonté d'améliorer le site dans son ensemble, de proposer des ateliers pour les résidents, avec un objectif d'insertion. Dix-sept structures sont déjà installées, une dizaine devraient suivre. »

Troisième utilisation, l'ouverture aux habitants du 14e, avec des espaces de promenade, des animations, des lieux de réunion et de fêtes.

Une quarantaine d'associations déjà présentes sur le site ! Sauf indication contraire, les associations ont pour adresse le 82 avenue Denfert-Rochereau.  http://lesgrandsvoisins.org/

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29 septembre 2015

Un domaine disparu, le "Château du Maine"

 La veritable histoire du-chateau du maine couverture.jpgLe territoire du quartier de Plaisance Thermopyles avait au 18ème siècle un environnement campagnard et champêtre. C’était la Plaine de Montrouge. Sur ce territoire, une fort belle  «Folie »  avait été construite et attribuée à tort à Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine, légitimé par son géniteur, le Roi Soleil…. Ce n’était qu’une légende. Le domaine de « Fantaisie » avait été acquis par  le critique Fréron. La propriété comportait un parc de 4 hectares entouré de fermes et de nombreux moulins, ainsi que des roues des puits d’extraction de carrières de Montrouge.

 Cette folie construite dans les années 1725-1730 fut ensuite la propriété de Pierre Sauvage, notable parisien. En 1766, le critique Fréron en devint propriétaire. Après une lutte homérique qui l’opposait à Voltaire et aux philosophes, Fréron finira ruiné en sa « Fantaisie » (1776).

Sous la Restauration, à partir de 1818, le domaine fut acquis par le marquis Louis-Justin-Marie de Talaru qui fit embellir le domaine, lui donnant un aspect de château. Il était également propriétaire du château de Chamarande. Après la révolution de 1830, le marquis se vit confisqué le domaine pour y avoir abrité des ministres du gouvernement Polignac.

Un lotisseur, Couesnon, se porta en 1842 acquéreur du domaine. A partir de cette date et après l’arrivée du chemin de fer, l’industrialisation et la croissance continue de la capitale allaient sonner le glas du domaine. Associé à un autre lotisseur – Chauvelot - Couesnon loua la pelouse du domaine au géographe Jean-Léon Sanis qui établit un géorama, qui disparut fin 1844 dans un incendie. Les opérations de lotissement grignotèrent le parc qui à l’origine était de quatre hectares.  Il devint un terrain vague ramené à deux hectares. Le 1er juin 1898, la Compagnie Générale des Tramways fit l’acquisition du domaine et rasa le dernier bâtiment, tout en y construisant ses ateliers et entrepôts.

Aujourd’hui, la ZAC Didot située au carrefour de la rue Didot et du Château peut sembler par ses maigres jardins rappeler les fastes d’un domaine disparu.

Documentation extraite de « La Page » - L’auteur ,Francis Mandin a écrit : « La véritable histoire du « Château du Maine », ou les mystères d’un domaine disparu au cœur du quartier de Plaisance.

L’ouvrage peut être consulté en version numérique sur : numilog.com, ou dans sa version papier : autoédition (Je publie), disponible dans les principales librairies du 14ème.

16 septembre 2015

Journées du Patrimoine dans le 14e : Demandez le programme !

Les journées-du-patrimoine permettent de visiter des lieux inaccessibles le reste de l'année. Mais aussi des bâtiments que l'on côtoie, que l'on utilise habituellement (bâtiments publics, églises...) sans y prêter vraiment attention. Cette année, les samedi 19 et dimanche 20 septembre, l'offre est riche pour le 14e. Il y en a pour tous les goûts ! Bonnes visites...

journées européennes du patrimoine 2015.jpg

MAIRIE DU XIVE ARRONDISSEMENT ET TRIBUNAL D'INSTANCE

Pour  découvrir l'architecture originale des ces deux lieux, l'un marqué par la période art déco et cubiste, l'autre reflétant l'histoire du Moyen-âge par ses œuvres d'art et son architecture.

2 place Ferdinand Brunot. Samedi 19 et dimanche 20: 14h00 à 17h00.

MAISON DU FONTAINIER

Appelée également grand regard de l’Observatoire, la maison du Fontainier est construite à la demande d’Henri IV puis de Marie de Médicis pour améliorer l’alimentation de la rive gauche de Paris. Elle sert, jusqu’à la Révolution, de logement de fonction à l’intendant général des Eaux et Fontaines du roi.

42, av. de l'Observatoire. Samedi 19 : 14h00 à 17h30. Dimanche 20 : 10h30 à 12h30 et 14h00 à 17h30

Hôtel de Massa.jpgHOTEL DE MASSA, SOCIETE DES GENS DE LETTRES

Jadis rue de la Boétie, l’hôtel de Massa a été transféré pierre à pierre dans une parcelle du jardin de l’Observatoire en 1927-1928. L’hôtel de Massa abrite actuellement la Société des Gens de Lettres, fondée en 1838 par des écrivains célèbres, Balzac, Hugo, Dumas, Sand...

 Visite commentée à travers les salons de l'Hôtel de Massa qui abritent du mobilier art déco et des collections de bustes d'écrivains. Visites guidées de 50 minutes, départ tous les quarts d'heure par groupe de 25 personnes.

8 rue du Faubourg-Saint-Jacques. Samedi 19, 14h00-18h30

SIEGE DE LA CROIX-ROUGE FRANCAISE

Situé dans l'ancien hôpital Broussais. Le siège de la Croix-Rouge française est installé depuis 2005 dans les bâtiments de l’ancien hôpital Broussais, réhabilités par les architectes-urbanistes Reichen et Robert. Des initiations aux premiers secours seront animées gratuitement. Une exposition retrace l'histoire de la création de la Croix-Rouge française en 1864, et l'histoire du mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

Samedi et dimanche, de 10h à 17h (dès 10 ans)

98 rue Didot. Samedi 19 et Dimanche 20 Septembre 2015, hôpital Broussais, 10h-18h.

HOPITAL SAINTE ANNEHôpital sainte Anne Pavillon Magnan.JPG

L’hôpital a été inauguré en 1867.Conférences, expositions... Visite de la bibliothèque médicale Henri Ey, du pavillon de l’horloge, du musée d’histoire de la psychiatrie et des neurosciences, de l'exposition des oeuvres de la Collection Sainte-Anne et d’artistes contemporain, des jardins de l’hôpital.

1, rue Cabanis. Visites libres de 14h00 à 18h00 

CITÉ INTERNATIONALE UNIVERSITAIRE DE PARISLa Cité internationale universitaire bat central avec le parterre de buis.jpg

17 bd Jourdan

La Cité Internationale accueille près de 12 000 étudiants, chercheurs et artistes i

ssus de quelques 140 nationalités. La quarantaine de maisons dans lesquelles ils séjournent, construites entre 1925 et 1969, sont emblématiques des principaux courants architecturaux du XXe siècle et abritent des chefs-d’œuvre artistiques remarquables.

Un campus du futur - Samedi : 15h

La visite « Un campus du futur » met en avant la troisième phase de développement que va connaître la Cité internationale universitaire de Paris à l’horizon 2020.

Le style moderniste norvégien - Samedi : 16h
La maison de Norvège accueille Bjørn Vidar Johansen, historien de l’art, Musée de l’Université d’Oslo, qui interviendra, en anglais, sur le thème Simplicity in bricks – Maison de Norvège, a piece of Norwegian post-war architecture in Paris. 

Pour découvrir les autres visites , promenades... cliquez sur lire la suite.

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24 mai 2014

Le 14ème et notre quartier : le Petit Montrouge (IV) Développement économique

Nous sommes au milieu du 19ème siècle. Le territoire compris entre le Mur des Fermiers Généraux et les fortifications de Thiers est peu à peu urbanisé. Les terrains de culture deviennent industriels. Des maisons de deux, trois étages se mêlent aux maisons de faubourg. Le peuplement s’intensifie. Il devient commerçant, artisanal et pré-industriel. Aux maraîchers, horticulteurs, pépiniéristes et meuniers, rentiers, détaillants, aubergistes et cabaretiers s’installent, auxquels il faut ajouter les fabricants de bâches, toiles cirées, harnais, produits chimiques, des brasseurs, des cordiers, des charrons et des carrossiers. Ainsi, au Petit Montrouge, une population ouvrière et laborieuse s’installe rapidement.

Cimetiere-Montparnasse-630x405-C-OTCP-Daniel-Thierry_block_media_big.jpg D’autre part, l’ouverture du cimetière du sud, dit du Montparnasse, apporta une forte animation aux frontières du quartier. De nombreux ouvriers, sculpteurs vinrent travailler dans les entreprises de marbrerie. De véritables artistes et d’autres formés aux ateliers des maîtres les rejoignirent. Par ailleurs, des lieux de plaisir essentiellement situés rue de la Gaîté – dite rue de la Joie – se développèrent par l’ouverture de bals, de théâtres, de fêtes foraines, donnant à ce secteur une ambiance de fête perpétuelle.

 Il faut signaler en 1840, l’ouverture de la première ligne de chemin de fer de la rive gauche, le chemin de fer de l’ouest, ouvrant Paris vers la Bretagne. En 1846, signalons l’ouverture de la ligne de Sceaux dont la gare, presque inchangée de nos jours, est la plus ancienne gare parisienne subsistante.

 La population du Petit Montrouge en 1848 était estimée à 12 000 habitants. Plaisance, dépendant de la commune de Vaugirard comportait de 2 à 3 000 habitants, tandis qu’à l’est, le quartier de Montsouris restait quasi désertique. Le 1er janvier 1860, le quartier de Petit Montrouge allait devenir officiellement le centre vital du futur 14ème arrondissement du nouveau Paris haussmannien.

 Documentation extraite de la revue n° 35 de la SHA du 14 -  

03 janvier 2014

Ferme de Montsouris : réunion samedi 4 janvier, 11h, 26-30 rue de la Tombe- Issoire

carrière de Port Mahon.jpgLa carrière du Chemin de Port-Mahon a été classée au titre des Monuments Historiques il y a 20 ans: c'était le 4 janvier 1994.

Vous pouvez consulter à ce propos :

Nous pensons que ce classement est incompatible Ferme de Montsouris travaux de démolition sur le site.JPGavec l'opération immobilière que veut y réaliser le promoteur.

Nous proposons de nous réunir  :

Samedi 4 janvier à 11 h

autour du 26-30, rue de la Tombe-Issoire.

Plusieurs personnalités de l'arrondissement nous ont déjà confirmé leur présence.

Extrait du blog : http://collectifportmahon.blogspirit.com/

29 décembre 2013

La ferme de Montsouris : démolition, travaux de conservation ???

La Ferme de Montsouris : la trêve des confiseurs n'est visiblement pas pratiquée par les sociétés de travaux immobiliers... Depuis quelques jours, les pelleteuses s'activent  du 26 au 30 rue de la Tombe-Issoire. Dès le vendredi 27  décembre, Le Parisien a publié un article et  FR3 en a fait mention dans son  journal régional.

Consulter : http://collectifportmahon.blogspirit.com/

Ferme de Montsouris article du parisien 27 dec 2013.jpg

Les palissades installées devant le côté pair de la rue de la Tombe- Issoire tout à côté de l'église Saint Dominique, laissent apparaître un mur pignon et un chantier de démolition. Les affiches annoncent des travaux entrepris par le Ministère de la culture : pour conservation et création d'espaces verts .... curieusement , l'autorisation remonterait au 30 novembre  donc trois semaines après le  conseil d'arrondissement du 14ème et 15 jours après celui du Conseil de Paris  où les élus de la Mairie de Paris avaient  émis un voeu pour la conservation du site et avaient voté l'achat d'une partie du terrain pour 6 millions €.

Ferme de Montsouris  autorisation de travaux.JPG

Quel est donc le programme de travaux actuellement mis en oeuvre  par les  Monuments Historiques ? N'y a-t-il pas une incohérence par rapport aux engagements pris par la Ville de Paris? Il semble qu'il ne reste plus grand chose de la  ferme de Montsouris...( voir les photos en cliquant sur lire la suite)

Monique Garrigue- Viney

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18 décembre 2013

La prison de la Santé ferme pour se rénover

paris 14e,75014,santé,prison,vaudremer,renovationLa prison de la Santé (920 détenus) commencera à se vider dans les premiers jours de janvier 2014. Un énorme chantier va durer jusqu’en 2018-2019.(photo de Charles Malville prise entre 1867, construction de la Santé et 1879, mort de Malville - cliquer pour agrandir) L’établissement sera vide en juillet. D’ici là, les détenus libérés ne seront pas remplacés. Ceux dont les peines ne sont pas terminées seront transférés dans d’autres prisons de la région parisienne - vers Nanterre, Fresnes, Fleury-Mérogis, Villepinte – ou vers la province en fonction de leur situation pénale (prévenus ou condamnés), et du lien nécessaire à maintenir avec les familles. 

La vieille prison avait bien besoin de travaux. Elle a été construite de 1861 à 1867. A l’époque, c’était un établissement très moderne… mais les standards ont changé. Dans le « quartier haut » des cellules collectives ne font que 12 m2, et ont dû être désaffectées en 2005 et 2006 pour des raisons de sécurité. Dans la partie basse, les cellules individuelles font 7 m2 seulement ; les sanitaires sont insuffisants, l’isolation thermique… inexistante.

Un programme de réhabilitation et de reconstruction a été lancé en 2012. Il coûtera, selon le ministère de la Justice, « plusieurs centaines de millions d’euros ». Les appels d’offre ont été lancés, les entreprises ont rendu leurs offres finales à la mi-octobre. La signature des contrats interviendra au deuxième trimestre 2014 et les travaux commenceront vers septembre ou octobre 2014. Seul le quartier de semi-liberté continuera à fonctionner pendant le chantier.

La reconstruction sera l’occasion de mettre en place...(cliquez sur Lire la suite)

Gérard Desmedt

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03 décembre 2013

L'histoire de nos rues : la rue des Thermopyles

  paris 14e,75014,thermopyles,plaisance La rue des Thermopyles

La rue des Thermopyles comme sa voisine la rue Léonidas est un vestige du Plaisance loti par Chauvelot entre le milieu respectif des règnes de Louis-philippe et de Napoléon III.

Elle s’étend actuellement entre la rue Didot et la rue Raymond-Losserand ( ex-rue de Vanves), mais avant 1925, alors qu’elle était un passage privé, elle partait de la rue des Plantes. Cette partie dont elle a été amputée est devenue la rue Olivier-Noyer ( nom d’un propriétaire des terrains).

Quantité de maisons pittoresques, jalonnent l’étroite rue des Thermopyles, qui mérite une visite des amoureux du «  14e ancien » (cliquez sur l'image pour la voir en grand)

A propos de Plaisance, il faut bien noter que l’autre village de Chauvelot ( connu sous ce nom de Plaisance antérieur au lotissement) se situait principalement sur le 15e arrondissement, ainsi que l’atteste la «  Porte de  Plaisance », laquelle se trouve bien au-delà des limites du 14e, puisque c’était le 2ème porte vers l’Ouest après la porte de Vanves . Aujourd’hui, un arrêt du tramway porte le nom de  «  Georges Brassens ».

- Documentation extraite du numéro 39 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

23 novembre 2013

Ferme de Montsouris : les politiques entrent en scène (II)

ferme de Montsouris Grange-en-latéral.jpg(Lire l'article précédent)  Mi chèvre, mi chou... A moins que cela ne ressemble à un jugement de Salomon. La Mairie de Paris vient de décider d'acheter la ferme de Monsouris... mais une partie seulement. Un permis de construire a été délivré à un promoteur. Le collectif de défense du site proteste de nouveau. (Pour vous faire une idée du projet Soferim, en cliquant ici vous pourrez voir une video de présentation de leur projet)

Mais c’est sans compter sur les arrière-pensées politiques. Les municipales approchent, et la quasi-totalité des partis qui seront présents lors des élections s’expriment sur le dossier. Surprise : le parti socialiste mis à part, presque tous se prononcent pour la sauvegarde totale du site. Le 4 novembre, on a même vu, les Verts, les Centristes, les Communistes et Nathalie Kosciusko-Morizet, la candidate UMP à la mairie de Paris protester ensemble devant la mairie du 14e. Une union sacrée inédite.

Le dossier, une fois de plus, n’est pas clos. D’autant que le parti socialiste ne semble pas unanime et prêche un jour le blanc, un jour le noir. Le 13 novembre, les élus PS du Conseil de Paris ont entériné le rachat d’une partie du terrain, laissant le champ libre au promoteur sur le reste. Le même jour, le même Conseil a émis un vœu, voté à l'unanimité (socialistes compris), qui demande que la ferme de Montsouris soit classée en totalité comme monument historique, et qu'une modification du plan local d'urbanisme déclare l’ensemble du site inconstructible. La confusion règne.

Quant au collectif de défense, il continue son combat. « L’achat du terrain ne passera sans doute pas face à une plainte en Justice, affirme Thomas Dufresne, son président. Le prix est trop élevé, presque trois fois le prix du marché, et la Ville devra payer tous les ans des servitudes élevées à la Soferim. » Le feuilleton ne cessera pas encore !!!

Gérard Desmedt

22 novembre 2013

Ferme de Montsouris : les politiques entrent en scène (I)

ferme  de montsouris,port-mahon,75014,mairie 14e,paris 14e,daniele pourtaudMi chèvre, mi chou... A moins que cela ne ressemble à un jugement de Salomon. La Mairie de Paris vient de décider d'acheter la ferme de Monsouris... mais une partie seulement. Un permis de construire a été délivré à un promoteur. Le collectif de défense du site proteste de nouveau.

La ferme de Montsouris est l'objet d'un conflit depuis plus de trente ans. Dernière ferme de Paris intra muros, elle est délaissée – et délabrée – depuis les années 1980. Les bâtiments, notamment la grange-étable, seul vrai vestige de l'activité agricole, ainsi que le « pavillon Troubadour», un bâtiment néo-Renaissance du XIXe siècle menacent ruine. Un promoteur, la Soferim, avait racheté racheté le tout, il veut y bâtir un immeuble, avec 25 % de logement sociaux, et des commerces.

Mais le terrain renferme, dans son sous-sol, des carrières du Moyen-Age, dîtes de Port-Mahon, classées par le service des Monuments historiques suite aux interventions du « Collectif de Port-Mahon et de la ferme de Montsouris » . Un terrain devenu ainsi inconstructible ! Jusqu'à présent, le collectif a gagné ses procès en se référant à cette interdiction. Les associations veulent réhabiliter les bâtiments retrouver leur vocation première, en recréant une ferme urbaine et pédagogique. Elles souhaitent aussi ouvrir les carrières à la visite, et les relier au circuit de visite des catacombes. Si vous souhaitez vous faire une idée de la carrière, de l'état actuel des batiments, de la position de divers intervenants cliquez ici pour voir une video de Soferim -qui, bien entendu défend son point de vue!- De même, la video de la séance du Conseil d'arrondissement relative à ce sujet est en ligne. Vous pouvez la voir en cliquant ici.

Fin octobre 2013, on apprend que Mairie du 14e a décidé d'acheter au promoteur, pour 6 millions d’euros, une partie du terrain, 710 m2 sur 2730. Le terrain revenant à la ville comprend la grange et le bâtiment Troubadour, mais pas le secteur dont le sous-sol renferme les carrières classées. Objectif de la mairie du 14e : construire une crèche. Début novembre, le ministère de la Culture accorde à la Soferim un permis de construire pour un immeuble, qui évite les secteurs protégés. Les associations de défense semblent avoir perdu la partie. Le ministère prévoit cependant des travaux de consolidation des carrières, et l’adjointe au patrimoine de la Mairie de Paris, Danièle Pourtaud, a promis des fouilles archéologiques préventives.

Gérard Desmedt

Ckiquez ici pour lire la suite

01 mars 2013

Feuilleton de la ferme de Montsouris : à quand l'épilogue ?

La bataille de la ferme de Montsouris et de la carrière de Port-Mahon dure depuis plus de vingt ans. Un promoteur veut construire sur le site. Des associations de défense s'y opposent et veulent préserver la dernière ferme de Paris intra muros. Or le blocage est total. Dernier rebondissement, il y a quelques jours : la ministre du la Culture valide une autorisation de travaux dans la carrière, déposée par le promoteur.

C'est une histoire au long cours, un feuilleton à rallonge, qui commence à lasser. L'affaire de la ferme de Montsouris et de la carrière dite de Port-Mahon dure depuis plus de vingt-cinq ans. La ferme, située au 26 rue de la Tombe-Issoire, est la dernière à avoir fonctionné à Paris intra muros, jusqu'au début du XXe siècle. Les bâtiments et le terrain sont achetés en 1925 par l'abbé Keller, un prêtre très dynamique de l'arrondissement, qui y installe un patronage, des logements sociaux, des activités caritatives.

ferme,montsouris,75014,parisA la mort de l'abbé, en 1986, la propriété revient à l'archevêché de Paris qui décide de vendre à un promoteur, ce qui déclenche des polémiques. L'abbé Keller avait demandé, dans son testament, que les bâtiments restent au service de la paroisse du lieu, Saint-Dominique. C'est alors que des associations entrent en scène. Elles se réunissent en « Collectif de Port-Mahon et de la ferme de Montsouris », souhaitent conserver la ferme, et préserver la carrière qui se trouve à 17 mètres sous le sol.

En 1994, le collectif remporte une première victoire : la carrière de calcaire du 14e siècle, restée  intacte depuis le Moyen Age, est classée monument historique. Cette décision a une conséquence très concrète. Désormais, il est strictement interdit de bâtir de nouvelles constructions sur le terrain, car les fondations nécessaires risqueraient d'altérer l'état de la carrière.

Le promoteur qui avait acheté le terrain, estimant qu'il a payé trop cher un espace désormais non constructible, jette l'éponge. La propriété est alors reprise en 2003 par la Soferim, une autre société de promotion. La Soferim détruit des bâtisses qualifiées de « ruines ». Puis elle qui présente un projet ambitieux, fort bien décrit sur son site internet « les jardins de Montsouris ». Au programme, la construction de 80 logements dont 25 % de logements sociaux, la préservation de l'ancienne grange, de la grande porte charretière donnant sur la rue de la Tombe Issoire, la plantation d'un espace vert et la préservation de la carrière...

Mais tous les permis de construire, attaqués en justice par les associations, sont refusés, les uns après les autres. Thomas Dufresne, le président du collectif de Port Mahon depuis vingt ans, justifie cet activisme. Cet artiste peintre, amoureux du vieux Paris, et ses amis ne veut pas qu'un des derniers pans de l'activité rurale de la capitale disparaisse, que la carrière subisse les effets de gros travaux, pour cause d'appétit d'un promoteur. « Si nous gagnons tous nos procès, c'est bien qu'il existe un problème de fond, explique-t-il. Nous avons du mal à comprendre pourquoi les protagonistes du dossier, ministère de la Culture compris, s'entêtent à déposer ou à cautionner des autorisations illégales. »

Le collectif affirme qu'il existe des solutions alternatives. Un projet présenté par l'association Emmaüs, de réhabilitation de l'immeuble existant, sur la rue, pour en faire des logements sociaux, a été écartée. L'ancien maire du 14e, Pierre Castagnou (aujourd'hui décédé) souhaitait que la ville achète le terrain. Mais sa demande de préemption, attaquée par le promoteur, a été refusée. La mairie du 14e semble maintenant s'être retirée du jeu. Laurànt Deutsch, amoureux du vieux Paris et auteur du best-seller « Métronome », a déclaré, en 2011, qu'il aimerait racheter la ferme avec Yannick Alleno, l'ancien chef cuisinier de l'hôtel Meurice, à Paris, pour en faire une ferme-restaurant. Le collectif d'associations de défense milite pour la création d'une ferme pédagogique. Avec, à terme, la possibilité de visiter la carrière.

A la mi-février, dernier rebondissement. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a validé une autorisation de travaux dans la carrière déposée par le promoteur. Une première étape pour construire ensuite. Les associations hurlent au scandale, suivies par les élus écologistes de l'arrondissement, dénoncent un non-respect d'une décision de justice. Elles annoncent qu'elles vont déposer un nouveau recours.

En attendant, les immeubles encore debout menacent ruine. Il faudra un jour sortir de ce guêpier. Soit demander de déclasser la carrière et construire. Soit renoncer un fois pour toute à toute nouvelle construction, rénover la ferme et la mettre en valeur. Dans les deux cas, il faut un courage politique, qui fait défaut.

Contactés par La Voix du 14e, la mairie de Paris et la Soferim n'ont pas donné suite à nos demandes d'interview.

Gérard Desmedt

13 février 2013

Une coulée verte sur la petite ceinture ?

petite ceinture ferroviaireLe Conseil d’arrondissement du 14e avait adopté le 8 décembre 2008 un vœu sur l’aménagement en coulée verte de la petite ceinture, une voie de chemin de fer désaffectée qui traverse le sud de l’arrondissement. Où en est-on maintenant en 2013 ? (photo Blandine Barthelemy, cliquez pour agrandir)

Mais où en est-on  en 2013 ?

Les jardins partagés de la rue de Coulmiers ont été créés et sont gérés par l'association Vert- tige. Des projets d'aménagement de la gare Petite Ceinture Montrouge verront le jour quand le projet immobilier des la rue Friant et Coulmiers sera mis en oeuvre. Pour l'instant les recours excercés par les riverains bloquent complètement les travaux. Mais l'aménagement de la coulée verte sur le site de la Petite Ceinture semblait "coulé" ou vraiment peu réalisable ????  Y aurait-il une évolution ? Quelles sont les les possibilités pour un parcours très encaissé qui pose des problèmes difficiles d'aménagement et de sécurité ? Monique Garrigue-Viney

La question est actuellement discutée , un site participatif  "lapetiteceinture.jenparle.net/ ", permet de contribuer aux débats en ligne.

Réunion publique de synthèse : 14 février 2013 Mairie du 4ème arrondissement à partir de 16h30

(Enfin, un séminaire d’échanges et de concertation sur l’avenir de la Petite Ceinture est organisé le 14 février 2013. Ce séminaire doit réunir des partenaires institutionnels, professionnels et associatifs.)

Pour consulter le site de la mairie de Paris sur ce sujet :http://www.paris.fr/loisirs/paris-au-vert/nature-et-biodi...  Pour voir une video sur le sujet,


- Pour lire l' ancien voeu du Conseil du 14e arrondissement en 2008 cliquez sur Lire la suite

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10 novembre 2012

Broussais : réunion publique 13 novembre à 18h30 sur l'aménagement des espaces publics

Pascal CHERKI, Maire du 14ème arrondissement et député de Paris, organise une réunion publique sur l’aménagesite broussais aérienne.jpgment des espaces publics de l’ancien hôpital Broussais le :

Mardi 13 novembre 2012, 18H30

A l’école élémentaire Pierre Larousse

( 28 rue Pierre Larousse)

Pour consulter les projets d'aménagment: http://www.broussais.paris.fr/  

site de Broussais bon-plan.jpgCliquez sur les documents pour les voir en grand