10 mars 2008
Théâtre 14 : la Reine Morte
Un défi, un vrai challenge. Rendre à la lumière cette pièce de Montherlant, créée en 1941, lui donner un nouveau souffle, un nouvel élan, tout en privilégiant le respect dû à ce grand texte n’est pas donné au premier metteur en scène venu.
Jean-Laurent Cochet s’est lancé à l’assaut d’une forteresse difficile à prendre… Car, l’œuvre présente un miroir aux multiples facettes : un amour contrarié face à la raison d’Etat, la vieillesse du roi de Portugal occultant les aspirations de la jeunesse, l’ordre face à l’expression libre de la passion amoureuse, l’obéissance confrontée à la désobéissance, la force aveugle du pouvoir mise en parallèle avec sa propre faiblesse, traduite ici par la colère impuissante et les atermoiements de l’âme. Enfin, et pour clore une situation tragique : la mort bien réelle d’Inès de Castro accompagnant celle symbolique de don Pedro confronté à la disparition de son amour. En parallèle, nous assistons à la lente agonie du Roi, estocade finale. Alors, la vérité intime de chacun surgit dans l’émergence de la solitude, face à son destin et in fine à la mort.
Cependant dans un ultime sursaut, la rédemption proviendra du couronnement « post mortem » d’Inès, qui deviendra pour toujours : « la Reine Morte ». Jean-Laurent Cochet n’a pas hésité à donner la juste distance nécessaire au texte flamboyant d’intelligence de Montherlant, afin que l’humour subtil et caché parvienne à l’oreille du spectateur et qu’il capte toute son attention, tout en justifiant sa reconnaissance. La performance du metteur en scène scelle la réussite de la troupe et du spectacle.
R. Rillot –
Théâtre 14 - Jean-Marie Serreau – 20 avenue Marc Sangnier – 75014 - Paris –
Représentations jusqu’au 19 avril 2008 - Location : 01 45 45 49 77
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11 janvier 2008
théâtre - Le Bel Indifférent
A l'origine de la pièce, le rôle avait été créé pour Edith Piaf. Il s'agit d'une histoire d'amour où les coeurs se brisent et se méprisent, où le "populaire" n'est jamais très loin, où les chambres d'hôtel borgne suent un ennui mortel, où les cris du coeur, le désespoir de n'être pas aimé, dévoilent les plaies laissées par l'indifférence de l'homme "macho" qui se joue de la femme comme s'il s'agissait d'un jouet rapidement abandonné.
L'originalité du metteur en scène - Thierry Harcourt - est d'avoir su nous offir, à travers une interprète incontournable de la chanson réaliste - Lucy Harrison - un spectacle double où la chanson des années 50, présentée en première partie, établit une liaison, une sorte de mise en résonnance intelligente et sensible, avec en seconde partie, la courte pièce de Jean Cocteau. Celle-ci, par la sincérité et le réalisme poètique du personnage, rétablit la dure réalité d'une vie, sans masque ni artifice, une mise à nu de la souffrance d'une âme et la mise à mort des illusions d'un amour absolu, mais en définitive impossible.
Lucy Harrison est magnifique dans les deux rôles qu'elle tient ici. L'interprétation de ses chansons est située au plus haut niveau de qualité, de complicité, de sensibilité, de réalisme et d'esthétisme. L'artiste nous donne rendez-vous avec la grâce d'une "re-création" sans faille. Quant au rôle tenu par la chanteuse en deuxième partie, il représente la quintessence de la douleur d'un amour non partagé. Nous sommes à la frontière de la tragédie, ressentie non comme un artifice, mais pleinement assumée par une artiste à la sensibilité profonde et au talent incomparable.
Une pièce qui ne pourra que réjouir le spectateur exigeant. R.Rillot
- Théâtre 14 Jean-Marie Serreau : 20, av Marc Sangnier - 75 014 -
Locations : tél : 01 45 45 49 77. Séances jusqu'au 23 février 2008.
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26 novembre 2007
La Créole de Tulipatan
Ce vaudeville musical est en fait le résultat du mariage de "l'Ile de Tulipatan", œuvre en un acte créée en septembre 1868 et d'un opéra en trois actes "La Créole" créé en novembre 1875, toutes deux œuvres de Jacques Offenbach. La fusion de ces deux vaudevilles nous offre aujourd'hui un savoureux salmigondis de situations pour lesquelles les projets de mariage provoquent désordre et bien entendu le rire.
Un roi, Cacatois de Feuillemorte, un ambassadeur Narcisse Romboïdal et son épouse Rosemonde, leur "fils" et leur "fille" respectifs : prince Alexis et Hermosa, mais dont l'identité réelle est sujette à caution, sont liés par un secret bien gardé par Rosemonde… Survient un neveu du Roi, René de Feuillemorte, promis en mariage à Hermosa,"fille" de Narcisse… L'ultime intervention de Dora, pupille du Roi et plantureuse créole mettra un point final heureux à ce vaudeville échevelé.
La fantaisie débridée, le cocasse, l'absurde et la bouffonnerie surréaliste des personnages, la fraîcheur joyeuse de la musique, ainsi que la mise en scène originale mettent le spectateur dans un état de grâce jubilatoire où le délire prend toute sa place. Les acteurs de la Compagnie Théâtre Montreux Riviera sont tous parfaits. Chacun dans son rôle respectif pousse l'excellence de son talent jusqu'à la caricature de son personnage.
En cette fin d'année, n'hésitez pas à venir vous ressourcer à ce spectacle anti-dépression où vous ferez provision de toutes les vitamines du rire ! Bravo Jacques Offenbach.
La mise en scène est de Jean-Philippe Weiss et Philippe Bonhommeau, ce dernier supervisant les chorégraphies. R. R.
Théâtre 14 - 20 avenue Marc Sangnier - 75014, Paris - Location : 01 45 45 49 77 - Fnac : www.fnac.com
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12 mai 2007
Encore une semaine : printemps théâtral du 14e
Gratuit, sans réservation, le théâtre 14, rue Marc Sangnier ouvre ses portes au printemps théatral. De 14e.
Au programme :
Samedi 12 mai 20h30
Le paradis attendra
Compagnie Premières Classes. Comédie légère avec choeurs de Martine Dardy.
Les dernières volontés d’un défunt sont sacrées. Aussi, quand un vieil oncle a décidé de faire ses valises pour l’au-delà et demandé que sa famille se réunisse pour un pique-nique en son honneur, il faut y aller !
Lundi 14 & mardi 15 mai 20h30
Gare, Gare
Compagnie Catherine Hubeau et la Troupe du Cabaret Feuilleton. Mise en scène Marie-do Fréval.
Une gare. L’effervescence permanente. Des voyageurs qui nous parlent de destin, de liberté, et de notre place dans le monde. A la fois comédiens, chanteurs et musiciens, les artistes du cabaret interprètent plus de trente personnages.
Mercredi 16 mai 20h30
Khadija vient à Paris
Compagnie Nathalie Sévilla. Conte théâtral de Miguel Angel Sévilla.
Une jeune fille africaine, Khadija, débarque à Paris accompagnée d’une cigogne et d’un perroquet. Elle est à la recherche du garçon qui lui a sauvé la vie. La pièce évoque l’émigration de manière poétique, optimiste et joyeuse. Avec le soutien du Fonds Social Européen.
Samedi 19 mai à partir de 16h
Les jeunes comédiens des ateliers théâtre de la Comète montent sur scène.
16h Ce soir, repas de famille Création collective.
disputes sucrées, secret aux épices, sauce piquante...
18h Comédie Jean Tardieu. Mise en scène par Roland Bideau.
20h Petites scènes du répertoire classique et contemporain Direction d’acteur Philippe Delbart.
Pas de réservation.
Entrée dans la limite des places disponibles.
Ouverture des portes du théâtre 15 minutes avant la représentation.
Théâtre 14. 20, av Marc Sangnier places disponibles.
Tram : Didot. Métro : Porte-de-Vanves
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26 avril 2007
"Que la porte s'ouvre"
Un drame, celui d’une femme qui vit un dur chemin de conversion. Elle n’avait qu’un fils. Elle avait beaucoup misé sur lui. Or voici qu’il lui échappe pour vivre sa propre vie. Elle ne peut accepter la nouvelle orientation qu’il a choisie, celle de devenir prêtre.
Sa première réaction est de partir en guerre contre le prêtre qui, pense-t-elle, a su séduire son fils. Pas de doute, il a été trompé, il ne peut en être autrement. Elle se lance dans une lutte acharnée contre les prêtres, contre l’Eglise.
On apprendra par la suite qu'elle se considérait comme une "bonne chrétienne". Pourtant elle semble réagir comme une personne pour qui Dieu n’existe pas. Tout ce qu’elle a appris sur l’Eglise sonne faux pour elle désormais. Elle ne voit plus que les petits côtés de cette institution qui lui prend son fils. Elle s'emploie activement à essayer de la détruire. Elle laisse sortir d'elle-même tout ce qu'elle a emmagasiné, sans doute inconsciemment, de préjugés. A travers ses propos l’auteur nous fait entendre le discours habituel des ennemis de l’Eglise, ceux qui n’en voient que les aspects négatifs. Pas un instant, semble-t-il, cette mère ne soupçonne qu'il puisse y avoir un autre acteur dans ce drame.
La réaction de cette femme montre l’idée qu’on se fait maintenant de la vocation de prêtre dans l’opinion publique. Quand on se souvient de la considération que l’on avait dans le monde chrétien pour cet état de vie il y a encore 50 ans on mesure l’évolution des mentalités.
En s’abandonnant ainsi au sentiment de haine l’héroïne s’est soulagée un moment sans doute. Bientôt, pourtant, elle perd sa belle assurance. En voulant détruire les autres elle s’est en partie détruite elle-même. Ce sera le début d’un chemin de conversion.
Voici qu’on la retrouve dans un monastère. Elle n’est pas venue dans ce lieu pour prier. Non, simplement pour essayer d’y trouver le calme. Elle y fait une rencontre qui lui fait découvrir qu’on peut être heureux tout en étant prêtre. Après un dur combat elle finit par accepter la voie que son fils a choisie. Elle pressent tout à coup des réalités mystérieuses qui, jusqu’ici, lui avaient échappé. En se réconciliant avec Dieu elle connaît des joies qu’elle ne soupçonnait pas.
Ce spectacle peut amener des parents à se poser des questions par rapport à leurs enfants. « Est-ce que je m’efface suffisamment pour les laisser exister à leur manière ? Pourquoi me suis-je investi à ce point dans ces enfants? Ne seraient-ils qu'une part de moi-même? Ont-il le droit d'avoir leur propre vie? »
fr Bernard Méha
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24 avril 2007
Spectacle à ne pas manquer
Samedi 28 avril 2007 à 20h30, spectacle d’Elsa Draïb au 16 rue du Moulin Vert, 75014 Paris
C'est l’histoire d’une mère de famille apprenant l’entrée au séminaire de son fils. Des dialogues extrêmement incisifs et émouvants. « Que la porte s’ouvre »
A voir pour tous publics. Ados, parents et grands parents (participation aux frais).
Pièce de : Elsa Draib
Montée par : Elisabeth Biard
Avec : Guillaume Beaujolais, Elisabeth Biard, Paul De Launoy
Débat à la fin avec les acteurs.
La venue de cette pièce de théâtre à la maison Alésia Jeunes est en lien avec le week-end du « Bon Pasteur » qui est traditionnellement le week-end de réflexion et de prière pour les vocations sacerdotales et religieuses.
Information reprise sur le blog de St-Pierre-de-Montrouge
Voir: La Feuille paroissiale de St-Pierre de M. du 22 avril 2007 (§ le Week-end prochain)
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11 avril 2007
4eme Biennale internationale des arts de la marionnette
Th&atre de la Cité Internationale 17, Bd Jourdan 75014 Paris
prix 14€, scolaires 8,50€
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02 février 2007
Georges Dandin - Un anti-héros
Entre la comédie satyrique, le drame d'amour et la farce populaire, la pièce de Molière, replacée dans un cadre contemporain des années 30, offre à la réflexion deux thèmes principaux qui s'appliquent à notre époque, avec une étrange acuité.
Tout d'abord, la notion "d'ascenseur social" – tarte à la crème de nos contemporains - où chacun espère s'attribuer les avantages supposés des gens qui ont "réussi", en singeant leurs attitudes, leurs mœurs, leur soif de pouvoir, et leur besoin de paraître. Georges Dandin est de ceux-là. Il est devenu "noble" par défaut où mieux par son argent qui lui a permis d'accéder au mariage avec une jeune fille d'une famille noble mais ruinée… Mésalliance évidente qui lui fera regretter ce mariage, très vite. Il n'est pas un seul instant où les beaux-parents ne lui feront remarquer avec mépris et condescendance sa situation inférieure de parvenu qui n'a pas sa place dans la "noblesse" des gens d'en haut… Ce thème est toujours à l'ordre du jour.
Second thème important : la soumission à l'époque, des filles à leurs parents et des femmes à leur mari. En filigrane, l'oppression s'exerce à travers une société où les tabous éducatifs ont force de loi. Angélique, femme de Dandin clame et revendique à qui veut l'entendre, sa "liberté de connaître le monde", son besoin de s'émanciper du poids de la tradition qui veut qu'un mari ait tout pouvoir sur sa femme. Pouvoir pérennisant sous une autre forme la toute puissance éducative et morale des parents sur leur enfant, et ceci par le biais d'une chaîne de soumissions qui se renouvelle à chaque génération… Angélique par sa révolte encore hésitante et balbutiante, chante un hymne à la liberté d'exister, à la revendication d'être un "sujet" et non plus un "objet". Nous sommes là aux frontières d'une revendication qui n'apparaîtra au grand jour que dans les années 1970, soit trois siècles plus tard !
Ainsi, Molière, par sa comédie-farce, où le grotesque est omniprésente parmi les personnage, nous est très contemporain. Cette pièce aurait pu être écrite aujourd'hui, parce qu'elle pose le problème des relations entre les différentes classes de la société, et celui concernant la liberté des femmes, sujet de leur émancipation progressive et semble-t-il irréversible.
Molière révolutionnaire ? Peut-être. En tout cas, très proche des préoccupations de nos contemporains. Félicitons Marcel Maréchal qui a su dans une mise en scène résolument moderne et originale – l'action se passe en 1930 au bord de la mer – mettre en avant le désespoir de G. Dandin. Molière amène celui-ci vers la "sortie", en l'invitant à "se jeter dans l'eau, la tête la première". Ce qu'il fait ! Un clin d'œil vers ceux qui ne verraient la solution que dans une fuite en avant désespérée.
Spectacle jubilatoire, à déguster sans réserve, d'autant que la troupe des Tréteaux de France est parfaite, chacun donnant à son rôle la juste mesure de son talent.
Raymond Rillot
Théâtre 14 : 20, avenue Marc Sangnier – 75 014 – jusqu'au 3 mars 2007. Loc. 01 45 45 49 77
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29 novembre 2006
La cagnotte d'Eugène Labiche
On sait depuis longtemps que le théâtre comique est un révélateur incontournable de la nature humaine. Il bouscule la façade de la bienséance et les fondements de la vie sociale, il décrypte la face cachée des sentiments, il dénonce l'hypocrisie de la "comédie humaine".
Dans "La cagnotte", Labiche s'en donne à coeur joie. Il y dénonce la cupidité, la suffisance et la bêtise, la fatuité, l'orgueil, le piège des illusions et les tares cachées d'une bourgeoisie provinciale, avide de montrer sa réussite matérielle. Cette réussite s'en va à vau-l'eau lorsque l'absurde de la situation s'emballe, lorsque l'intrigue devenue soudain loufoque accumule les non-sens, les lapsus, les parodies. Le spectateur alors adhère immédiatement à cette débâcle. C'est l'époque du Second Empire où Monsieur Jourdain est revisité par un habile iconoclaste.
"La cagnotte" c'est aussi un voyage à Paris - "La ville lumière" - pour ces provinciaux habitués aux banalités du quotidien, fait de rites et de manies sclérosants. Cette cagnotte que l'on doit se partager, c'est un peu l'image de leur âme et de leur esprit qui vagabondera au hasard des rues et des avenues de la grande ville, devenue un piège pour ces personnages qui ne savent plus se sortir de la nasse dans laquelle ils se sont fait prendre. Ils en deviennent grotesques et pathétiques.
"La cagnotte" est une grande libération de l'esprit, via un détour dans les paysages de l'absurde. On sort de là, revigorés, rafraîchis, le sourire aux lèvres, en un mot, joyeux !
Rendons hommage à la belle troupe du "Théâtre Régional des Pays de la Loire" qui jusqu'au 31 décembre vous accueille pour vous faire partager ce parfait moment de loufoquerie. Le décor, unique mais transformable au fur et à mesure des situations, ne manque pas de surprises. Quant à la mise en scène, elle vous surprendra par ses clins d'œil musicaux… Courez vite voir ce spectacle jubilatoire !
-Théâtre 14 Jean-Marie Serreau, 20 avenue Marc Sangnier, 75014 Paris - Loc : 01 45 45 49 77
R. Rillot
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23 octobre 2006
L'éventail...
L'éventail de Lady Windermere d'Oscar Wilde au Théâtre 14
La toute jeune Lady Windermere, très éprise de son mari, apprend par la rumeur répandue par ses amis " très " bien intentionnés " qu'il rencontre régulièrement et semble même entretenir une femme dont la réputation est scandaleuse… Comble de l'indécence, il l'invite chez eux ! Lors de la rencontre avec cette personne mystérieuse et très séduisante, Mrs Erlynne, on frôle le drame…
Oscar Wilde décrit avec un humour grinçant la bonne société anglaise de la fin du XIXème siècle aux conventions étouffantes et totalement hypocrites. Le dialogue est toujours spirituel, et le spectateur savoure les réparties cinglantes dites sur un ton léger. Le fond est plus profond qu'il n'y paraît car on peut y retrouver la solitude de tous ceux qui sont en marge des règles dictées par leur milieu social.
Cette brillante comédie est servie par le jeu des acteurs : chacun incarne parfaitement son rôle et en particulier Geneviève Casile, éblouissante Mrs Erlynne ! Tout est réussi : la mise en scène, les décors, les costumes absolument splendides. Bref, une soirée délicieuse dans un théâtre où l'on se sent bien.
Monique Garrigue
Cette pièce se joue jusqu'au 4 novembre au Théâtre14-Jean-Marie Serreau -20 avenue Marc Sangnier 75014-Tarif réduit pour les habitants du 14ème.
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07 octobre 2006
« L’Illusion comique » de Pierre Corneille au Théâtre Poche-Montparnasse
Une mère en plein désarroi (père dans le texte de Corneille) recherche son fils disparu. Un magicien va lui permettre de le voir : sous le nom de Clindor, il est au service d’un guerrier Matamore. Chargé de courtiser la belle Isabelle pour le compte de son maître, il séduit la jeune fille, puis la servante. Une nouvelle intrigue amoureuse se noue avec Rosine l’épouse du prince Floriflamme. Ces conquêtes vont entraîner des rebondissements dramatiques, il est finalement assassiné. Sa mère, désespérée, assiste alors à la réapparition de son fils et des autres personnages qui s’avèrent être des comédiens… Dans ce théâtre dans le théâtre, Corneille embrouille à plaisir les intrigues et les genres (fantastique, épique, farce, drame…) et mène ainsi une réflexion subtile sur le passage de l’illusion à la réalité. Le théâtre, selon lui, permet de comprendre nos sentiments et nous éclaire sur notre vie. Ce spectacle proche de la Comedia dell’arte nous fait voir sous un autre jour certains des personnages de Corneille: Matamore nous fait penser à un double comique de don Diègue.Les acteurs ont un jeu très alerte, et une fois adapté au rythme des alexandrins, le spectateur est charmé ! Dans ce minuscule théâtre, la scène semble recéler une profondeur étonnante grâce à la mise en scène très inventive de Marion Bierry.Monique Garrigue
Avec Daniel Besse , Bernard Ballet , Christine Gagnieux , Raphaëline Goupilleau , Stéphane Bierry , Vincent Heden , Arnaud Décarsin , Elisabeth Vitali
75 bd Montparnasse
Mardi, Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi à 21H00 | Samedi à 18H00.
08:40 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, théâtre, montparnasse, corneille, illusion comique | Facebook | | Imprimer |
21 septembre 2006
LA DANSE DE L’ ALBATROS au théâtre Montparnasse
09:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, paris 14, théâtre, spctacle, montparnasse | Facebook | | Imprimer |
15 juin 2006
théâtre gratuit: 19 et 20 juin
25 mai 2006
Do mi sol do au théâtre sylvia Monfort
Le théâtre Sylvia Montfort, à la frontière du 14ème remet à l’honneur une pièce un peu oubliée mais charmeuse : « Do Mi Sol Do ! » de Paul Géraldy, l’auteur de «Toi et Moi » . Admiré par Colette, l’auteur privilégie toujours le thème du couple et analyse les rapports homme femme avec beaucoup de finesse et un grand sens comique. S’il est sceptique sur leur réelle capacité à aimer, le ton de ses dialogues reflète à merveille la tendre complicité des couples amoureux.
Comme dans un quadrille deux couples entrecroisent leurs pas : le mari, sa maîtresse et sa femme, l’amant de celle-ci qui n’est autre que l’ex mari de celle-là. Bien que dépeints avec brio, ils sont trop légers pour nous toucher mais souvent réellement comiques, la femme-enfant à l’égoïsme monstrueux, l’amant empressé et ridicule , le mari vaniteux et aveuglé et la maîtresse à la fois gentille et désenchantée. A travers leurs états d’âme, leurs illusions et leurs résolutions manquées, transparaît la société d’entre-deux guerres tiraillée entre tradition et modernité Dans ce milieu parisien et bourgeois, les femmes n’ont d’autre statut que celui d’épouses protégées et entretenues par leurs maris et le divorce bien que légal leur semble redoutable. Le mariage est donc prôné comme garant de la paix des familles mais à ceux qui sont en quête de romanesque, l’adultère bourgeois offre une alternative. C’est la conclusion très amorale de cette pièce drôle et brillante.
Isabelle Constans
Jusqu’au 2 juillet
Places de 15 à 26€ - réduit 12 à 20€
http://www.theatresilviamonfort.com
106, rue de Brancion 75015
Mo Porte de Vanves
22:00 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Paris 14e arrondissement | Facebook | | Imprimer |
13 mai 2006
allez gratuitement au théâtre....
... et aidez de jeunes compagnies à s'affirmer
le " Théâtre 14 " accueille 5 jeunes compagnies
De jeunes compagnies à la conquête de leur nouveau public se produisent dans un vrai théâtre, grâce au Printemps de la Jeune Création organisé par la mairie du 14e.
Les représentations ont lieu au Théâtre 14, Porte de Vanves, du 15 au 20 mai.
Cinq créations sont à l'affiche :
La bonne âme du Sétchouan ( 15 mai ) ; Casimir et Caroline (17 mai ); Elles et les mots d'amour ( 18 mai ) ; Britannicus ( 19 mai ) ; Benne-Ile ( 16 mai ).
Représentations à 20h30. Pas de réservation ; Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Envoyez nous vos réactions et vos critiques. Nous transmettrons.
Théâtre 14, 20 avenue Marc Sangnier.
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30 mars 2006
D'AMOUR ET D'OFFENBACH
Les jeux de l'amour ont toujours intéressé les auteurs de théâtre, Goldoni et Marivaux et bien d'autres les ont utilisés. Chacun y apporte la musique et les couleurs de son inspiration. Ici, Offenbach est mis à contribution. Les airs que nous reconnaissons au passage accompagnent les différentes facettes d'un don Juan insatisfait, toujours en chasse de "la" femme idéale, quasi mythique, toujours irréelle et fantasmée, à travers un tourbillon de circonstances où se révèle le caractère du jouisseur insatisfait.
Bien au-delà des sentiments dont il se pare, notre don Juan finit par se noyer dans la quête insatiable d'une immortalité que lui donnerait l'amour et qui est toujours repoussée par la conquête éphémère d'une femme unique, entrevue, mais qui toujours s'enfuit… Au bout du compte la vieillesse et la mort annoncées sont au rendez-vous et auront raison de l'homme prisonnier de ses passions.C'est un spectacle agréable, bien servi par des acteurs aux registres polyvalents et sûrs. Marion Landowski est éblouissante dans les différents rôles de femme qu'elle incarne et Raymond Acquaviva, Gilles Vajou assurent, chacun dans son registre propre, la qualité scénique de leurs propre personnage.
R.Rillot
Théâtre 14 - J.M. Serreau - 20, av. Marc Sangnier
Renseignements et locations - Tél : 01 45 45 49 77 . Représentation jusqu'au 6 mai 2006
10:50 Publié dans Théâtre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Paris 14e arrondissement | Facebook | | Imprimer |
01 mars 2006
CAFE FORUM
La paroisse Saint Albert le Grand, organise le dimanche 26 mars à partir de 15h 30, un débat dans la salle du self-service au 34 avenue Reille 75 014 sur le thème : "Le Théâtre, qu'est ce qui s'y joue"?, avec pour invitée : Colette Nucci, directrice du théâtre XIII.
Contact : Paroisse Saint Albert le Grand : 123 rue de la Santé - 75 013 - Tél : 01 45 89 19 76
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30 janvier 2006
Pour Lucrèce
Pour Lucrèce
De Jean Giraudoux
Deux femmes, Lucile et Paola, vont s'affronter dans un duel féroce, où le culte de la vertu de l'une, porté à son paroxysme dans l'exigence d'un amour absolu, s'opposera à l'autre, portée par l'image dégradante d'une vie engluée dans le vice.
Le fanatisme quasi mystique de l'une offre l'image inversée de l'autre, celle-ci imposant à tous, l'expression d'une sensualité libérée, toujours assumée dans sa lucidité. Le duel sera implacable, et in fine, chacune de ces femmes, en dépit de leur fragilité sous-jacente, pourra revendiquer à sa manière, une sorte d'absolu, qui pour l'une d'elle s'accomplira dans la mort…
Dans une langue faite de perfection et de grâce, subtile de préciosité contrôlée et toujours poétique, cette pièce ouvre la voie à une réflexion sur une revendication, aujourd'hui admise, à savoir la reconnaissance d'être pleinement une femme, et cela au-delà des conventions, des hypocrisies sociales et de l'assujettissement des femmes au pouvoir tout puissant de l'homme, ce qui à l'époque en 1930, pouvait apparaître comme une attitude révolutionnaire.
Théâtre 14 : 20, avenue Marc Sangnier. Jusqu'au 4 mars 2006. Tél : 01 45 45 49 77
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