10 mars 2024
Le 60ème salon de l'agriculture
Il y a une semaine... le Salon de l’agriculture fermait ses portes... le 60 ème où les politiques ont confondu « à la campagne » et « en campagne »
Un Salon bien perturbé par les manifs !
Il a fallu se protéger et protéger les animaux perturbés voire malades !
Mais, il faut espérer ! Beaucoup de jeunes des lycées agricoles, et d'écoles d'ingénieurs agricoles sont motivés. Les femmes et les jeunes élèves veulent donner du sens à ce beau métier d'Agriculteur, de Paysan, qui fait partie de l'ADN de notre pays de France!!!
Les vedettes du Salon
Les petits agneaux du Causse ( Lot) et la coquine "'Cabrou" comme on dit dans le Lot...
22:27 Publié dans 1- Edito, Environnement, Ecologie, Expositions | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
30 janvier 2024
Vœux 2024 de l’ APST-14
À vous, qui suivez chaque année en notre salon annuel de l’Association des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14e à la Galerie Montparnasse, l’évolution de nos créations valorisant les spécificités de nos quartiers, un grand merci pour votre fidélité.
Que ces étoiles et roses de Noël piquetées du gui l’An Neuf soient messagères de nos Vœux pour une année 2024 plus douce, plus sereine et harmonieuse.
Marie-Lize Gall ( Gallys) Présidente de l’APST -14
04:43 Publié dans 1- Edito, 5- Associations, 6- Art, Culture, Patrimoine, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
25 janvier 2024
Bonne année 2024 !
18:51 Publié dans 1- Edito, Environnement, Ecologie, Humeur, La Voix ci, La Voix là | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
24 décembre 2023
Un sourire dans la nuit
Le temps de Noël approchait. Sylvie se demandait ce que serait cette fête, si précieuse pour les enfants, mais aussi pour ceux qui sont oubliés : les malades, les personnes seules et les sans-abri.
Sylvie ne désirait rien de particulier pour elle ; sinon être avec son père et sa mère, autour d’une belle crèche. Cela lui paraissait comme un cadeau que beaucoup d’enfants de son âge ne connaîtraient pas. Sylvie y pensait souvent.
C’est ainsi qu’une dizaine de jours avant Noël, elle en parla à ses parents. « Je connais dans ma classe une fille de mon âge : Thérèse. Elle est triste, ne sourit jamais et est toujours seule. Si on l’invitait chez nous pour Noël ? » Papa et maman l’approuvèrent : « Dis-lui que nous l’acceptons avec joie. »
Sylvie en fit part à Thérèse, qui pour la première fois esquissa un timide sourire. Celle-ci dit à Sylvie : « Puis-je te demander une faveur ? Assister à la messe de minuit en l’église Saint-Pierre près de chez toi ». Sylvie répondit : « Mais oui, bien sûr nous irons ensemble avec mes parents, mais avant, demande l’autorisation à ta maman ».
C’est ainsi que Sylvie, ses parents et Thérèse assistèrent à la messe de minuit, grandiose par les chants et la musique majestueuse de l’orgue. En sortant de l’office, Thérèse dit à Sylvie : « Tu m’as fait un cadeau inestimable ; les chants et la musique m’ont envahi d’une joie jusqu’alors inconnue. Oui, j’ai senti que l’Enfant Jésus pénétrait au cœur de mon cœur ». Les deux jeunes filles se portèrent un regard réciproque. De leur amitié nouvelle elles apparurent comme deux roses épanouies.
Plus tard, après les vacances de fin d’année, Sylvie ne reconnaissait plus la Thérèse d’avant. Celle-ci portait sur ses lèvres le sourire d’une infinie douceur. Et Sylvie entendait souvent Thérèse murmurer à mi-voix : « Cette nuit de Noël m’a ouvert une porte, la porte de l’amour. L’amour des autres qui sont mes frères ; les autres que je regarde maintenant avec les yeux aimants de mon cœur. Cette nuit de Noël est pour moi un sourire éternel ».
R.Rillot
01:28 Publié dans 1- Edito, Conte, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
23 janvier 2023
Gérard Desmedt, un journaliste de métier au service de La Voix du 14è
Gérard Desmedt vient de nous quitter des suites d’une grave maladie, mardi 17 janvier 2023. Il était âgé de 72 ans. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il avait réussi le concours de L’ESJ (École supérieure de journalisme de Lille). Puis il était entré à La Vie hebdomadaire d’actualité d’inspiration chrétienne où il a travaillé trente-cinq ans jusqu’à sa retraite en 2011. Il y a traité différents thèmes, économie, questions sociales, politique et médias et a été successivement chef du service Société, puis du service France-Monde.
Dès avant sa retraite, dès 1999, il a désiré s’engager comme journaliste bénévole et ses convictions religieuses l’ont conduit tout naturellement à proposer ses services à La Voix du 14è, organe d’information de l’arrondissement, lié à sa paroisse St Pierre de Montrouge.
À cette époque, La Voix du 14e était encore un journal « papier », distribué chez certains dépositaires de journaux de presse du quartier. Parrainé par les curés des quatre paroisses du 14e mais indépendant, avec le statut d’association de 1901, il faisait une large place à la vie de l’arrondissement sous tous ses aspects, religieux, associatifs, culturels, sociaux et touchant à l’urbanisme. Très vite sa compétence s’est imposée et, en 2003, il a accepté d’être le rédacteur en chef de l’équipe des rédacteurs bénévoles, issus des quatre paroisses. Tous ont un excellent souvenir des deux réunions par mois sous sa houlette, la première pour collecter les projets d’articles, la seconde pour finaliser le journal. Bien qu’intransigeant sur l’intérêt du sujet pour l’arrondissement et sur la forme, le respect de la grammaire et de l’orthographe, il était très bienveillant et savait tirer parti des dons de chacun pour bâtir le numéro de chaque mois. Aussi, trop pris par cette tâche assez lourde, il a souhaité y mettre fin. C’est à ce moment-là qu’il a été décidé par les prêtres responsables des quatre paroisses d’arrêter la parution du journal papier, pour des raisons qui leur appartenaient.
Pourtant, La Voix du 14e, journal qui existait depuis 1914, a été maintenue, les journalistes les plus motivés ayant décidé, fin 2005, sur l’impulsion de l’un d’entre eux, de la transformer en « Blog » sur Internet, tout en conservant son statut d’association. Gérard Desmedt faisait partie de ce petit groupe et a continué pendant de nombreuses années d’alimenter le blog par ses articles toujours documentés, précis, concrets et agréables à lire. Ce qui l’intéressait c’était de rendre compte de la vie et des transformations de l’arrondissement d’où la variété des sujets traités : une rencontre des sans-abris en accompagnant la maraude des jeunes de Saint Pierre de Montrouge, l’ouverture de la piscine de la rue Paul Appel qu’il avait lui-même testée en s’y plongeant ou une nuit passée avec les pompiers dans leur camion, pour rendre compte au mieux de la nécessité et de la variété de leurs interventions. Il nous reste aussi des interviews intéressantes et vivantes de personnalités nouvelles dans l’arrondissement, notamment des curés et des prêtres nommés à Saint Pierre de Montrouge et de « figures du quartier ».
Malgré ses soucis de santé, il a continué d’écrire et à envoyer à La Voix des articles portant sur le quotidien de l’arrondissement, notamment lors du premier confinement, et aussi sur les interrogations suscitées par le développement des communications.
Toute l’équipe de La Voix salue son talent et sa grande générosité et présente à sa femme Monique et à ses enfants, ses très sincères condoléances.
Isabelle Constans
Les obsèques de Gérard Desmedt, auront lieu mardi 24 janvier, à 14H45, à l’église Saint-Pierre de Montrouge, à Paris dans le XIVe arrondissement
15:36 Publié dans 1- Edito, Figure de quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
02 janvier 2023
A la porte du temps
13:39 Publié dans 1- Edito, peinture, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
01 janvier 2023
Bonne Année 2023 !
12:53 Publié dans 1- Edito, photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
22 décembre 2022
Premier Noël
Maternité
Gouache sur papier de François Gall (1947)
Premier Noël
Sous la palme du feuillage,
Le parfum des fruits mûrs
Alourdis de lumière
Se mêle à l’anémone
Aux vibrantes paupières
Caraco de coquelicot.
Jeune mère, elle serre sur son cœur
Le fruit de son amour.
Effluve brûlant, et la lèvre et la joue
Sur le front du nourrisson.
Il monte de l’été
Une étourdissante ivresse.
Semant jour après jour grain d’allégresse
Qui fait aimer, toujours.
Éclats de tendresse enroulés au souffle cuivré
D’un automne gaufré,
Danse d’une flamme rieuse
Qui réchauffe prémices de l’hiver.
Sous la palme du houx perlé de gui
Le parfum d’un premier Noël.
Eugénie Gall
Eugénie Gall est l'épouse et le modèle de François Gall artiste peintre , habitant du 14ème arrondissement. Ses poèmes ont accompané les œuvres de l'artiste en divers ouvrages et catalogues.
13:34 Publié dans 1- Edito, peinture, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françois gall, eugénie gall | Facebook | | Imprimer |
21 décembre 2022
Au clair de la lune
Au clair de la lune
La petite Catherine voyait Noël comme une fête où elle pourrait réaliser un rêve.
Un soir, elle demanda à son papa :
- Dis Papa, pour Noël, j’aimerais aller me promener sur la lune.
- Mais tu es folle ; jamais un enfant de ton âge ne peut aller sur la lune.
- Je sais… je sais… mais c’est mon rêve.
- Eh bien, garde ton rêve pour toi, et pense à autre chose, par exemple à tes études.
Sur ce, papa déplia son journal et se mit à lire en silence, oubliant que sa petite fille pensait à son rêve. En effet, Catherine était fascinée par le ciel. Tous les soirs, elle ouvrait sa fenêtre et rêvait. « Ah ! que vous êtes belles, mes chères étoiles ».
Aussi, elle décida d’écrire au Père Noël une lettre que voici : « Cher Père Noël, je sais que tu as de nombreux pouvoirs. Peux-tu me conduire sur la lune ? Réponds-moi très vite.
Le plus extraordinaire est qu’elle reçut une réponse rapide et bienveillante.
« Chère Catherine, ton désir sera satisfait. Il suffira que le soir de Noël tu sois à ta fenêtre et que tu regardes du côté de la Voie Lactée. Je t’enverrai un messager qui arrivera sur un scooter propulsé à l’hydrogène. Tu monteras avec lui, et vous vous envolerez tous les deux vers la lune. »
Catherine suffoqua d’émotion à la lecture de ces mots.
« Noël sera le plus beau jour de ma vie », songea-t-elle.
Elle attendit avec impatience ce soir-là où l’univers lui paraîtrait si proche et si amical.
Le 24 décembre au soir, Catherine se mit à la fenêtre en regardant briller les étoiles… Elle pleura d’émotion et attendit longtemps… très longtemps…
Soudain, il y eut un éclair et Catherine entendit une voix qui lui disait avec une force inconnue : « Je ne pourrais venir ce soir, ni les autres soirs, mon scooter a explosé au contact d’une étoile filante ! »
Catherine se mit à pleurer. Puis avec lenteur et très émue, elle se dirigea vers la cheminée du salon où une crèche brillait de tous ses feux. Elle s’agenouilla alors et fit une prière devant le petit Jésus.
Quelques secondes lui suffirent pour retrouver son sourire. Catherine était guérie.
R.R.
13:40 Publié dans 1- Edito, Conte | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
06 février 2022
Les pavés de l'impasse
Les pavés de nos rues nous racontent des histoires. Des histoires cachées car les pavés nous révèlent le passé de nos quartiers.
Ainsi nous voici au début de l'avenue Jean Moulin et nous découvrons " l'impasse du Rouet". Quel joli nom pour un si modeste lieu. Là, les pavés révèlent au promeneur, l'histoire quasi invisible d'un quartier: celui du Petit Montrouge.
Tout d'abord, sait-t-on aujourd'hui ce qu'est un rouet? Les pavés auront retenu eux, l'écho des pas des ouvriers venant travailler à la "Corderie" qui fonctionnait au fond de l'impasse.
Les pavés étant d'époque peuvent évoquer le passage des attelages de chevaux traversant la place d'Alésia. Chacun peut encore entendre les cris des charretiers courant après leurs bêtes qui faisaient résonner leurs pas sur le pavé de l'impasse.
« Toi, le pavé, écoute moi !
Tu portes les stigmates usés du passé
Tu résistes à la pluie, aux griffes aiguës du soleil, au sabre du gel, et à la morsure de la neige !
Étrange pavé, orphelin, solitaire.
Tu attends ta métamorphose en une poussière froide lorsqu'à l'horizon apparaîtra la lune du temps qui se meurt. »
Oui, l'impasse du Rouet est un parchemin où la chanson de ses pavés résonne encore dans la brume matinale et souriante.
Aujourd'hui, revivent silencieux et discrets les fantômes lointains d'un peuple de couleurs. Leurs paroles disparues se sont effacées à jamais.
Mais peut-être que les pavés de l'impasse ont encore des choses à nous dire ?
Alors, chut ! Silence! Écoutons.....
R.R.
04:15 Publié dans 1- Edito, Humeur | Lien permanent | Commentaires (3) | Facebook | | Imprimer |
31 décembre 2021
Bonne année 2022 !
23:45 Publié dans 1- Edito, photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
14 novembre 2021
Un projet fou
Un projet fou « faire pénétrer l’autoroute du sud jusqu’à la place Denfert-Rocherau »
Lors de sa mandature, Georges Pompidou (1969-1974) affirmait ceci : « Il faut aménager la ville en fonction de la circulation automobile ».
À son époque, la voiture était reine et accueillie avec bienveillance dans nos villes. La société de consommation était à son apogée.
En fait, Georges Pompidou incarnait un courant de pensée bien plus ancien datant de l’immédiat après- guerre.
C’est ainsi, qu’au sein du 14e, un projet fou devait voir le jour dès les années 50 et être l’objet de discussions jusque dans les années 70, à savoir : « Permettre la pénétration de l’autoroute du sud, aujourd'hui reliée directement au boulevard périphérique et de la faire déboucher au nord du Parc Montsouris, et à partir de là, surplombant sur un viaduc l’avenue René Coty, elle aurait rejoint la place Denfert-Rochereau, où là, elle aurait été raccordée à la rue Froidevaux élargie afin de rejoindre la gare Montparnasse. De même, des travaux importants d’élargissement des voies étaient prévus concernant les boulevards Raspail, Edgar Quinet, Arago et l’avenue Denfert-Rochereau. Cela aurait permis l’écoulement d’un trafic important vers le nord et l’est de la capitale. »
Je vous laisse alors imaginer l’enfer de la circulation qui serait survenu sur ces avenues ainsi que dans notre 14e : présence d’un viaduc à la hauteur du 2ème étage des immeubles, destruction des pavillons Ledoux, déplacement du Lion, réduction des trottoirs, bruit, pollution accrue pour les riverains, désordre esthétique, opposition de la population. C’eût été l’enfer au cœur de nos quartiers plutôt tranquilles à cette époque.
Aujourd'hui, le souci de préserver l’environnement, la diversité des éco-systèmes nous sensibilisent mieux aux questions du trafic automobile. Nous avons échappé, c’est certain, à un non-sens environnemental.
Alors, profitons aujourd'hui de faire notre promenade dominicale sur l’avenue René-Coty, si bien arborée de platanes et végétalisée récemment pour oublier une idée absurde quant à un aménagement urbain qui laissait une place royale à l’automobile toute-puissante. Elle était alors le reflet de son pouvoir absolu d’exclure peu à peu la nature et la vie végétale de nos cités qui auraient été sacrifiées.
R.R.
06:20 Publié dans 1- Edito, aménagement de la ville, Histoire du 14ème, Voirie et circulation | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
20 août 2021
"Naitre" par Axel Kahn article paru dans La Voix du 14ème en janvier 2002
21:27 Publié dans 1- Edito, Débat, philosophie, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : axel kahn, naitre, la voix du 14ème janvier 2002 | Facebook | | Imprimer |
18 août 2021
À quelques pas de là
C’est une curieuse impression que d’être au mois d’août, à se promener en toute quiétude dans les rues de son quartier, celui de la place d’Alésia, et les autres : Plaisance, Didot, Montsouris, Denfert ou la Tombe-Issoire.
Oui, curieuse solitude des lieux : « Ô visages inanimés des immeubles, avez-vous donc encore une âme » ? C’est ainsi que le trottoir vous salue par un silence têtu, que les vitrines closes vous observent d’un œil froid, que les portes cochères se retiennent de sourire, que l’abribus se tient droit, immobile, et que la terrasse d’un café tremble d’impatience de voir le fantôme d’un amateur de bière, poser son séant sur une chaise orpheline…
Vous qui rêviez de parcourir tous les déserts du monde, vous avez l’impression d’avoir embarqué seul sur un radeau, pour un voyage au long cours, sans escale et sans fin.
Alors, vous redécouvrez avec plaisir les souvenirs épars de votre passé, enfouis par les ombres du temps évanoui.
Ici, des boutiques, des visages ont disparu. La terre a été retournée maintes fois, des bicoques aux toits de maisons villageoises ont été remplacées par des géants muets de dix étages.
D’un faubourg de Montrouge où les classes laborieuses ainsi que bourgeoises avaient posé leurs pas, il ne demeure que de fragiles témoins.
Ainsi, s’offre à votre regard : l’impasse du Rouet, la Villa Mallebay, la rue des Thermopyles, le chemin de la Tour de Vanves, la Villa Duthy, la Villa Deshayes, le jardin du Moulin de la Vierge et un certain Moulin Vert qui regarde la Villa d’Alésia.
Oui, le mois d’août nous entrouvre, en silence, les portes vivantes de la mélancolie, celle que fait revivre un quartier, celui du Petit-Montrouge où les murs livrent leur mémoire encore vivante à celles et à ceux qui savent encore écouter avec patience, l’histoire et le silence de nos rues accueillantes et la poésie du passé.
R.R.
12:54 Publié dans 1- Edito, Humeur | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
23 mai 2021
La plume brave les masques
Eugénie et Marie-Lize Gall, mère et fille, un duo poétique.
Habituées des cercles poétiques franciliens, quercynois et bretons, leurs 2 textes sur le thème du « masque » - actualité oblige - ont été choisis par la Revue Anamzer - La Lune en carré, pour son numéro de juin.
La tradition des poèmes d’Eugénie inspirés par les œuvres de son mari, le peintre François Gall, se perpétue avec les poésies et illustrations de leur fille Marie-Lize.
La plume brave le masque
Masquée, la rage Coronavirus court le monde.
Dans la nuit sauvage et sombre
Piquée de vaccins-chagrins
De givre et de gel,
Les blouses - blanches veillent et soignent,
Silhouettes courbées
De toutes les prières du monde.
Viendra l’arc dans le ciel
Embraser la mappemonde.
Pauvres roses fanées,
Tristes regards des êtres déjà oubliés.
Par delà les gestes barrières et masques confinés
Plus de soleils d’automnes d’étés,
Seuls de longs moments à tenter de sauver,
À mezza voce.
Sous le masque ouaté
D’un carnaval facétieux,
La rage du virus court le monde.
On ne perçoit qu’horribles ondes
Colportées par tornades guerres ouragans.
L’Homme coupable songe
Comprenant trop tard le Pourquoi le Comment
Lourd de remords et de ressentiments.
Et la maladie poursuit sa course sauvage et sombre
Dispersant de par le monde virus et variants
Piqués de vaccins-chagrins.
Eugénie Gall
Vite, bas les masques !
De villes en cantons
d’Est en Ouest,
de mers en déserts
du Nord au Sud,
de lacs en collines,
un lourd silence hébété
semble installé à jamais
sur le monde.
Ici et là bas
à la frise de l’horizon
par deçà champs et murailles,
l’effet papillon du virus invisible
plane sur les frondaisons
trouées des frasques du vent.
La voici donc, elle, l’inattendue
la Covid jamais vue,
maladie d’un jour, maladie pour toujours ?
Tout autour d’un rictus masqué
aux regards flétris,
d’un pauvre sourire caché
aux paroles étouffées,
se déroulent rubans de douleurs
sur la litanie des jours.
De fils en fils, de maux en mots,
s’accrochent les verbes claquants
d’un confinement installé.
Claquemurer, cloîtrer, cantonner,
enfermer, séquestrer, verrouiller,
boucler, se taire ...
Las, las, ne plus se taire, remercier les soignants,
respirer, secouer la chape du couvre-feu,
retrouver le goût du café, du vent,
la fragrance du parfum, les festivals joyeux.
« L’or du temps » de Breton,
temps impatient de s’ébrouer en chansons,
transformant le plomb des jours
en instants solaires.
Rire, embrasser, applaudir,
vite, l’appel à la joie,
haut le regard en cœur de vie.
Vite, vite, ici et là, bas les masques !
Marie-Lize Gall
01:59 Publié dans 1- Edito, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
17 mai 2019
Face à la maladie, le curé de Notre-Dame du Travail s'adresse à ses paroissiens
Une grave allégresse
J’en ai reçu la confirmation juste après l’office de la Passion, Vendredi Saint. Je suis gravement malade. Cancer du pancréas. Je n’en ai pour le moment aucune manifestation extérieure, et les médecins y voient un élément positif : on le prend très tôt. C’est donc mieux que si c’était pire, comme disait une vieille amie. Ça veut quand même dire que les six mois qui viennent vont être un peu sportifs : chimio, chirurgie, et re-chimio. On sort l’artillerie lourde......…
On m’a demandé plusieurs fois quel était mon état d’esprit. Pour dire la vérité, je suis extrêmement paisible devant tout cela. Un peu intimidé tout de même devant la maladie et la douleur. Et le grand combat qui s’annonce. Je n’ai pas envie de fanfaronner. Mais j’ai donné carte blanche à l’Immaculée, en qui j’ai une totale confiance. Elle est là. Elle sait. Elle veille.
Si c'est le Seigneur qui m’invite à le rejoindre, alors je suis heureux. Je veux voir Dieu : je vis pour cela depuis si longtemps. Que rien ne me retienne. Mais je ne voudrais pas me rendre coupable d’un abandon de poste. Et si donc le Seigneur préfère que je continue à travailler un certain temps à sa vigne, je ne me déroberai pas.
Je lis et relis Saint Paul, qui dit mieux que moi ce que je voudrais dire : « Pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ; mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. De cela, je suis convaincu » (Ph 1,21-24).
C’est donc promis, je ferai ce que demandent les médecins et serai un patient docile.
Et puis je sais déjà une chose : cette aventure va me rendre plus proche de Jésus et du monde des malades. Et ça, c’est bien. J’en éprouve même, j’ose le dire, une certaine joie. Une grave allégresse, sur laquelle j’ai tant prêché depuis trente ans. J’enseigne depuis des années l’abandon dans les bras de l’Immaculée. J'ai l’impression de me trouver enfin, et pour de bon, devant les travaux pratiques…......
J’ai demandé à recevoir le sacrement des malades. Et j’aimerais le recevoir en paroisse, comme en famille. Ce sera bon de prier tous ensemble. Je vous en communiquerai la date dès que possible..........
Et je quitterai en tout cas la paroisse dans l’été comme prévu.
Voilà. Quelle aventure ! J'ai prêché la semaine dernière chez les Bénédictines du monastère de Sainte-Marie-des-Anges sur le Cantique des Cantiques. J’en retiens une phrase, entre cent autres : « Son bras gauche est sous ma tête et sa droite m’étreint » (Ct 2,6)
Avec ce beau mois de mai qui commence, je m’en remets à la tendresse de l’Immaculée, en répétant sans cesse avec Elle : « Jésus, j’ai confiance en toi. » Plus que jamais, nous sommes en communion intense, au cœur de l’Église. « L’amour nous presse ! », comme dit Saint Paul (2 Co 5,14).
Je vous bénis tous avec grande et fidèle affection, et je vous embrasse itou.
Père François Potez, curé
23:55 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e, Notre- Dame du Travail, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (10) | Facebook | | Imprimer |
17 avril 2019
Message de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris, à tous les fidèles parisiens
« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » (Is 40,1).
Ces paroles du prophète Isaïe résonnent fortement en cette Semaine Sainte où nous accompagnons la Passion et la mort de notre Seigneur Jésus-Christ en préparant nos cœurs à la joie de sa Résurrection. Notre-Dame, notre chère cathédrale, témoin de tant d’événements majeurs de notre pays, a été détruite par un incendie effrayant après avoir résisté si longtemps aux péripéties de son histoire. La France pleure et avec elle tous ses amis du monde entier. Elle est touchée au cœur car ses pierres sont le témoignage d’une espérance invincible qui, par le talent, le courage, le génie et la foi des bâtisseurs, a élevé cette dentelle lumineuse de pierres, de bois et de verre. Cette foi demeure la nôtre. C’est elle qui déplace les montagnes et nous permettra de rebâtir ce chef-d’œuvre. Chers frères et sœurs, chers amis, merci de tous ces nombreux signes d’amitié, d’encouragement qui me proviennent de partout. Merci pour les élans de solidarité, merci pour la prière fervente qui console notre cœur. Profitons de cette émotion si grande pour vivre intensément cette semaine tellement décisive pour les chrétiens. Retrouvons ce don du Père qui nous a été fait à notre baptême pour que nous devenions ses enfants. Dieu reste fidèle et attendra toujours que nous revenions vers lui en nous tendant les bras.
Tous les fidèles parisiens sont invités ce Mercredi Saint à la messe chrismale qui aura lieu en l’église saint Sulpice. Ce sera l’occasion pour nous tous de manifester notre unité, notre ferveur et notre confiance en l’avenir. Nous sentons bien que nous n’aurons pas seulement à rebâtir notre cathédrale mais à reconstruire aussi notre Église dont le visage est si blessé. Je propose à toutes les personnes de bonne volonté de mettre à leur fenêtre dans la nuit de Pâques, un lumignon, une bougie, comme nous le ferons dans toutes nos églises en commençant la Vigile Pascale par le rite du feu nouveau. Il signifie que la lumière éclaire les ténèbres, que la vie triomphe définitivement de la mort. Chers frères et sœurs, chers amis, que ce drame permette à notre pays de retrouver une unité heureuse pour que nous puissions construire ensemble ce qui est écrit au fronton de nos édifices publics : la fraternité. Nous croyons qu’elle trouve son origine dans la paternité de Dieu source de tout amour.
+ Michel Aupetit
Archevêque de Paris
11:00 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
16 avril 2019
Notre-Dame de Paris ravagée par les flammes : quelle tristesse !
En ce premier jour de la Semaine Sainte, nous avons vécu une soirée effrayante, nous avons vu notre splendide cathédrale, Notre-Dame de Paris, brûler ! Aujourd'hui nous sommes plongés dans une grande tristesse. Il faut, toutefois, espérer et songer à la reconstruction même si elle doit être difficile et longue. C'est un très grand projet qui ne manquera pas de susciter un immense élan de solidarité !
10:29 Publié dans 1- Edito, 6- Art, Culture, Patrimoine, 7- Chrétiens dans le 14e, Solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
27 janvier 2019
L'association des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14ème vous souhaite une douce année 2019
Sur ce fond de douceur bleue d’un Noël 47, l’Association des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14e arrondissement (APST -14) vous présente ses Meilleurs Vœux pour une douce année 2019, empreinte de sérénité et de bienveillance à partager avec vos proches. Espoir des naissances, plaisir de la lecture, notamment celle de « La Voix du 14e » dont nous saluons le travail, riche en informations sur l'arrondissement.
Marie-Lize Gall,
Présidente de l'APST-14
François Gall
Né en 1912 à Kolozsvàr (aujourd'hui Cluj) décédé en 1987 à Paris.
Arrivé en France en 1936, peintre de la 2e École de Paris exposé surtout Galeries Durand Ruel, Bernheim Jeune, Wally Findlay. Hongrois naturalisé français en 1949, il reçoit la Médaille d'Or du Salon des Artistes Français en 1947 pour " Du pain pour le peuple". " Les otages" (1945) figurent au Musée de la Résistance de St Honoré-les-Bains.
Peintre témoin de son temps, portraitiste reconnu, ses sujets sociaux et de guerre s'ouvrent bientôt à la lumière de la vie de famille, des bords de mer, paysages du Quercy, animation de la vie parisienne, dont le 14e arrondissement où il s'installe dès 1953. Ainsi, le Parc Montsouris, rues, boulevards, brasseries.
(Source " François Gall, Paris, la famille, la nature" Edition Artrust 2015).
12:28 Publié dans 1- Edito, 5- Associations, 6- Art, Culture, Patrimoine, peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : françois gall, apst 14 association des peintres et sculpteurs témoins du 14ème | Facebook | | Imprimer |
23 décembre 2018
L’urgence de la fraternité - par Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris
L’urgence de la fraternité
Les évènements récents montrent une souffrance importante d’une grande partie de nos concitoyens, qui génère la colère quand elle ne semble pas entendue et une frustration devant ce qui peut être pris pour de l’arrogance. Comme archevêque de Paris, je comprends la peine de ceux qui manifestent pacifiquement et luttent pour conserver une vie digne, je dénonce la violence scandaleuse de ceux qui en profitent pour saccager notre ville, je salue le courage des services de police et de gendarmerie et je m’unis au souci de nos gouvernants qui cherchent des réponses à la crise.
Notre pays souffre d’une incompréhension généralisée. L’individualisme devient la valeur absolue au détriment du bien commun qui se construit sur l’attention aux autres et en particulier aux plus faibles. Les valeurs de la République que sont la liberté et l’égalité sont parfois détournées par des réseaux d’influence qui réclament des droits nouveaux sans égard pour les plus vulnérables. Où sont les véritables priorités ? Les urgences nationales, les « grandes causes » de notre pays ne peuvent légitimement être celles des revendications communautaristes ou catégorielles. Le devoir primordial de l’État est de garantir pour chacun les moyens d’entretenir sa famille et de vivre dans la paix sociale. Il nous faut reconstruire une société fraternelle. Or, pour être frères, encore faut-il une paternité commune. La conscience de Dieu le Père qui nous apprend à nous « aimer les uns les autres » a façonné l’âme de la France. L’oubli de Dieu nous laisse déboussolés et enfermés dans l’individualisme et le chacun pour soi.
La violence engendre la vengeance et la haine. Apprenons ensemble à nous écouter vraiment et à nous parler sans à priori méprisant pour ceux qui ne pensent pas comme nous. J’appelle modestement les protagonistes à un véritable dialogue où chacun accepte de sortir de ses certitudes pour établir un vrai diagnostic d’une situation délétère et trouver humblement les voies d’une reconstruction fraternelle de notre société. Je demande enfin aux chrétiens de prier et d’être ce qu’ils sont appelés à être au nom du Christ : des artisans de paix.
Je porterai notre pays dans la prière lors de la Messe de l’Immaculée Conception du vendredi 7 décembre prochain à 18h30 à Notre Dame de Paris. En ces temps troubles que nous vivons, nous pourrons confier à la sainte Patronne de la France la paix de notre nation qui ne peut naître que de la justice.
+ Michel Aupetit, archevêque de Paris
13:43 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e, Notre- Dame du Rosaire, Notre- Dame du Travail, Saint Dominique, Saint Pierre de Montrouge, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
11 novembre 2018
Le 11 novembre 1918. Sachons nous souvenir
Qui dans sa famille, n'a pas eu un grand-père, un frère et peut-être un père, ayant participé à la Grande Guerre, " La der des der" disait-on à l'époque, après ce terrible conflit de quatre années ?
Elle fut une guerre "industrielle" : 1 400 000 morts, 252 000 disparus, 600 000 invalides, 300 000 mutilés, 600 000 veuves et autant d'orphelins, etc...etc... pour la France et son empire colonial. Plus de 18,6 millions de morts dans le monde !
Quelle absurde boucherie ! Quelle aberration de l'Homme dit "civilisé" ! Une boucherie inutile, puisque vingt ans plus tard, la tragédie recommençait. La Seconde guerre mondiale, ce furent 50 millions de morts, un chiffre donné au minimum !
Alors oui, souvenons nous. Mais le souvenir ne suffit pas. Aujourd'hui, soyons vigilants. Imposons aux gouvernants des nations, et particulièrement à ceux de l'Europe, qu'ils aient le courage, le devoir, la persévérance et la lucidité, pour "déclarer la paix", une paix définitive, à l'humanité toute entière.
R.R
12:00 Publié dans 1- Edito | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
26 septembre 2018
Premier bilan de la suppression des feux tricolores dans six carrefours du quartier Plaisance/Pernety/Château
Il va falloir réviser nos idées, c'est la mairie qui nous le dit !
« Les feux tricolores de signalisation constituent un facteur d’insécurité : les usagers perçoivent les feux comme des équipements de sécurité, mais il s’agit d’une idée reçue : ils sont la cause 10 000 accidents par an, 1*500 blessés hospitalisés et environ 150 décès. Plus de la moitié des accidents faisant intervenir au moins un piéton ont eu lieu au cours de la traversée sur passage piétons équipé en feux. En fin de vert, les carrefours à feux induisent en effet des prises de vitesses excessives des automobilistes. En outre, les piétons, notamment enfants ou âgés, peuvent avoir une trop grande confiance dans la couleur du feu. »
On ne lui fait pas dire ! En l’absence de feux, la règle de la priorité à droite s’applique. Cette expérimentation vient d’un vote du Conseil de Paris de janvier 2017, dans le cadre de la Stratégie « Paris Piéton ». Menée en partenariat avec le CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), cette expérimentation fera l’objet d’une évaluation, à l’aide de capteurs, qui sera rendue publique. Prévue à l’été 2018, la décision sera prise en concertation avec l’ensemble des usagers (habitants du quartier, écoles, associations).
Et les piétons, dans tout çà? Et ces feux, par quoi les remplacera-t-on , si on les remplace?
A.C.
N'hésitez pas à laisser vos commentaires sur ces décisions. Ils sont toujours les bienvenus.
15:51 Publié dans 1- Edito, 3- Vie des quartiers, Humeur, Transports, Urbanisme, Voirie et circulation | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |
22 juillet 2018
La Rose et la Vigne
Vous qui me lisez,
Permettez que je vous conte
La merveilleuse histoire de mon amie la rose.
Somptueuse et éphémère,
Enivrant de son parfum capiteux
La brise qui au passage lui prodigue sa caresse.
Histoire de vigne, histoire de Dieu !
La plus humble, la plus modeste des roses
Celle que le vent se plaît à si aisément chavirer,
Se vit attribuer le plus beau rôle du monde !
Sur les pentes arides d’un coteau raboteux,
Une vigne entrelaçait ses ramures
Une vigne comme jamais on n’en vit
Tant, de soins attentifs, l’entourait son Seigneur :
Emondée, surveillée, étayée,
Ses grappes gorgées de jus vermeil
Donnaient au travailleur assoiffé
La plus pure des merveilles :
Un exquis vin grenat
A l’arôme puissant, rare, exceptionnel.
Curieux destin assigné à ma rose
Intimement lié à celui de la vigne.
Ma rose, ma fragile rose, de toute tradition
Garante de la vitalité de la robuste vigne
Attirant sur elle maladies et nuisibles
Afin que vive et s’épanouisse
Celle dont elle se voulait la gracile protectrice.
L’histoire de ma rose est celle de notre Christ.
Comme elle Il prend sur lui
Nos infirmités, nos tares les plus cruelles,
Pour se porter garant de notre humanité.
A ses risques et périls,
Se porter garant de la vraie vie de l’homme
Entre les mains du divin créateur.
Car nous sommes la Vigne du Seigneur.
Le vigneron n’est-il pas Notre Père lui-même ?
Mais la vigne c’est aussi le sang du Christ qui réconforte
Mais la vigne c’est aussi la force de Son Esprit qui édifie.
Alors ma rose, fragile, odorante, éphémère
Tu récapitules à travers ta petitesse, ta simplicité
La sublime histoire de l’Alliance éternelle
L’Alliance de Dieu et de l’humanité !
E.Boissière
02:12 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e, poésie, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
07 juillet 2018
Pour vous qui suis-je ?
Celui que mon cœur aime !
Tu es le Bon Pasteur,
Veillant jalousement sur ses brebis,
Les comptant une à une,
Les appelant chacune par son nom
Si grand est ton désir de les voir toutes sauves.
Tu es le Berger mais aussi la Brebis,
Perdue, pensions-nous,
Car immolée pour notre péché,
Mais à jamais retrouvée
Tu vis pour toujours, ressuscité
Dans la gloire de ton Père,
Toutes puissances mises par lui sous tes pieds.
Tu es Portier, Porte, Passage,
Qui nous fait entrer dans le Royaume.
A venir ? Non !
Déjà là,
Chaque fois que nous mettons en pratique,
Ta parole de vérité et de vie.
Tu es ouverture sur l’insondable mystère
D’un Dieu d’une si absolue proximité
Et d’une telle infinie distance,
Que pourtant un cœur à cœur,
Sincère et repentant,
Nous permet de goûter, simplement,
Ineffable présence, bienfaisante caresse.
Tu es secours, abri, refuge inébranlables,
Le Père en toi et toi en nous,
Tu nous entraînes, nous associes à la Trinité d’Amour,
Dans une unité qui nous restaure dans notre dignité.
Tu es tout cela et tant de choses à la fois….
Mais moi ...dis le moi encore,
Mon cœur ne se lasse pas de l’entendre,
Qui suis-je pour toi, Seigneur ?
Elyane Boissiere
(Méditation à partir de Matthieu 16V13-19 )
22:47 Publié dans 1- Edito, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
03 juin 2018
Encore ! Mais …
Et si le monde, comme le prêchait le Révérend Curry, primat de l'Eglise épiscopale des Etats-Unis, au mariage d’Harry et de Meghan, était en train de changer ?
Un prince d’Angleterre épousant une petite-fille d’esclave, noire, américaine, divorcée.
La voici entrant en grandes pompes dans la famille royale, au bras du futur Roi, avec l'assentiment de la Reine-Mère, au milieu d’une liesse populaire sans précédent.
Puissance de l’amour a prêché cet évêque, brisant le protocole en prononçant avec fougue et impétuosité une ode au pouvoir de l'amour, citant Martin Luther King, secouant ainsi les fondations de l’Abbaye Saint George de Windsor mais aussi les fondations de la Royale Institution !
Oui ne sous-estimons pas la puissance de l’amour qui vient à bout de tous les impossibles.
C’est avec les mots de Luther-King qu’il a pris la parole : « Nous devons découvrir le pouvoir de rédemption de l’amour et ainsi nous ferons un monde nouveau....il ne s’agit pas juste d’un jeune couple que nous célébrons, c’est plus que cela ...", ajoutant que ces futurs époux avaient le devoir de contribuer à la naissance de ce nouveau monde.
Evoquant également l’image du feu pour parler de l’amour, comment ne pas associer son discours au feu de L'Esprit, ce même feu qui insufflera un ardent désir missionnaire aux Apôtres, le jour de la Pentecôte.
Soyons certains que lorsque l’Esprit ajoute aux forces de l’humain qui et quoi pourraient lui résister?
Avec cet évêque, d'une rhétorique convaincante, avec l'Esprit, ayons l'audace de croire en un monde nouveau, débarrassé de clivages, de violences, en un monde où il nous serait possible d’obéir à la loi, la seule de notre Christ : nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés.
Elyane Boissière
09:23 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
29 avril 2018
L’Apocalypse de Jean
Vie et mort,
Vacarme assourdissant, ouragan, tempêtes,
Tourbillon de feu et de sang,
Lumières, fulgurances, couleurs,
Violences-démesure des combats entre Bien et Mal,
Violence-démesure -puissance de l’Amour
Qui défie les impossibles
Amour de Dieu qui sauve
Vérité de son Christ qui se donne
Signe absolu, définitif
De victoire et de vie.
Elyane Boissière
04:40 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
22 avril 2018
Dieu et Abraham
En Hébreu c’est le beau nom qu’on Te donne : “ Il passa “.
Yahvé, celui qui passe et fait passer ceux de Son Alliance.
Sur l’Horeb, Il a passé devant Moïse pour lui remettre les Tables de la Loi
A Son peuple Il a fait passer la Mer Rouge pour échapper à la captivité
Les a fait passer dans le désert pour entrer en terre promise,
En terre d’Alliance.
Il a passé à travers les offrandes d’Abraham
Donnant du poids à Sa promesse :
Abraham passant de simple nomade sans descendance
A père d’une multitude, à père des Nations.
Et c’est pourquoi la lumière qui explose devant Abraham
Sur son chemin, ne le surprend pas.
Le voile de toute incertitude s’est levé devant les signes qu’il a reçus.
Alors il écoute, plein de recueillement,
Genou fléchi, mains croisées sur le cœur
Semblant dire à l’éblouissante présence :
“ Me voici Seigneur, je viens faire Ta volonté “.
Prêt à transmettre, à faire passer à son tour
Ce que Dieu lui a laissé :
L’appel à la foi, à la confiance,
L’ouverture au don gratuit de l’Amour.
Elyane Boissière
04:07 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
08 avril 2018
Le cri
LE CRI (Munch)
L’homme au bout de la passerelle,
Au bout de la souffrance,
A bout de souffle, crie !
Enfoncé dans sa peur,
Sa terreur le coupe des autres,
Et les autres qu’il effraie à leur tour,
Lui tournent le dos.
Autour de lui tout n’est que violence,
Grondements, craquements, tourments de la terre et du ciel
Qui se liguent contre lui,
Du moins le croit-il.
Alors il crie, il porte la main à sa tête
Qui lui fait mal.
Il crie sa douleur, qui déforme, défigure ...
Mais il y a l’espérance !
L’espérance, c’est le pont qui le relie aux autres.
L’espérance ce sont les hommes qui sont là,
A l’autre bout du pont
Pour lui et lui seul,
Pour lui porter secours !
Elyane Boissière
12:00 Publié dans 1- Edito, peinture, poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
29 mars 2018
Pour les Chrétiens, que représente la fête de Pâques ?
C’est vraiment la fête la plus importante de l’année, qui donne sens à toutes les autres.
Les Juifs commémoraient ce jour-là la libération d’Egypte où leur peuple vivait en esclavage.
Jésus s’est associé à cette célébration en montant à la ville sainte, Jérusalem, comme le faisaient beaucoup de Juifs pieux de son temps.
Sa prédication apparaissait comme révolutionnaire pour beaucoup de ses concitoyens et les autorités ont décidé sa mort.
Bien conscient du danger qui le menace, Jésus aurait pu s’éloigner de la ville, se cacher, et se faire oublier.
Il ne le fait pas. Il choisit d’aller librement vers la mort. Il veut donner sa vie pour le salut de tous les hommes.
Désolés, ses plus proches amis (les apôtres et quelques autres) assistent impuissants à son procès et à sa mort sur la croix. Par prudence, certains s’éloignent de la ville.
Mais, un événement incroyable se produit. Plusieurs le rencontrent, vivant de nouveau. Il faut lire ces passages de l’Evangile qui décrit l’incrédulité de ses amis, leurs hésitations…Peu à peu, ils se rendent compte qu’il ne s’agit pas d’une hallucination, mais bien d’une réalité nouvelle : Jésus est « ressuscité » ! Il apporte à l’humanité une immense espérance. La mort sur laquelle nous butons tous n’aura pas le dernier mot. Unis à Jésus, nous pouvons entrer dans une vie nouvelle et la mort est un passage…
N’hésitons pas à entrer dans la joie des apôtres. Participons aux liturgies si émouvantes de la période pascale. Qu’elles renforcent notre foi Chrétienne si nous sommes croyants. Qu’elles nous interrogent et nous fassent entrevoir la prodigieuse espérance offerte par la résurrection de Jésus même si nous considérons que nous ne pouvons pas y souscrire.
P. Pierre Lochet
Résurrection du Christ et femmes au tombeau ; Fra ANGELICO ; 1440-41 fresque ; Convento di San Marco, Florence
Quatre femmes arrivent devant un sarcophage pour mettre des aromates et embaumer le corps de Jésus mort. La première, Marie Madeleine, se penche sur le tombeau ouvert et qui devrait être fermé, mais il est vide. Assis sur le bord un ange leur dit que Jésus est ressuscité et en haut on voit la matérialisation de son récit, Jésus se dresse la palme et le drapeau vainqueur à la main. A gauche un religieux prie mais ce n'est pas un témoin, seulement St Dominique méditant, pour inviter le spectateur à faire de même.
02:55 Publié dans 1- Edito, 7- Chrétiens dans le 14e, spiritualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
26 mars 2018
La Dame du Passage
Dans la ville, bourdonnante de futilités, brillante d’un néant bien rangé dans les vitrines, ce quatorzième qui s’évanouit aussi dans ces avenues d’un doute cotonneux dont le sillage soudain nous sidère, là, à l’arrêt d’un bus, il m’arrive souvent- désir de respirer- de bifurquer vers les jardins oubliés, le long de la vieille voie de chemin de fer.
C’est ici, du côté de la rue Friant que j’ai rencontré une femme aux cheveux fous, bariolée de foulards, les yeux filet d’eau clair s’accrochant aux miens, délavés par le siècle.
Je suis resté devant son abri de planches et de cartons.
- Tu veux un café ? M’a –t-elle demandé en pointant du doigt le butagaz.
La gitane me désigna un siège de camping en face du sien.
- Volontiers… par ce froid.
- Ne me demande pas d’où je viens. Appelle-moi la Dame du Passage, bien qu’il n’y ait plus de trains sur cette voie, tu sais, le ruban que tu mets autour du bouquet de la ville et qui s’envole on ne sait où dans la gaieté de la banlieue. Les cabarets du temps des cerises. L’espérance de nos danses. Cette soie s’est détachée quand tout ce bruit a poussé. Et voilà ce chemin envahi d’herbes et de chants d’oiseaux : c’est ma demeure.
Peu de personnes viennent ici. Pourtant, c’est tout près.
Oui, répondis-je. Plus près que la veine de mon cou. Je me suis perdu.
La Dame du passage a joint ses mains en prière.
- Un voisin de palier – Elle désigna une valise remplie de bouquins – cite ce vieux proverbe : « Ne demande jamais ton chemin à celui qui le connait, tu risquerais de ne plus te perdre. »
22:30 Publié dans 1- Edito | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |