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21 juin 2023

De Paris en Quercy, Eugénie Gall, s’en est allée doucement…

Une amie poétesse de grand talent nous a quittés à l’âge de 96 ans. Un dernier voyage en Quercy, accompagné du gospel « Lets my people go » et de l’Hymne National  occitan « Se Canta », tandis que sonnait la cloche dont son époux François Gall fut parrain, sans être catholique.

Eugénie Gall, maman de Marie-Lize, elle-même poétesse honorée de divers Prix, et membre d’ An Amzer Poésies, se réjouissait de voir ses textes publiés dans notre revue bretonne. Fidèle lectrice, elle la présentait avec grand enthousiasme à son entourage amical et culturel, tant à Paris que dans son Quercy où elle participait aux diverses rencontres poétiques. Elle y était totalement impliquée dans les domaines patrimonial, artistique et plus encore, à l’entour de Martel, cité de caractère d’où étaient originaires plusieurs générations de ses ancêtres, leur dédiant divers poèmes.

eugénie Gall devant la mairie de martel 2.jpg

Eugénie Gall à l’entrée de la mairie de Martel

photo Joachim Sahuquillo

Un engagement social et culturel.  Fille unique d’Anna Charazac, directrice de son atelier de couture, et Ferdinand Chassaing charron—ferronnier-constructeur-carrossier, Jeanne - Eugénie vécut toute son enfance à Martel, imprégnée de cet amour du terroir qui ne la quittera jamais. Pensionnaire au Collège de Brive, elle poursuit ses études à la Sorbonne à Paris. « Inconsciemment j’ai toujours su que je devais m’engager, sûrement au contact de mes parents […] les premiers à affilier leurs ouvriers et couturières à la Sécurité Sociale avant d’être obligatoire ». Engagement citoyen partagé avec son époux, l’artiste-peintre d’origine hongroise, François Gall qui lutta avec ses camarades pour l’instauration de la retraite des artistes, notamment lors des Commissions au ministère de la culture.

Ainsi, Eugénie s’est investie durant 18 ans de mandat municipal non rémunéré par choix personnel, aux affaires culturelles et sociales de « la Ville-aux -7 - Tours ». François l’aide financièrement à créer l’Association Art et Histoire attirant de nombreux collectionneurs étrangers, ce qui permet de sauver des trésors en péril, la maison du sonneur contiguë à l’église, en imposer d’autres, telle la création des cours gratuits d’occitan, langue qu’elle aimait parler, écrire, traduire et transmettre aux jeunes, relancer les marchés disparus depuis 1960, créer Les Journées du Goût, de la Truffe, de la Noix avec ses Prix par catégories. Les Trophées offerts, sont réalisés amicalement par Marie-Lize, à l’Atelier Terre et Feu du 14e arrondissement. Intronisée auprès des Chevaliers du Taste-Vin, Eugénie, femme d’action lance aussi bien le Festival des « Fêlés de la Bande Dessinée » que la Commémoration du Bicentenaire de la Révolution française en pays occitan. Le budget de fonctionnement permet la rénovation des rues médiévales, l’évolution des associations locales, François s’investit personnellement dans celles de la fanfare des Aiglons, l’équipe de foot, le musée de la Raymondie… autant de sujets annotés en réunions, et deviennent des pages poétiques. Rien ne se perd…

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Villa Brune, notre «  Closerie des Lilas », poème d'Eugénie Gall

Villa Brune, notre «  Closerie des Lilas ».  

T’en souviens-tu,

Nous étions là, blottis au berceau des merveilles,

Heureux sans le savoir,

Nourris de tendresse au creux d’une corbeille

Senteurs de lilas, mimosas, acacias.

Les enfants aimaient la demeure

Tressant les feuilles de lierre,

Tout autour le bonheur habitait nos maisons,

Nous entendions souffler l’accordéon,

Sonner les heures,

Le petit train tournait parfois.

 

Des dizaines d’artistes habitaient la Villa

Portant sur l’épaule tableaux, cadres, cartons.

Leurs noms, leurs pas, leurs voix nous étaient connus.

La rue était une famille.

La fonderie rougeoyante de Valsuani au 1,

Le concierge du 3 et son clairon à la fenêtre,

Madame Zingg au premier, jouait du violoncelle,

Au 8, chez nous, c’était piano, guitare.

Au 13, niché dans la verdure, vivait encore  « l’embaumeur »

Chaque jour nous amenait chanteur de rue,

Bateleur, rémouleur et le bon vieux facteur.

 

Et puis le soir, luisaient nos réverbères

« qu’on - est - venu - nous - usurper, quelle misère ! »

T’en souviens tu ?

Finis les papillons de nuit, les ombres familières.

Le béton a surgi

Survit encore l’acacia,

Quelques hirondelles et le trésor des souvenirs

Serrés à tire-d’ailes.

Mais, où donc es-tu, notre « Closerie des Lilas ? »

 

Eugénie GALL

impasse villa Brune maison atelier de de François et Eugénie Gall.jpg

8  Villa Brune

photo Jean-Pierre Coustillon

Eugénie Gall était l'épouse et le modèle de François Gall, artiste peintre. Ils habitaient avec leurs trois enfants le 14ème arrondissement. Les poèmes d'Eugénie ont accompané les peintures de son mari en divers ouvrages et catalogues.

13 avril 2023

Un dernier au-revoir à Basile le 14 avril

Un dernier au-revoir à notre cher Basile…

Voici un message du Moulin à café , café associatif Pernety

Bonjour à toutes et à tous,
La cérémonie d'adieu à Basile aura finalement lieu à l'église Notre-Dame du Travail, (59 rue Vercingétorix, 75014 Paris) 

Vendredi 14 avril  à 10h30

 

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12 février 2023

« Montparnasse , les boulevards du destin » François GALL (1912 Kolozsvàr - 1987 Paris)

«  Montparnasse , les boulevards du destin. » 

Exposition de 7 peintres du Montparnasse de la grande époque  

François GALL ( 1912 Kolozsvàr - 1987 Paris  )

Titre évocateur pour cette nouvelle initiative de Mathyeu Le Bal, directeur de la galerie, présentant sept artistes des deux Écoles de Paris.

On y retrouve François Gall, peintre du 14e arrondissement et de « la Réalité poétique ». Autrefois vice-président du Salon des Indépendants, il avait participé à l’organisation de l’exposition « Le Mai des Montparnos ». Juste retour pour cet artiste formé dès son plus jeune âge à l’Ecole Nagybànya de Transylvanie, ( Barbizon hongroise ), et qui réalisa ses deux paris : Paris et la Liberté, comme tous ses camarades émigrés. « […] "Le plus français des artistes d’Europe Centrale, de Montmartre à Montparnasse, en traversant les ponts et quais de Seine " avait coutume de dire Enrique Mayer, le créateur de l’Annuaire Mayer, guide qualitatif de la cote des artistes passant en ventes aux enchères.

Établis tous deux dans le quatorzième arrondissement, ils s’apprécièrent mutuellement, rejoints parfois par le pianiste Cziffra, autour de la valeur travail, reconnaissants envers leur pays d’accueil.

Le jeune Gàll Ferenc, contre l’avis de ses parents aux maigres moyens, mais encouragé par ses  professeurs conscients de son talent, avait obtenu une bourse d’étude, fréquenté les meilleures écoles d’art, et voyagé en Europe. Au retour, sa  ville natale lui organise une première exposition prolongée Galerie Moderna à Rome. Sujets sociaux, scènes de rues, cirques, villages, jeux d’enfants, et surtout des portraits, commandes de riches familles.

Même succès à Paris où il s’installe en 1936. Ses professeurs des Beaux Arts, Devambez et Guérin, l’encouragent à participer aux divers salons. Les Médailles Or et Argent honorent ses tableaux, « Du pain pour le peuple », « L’Exode », ainsi que divers achats de l’Etat. Il est naturalisé français en 1949.

Après les scènes de guerre, d’arrestations, les sujets sociaux, les pauvres gens, chanteurs de rue ou grévistes, peu connus et précieusement conservés chez des collectionneurs, ses thèmes évoluent.

françois gall à la Galerie des Montparnos fév-mars 2023.jpg

« Vous êtes le peintre du bonheur ! - la vie est là simple et tranquille - et nous l’avions oublié. Merci de nous le rappeler avec cette très belle, très chaleureuse exposition » écrivait en 1978 à la galerie André Weil l’affichiste Savignac, habitant quelque temps Villa Brune. La sérénité de la vie familiale avec la jeune poétesse de Martel-en-Quercy, Eugénie et leurs trois enfants, lui inspire des sujets intimistes, de la rue Dauphine, rue Lhomond jusqu’à l’impasse de la Villa Brune.

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23 janvier 2023

Gérard Desmedt, un journaliste de métier au service de La Voix du 14è

Gérard Desmedt photo.jpgGérard Desmedt vient de nous quitter des suites d’une grave maladie, mardi 17 janvier 2023. Il était âgé de 72 ans. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il avait réussi le concours de L’ESJ (École supérieure de journalisme de Lille). Puis il était entré à La Vie hebdomadaire d’actualité d’inspiration chrétienne où il a travaillé trente-cinq ans jusqu’à sa retraite en 2011. Il y a traité différents thèmes, économie, questions sociales, politique et médias et a été successivement chef du service Société, puis du service France-Monde.

Dès avant sa retraite, dès 1999, il a désiré s’engager comme journaliste bénévole et ses convictions religieuses l’ont conduit tout naturellement à proposer ses services à La Voix du 14è, organe d’information de l’arrondissement, lié à sa paroisse St Pierre de Montrouge.

À cette époque, La Voix du 14e était encore un journal « papier », distribué chez certains dépositaires de journaux de presse du quartier. Parrainé par les curés des quatre paroisses du 14e mais indépendant, avec le statut d’association de 1901, il faisait une large place à la vie de l’arrondissement sous tous ses aspects, religieux, associatifs, culturels, sociaux et touchant à l’urbanisme. Très vite sa compétence s’est imposée et, en 2003, il a accepté d’être le rédacteur en chef de l’équipe des rédacteurs bénévoles, issus des quatre paroisses. Tous ont un excellent souvenir des deux réunions par mois sous sa houlette, la première pour collecter les projets d’articles, la seconde pour finaliser le journal. Bien qu’intransigeant sur l’intérêt du sujet pour l’arrondissement et sur la forme, le respect de la grammaire et de l’orthographe, il était très bienveillant et savait tirer parti des dons de chacun pour bâtir le numéro de chaque mois. Aussi, trop pris par cette tâche assez lourde, il a souhaité y mettre fin. C’est à ce moment-là qu’il a été décidé par les prêtres responsables des quatre paroisses d’arrêter la parution du journal papier, pour des raisons qui leur appartenaient.

Pourtant, La Voix du 14e, journal qui existait depuis 1914, a été maintenue, les journalistes les plus motivés ayant décidé, fin 2005, sur l’impulsion de l’un d’entre eux, de la transformer en « Blog » sur Internet, tout en conservant son statut d’association. Gérard Desmedt faisait partie de ce petit groupe et a continué pendant de nombreuses années d’alimenter le blog par ses articles toujours documentés, précis, concrets et agréables à lire. Ce qui l’intéressait c’était de rendre compte de la vie et des transformations de l’arrondissement d’où la variété des sujets traités : une rencontre des sans-abris en accompagnant la maraude des jeunes de Saint Pierre de Montrouge, l’ouverture de la piscine de la rue Paul Appel qu’il avait lui-même testée en s’y plongeant ou une nuit passée avec les pompiers dans leur camion, pour rendre compte au mieux de la nécessité et de la variété de leurs interventions.  Il nous reste aussi des interviews intéressantes et vivantes de personnalités nouvelles dans l’arrondissement, notamment des curés et des prêtres nommés à Saint Pierre de Montrouge et de « figures du quartier ».

Malgré ses soucis de santé, il a continué d’écrire et à envoyer à La Voix des articles portant sur le quotidien de l’arrondissement, notamment lors du premier confinement, et aussi sur les interrogations suscitées par le développement des communications.

Toute l’équipe de La Voix salue son talent et sa grande générosité et présente à sa femme Monique et à ses enfants, ses très sincères condoléances.

Isabelle Constans

Les obsèques de Gérard Desmedt, auront lieu mardi  24 janvier, à 14H45, à l’église Saint-Pierre de Montrouge, à Paris dans le XIVe arrondissement

08 octobre 2022

Marie-Lize GALL, peintre, céramiste, une artiste du 14e expose à Barbizon.

Bien intégrée depuis les années 1986 dans le groupe des bénévoles œuvrant aux activités associatives artistiques et culturelles du ministère des Finances où elle était chargée des métiers d’art en Ile de France, Marie-Lize est aussi très active dans son 14e arrondissement. Présidente  des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14e, elle crée des passerelles entre artistes, les faisant exposer à ses côtés au Salon National Interfinances de Bercy. Secrétaire générale et membre du jury, ses œuvres hors-concours y représentent souvent l’historique des Finances et l’évolution du bâti, de la Rue de Rivoli à la rue de Bercy.

Deux tableaux « féériques » à Barbizon.

le baiser Mqarie-Lize Gall.jpg Si travailler sur le motif, d’après nature au chevalet, sur un thème imposé ou choisi lui est un défi salutaire, comme quelques portraits parfaitement rendus, Marie-Lize est tout aussi à l’aise dans son imagination. Ainsi, ces  deux tableaux à découvrir à Barbizon.

Un baiser ardent, encre de Chine gouachée sur fond rouge, où se détachent les deux visages d’un couple. Des flammèches d’or jaune ponctuent cette étreinte.

Paternité, est-ce la suite de cette rencontre passionnée ? L’huile sur toile est moins tumultueuse, avec le nouveau-né dans les bras de son père, tous deux sous la chevelure ondoyante en vague marine de la jeune mère. L’œuvre est toute douceur et tendresse, aux petites touches pointillistes, printanières en jaune, vert, bleu. Une fraîcheur évoquant les feuillus du jardin où filtrent quelques rayons lumineux.

La féerie de la nature, son respect et son devenir, ses déclinaisons, l’eau et les arbres, mais aussi floraisons, papillons et libellules magnifiant la femme, l’animation d’enfants dans les parcs, celle des rues et brasseries, sont ses thèmes favoris.

tableau marie lize gall paternité expo barbizon.jpg

Une formation d’autodidacte passionnée de travail manuel.

La vaste maison - atelier de la Villa Brune était dédiée aux arts, lettes et musique. Elle y recevait les amis artistes, collectionneurs et journalistes, dont j’ai eu le plaisir de faire partie, relatant souvent les expositions de Gall. Aux côtés de leur père qui leur a enseigné la composition d’un tableau, le dessin et la correspondance des couleurs, Jean-François et Elizabeth-Anne participent bientôt aux grands Salons parisiens. Marie-Lize y reçoit divers Prix pour ses pastels gouachés, encres de Chine, huiles sur toile, mais aussi céramiques et porcelaines. Elle se passionne pour ces 2 techniques dès l’adolescence, dans l’atelier Terre et Feu de Roger Vigeant, Villa d’Alésia où elle rencontre Paul Belmondo qui la conseille  pour ses petites sculptures.

Les salons du livre l’ont accueillie avec ses illustrations des « Contes bilingues » d’Andrée Chédid, « Ma gariotte en Quercy » de J.M Chaumeil, et de son propre recueil de poèmes  « Éclats de rêves et de vers », à compte d’Editeur Decaedre-Findakly.

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19 juin 2022

Jean-Paul Vauquelin, une voix en Or à l’Opéra de Paris

Jean-Paul VAUQUELIN, une voix en Or à l’Opéra de Paris.

Une famille de mélomanes dans le 14e.

Une passion devenue profession.

Le baryton de l’Opéra de Paris, Jean-Paul Vauquelin est une figure marquante et fort respectée du 14e arrondissement, où ses cours et représentations musicales attirent amateurs et professionnels. Depuis plus de dix ans, comme cette année encore le 25 juin, il offre le « concert de fin de saison » de ses disciples » à la Maison du Cambodge de la Cite Universitaire. Les élèves se succèdent, certains peuvent rayonner à leur tour en quelques villes de France.

Leur maître chanta à Lyon, Nice, Rouen, Mulhouse, Dijon, Reims, et hors de France, souvent en premier rôleJ.P Vauquelin(huile sur toile) Portrait dans le rôle Mercutio corrigée.jpg aux côtés des célébrités d’opéras et opérettes, ou à l’improviste en doublure, sous la direction de grands chefs d’orchestre, tel Georges Prêtre. C’est dire la reconnaissance du talent de Jean-Paul Vauquelin, tout d’abord par Aimée Mortimer dans son émission TV. L’Ecole des Vedettes, puis par ses pairs qui lui ont confié tant de rôles. Outre ses tournées professionnelles, ouvert aux autres et animé par l’esprit de partage, il met son impressionnant répertoire à la disposition de sa petite ville solognote  d’adoption, Ouzouer, dont le bulletin municipal s’en fait l’écho, et à celle du 14e arrondissement.

Il y habite avec sa famille depuis 1959.  Chacun connaît son association lyrique du 14e, généreuse initiative qu’il dirige bénévolement, permettant à une soixantaine de chanteurs amateurs de s’exprimer en soliste lors d’un concert, ou d’un Opéra comique complet. Il les offre en divers lieux et en présence des élus, pour les Anciens à la mairie, à la Salle Magnin du HLM social rue Raymond Losserand, Chapelle de la Gare Montparnasse, hall de l’Opéra Garnier lors du 11 novembre en tant que président National des Anciens Combattants lyriques, trois fois par an à la Cité Universitaire, pavillon du Cambodge.

Il organise des stages de chant et de mise en scène à Aix en Provence, également mise en scène de La Belle Hélène et de Fidelio à Vaison- la- Romaine.

Récipiendaire des Prix de pédagogie du chant, et d’escrime, Jean-Paul confie être « passionné de pédagogie, celle du chant lyrique exercé au Conservatoire privé Candéla durant 30 ans dans le 14e, également  professeur de chant au Conservatoire Municipal durant 25 ans, j’exerce toujours en individuel et en privé à l’âge de 90 ans ».

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08 mai 2022

"A la gloire des démolisseurs" sculpture d’Anna Waisman (1928-1995 )

A la gloire des demolisseurs réinauguration(2)anna waismanexpo à montmartre.gif

Anna Waisman, artiste du 14e arrondissement,

honorée lors du 100e anniversaire des Joyeux Lurons de la Commune Libre de Montmartre.

De tous temps, pierres et pavés ont jonché l’actualité, notamment à Paris. Les pierres des uns servant aux constructions des autres.

Plus près de nous, mai 68, « sous les pavés, la plage » disait - on, et ça castagnait ! 1958, sous un amas de pierrailles, une page d’histoire et un talent… Armée de tenailles et d’un tournevis, la danseuse étoile Anna Waisman attaque les pierres du Viaduc d’Auteuil en démolition, et taille deux bustes imbriqués, l’un tenant un marteau.

L’association des Joyeux Lurons de la Commune Libre de Montmartre, organisatrice du mariage de Thierry le Luron et Coluche, a aussitôt acheté cette œuvre, dite  A la gloire des démolisseurs. 

Autodidacte de talent, encouragée par le sculpteur Zadkine

Accidentée, cette danseuse étoile de l’Opéra de Strasbourg où elle naît en 1928, puis des ballets d’Amérique Latine, doit arrêter la danse. Autodidacte, elle est animée d’un étonnant feu créatif, et elle prolonge alors la sculpture musicale de son corps, par celle de la pierre. Le sculpteur Zadkine la découvre par tous les temps près de son atelier rue d’Assas, travaillant comme un homme sa première œuvre sur un chantier. Il est admiratif et l’encourage, à l’instar de leur voisine, La Compagnie du Gaz qui lui offre son premier burin.

Anna fait bientôt la « Une » de nombreux quotidiens, dont l’Aurore, Le Figaro, France Soir présentant des sculptures inspirées de son vécu de danseuse, et celles qui « développent une esthétique néo-figurative où l’on reconnaît plusieurs figures de la Bible et de la littérature ». Ainsi, le prophète Jérémie, auquel André Neher, rabbin et philosophe a consacré une monographie. Une longue correspondance s’ensuivra entre lui et l’artiste, sur l’art et le judaïsme.

Travail sur la lettre hébraïque en 3 dimensions

A la naissance de son fils Samuel en 1963, elle se lance dans un premier dessin à l’encre de Chine et se consacre à un travail de recherche mnémonique sur le point et le trait, sur papier, toile, polystyrène. Des milliers de points et traits plus tard, elle comprend la formation d’un corps dans l’espace. Les points deviennent sphères et les traits parallélépipèdes rectangles, et respectivement Youd et Vav, soit les pierres basiques permettant de former l’alphabet hébraïque. En taille directe, elle le réalise en trois dimensions, puis par emboîtement des lettres les unes dans les autres, ou travaillées dans le vide, ou encore autour du plein et du vide, puis du fil. Avec ses lacérations et déchirures de papier, elle arrache une lettre hébraïque, et ce vide en fait apparaître une autre.

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22 février 2022

Soirée hommage à Agnès Varda aux 7 Parnassiens jeudi 24 février

soirée hommage à Agnès Varda 24 fév aux 7 parnassiens.pngSoirée hommage à Agnès Varda - Paroles de réalisatrice « Agnès Varda et la texture du réel ». En présence de Rosalie Varda et Mathieu Demy le jeudi 24 février à la séance de 20h00.
Projection inédite d’un entretien avec Agnès Varda réalisé au Festival International de Films de Femmes de Créteil en 1998.
La projection sera suivie d'une discussion avec Rosalie Varda et Mathieu Demy. 

 Cinéma Les 7 Parnassiens 98, boulevard du Montparnasse 75014 Paris

Réservation conseillée sur notre site https://www.parnassiens.com/reserver

14 novembre 2021

« Le monde rêvé » de l’artiste peintre Alexandre Pineau (1893 - 1970) exposition à la galerie Les Montparnos

Entrons dans « Le monde rêvé » de l’artiste peintre Alexandre Pineau  (1893 - 1970)

galerie les montparnosUne façon de se replonger dans l’ambiance simple et joyeuse de Tati, de Prévert, de ce monde poétique qui n’existe plus, de ces moments festifs du Montparnasse des années 30. Enfants, parents et grands-parents pouvaient applaudir et rire ensemble..

Heureusement la Galerie des Montparnos est toujours présente pour nous les rappeler. Il nous a suffi de suivre rue Stanislas, l’affiche représentant deux silhouettes de dos, sur une route neigeuse, passant non loin d’un kiosque intitulé « Îles Hawaï ». Un avant-goût de l’exposition d’Alexandre Pineau. Humour, dérision, cheminant sur des routes, ruelles, et en des paysages souvent blancs de neige.

Ce peintre avait-il connu les Îles Hawaï, est-ce son rêve, ou un simple clin d’œil symbolique, autour de la connotation « Îles » , « exil », et quel fut le sien ?

Depuis 12 ans le directeur de la Galerie, Mathyeu Le Bal poursuit sa découverte d’artistes français ou étrangers ayant participé à la notoriété de Montparnasse depuis le début du 20e siècle, et il nous surprend toujours. Les murs de sa petite galerie s’élargissent pour accueillir ce vaste monde de la création. Les œuvres parlent de parcours de vie, et s’y répondent comme des acteurs sur scène, respectant une certaine chronologie.

Mathyeu est à bonne école, avec son père Henry Le Bal, écrivain et homme de théâtre.

Le choix du titre de l’exposition qui se joue, du 4 novembre au 22 décembre prochain, comme une pièce sur les cimaises, l’une bleue et l’autre rouge, est bien dans l’air du temps, certains d’entre nous rêvant d’un autre monde. Le rêve d’Alexandre Pineau, était celui de bon nombre de Montparnos, cette France des Années 30 et de l’après-guerre, la vraie vie retrouvée, simple et festive des villes et villages.

« Le monde rêvé », visite guidée de l’exposition feuilletée comme un livre d’images.

Le vernissage, comptant plus de 100 visiteurs, fut un réel succès. Aussi, un retour dans la galerie s’imposait pour décrypter dans le calme, le cheminement de cet artiste redécouvert.

Mathyeu explique l’évolution de ses thèmes, notamment la guerre 14-18. Des huiles sur toile ou carton, des mines de plomb sur papier, toutes inspirées de ses carnets de croquis durant sa convalescence à Courcelles-sur-Aire. Conducteur d’automobile du 113e régiment d’infanterie, il fut blessé aux reins par des éclats d’obus.

La tragédie de la guerre se poursuit dans un drame familial qui le conduit vers le thème de l’enfance, traité de façon plus douce, aux touches plus claires.

Son épouse Antoinette Hauuy donne naissance à leur fille Elise en 1920 qui décède 3 ans plus tard, suivie de la jeune mère en 1929. Bien que remarié et heureux avec Jeanne Laurence Pavie, ces drames vont influencer son œuvremathyeu le bail présente les oeuvres d'alexandre pineau photo 2 .jpg

Mathyeu Le Bal présente les œuvres d' Alexandre Naveau dans la galerie Les Montparnos

Photos Marie-Lize Gall

Il est bientôt en décalage avec le monde qui l’entoure, il s’en détache, tel un « exilé volontaire » s’aventurant ailleurs, en marge de la ville. Le voici au-delà des fortifications de Paris, dans les terrains vagues, là où gravitent les baladins, les gens du voyage, les bohémiens, leurs roulottes et animaux, leurs campements et leurs cirques. Tout ce nouveau monde l’inspire, haltérophiles des boulevards, funambules,  équilibristes équestres, acrobates défiant le vide.

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16 octobre 2021

Centenaire de Brassens (suite ) jusqu'au 23 octobre

centenaire de brassens.jpgUne foule d'événements sont encore prévus jusqu'au 23 octobre : exposition, projections, concerts dans les rues et les cafés et restaurants, bal…

-CONCERT Samedi 16 octobre de 11 h 30 à 13 h rue Daguerre par les tigresses diatoniques
-CHORALE, KARAOKÉ ...Dimanche 17 octobre de 15 h 30 à 19 h MPAA Broussais, 100 rue Didot

-Grand BAL du centenaire - Sur les pas de Brassens Vendredi 22 octobre à 18 h 30

Selon la météo : Parvis de la Mairie du 14e ou Gymnase Rosa Parks, 2 rue du Moulin des lapins

Événement gratuit et ouvert à toutes et tous

RETROUVEZ LE PROGRAMME COMPLET EN CLIQUANT ICI ! 

09 octobre 2021

« Le Parcours atypique de Georges Brassens, poète éternel » exposition à la galerie 55 rue du Montparnasse

exposition brassens par ph fagot affiche du 12 au 20 octobre 2021.jpgExposition des archives du photographe Philippe Fagot, «le coiffeur qui décoiffe»

Du 12 au 20 octobre à la galerie 55 rue du Montparnasse.

Parmi les personnages atypiques du 14e arrondissement, il y a Brassens et Fagot. Ils seraient devenus « des copains d’abord », si le chanteur avait pu connaître un jour, le jeune artisan coiffeur de la rue Raymond Losserand, son précieux travail de collecte de documents sur son parcours et leur admiration pour La Fontaine qui traduisait la morale commune en poésie. Il y eut Villon, Victor Hugo, Verlaine, Baudelaire…

Dans le 14e, Philippe Fagot le mit en scène en 2011 à la Mairie célébrant les 30 ans de sa mort, puis au cinéma 7 Parnassiens, à l’église du Rosaire, au Centre culturel Marc Sangnier et dans quelques EHPAD. Appareil en bandoulière, on le rencontre chaque année aux Journées Brassens à la Mairie du 9e, dans le Parc du 15e portant son nom.

En octobre prochain, Paris et diverses autres villes, y compris à l’étranger, vont célébrer son centenaire. Ainsi, la Galerie 55 rue du Montparnasse, où Philippe Fagot visitait souvent notre salon annuel APST-14 dédié au patrimoine du 14e, présentera ses précieuses archives. Elles sont enrichies d’une photo de Doisneau offerte par sa fille Annette, l’enseigne du  bougnat de la rue R. Losserand, «Charbon et Café », et complétées enfin par le prêt du fonds documentaire de l’ami Pierre Ontoniente. On y reconnaît tous les fidèles de la vie personnelle et artistique du chanteur.

60 photos en N/BL, affiches de concerts, couvertures de 45 tours et d’ouvrages, articles de journaux et Revues - Le Matin, Libération, Les Nouvelles Littéraires, Paris-Match, La Voix du 14e, Monts-14. L’un des articles de La Page titrant sous la plume de François Heintz « Coiffure et Culture », et celui du Bulletin d’avril 2003 de la SHA-14 « Un coiffeur qui décoiffe » par un ami inconditionnel, Léon Brachev.

Divers dessins, dont Cabu, Plantu, auxquels s’ajoutent deux portraits de Brassens par ses fans du 14e, une huile sur bois du peintre-sculpteur Roland Erguy, et le fusain de Marie-Lize Gall, adhérents de l’Association des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14e. L’APST-14 avait choisi en 2009 le thème de La Musique et la Danse, une occasion pour quelques-uns d’entre eux de rendre hommage au chanteur.

Philippe Fagot préparant l'exposition du centenaire de Brassens 2 .jpg

 "Philippe Fagot dans son atelier, entouré de ses archives papiers, photos, cartes postales, disques, assis entre les portraits du chanteur par Roland Erguy et Marie-Lize Gall, présente les 2 plaques de rues correspondant à sa chanson « Entre la rue Didot et la rue de Vanves… »

Philippe Fagot « le coiffeur qui décoiffe »

A la suite de divers tests pour entrer au plus vite dans la vie active, on suggéra au jeune Philippe, curieux de tout, les métiers de bibliothécaire, coiffeur ou reporter photographe. Il devint les 3, tout en aimant lui aussi sexprimer à la guitare. Habitant Montparnasse et nanti de son diplôme, il est engagé en 1971 comme garçon coiffeur au 45 Boulevard Brune, avant dinstaller son propre salon au 201 rue Raymond Losserand en 1977.

Là, juste en face de l’église du Rosaire, il retrouve la vie à laquelle il était habitué avec ses parents à Condé-en-Brie. Elle lui permet de côtoyer toutes les classes sociales, et den faire son « spécifique miel ». Passionné de patrimoine, il a commencé à explorer chaque coin de son nouveau village, en photographiant les lieux insolites avec ce premier appareil offert autrefois par son oncle paternel pour les photos de famille. Il a ensuite recherché des cartes postales, et archivé  toutes sortes de  documents.

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21 août 2021

Rencontre avec Axel Kahn par Marie Belin

axel kahn devant la mer à arcachon 4.jpgC’est plutôt une succession de rencontres qui se sont déroulées entre Axel Kahn et Marie Belin, alors rédactrice et photographe pour La Voix du 14ème. La première fois eut lieu en 2001 pour l’élaboration d’un dossier « Naître dans le 14ème ». Marie Belin connaissait, en effet, les recherches et les positions d’Axel Kahn contre les OGM, le clonage thérapeutique… Elle s’est adressée, alors, au généticien directeur de recherches à L’INSERM et du Laboratoire de Recherches en Génétique et Pathologie Moléculaires et directeur de  l’Institut Cochin de Génétique Moléculaire (situé rue Méchain dans le 14ème)*.  Plus tard, il y a eu un débat organisé à la Mairie du 14ème au moment de la grippe aviaire. Et enfin,  plusieurs rencontres  à l’occasion de la parution de ses livres.

« En chemin avec Axel Kahn

J’écoutais depuis longtemps les propos d’Axel Kahn contre les OGM, le clonage, les expérimentations animales ...

 

axel kahn avec la souris noire.jpg

Axel Kahn : ses grands combats... contre les OGM, le clonage même pour la petite souris noire... un amoureux de la Vie…

axel kahn texte outils théoriques.jpg

Et puis un jour, j’ai eu la chance de le rencontrer. En 2001, devant rédiger un dossier  «  Naître dans le 14ème » pour le journal  «  La Voix du 14ème » je suis allée le voir à son bureau, rue Méchain. Je n’oublierai jamais cette première rencontre, (je me rappelle un jour de tempête...)

axel kahn cv.jpg

«  NAÎTRE »  A ce sujet il écrira  plus tard... «  La vie a une fin, ne jamais commencer à vivre en dispense ». axel kahn,éthique

Pour informer la Caisse des écoles, lors de la grippe aviaire, j’ai organisé une réunion avec Axel Kahn à  la Mairie du 14ème.  J’ai assisté par la suite à une conférence délicieuse  et malicieuse sur les Bonobos et leur intelligence très sexuée. (« Origine de la pudeur en amour »)

axel kanh pensées en chemin.jpgJ’ai aussi plusieurs fois rencontré Axel à Arcachon qu’il aimait...  c’était au sujet de  « Pensées en chemin » ... itinéraire buissonnier qui l’a conduit près de chez moi, à Figeac ville de Champollion, qu’il décrit très bien, en passant par le Causse de mon enfance....  

Axel observe la nature, la biodiversité...

le causse brebis et maisons.jpg

Puis, pour son dernier livre : « JEAN , un homme hors du temps » consacré son père... Axel y livre le douloureux secret du choix de son père de se donner la mort en se jetant d’un train près de Mantes la Jolie en lui laissant une lettre portant ce message : « Tu es sans doute de mes fils, le plus capable de faire durement les choses nécessaires. » Le traumatisme du CHOIX de son père d’arrêter sa vie a marqué Axel Kahn jusqu’à la fin de sa vie.  «Raisonnable et humain »  il a toujours voulu se tenir à ces paroles écrites par son père.

axel kahn dédicaçant un livre.jpg

J’étais revenue du Havre pour voir Axel, la dernière fois...  et à la première page du livre : "Le Havre..." sur la ligne SNCF où son père a laissé la fameuse lettre à Axel  avant de se suicider

J’ai beaucoup correspondu avec Axel Kahn,   et même, au début du confinement, quand ma chienne beagle, qu’il avait vue à Arcachon, a eu un cancer fulgurant, je lui avais  demandé conseil sur le lourd traitement... Puis, je lui avais envoyé la photo du dernier baiser sur le museau de Niki, et j’ai vu, quelques mois plus tard, le dernier baiser d’Axel sur les naseaux de sa jument...axel Kahn et sa jument.jpg

Peu connus, les livres d’éthologie écrits sur les chevaux par Axel sont très profonds  et  marquent un grand respect pour ce digne ami de l’homme « Equitation éthologique, Equitation éthique ».

Axel Kahn avec sa jument... quand l’inter / espèce permet des ressemblances...

Il est parti, je suis restée...  avec bien de questions sur la mort... et l‘injustice devant une maladie qui vient vous faucher sauvagement (maladie contre laquelle Axel se battait chaque jour avec la Ligue contre le cancer)...

Axel restera un compagnon de route pour les mauvais jours, de doute ou de déprime… j’entends encore ses éclats de rires … ses questions sérieuses et drôles : «Votre chat Komet »! N’est- il pas plus intelligent que vous ? » Un peu de sourire dans cette époque angoissante…

Merci Axel pour tout ce que vous avez fait  pour  nous, pauvres humains... ballotés dans une période bien indécise... »

Marie Belin

14 juin 2021

Myriam Feune de Colombi (1940 La Carneille-2021- Paris ) Comédienne, directrice de théâtre, l’une des icônes de Montparnasse.

myriam  feune de colombi epouse vilgrain directrice du théâtre montparnasse corrigée.jpgL’église Saint-Roch fleurie de blanc, aux senteurs de lys, de roses et d’aubépine, a vibré de l’émotion des inconditionnels de Myriam Feune de Colombi, admiratifs du talent de la comédienne aux multiples rôles, dont Marianne, Léonore, Dorimène et l’admirable Célimène chez Molière, La Duchesse chez Alfred de Vigny, Euphrosine chez Marivaux. Et tous reconnaissants pour sa constante implication dans la défense du théâtre durant 37 ans, comme le rappelaient  dans l’homélie, Bertrand Thamin et Ghislain de Lassus Saint-Génies.

Officier dans l’ordre national du Mérite, elle en fut récompensée par le grade de chevalier de la Légion d’honneur, et de celui des Arts et des Lettres. Elle nous a quittés ce 21 avril, suite à une maladie qu’elle tentait de vaincre avec l’opiniâtreté que nous lui connaissions.

Formée par Henri Rollan et Fernand Ledoux, elle est applaudie durant 11 ans au Français, et co-dirige ensuite avec Bertrand Thamin « sa » maison, la Comédie Française, pendant 24 ans.

Puis elle change de scène et franchit la Seine, une chance pour notre arrondissement et la rue de la Gaité, où elle acquiert avec son époux Jean-Louis Vilgrain, le théâtre Montparnasse en 1984. Il sera l’enfant qu’ils n’ont pas eu, le transformant et lui ajoutant le Petit-Montparnasse qu’ils réhabilitent.

théatre_Montparnasse_rue_Larochelle_ avec Pierre Arditi.JPG

Pédagogue dans l’âme, celle que tout un chacun appelait « maman » et qui fut présidente des Moliéres, tenait à choisir des textes inattendus, en parler « en famille » avec l’auteur, les comédiens, les techniciens. Pour mémoire et parmi tant de réussites, « La Vérité », « La Parisienne », « L’un de nous deux. Mandel/Blum » une formidable leçon politique, qui fut honorée d’une reprise en septembre 2020 au Petit Montparnasse.

Un de ses plus fidèles acteurs, Pierre Arditi, longtemps habitant du 14e, confie « [Myriam] est une nature que l’on ne voit plus […] Elle se bagarrait pour tout. Pour moi c’était le dernier directeur de théâtre ». « Elle se mettait au service des textes, c’est son legs », confirme Jean-Marie Besset, directeur du Théâtre des Treize-Vents à Montpellier. Elle ajoute ainsi son nom à la lignée de ses prédécesseurs, hommes, femmes, créatifs et ambitieux pour leurs salles.

L’accompagnant en son denier repos, tous les directeurs de ces lieux parisiens et provinciaux ont descendu les marches, sous les applaudissements. Il y eut les mêmes applaudissements et la même émotion, ce 26 mai pour la première de « Saint-Exupéry à New York ». Oui, « 6 mois d’abstinence ça suffit ! » clament les messages autour des programmes, le théâtre est toujours vivant, comme Myriam Feune de Colombi, puisque nous la retrouverons dans le prochain film d’Edouard Baer « Adieu Paris ». Adieu, au revoir, c’est égal, la revoir, c’est certain, titre prémonitoire.

Marie-Lize Gall

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15 juillet 2020

« Wonderland », la merveilleuse pâtisserie de Rodolphe Groizard, Compagnon du Devoir et du Tour de France

wonderland ptisserie extérieur avec des personnes APST attablées.jpeg

Formé au sein des Compagnons du Devoir et du Tour de France, Rodolphe Groizard a ouvert avec son épouse Samia leur propre pâtisserie-salon de thé « Wonderland » en octobre 2019, avenue du Maine. Changement de lieu, de vie et d’inspiration pour ce jeune homme consacré Meilleur pâtissier de la région Ouest par le Gault et Millau.

Ici, la porte s’ouvre sur ce monde des merveilles auquel il aspirait depuis longtemps, un univers créatif, exclusivement artisanal, fait maison, tant avec les croustillantes viennoiseries du matin, la variété des pains au levain ou au sel de Guérande, la carte salée du déjeuner, qu’avec les gâteaux aux noms, formes et compositions fleurant bon la nature, se modifiant quatre fois par an suivant les produits des saisons. Des saveurs inattendues et audacieuses qui se glissent dans la composition de la fleur de sel, des miels, thés bio, bonbons chocolat avec praline ou pistache maison.Wonderlnd patisserie les patrons avec les magnifiques patisseries.jpeg

Au cours de la conversation on découvre le respect du chef pour les préférences au vegan, au sans gluten, au sésame, bio, avec une légère teneur en sucre non raffiné pour « le cactus »«l’oursin», « la goélette », « le sakura» ; des saveurs gouleyantes comme un bon vin, caramel de cacahuète, passion, hibiscus, chocolat fumé à la tourbe, et pour finir ... un vrai café arrondi en bouche dans un éclair.

La créativité de celui qui fut chef pâtissier au restaurant étoilé de « La Mare aux oiseaux » à Saint-Joachim en Brière se prolonge jusque dans l’harmonie du lieu. Wonderland patisserie intérieur du  salon de thé.jpegIl pense un nouvel aménagement, confectionne de ses mains un mobilier nature, tables, tabourets en rondins de platane, de vrais arbres solides recouverts de 12 couches de vernis marin, qui en extérieur pourraient résister aux intempéries, graffitis, boissons et nourritures abandonnées...

Respect du bois, on ne jette rien, les chutes se transforment en accessoires sculptés, posés sur une table et dans la vitrine. L’éclairage trop cru déversé du plafond, s’est atténué sous un ciel d’azur clair pâli de nuages, colorant les plaques de verre. Le sol carrelé, imitation pierre de basalte, retient nos pas.

wonderland patisserie intérieur personnes de l'APST attablées photo Marie-Lize Gall.jpegAlors, on s’installe plus longtemps que prévu à l’heure du goûter, puis l’on repart avec quelques achats dans une élégante et solide boîte en papier ou en matière recyclée, glissée dans une poche de même composition.  Comme le logo, le tout est pensé et réalisé sur mesure par Rodolphe, dans les tons nature du bois, de la terre et de la pierre. 

C’est un pari réussi pour ce jeune couple qui a su allier l’art de faire du bon et du beau dans un décor naturel, à celui de leur accueil chaleureux.  Lorsqu’il est en salle, Rodolphe est intarissable sur sa façon de pâtisser et de composer de nouvelles saveurs.

« Wonderland », qui est restée ouverte durant tout le confinement pour préparer les plats à emporter, est une douce adresse en ces premiers jours d’été. Sous les parasols récemment installés, cette « terre des merveilles » propose aux consommateurs sa toute nouvelle création, des glaces surprenantes, comme sorties d’un jardin. Fraise-basilic, framboise-poivron, concombre balsamique blanc, citron-lait de coco, vanille bio de Madagascar, caramel beurre salé-noix de Macadamia, sans oublier les gâteaux enchantés des contes de fées de notre enfance.  

wonderland patisserie  gateau morille.jpeg

wonderland patisserie gateau framboise.jpegwonderland patisserie gateau manège.jpegwonderland patisserie gateau montgolfière.jpeg

 

Wonderland pâtisserie.  208 av. du Maine. 75014 Paris.

Ouvert mardi au dimanche 8h - 19h30

01 45 43 17 83. Facebook /Instagram : wonderland- patisserie - paris

wonderland patisserie patisserie arbre chocolat.jpeg

Marie-Lize Gall

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28 juin 2020

Une fresque en hommage à Zao Wou- Ki rue Didot

Les fresques murales sont à l'honneur aujourd'hui. Elles s'apparentent souvent au "Street Art", expression moderne de ce qu'étaient les peintures murales d'autrefois.

fresque en hommage à Zao Wu Ki photo monique garrigue.jpgAinsi, le peintre Zao Wou Ki, qui avait son atelier rue Jonquoy et dans lequel il a vécu plus de cinquante ans se voit aujourd'hui représenté à travers une fresque ayant vu le jour sur le pignon d'un mur situé à l'angle de la rue Didot et de la rue Jonquoy.

Plusieurs esquisses avaient été soumises au vote des habitants par une consultation via Internet. La réalisation de cette fresque a été initiée par GFR, association qui conçoit et produit des projets artistiques dans l'espace public. Fred Calmets en est l'auteur. Inaugurée le 12 mai de cette année, cette fresque marque le témoignage de la reconnaissance du 14ème arrondissement  et de la Ville de Paris envers cet artiste mondialement connu et estimé. 

R.R.

Photo Monique Garrigue-Viney

05 janvier 2020

Des Voix pour Notre-Dame à l’occasion des vœux 2020

François Gall Bus et cheval blanc à la carriole, un dimanche animé devant la cathédrale Notre- Dame de Paris années 1947.jpg« Que pouvons- nous faire ? »  a aussitôt demandé depuis New York, quelques minutes après l’incendie de Notre Dame de Paris, la French Héritage Society, association américaine de sauvegarde du patrimoine. La philanthropie étant dans les mœurs des américains, dons et mots de soutien continuent d’affluer, et au détour de leurs rues et avenues, quelques vitrines proposent des photos, tableaux et croquis avec divers messages « en signe de solidarité avec les Français », « même si je n’ai jamais encore visité Paris », ou très souvent « même si je ne suis pas de religion catholique ».

Des Voix pour Notre-Dame  à l’occasion des vœux 2020

« Que pouvons- nous faire ? »  a aussitôt demandé depuis New York, quelques minutes après l’incendie de Notre Dame de Paris, la French Héritage Society, association américaine de sauvegarde du patrimoine. La philanthropie étant dans les mœurs des américains, dons et mots de soutien continuent d’affluer, et au détour de leurs rues et avenues, quelques vitrines proposent des photos, tableaux et croquis avec divers messages « en signe de solidarité avec les Français », « même si je n’ai jamais encore visité Paris », ou très souvent « même si je ne suis pas de religion catholique ».

Noël  2020 : de Notre Dame à Saint Germain l’Auxerrois

Quelques réflexions émouvantes, assorties de photos de la cathédrale peinte au fil des saisons par l’artiste François Gall, ont été envoyées à sa famille à Paris, par divers collectionneurs, désormais plus émus encore par le symbole de leurs acquisitions. Certaines promesses de rencontres se sont déjà réalisées pour venir photographier l’édifice et les lieux environnants réalisés sur le motif de 1936 à 1987, ainsi que l’église Saint-Germain L’Auxerrois qui a remplacé la cathédrale le soir de Noël.François Gall l'autobus et la promenade familiale entre la Mairie du 1er et l' église Saint Germain l'Auxerrois.jpg

François Gall fut à la fois peintre de la réalité sociale avec ses scènes de guerre, grèves, mendiants, commémorations du 14 juillet et 11 novembre, chanteurs de rues, et peintre de la Réalité Poétique, mouvement auquel il participa avec la fraîcheur des bouquets et fruits de saisons, vibration colorée des intérieurs, douceur des nus et des maternités, quiétude des campagnes. Il fut aussi peintre de l’animation des bords de mers et villes, scènes de courses, cirque, parcs et jardins, quais de Seine. Ainsi, le 14e arrondissement de Paris où il vécut de 1953 à 1987 et dont il travailla sur le motif, croquis et touches finales des bâtiments et lieux mythiques, à l’instar des autres arrondissements.   

Sorti de sa mansarde - atelier de la rue Dauphine, il se prend d’amitié dès 1936 pour les pêcheurs à la ligne et bouquinistes auprès desquels il faisait poser ses camarades des Beaux - Arts, sa famille et les collectionneurs impatients de figurer sur ses œuvres parisiennes.  

Ci-dessous, dans une suite, quelques photos de collectionneurs montrant les différentes approches de la Cathédrale par l’artiste François Gall et un de leurs messages de Nouvel An « ... Vœux pour des jours à venir, lumineux comme la grande verrière de Notre Dame qui ne fut pas touchée par l’outrage du feu ».

Nicole Lamothe

Critique d’Art

photo 1- Bus et cheval blanc à la carriole, un dimanche matin animé devant la cathédrale Notre Dame de Paris (circa années 1947 )

photo 2:- L’autobus et la promenade familiale entre la Mairie du 1er et l’église Saint-Germain l’Auxerrois.
( circa 1951-53)  

François Gall Eugénie Gall, ses deux enfants et les bouquinistes Quai des Grands Augustins circa années 1953.jpg

- Eugénie Gall, ses deux enfants et les bouquinistes, quai des Grands Augustins ( circa années 1953)

14 décembre 2019

L'histoire de Montrouge et du Petit-Montrouge ( Les Horticulteurs)

rosier ancien boule de neige.jpgDès le début du XIXème siècle, le Petit Montrouge abandonnait ses terres maraîchères à Vaugirard, à Issy et à Vanves, et s'orientait vers l'horticulture.

Au lieu dit" l'impasse des Marais" ( aujourd'hui rue de Châtillon), un immense terrain était cultivé par M. MOYNET, qui s'adonnait au forçage du lilas, à la culture des roses et à celle des boules de neige.

Dans le sous-sol de son établissement il avait installé une chaufferie, qui faisait monter la chaleur dans les serres,  obtenant ainsi un excellent développement des plantes. Pour le service de ses jardins il créa un chemin  qui devint plus tard la rue de Châtillon.

chrysanthèmes planche.jpgPrès de là, au 35 de la route de Chevreuse,( ex avenue de Chatillon), devenue aujourd'hui avenue Jean Moulin, était le domaine de M. LEMAIRE. Il avait multiplié ses variétés de fleurs rares, de plantes bulbeuses et de chrysanthèmes à gros bouquets.  Son commerce était florissant et s'étendait à plusieurs lieues à la ronde. Le maire du XIVe  de l'époque , M. Charles DIVRY lui avait obtenu un marché spécial situé sur une contre-allée du boulevard d'Enfer.Mais celui qui valut un renom mondial aux plantations de Montrouge fut M. Antoine CHANTIN .  Originaire de Bourgogne, près de Macon, rue antoine chantin  fresque seul reste de l'horticulture du 19ème siècle.jpgvenant sur Paris, il fit son apprentissage à Ris-Orangis, fut le jardinier de la Faculté de Médecine de Paris, ainsi que chez Thibaut et Ketteler à Sceaux. Enfin  il œuvra au Museum d'Histoire Naturelle. Là, il connut le chef des serres du Jardin des Plantes, Neumann, dont il épousa la nièce et en secondes noces, la fille. Son fils, Auguste, qui se distingua par la suite, rue de l'amiral Mouchez, devint l'oracle des horticulteurs les plus réputés de son temps.

Après le Muséum, Antoine Chantin excerça chez Cels et en 1847, il s'associa au grand horticulteurs du boulevard des Gobelins, Ludmann.  Enfin, en 1857, il se mit à son compte au 32 de la route de Châtillon  ( av. Jean Moulin).  Ses enfants donnèrent à la Ville de Paris, les terrains  de leur père. Ainsi naquit le rue Antoine Chantin. (à suivre)

photo 1 : rosier ancien boule de neige

photo 2 :planche de différents chrysanthèmes

photo 3 : mosaïque dans une école de la rue Antoine Chantin seule oeuvre évoquant le passé horticole de ce quartier. 

04 novembre 2019

Décès du Père Coudurier-Curveur.

Paris, le 21 octobre 2019
À l’attention des prêtres et diacres de Paris

Monseigneur Michel Aupetit confie à votre prière :

Le Père François Coudurier - Curvreur
décédé le samedi 19 octobre,
à l’âge de 93 ans, en la 67e année de son sacerdoce.

Ses obsèques ont été célébrées le 23 octobre à 11h
en la Chapelle de tous les Saints à la maison Marie-Thérèse (14e).

Né à Paris en 1926, le père François Coudurier est ordonné prêtre en 1952 à Paris.

Il est successivement vicaire dans les paroisses de Saint-Laurent, de Fontenay-sous-bois, de Notre-Dame de la Croix, de Notre-Dame des Otages, du Cœur-Eucharistique de Jésus en 1975 et de Saint-Dominique en 1986.

En 1982, il devint aumônier du groupe hospitalier Cochin Baudelocque et de Saint- Vincent-de-Paul, puis en 1990 aumônier diocésain de la Fraternité Catholique des malades, tout en restant vicaire à Saint-Dominique. Et enfin, en 2004 il est aumônier de l’hôpital La Rochefoucauld.

Il entre à la Maison Marie-Thérèse en 2007.

Homme de fidélité, celle-ci allait bien avec la façon dont il savait manifestement se faire proche de chacun, toujours si fraternel. Il était aussi homme de convictions, qui aimait prendre part aux débats, à sa place, de là où il était. Il était très engagé dans l’institut des Prêtres du Cœur de Jésus et dans la Famille Cor unum dont il ne manquait aucune réunion.

Que le Seigneur accueille son fidèle serviteur !

https://sites.google.com/view/aumonerie-cochin-port-royal...

31 août 2019

Un dernier mot - Père François Potez

Curé Travail.jpgUn dernier mot…
Comme prévu, je célébrerai ma toute dernière messe comme curé de Notre-Dame-du-Travail samedi 31 à 18h30, pour la messe dominicale anticipée (22e dimanche).
On fera un petit verre tout simple après la messe, histoire de s'embrasser encore une fois…
Bien sûr, ça me fera plaisir si vous êtes présents.
Mais je serai plus heureux encore si vous entourez votre nouveau curé, le Père Gabriel Würz, pour sa première messe, dimanche matin.
Autrement dit, si vous ne pouvez aller qu'une des deux fois à la messe, privilégiez sans hésiter la messe de dimanche matin !
 
Trois mots encore au moment de quitter la paroisse :
– J'ai peur de ne pas avoir su vous remercier assez pour tout ce que j'ai reçu avec vous et par vous tous. Merci encore, du fond de mon cœur. Et avec vous, je rends grâce à Dieu par l'Immaculée. Marie, la Vierge du Travail.

– Poursuivez la mission, avec toute l'énergie et la foi que je vous connais. Gardez et développez en particulier ces deux trésors qui nous ont été confiés : l'adoration permanente et les Cellules Paroissiales d'Évangélisation.

– Ce qui rayonne et qui évangélise, même sans parole, c'est cette communion familiale, simple et joyeuse, et ce style marial, fait de tendresse et d'affection.

Relisez et approfondissez la Vision Pastorale qui nous a été donnée et que nous avons reçue ensemble. Je suis heureux de transmettre tout cela au Père Gabriel, qui sera votre pasteur désormais. Aimez-le, il vous le rendra bien !
 
Et maintenant, "laissez-moi m'en aller", disait Saint Jean-Paul II. J'ose emprunter sa formule.

"Il faut que le monde sache que j'aime mon Père !" (Jn 14,31)

Par le Cœur douloureux et Immaculé de la Vierge Marie, avec grande et fidèle affection, je vous embrasse et vous bénis tous, de tout mon cœur.
À toujours.
Père François Potez +

23 juillet 2019

Le P. Thierry de Lesquen arrive à St Albert le Grand

Thierry de Lesquen.png« Viens, suis-moi »

Organisé et actif, l'aumônier général de Saint-Jean de Passy (l6e) s'apprête à devenir curé de St-Albert-le-Grand

Paris Notre Dame 

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19 mai 2019

Mgr Philippe Marsset nommé par le pape François évêque auxiliaire

 Curé de notre paroisse St Pierre de Montrouge jusqu’en 2011, Mgr Philippe Marsset a été nommé ce samedi 18 mai par le pape François évêque auxiliaire du diocèse de Paris. Il était vicaire général du diocèse de Paris depuis 2018. Marsset.png

Ce même 18 mai, à 18h30, dans notre église St Pierre de Montrouge, Mgr Philippe Marsset avait la joie de présider la messe de confirmation des élèves de troisième de la Maison Alésia-Jeunes, des collèges La-Bruyère-Sainte-Isabelle et Sainte-Catherine-Labouré !

L’ordination épiscopale de Mgr Philippe Marsset aura lieu le vendredi 6 septembre à 18h30 en l’église Saint-Sulpice.

Ordonné prêtre le 25 juin 1988 pour l’archidiocèse de Paris, Mgr Philippe Marsset fut vicaire de la paroisse Saint-François-de-Sales et aumônier du Pôle Jeunes Daubigny entre 1988 et 1995. En 1994, il devint aumônier diocésain puis régional des Scouts de France.

Entre 1995 et 2000, Mgr Marsset fut vicaire de la paroisse Saint-Lambert de Vaugirard et aumônier du Pôle Jeunes pour les collégiens et lycéens. En 1998, il devint responsable du FRAT de Lourdes, fonction qu’il occupa jusqu’en 2002. En 2000, Mgr Marsset fut nommé vicaire de la paroisse Saint-Pierre de Montrouge avant d’en devenir le curé jusqu’en 2011.

De 2008 à 2017, il fut l’aumônier national du CLER Amour et Famille. En 2011, il quitta la paroisse Saint-Pierre de Montrouge pour devenir curé de la paroisse Notre-Dame de Clignancourt et doyen du doyenné Clignancourt-La Chapelle.

Mgr Marsset fut également membre du bureau du Conseil presbytéral (2014-2017) et membre du Collège des Consulteurs (2015-2018).

26 avril 2019

La rue Daguerre d'Agnès Varda par Marie Belin

agnès Varda sa porte rue Daguerre avec les bouquets déposés par ses admirateurs.jpgQuand on demandait à Agnès Varda où elle habitait, elle répondait, non pas Paris, mais Paris XIVème.

Arrivée rue Daguerre en 1950, Agnès née le 30 mai 1928 à  Bruxelles d'un père grec et d'une mère française a fait du tronçon de la rue Daguerre compris entre la rue Gassendi et " Maine street" comme elle aimait dire un vrai village...

( Photo de sa porte fleurie par ses admirateurs à l'annonce de sa mort)

Agnès Varda daguerreotypes.jpg

Rue Daguerre forcément...Inventeur du procédé photographique les daguerréotypes...

Les commerçants font partie de sa vie... la boulangère et le boulanger... le boucher... elle les a filmés et a même projeté sur les murs des maisons de la rue Daguerre  ( hauteur de l'ancien marché, actuellement une crêperie) son « Daguerréotypes »...

agnès Varda la rue Daguerre transformée en plage.jpg

 

 

 

 

 

 La rue Daguerre peut être le décor de ses films. Elle a même transformé la rue en plage pour son film « Les plages d’Agnès »...

 

agnès Varda sa maison rue Daguerre.jpg

Elle créait et travaillait dans sa maison... restauration de films etc ... sa société familiale "'Tamaris" y est installée... https://www.cine-tamaris.fr/ Agnès Varda sculpture de son chat.jpg

Agnès cherchait parfois un de ses chats échappés de sa  cour derrière les murs roses de sa maison rose... située au 86 de la rue Daguerre... les chats compagnons indispensables pour son inspiration... je les entends encore ronronner sur les ordinateurs alors que nous buvions un sirop d'orgeat... La dernière oeuvre visuelle d'Agnès représente un de ses chats "Nini" sur une souche d'arbre coupé de son jardin, qu'elle a appelée : "L'Arbre à Nini". 

Dernière oeuvre visuelle d'Agnès Varda..on peut la voir à Chaumont/ Loire... moulage de son chat Nini, toujours en vie, sur une souche d'un arbre de la cour de sa maison rue Daguerre.. le 25 avril fête des jardins on pourra voir cette dernière oeuvre symbolique... dernier message pour sauver la Nature...qu'Agnès filmait si bien...

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07 avril 2019

Hommage à Agnès Varda : " Dernier travelling" par Marie Belin

Agnès Varda dernier travelling capture d'écran.jpgMarie Belin  qui nous donne régulièrement de si belles photos a rencontré à plusieurs reprises Agnès Varda. Elle l'avait même interviewée pour La Voix du 14ème, lorsque cette publication était un journal papier... 

Elle adresse donc un hommage à Agnès Varda : grande figure du cinéma français et figure de notre 14ème, puisqu'elle a vécu et travaillé rue Daguerre ainsi que Jacques Demy, son mari.

(Cliquez sur les images pour les voir en plus grand)

agnès varda,rue daguerre 75014,marché boulevard  edgar quinet,cléo de 5 à 7,sans toit ni loi,daguerreotypes,les plages d' agnès,jacquot de nantes,les glaneurs et la glaneuse

17 février 2018

Mermoz, ce héros qui habita le 14ème

mermoz.jpg.jpg

On connaît la renommée internationale de Mermoz, ce grand aviateur qui, à partir de 1924 sur les lignes Latécoère, et la compagnie générale Aéropostale, illustra par sa présence et sa témérité, l'histoire de l'aviation française après la guerre de 14-18.

Il était né en 1901 à Aubenton, village de l'Aisne. Il partit à l'armée en 1920, souscrivant un engagement militaire de 4 ans pour devenir pilote. Début 1921, il obtient son brevet à Istres, puis est muté en Syrie et affecté à Palmyre. Il connaît sa première grande épreuve après une marche de 60 kilomètres dans la montagne et le désert. En 1923, il termine sa brève carrière militaire au premier régiment de chasse à Thionville.

Oui, Mermoz habita le 14ème ou à proximité. Ainsi, il vécut avec sa mère au 14 avenue du Maine, puis l'immeuble n° 3 de la rue de la Cité Universitaire (au 4ème étage de celui-ci), face au Parc Montsouris, jusqu'à son ultime départ.

A partir de 1924, affecté aux lignes Latécoère, il parcourt le trajet Barcelone-Alicante-Malaga, puis en 1926, il est sur la ligne Casablanca-Dakar, subissant les épreuves de la traversée du désert, car il fut capturé par les Maures, puis délivré contre rançon. En 1927, il est chef d'escale à Agadir. Il effectue un vol sans escale Toulouse-Saint Louis du Sénégal à bord d'un Laté-26.

Fin 1927, Mermoz est en Amérique du Sud comme chef pilote à Buenos-Aires et est chargé d'assurer l'acheminement du courrier sur le tronçon Natal/Buenos-Aires.

Au printemps 1928, Mermoz expérimente le vol de nuit. Cette aventure est évoquée dans le célèbre "Vol de nuit" de Saint Exupéry. En mars 1929, il traverse la Cordillère des Andes jusqu'à Santiago du Chili. Il réchappe par miracle à un atterrissage forcé à plus de 4000 mètres d'altitude. En avril 1929, il officie la ligne de la Cordillère des Andes le 14 juillet en ouvrant le tronçon Buenos aires/Santiago du Chili.

A partir du 7 décembre 1936, à bord de son Laté-300, "Croix du Sud", équipé de 4 moteurs Hispano-Suiza de 650 chevaux, il entamait son dernier voyage sur l'Atlantique Sud. Une avarie survenue aux moteurs entraîna par vibration ou par projection de pièces la rupture des gouvernes arrière et de leurs commandes, causant la chute de l'hydravion... 

- Documentation extraite du numéro N° 32 de lla S.H.A du XIVe

21 décembre 2017

Un Oscar d’honneur pour Agnès VARDA

Une citoyenne du 14e récompensée à Los Angeles

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Agnés Varda à la cérémonie de remise des Oscars (photo droits réservés)

Tonique, infatigable, un tantinet espiègle, Agnès Varda a fait claquer un vent de fraîcheur sur le Dolby Theâtre lors de la cérémonie de remise de son Oscar d’honneur par Angelina Jolie, pour l’ensemble de son œuvre et sa forte implication dans l’art cinématographique. Le tout Hollywood refroidi par ce dernier mois de révélations d’autant plus glauques qu’elles étaient connues, se réchauffait, applaudissant à tout rompre comme on chasse de vilaines mouches, ou un mauvais souvenir. Ce soir du 11 novembre, il n’avait d’yeux que pour elle, enjouée, facétieuse, sa tunique vaporeuse virevoltant dans son petit duo de danse improvisé avec la jolie Angélina. Un public conquis qui se souvenait enfin d’une de ces premières réalisatrices à s’imposer dans un milieu majoritairement masculin, grande figure de la Nouvelle Vague. Et ceci, sans ambiguïté, par son seul talent, son réel amour du cinéma, de l’Art, des gens – de tous les gens, comme elle l’a écrit dans son discours prononcé en un anglais courant, ayant vécu à Los Angeles. Généreuse, ouverte mais réfractaire à toute recherche d’Honneurs, naturelle et sans artifices, elle a de quoi glacer quelques magnats de l’Industrie du Cinéma (vous avez dit Industrie ?) ou encore certains acteurs et actrices adeptes de compromissions, ou de l’inconditionnelle chirurgie esthétique. «Pour les américains qui ont tellement peur de l’âge, je représente l’inattendu : j’ai beaucoup aimé vieillir, même si je m’abîme un peu». Sa vitalité intacte qui avait alors ébloui le jeune étudiant Spielberg, ou Harrison Ford, puis Roger Thérond le patron de Paris-Match avec lequel elle partageait la passion de la photo, est une belle leçon de naturel et de jeunesse.

Avec sa voix tour à tour charmante et gouailleuse et le clin d’œil de sa coupe de cheveux bicolore, elle est restée jeune, en harmonie avec ses enfants, Rosalie productrice et directrice artistique, Mathieu acteur et metteur en scène. Ils assurent en famille la pérennité de l’oeuvre construite avec son mari. Ce fut le thème d’une émouvante matinée interactive avec le public, à la Cinémathèque, suite au décès de Jacques Demy en 1990.

Mais elle est aussi « …la liberté incarnée, celle dont on se dit qu’elle est presque impossible» confie JR. l’artiste Street Art et photographe de 50 ans son cadet, avec lequel elle a réalisé le film documentaire- reportage «Visages Villages» sillonnant la France avec son camion. Du rêve, de la poésie, des jeux de mots, et surtout des rencontres humaines spontanées. Sorti en juin, il est attendu en mars à la 90ème cérémonie des Oscars de Los Angeles. C’est un beau parcours depuis «La pointe courte» et «Cléo de 5 à 7» (notre première séance cinématographique à l’école secondaire) pour cette octogénaire aux multiples talents, complémentaires de ceux de Jacques, que Pierre Castagnou, alors maire du 14e, avait tenu à honorer en donnant son nom, Jacques Demy, à la Place du marché, près de la mairie.

Hollywood, Paris et autres Capitales peuvent dire un grand MERCI à Agnès Varda, même si elle considère recevoir « un cadeau (…) un …Oscar d’honneur, c’est surtout une preuve d’amour des artistes américains, des actrices, des cinéphiles, des étudiants qui, eux, me connaissent». Il s’ajoute aux plus hautes distinctions déjà reçues, entre autres, Palme et Lion d’Or, Césars, Award de Film et de documentaire, Prix français et étrangers. « Citoyenne du 14éme arrondissement » comme elle aime à se présenter, elle en est l’une des belles âmes, une bonne fée chère à nos cœurs dans sa maison rose et son couloir de verdure.

Marie-Lize Gall
Membre de l’Association des Journalistes du Patrimoine

10 décembre 2017

Ce héraut à l’épée de bois

Ce héraut à l’épée de bois

Il est trois heures,

Paris ne s’éveille pas,

Paris ne le sait pas,

mais la femme gît, gelée

Boulevard Sébastopol,

sur ce coin de trottoir transi.

 

Il a trois mois,

il ne le saura pas,

il gît gelé

dans une carcasse de bus,

Seine Saint-Denis,

ses parents accroupis, cassés.

 

Hiver 54.

Par ce soir tout blanc,

au  plus fort de la nuit,

un impatient capucin,

jaillit enfin

de son fauteuil douillet,

de son logis vitré

pour bâtir des nids

de bois, de tôle,

pour courir vers les sans-abris,

les cabossés de la vie,

et ne plus s’arrêter.

 

Actes de Pierre.

Comme eux, les « couche-dehors »,

Henri Grouès n’a plus de nom,

sinon « Saint Jean-Bâtisse ».

Comme eux, il est une forme,

une ombre dans la ruelle d’une ville,

mais déjà une silhouette, une voix,

«  Mes amis, au secours ! ».

Héraut de cape  et de canne,

il signe ses appels à la pointe d’un bois

de cornouiller,

frappant les pavés glacés

et les cœurs gelés.

marie-lize gall peintre 

Marie-Lize Gall

Extrait de « Pages Ouvertes » Revue du Ministère des Finances 2008

Illustration : Fusain  gouaché de Marie-Lize Gall  ( cliquez sur l'image pour la voir en grand)

30 juin 2017

Notre-Dame du Rosaire Horaires d'été

Église_Notre-Dame-du-Rosaire_(Paris 14).jpg

Les horaires d'été prendront effet à  partir du 1er juillet prochain :

Messes dominicales : samedi 18 h et dimanche 10 h 30.

Messes en semaine à  19 h, mardi, mercredi, jeudi et vendredi.

Bureau d'accueil ouvert l'après-midi de 16 h à  19 h du mardi au vendredi selon les possibilités.

Eglise & secrétariat fermés lundi toute la journée.

La célébration du chapelet continue les samedis de 16h à  17h à  l'Oratoire

. PÈLERINAGE ANNUEL NATIONAL « LOURDES CANCER ESPÉRANCE »
Il s’adresse aux adultes, jeunes et enfants, et aura lieu cette année du 19 au 23 septembre 2017 sur le thème « Ne vous laissez pas voler l’espérance ». Si vous ou l’un de vos proches êtes concernés par cette maladie, n’hésitez pas à participer à ce temps privilégié de prière et de partage. Renseignements et inscriptions dès maintenant et jusqu’au 30 juin : LCE Paris, 23 avenue de Friedland 75008 Paris.
tél. : 06 59 94 06 55 — Site : www.lce75.org  

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16 octobre 2016

Alesia Jeunes fête ses dix ans... et accueille sa nouvelle directrice

Photo Claire Gueugnierb.jpgAlésia Jeunes vient de fêter son dixième anniversaire... et vient de changer de directrice. Jocelyne Nachbauer est partie prendre la direction de Notre-Dame de l'Ouÿe, une ancienne abbaye près de Dourdan, qui accueillera, dès janvier 2017, des groupes venus des paroisses du diocèse de Paris. Elle est remplacée par Claire Gueugnier. (cliquer sur l'image pour l'agrandir)

 Malgré ses 30 ans, la nouvelle responsable du centre jeunesse de la paroisse Saint Pierre de Montrouge est déjà une « pro » de l'organisation et d'animation pour les jeunes. Après une licence de psychologie et un master de sciences de l’Éducation à la Catho de Paris, elle a dirigé pendant presque cinq années le centre de loisirs de la Maison Daubigny de la paroisse Saint François de Salles. Puis, pendant plus d'un an, un centre identique de la paroisse Saint Michel des Batignolles, dans le 17e arrondissement. « Je prends mes marques, explique Claire Gueugnier. Je ne suis là que depuis début septembre et je découvre le quartier. Ce qui m'a étonnée, ce sont les vastes locaux, avec toute la gestion technique que cela implique. Et surtout, bien sûr, le dynamisme d'Alésia Jeunes qui accueille 400 jeunes de 12 à 28 ans ».

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05 octobre 2016

Jean Boissonnat est mort

Jean Boissonnat est mort le 25 septembre dernier. Par suite d'une erreur technique la note de Gérard Desmedt qui lui était consacrée, n'a pas été visible de nos lecteurs. Nous la republions maintenant ci-dessous, en priant nos lecteurs d'accepter toutes nos excuses.

Le journaliste habitait le 14e

JBoissonnat.jpg

Il a rendu l'économie accessible à des millions de Français. Jean Boissonnat vient de mourir, à 87 ans. C'était un grand journaliste, à la carrière riche et exemplaire. Né à Paris dans une famille ouvrière – son père était ajusteur – il fait de brillantes études qui le conduisent à Sciences-Po. Il intègre la rédaction de « La Croix » en 1954, où il devient chef du service économique. Un secteur qu'il ne quittera plus. En 1967, Jean-Louis Servan-Schreiber veut créer un journal économique pour les cadres. Ce sera « L'Expansion ». Il appelle Jean Boissonnat, qui en devient le rédacteur en chef, avant de prendre la direction du groupe du même nom.

A une époque où l'économie est encore confinée, réservée aux spécialistes, Jean Boissonnat se révèle un extraordinaire vulgarisateur. Un souvenir personnel : comme journaliste, je l'ai interviewé plusieurs fois, sur ses livres (il en a écrit 18...), sur ses analyses économiques. En rentrant d'une des ces interviews, reprenant mes notes, je m'aperçois qu'il n'y a rien à réécrire, tellement ses propos sont clairs et structurés. Un cas quasi unique dans ma carrière ! De nombreux quotidiens (Ouest-France, le Parisien, le Progrès, La Croix...) lui demandent des articles. Il tient une chronique quotidienne sur Europe 1 pendant quinze ans, de 1974 à 1987 et de 1992 à 1994.

Ses confrères aiment sa disponibilité, sa modestie, les hommes politiques apprécient son sérieux, sa rigueur. On l'appelle en 1982 à la Commission nationale de la planification, auprès de Michel Rocard. En 1994, il rejoint le Conseil de politique monétaire de la Banque de France. Très accessible, il prononce d'innombrables conférences dont une, à Saint Pierre de Montrouge, qui attire des centaines de personnes. Il vient alors  en voisin, car il habite le 14e !

Jean Boissonnat était aussi un chrétien convaincu. Il avait forgé ses convictions à la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) et il ne les a jamais mises sous le boisseau. C'est d'ailleurs lui qui redonne tout leur lustre aux Semaines sociales de France, dont il sera le président de 1995 à 2000. Ses obsèques ont été célébrées le 29 septembre dans sa paroisse, Notre-Dame du Travail.

Gérard Desmedt