29 septembre 2016
Gustave Lebon le sociologue des foules
Le quartier du Petit Montrouge comporte dans sa partie sud une rue qui évoque la personne du docteur Gustave Lebon. Qui était ce personnage ? Il fit des études de médecine et publia en 1872 un traité de physiologie qui sera vite dépassé. Il tint par ailleurs une rubrique médicale dans le Figaro, le Petit Parisien et l’Evénement. En outre, en 1905 et 1907, il révéla au public une irruption de la radioactivité dans la physique et fit ainsi des recherches sur l’atome dans son laboratoire en les communiquant à l’Académie des Sciences.
Mais l’œuvre principale de Gustave Lebon est sans conteste son livre : "La Psychologie des foules", qui tomba rapidement dans l’oubli à la mort de l’auteur en 1934, suite au jugement sévère porté par la Sorbonne. Tandis que les Anglo-saxons et les Allemands y prêtèrent un intérêt tout particulier. Cependant en 1981, un universitaire S. Moscovici précise à propos de Lebon : " Les ouvrages publiés en français ne mentionnent jamais son extraordinaire influence sur les sciences de la société… Comment ignorer un homme qui compte parmi les dix ou quinze dont les idées en matière de sciences sociales ont exercé une influence décisive sur le 20ème siècle ?" Et Moscovici d’ajouter : "la psychologie des masses est avec l’économie politique une des deux sciences de l’homme dont les idées ont fait l’Histoire".
Le mécanisme de la manipulation des foules.
Quand en 1895 paraît Psychologie des foules, Lebon a derrière lui trente années de recherche et d’évolution de la pensée dans le monde occidental, passant du positivisme triomphant des années 1860 à 1870 à une remise en question du pouvoir de la science. Le processus décrit par Lebon est le suivant : « L’intégration à une foule aboutit à une mise en condition des personnalités groupées qui régressent vers l’automatisme de l’inconscient. Le conscient de la multitude est livré au « meneur » ou » prophète » qui le manipule à son gré grâce à son prestige et aux passions hystériques que lui-même suggère, comme le culte du chef et son envers, la haine farouche de l’ennemi ; enfin la prédication d’un credo mystico-politique nommé idéologie que Lebon appelle croyance ». Lebon rapproche les mots propagande et publicité en expliquant le phénomène dans le mouvement de masse, en procédant par l’affirmation de son incessante répétition. On parvient ainsi à provoquer une suggestion où l’homme le plus intelligent au sein de troupeau se comportera comme un enfant insensible à une démonstration logique mais très sensible à des arguments extrêmement primaires .
On connaît la suite du mécanisme. Tous les dictateurs du 20ème siècle ont lu l’œuvre de Lebon, et on peut dire qu’il fut l’inspirateur des régimes totalitaires du 20ème siècle, bien qu’il fut très attaché à la Troisième République et haïssait le despotisme !--
Documentation extraite du n° 28 de la Revue de la SHA du 14ème.
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19 mars 2016
Des chansons sur le 14e
Le parc Montsouris, la rue de la Gaîté, Montparnasse, la Porte de Vanves... Plusieurs chanteurs ont célébré le 14e arrondissement dans des chansons parfois peu connues. La Voix va vous les faire découvrir.
Renaud Séchan, dit Renaud, né en 1952, est un enfant de l'arrondissement, il y a passé toute sa jeunesse. Son père était professeur d'allemand, traducteur, écrivain. Sa mère, une ancienne ouvrière, est mère au foyer lors de sa naissance, elle deviendra secrétaire. Il a habité avec ses parents et ses cinq frères et sœurs rue Monticelli, puis au 4 avenue Paul Appell, près de la Cité universitaire et de la Porte d'Orléans, dans un immeuble de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP).
La vie du quartier l'inspire : en 1977, son deuxième album « Laisse béton » comporte un titre « le blues de la Porte d'Orléans ». C'est une chanson pleine de gouaille, Renaud est alors dans sa période « loubard ».
Renaud fait son grand retour et sort, le 8 avril un nouvel album « Toujours debout », chez Parlophone. Le premier depuis 2009.
Gérard Desmedt
Le blues de la porte d'Orléans (extraits)
Puisque les Basques et les Bretons,
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18 août 2015
Alberto Giacometti, rue Hippolyte Maindron
Il était né en Suisse à Stampa en 1905 et était issu d’une famille d’artistes. Dès le début de ses activités artistiques, il pratique la sculpture, la peinture et le dessin et manifeste aussi un talent de poète. Son originalité est absolue. Agé de treize ans, il modèle ses premiers portraits. En 1919, il fréquente l’Ecole des Arts et Métiers de Genève. De 1920 à 1921, il est à Venise, devant les Tintoret, puis à Rome où il s’enthousiasme des anciennes mosaïques chrétiennes. En 1922, il s’établit à Paris et travaille à la Grande Chaumière chez Bourdelle,chez qui il entreprend des sculptures colorées. Son problème esthétique est : « saisir l’ensemble d’une figure, car si on part d’un détail, il n’y a aucun espoir de jamais arriver à un ensemble… ». Pendant quelque temps, il se détournera de tout modèle pour avoir recours au souvenir. Naquirent alors des objets insolites et des constructions magiques dans lesquels les Surréalistes ne tardèrent pas à voir l’expression décisive du monde des rêves et de l’irrationnel. Par delà la vie énigmatique de ses sculptures, c’est surtout les rapports spatiaux que les objets entretiennent entre eux qui l’intéresse ( « le Palais à 4 heures du matin »– 1932-1933).
De 1935 à 1945, Giacometti connaît l’époque la plus riche et la plus critique de sa vie. A la recherche d’une totalité, visant l’étude du modèle et la vision intérieure, il expérimente des proportions et des déformations de toutes sortes. Le problème du mouvement requiert toute son attention à travers l’image de la marche, le geste d’un bras, ou d’une main tendue. Le primitif et le temps présent semblent se rencontrer lorsque le passé s’unit au présent. Si la forme extérieure des choses ne l’intéresse guère, l’abstraction ne le tente pas davantage. Chez lui, l’art et la vie s’enchevêtrent continuellement. En cherchant à concilier la réalité de l’existence et la liberté artistique, Giacometti a matérialisé une relation toute nouvelle de la sculpture dans ses rapports avec l’espace. Elle oblige le spectateur à considérer l’œuvre à distance et ainsi offre-t-elle des formes qui excitent le regard et non le sens du toucher.
En dehors des cinq années de la Seconde guerre mondiale (1940-1945) qu’il a passées à Genève, il a toujours habité à Paris dans son atelier de la rue Hippolyte Maindron. Le succès qu’il a connu et l’influence qu’il a eue sur toute une génération d’artistes n’impressionnait guère Giacometti. Il a toujours été à la recherche de l’absolu.
Documentation extraite du n° 19 de la Revue de la SHA.
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1 Alberto Giacometti
2 Alberto Giacometti : Portrait de Jean Genet, 1954-1955
3 Alberto Giacometti :L'homme qui marche
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13 juin 2014
Hommage à André Brageu, artiste peintre du 14ème
Peintre, sculpteur, affichiste
1920-2014
La flamme, peu à peu vacillante de notre ami, ancien Président, devenu Président d’Honneur del’APST-14, s’est éteinte ce 27 mai. C’est une perte et un immense chagrin pour nous tous.
De 1997 à 2004 il a succédé au Père Maurice Gourdon, de la paroisse Saint-Pierre de Montrouge, fondateur de l’APST-14. A son tour, André m’a fait confiance, me demandant d’assurer sa succession, en accord avec tous les adhérents.
Doué pour les Arts, son parcours est longuement décrit dans notre Annuaire illustré, cependant, il avait oublié de nous parler de son talent de sculpteur, ses œuvres étant toutes restées à Douai.
Issu d’une famille d’artistes, il entre aux Beaux Arts de Douai en 1936, où il est né, puis de Paris en 1941. A la Libération, il exerce plusieurs métiers, dont celui de tapissier.
1954, marié, et père de Rémi qui fut longtemps notre photographe, il entre dans le bureau d’études d’une entreprise de travaux publics en qualité de dessinateur- projeteur, puis métreur quantitatif sur plans.
1968, suite au dépôt de bilan de son employeur, il rejoint un ancien camarade avec lequel il va travailler à l’utilisation du plastique pour façonner des enseignes, des présentoirs destinés aux parfumeurs, joailliers, lunetiers.
Dès 1947, il participe à des Expositions de Groupe à Douai, Neuville sur Loire, le Bourget et Paris., notamment le Salon annuel de la mairie du 14ème, arrondissement. Il y est bientôt chargé de l’accrochage des oeuvres, secondé pour leur réception par sa sœur Yvette Filiti, et les fidèles Madeleine Gaillard, Josette Lahana, que l’on retrouve aussi à ses côtés, à la SHA-14. Salon de l’APST-14, de la mairie du 9ème.et de l’Association des Artistes Amateurs d’Art.
Activités associatives : Vice-président de la SHA-14, il fut durant des années en charge de ses diverses manifestations historiques, aux côtés du président Georges Viaud et son équipe, dont l’exposition du 50ème. anniversaire de la Libération de Paris.
Il tient le stand SHA lors des Journées Brocante Printemps-Hiver, travaille à la Revue Historique annuelle, et au Bulletin mensuel, bientôt remplacé par Yvan Belledame.
Figure incontournable, il a représenté avec talent et grande précision sa rue Daguerre, au gré des saisons : l’animation colorée du marché, la géométrie de ses toits sous la neige, les commerçants, mais aussi, boulevards, immeubles et personnages de ce 14ème. auquel il était si attaché. Autant de sujets du Grand Montparnasse, qu’il présenta en 1999, à la Galerie Montparnasse 55, lors de son exposition personnelle, «Le trait et la plume», car il excellait aussi dans une représentation originale des lettres de l’alphabet.
Il avait tenu à participer au 27é Salon, avec cette toile «Ce n’était pas du cinéma»…. pour nous, c’est un vrai coup de théâtre ! Il a rejoint tous nos amis artistes de la première heure, qui nous ont confié la pérennité de l’association, pour témoigner toujours plus et mieux sur le passé-présent de nos « villages » du 14ème.(Cliquez sur la photo pour la voir en plus grand)
Son amour du travail bien fait et son talent ont été honorés de diverses récompenses :
Les Médailles d’Argent de la Fondation Dubois et des Arts Appliqués de la Ville de Lille. Médaille d’Or de la Ville de Douai.
1976, Médaille du Travail
1991-1994-2005 Médailles d’Argent, de Bronze, de Vermeil de la Ville de Paris.
Marie-Lize Gall
Présidente de l’Association des Peintres et Sculpteurs Témoins du 14é.
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21 décembre 2013
Ils vécurent dans le 14ème (II)
Nous continuons la liste non exhaustive des écrivains ayant vécu dans le 14ème (voir notre premier article du 12 décembre).
- Balzac Honoré de (1799-1850). Romancier ("La Comédie Humaine") : 6 rue Cassini
- Beauvoir Simone de (1908-1986). Romancière (mémoires d'une jeune fille rangée) : Hotel Mistral : 24 rue Cels.
- Becket Samuel (1906-1989). Dramaturge ( "En attendant Godot") : 38 boulevard Saint Jacques.
- Benoit Pierre (1886-1962). romancier ("L'Atlantide") : 207 boulevard Raspail.
- Béranger Jean, de (1780-1857), poète chansonnier (4 recueils) : rue d'Alembert.
- Brassens Georges (1921-1981), poète chansonnier et musicien : impasse Florimont. (maison au fond du passage).
- Breton André (1896-1966), poète surréaliste, auteur du Premier et Second Manifeste du Surréalisme : hôtel Delambre, 35 rue Delambre.
- Brunot Ferdinand (1860-1938), linguiste (histoire de la langue française) : 8 rue Leneveux. Il fut maire du 14ème de 1910 à 1919.
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27 mai 2013
Ferdinand Brunot, linguiste et maire du 14ème (II )
Historien de la langue française
Ferdinand Brunot a été un « pionnier », un découvreur. Il a conçu l’histoire de la langue française comme une étude à la fois de la société et de la langue. Il a eu l’intuition que l’histoire externe de la langue n’était pas moins importante que l’histoire interne : il nous a montré le français devenant au cours du 18ème siècle la langue de toute l’Europe cultivée, puis après les guerres de la Révolution, il nous décrit le français comme langue d’une société cultivée mais restreinte, qui constituait au 17ème siècle la Cour, langue s’étendant peu à peu aux provinces, à toutes les villes et enfin aux villages de France. En abordant le 18ème siècle, il s’intéressa à l’étude des vocabulaires techniques, aussi bien concernant la nomenclature chimique que de la langue de la critique d’art. C’est au 18ème siècle qu’apparaissent nos sciences modernes déterminant la naissance de langues se rapportant à ces sciences. Il eut cette formule remarquable à propos de la période de la Révolution : « que les mots étaient les témoins de l’Histoire ».
Entre-temps, Brunot rédigea pour les écoles primaires une série de grammaires : La méthode de langue française. Ce manuel représente un tel progrès sur les précédents que la plupart des maîtres effarouchés par tant de nouveautés, reculèrent devant l’enseignement qui bouleversait leurs habitudes. Mais Ferdinand Brunot eut la joie de voir que ses méthodes étaient approuvées et utilisées à l’étranger.
Professeur à l’Ecole Normale Supérieure de Sèvres, il écrivit un volume d’une portée considérable, La Pensée et la Langue, qui rompt avec les cadres traditionnels de la grammaire, refusant d’étudier successivement les noms, les pronoms et les verbes. Au lieu de partir de la langue, il part de la pensée ; au lieu d’étudier l’impératif, il étudie l’ordre et tous les moyens pour exprimer cet ordre. La méthode préconisée par la pensée et la langue devrait, disait--il, révolutionner dans l’avenir la méthode d’enseignement du Français. Ainsi l’exercice désuet de l’analyse – devenu quelque chose de mécanique – fera place à une méthode vivante, par laquelle l’enfant sera invité à découvrir, tous les exemples possibles se rapportant à un ordre ou une prière. L’enfant apprendra par ce procédé à réfléchir sur sa langue et ainsi à connaître le plus parfaitement possible toutes les ressources du Français littéraire…
Ferdinand Brunot a enseigné pendant un demi- siècle. Son approche de la langue dépasse les limites de la Sorbonne et même les frontières de la France. Par là-même, il fut un grand créateur.
N.D.L.R Documentation extraite du N° 37 de la revue de la S.H.A du 14e
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20 mai 2013
Ferdinand Brunot, linguiste et maire du 14ème (I)
Historien de la langue française
Ferdinand Brunot est né le 6 novembre 1860 à Saint Dié. Brillant élève des Frères de la Doctrine chrétienne, il devint jeune agrégé de grammaire et enseigna une année au lycée de Bar-le-Duc (1882-1883). Il resta toute sa vie un vosgien et aimait toujours à évoquer ses souvenirs de jeunesse et à parler de sa ville natale. De son origine, il avait le goût du réel et l’horreur de l’idéologie. Chargé de cours à la faculté des Lettres de Lyon à 23 ans, il eut l’occasion de mettre ses qualités à l’épreuve. Sous prétexte de littérature, il était souvent de mode d’aligner des périodes où l’élégance impeccable de la forme n’arrivait pas toujours à dissimuler le vide de la pensée…
L’histoire de la langue française n’était généralement un prétexte qu’à des exercices de rhétorique. La grammaire était un vain recueil de règles, non fondées sur l’usage, mais justifiées par une prétendue logique, reflet du caprice de quelques grammairiens. Ferdinand Brunot entra en guerre contre ces fantômes. Il soutint qu’un texte s’explique et qu’il est vain d’admirer ce que l’on ne comprend pas : il ne laissait dans l’ombre aucun détail, aucune intention du prosateur ou du poète.
Cet agrégé de grammaire a formé d’innombrables professeurs de lettres. Parmi les poètes, il mettait Victor Hugo au premier rang. Ferdinand Brunot a formé cinquante générations d’étudiants à l’étude scrupuleuse des textes, à l’examen minutieux des faits de langue.
Ferdinand Brunot était combatif et n’hésitait pas à s’adresser au grand public. Il lutta pour la réforme de l’orthographe. Il réussit à faire unifier la nomenclature grammaticale qui avait été enrichie abusivement par la fantaisie des grammairiens et que ni maîtres ni élèves ne pouvaient plus s’y reconnaître.
En 1932, il se décida à publier ses « Observations sur la grammaire de l’Académie », celle-ci ayant soulevé parmi les cercles de l’étranger un véritable scandale. Ferdinand Brunot fut par son ascendance lorraine une puissance de travail formidable.
Ainsi il écrivit neuf tomes de « L’Histoire de la langue française ». Quinze volumes de l’Histoire de la langue ont paru entre 1905 et 1937. Il faut y joindre une Grammaire historique de la langue française, une thèse principale sur La Doctrine de Malherbe (1891) et La Pensée et la langue (1922), pour ne conserver que les ouvrages essentiels.
Ferdinand Brunot a enseigné à la Sorbonne pendant 43 ans et a participé à d’innombrables conférences faites à l’étranger. ( à suivre).
- Documentation extraite du n° 37 de la Revue d’histoire de la SHA du 14ème.
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29 avril 2013
A Plaisance, le plaisir est dans la baguette
Quel est ce boulanger inconnu hier qui fait aujourd’hui oublier la pâte molle et lourde de certaines de nos baguettes ? Il est le meilleur, celui qui ravit tous les palais et bientôt celui de l’Elysée. Il est le chef d’orchestre de la mie de pain. C’est « le » boulanger du jour, sinon du siècle. Il offre à nos papilles la renaissance du bon goût, celui-là français, celui du pain bien fait, à la pâte élastique et à la croûte dorée et croustillante.
Il a tenu tête à 203 concurrents, tous confirmés dans la « boulange ». 151 baguettes ont été testées ; il faut savoir qu’une baguette doit mesurer entre 55 et 65 centimètres, peser 250 à 300 grammes et contenir 18 grammes de sel au kilo.
Lauréat 2013 de la meilleure baguette artisanale de Paris, Monsieur Ridha Khadher, officie et vous présente ses talents dans sa boutique située au 156 rue Raymond Losserand. Devenu subitement une star, son étoile éclairera les petits déjeuners de Monsieur le Président de la République chaque matin, celui-ci appréciera sans aucun doute la douceur et le velouté de la baguette parisienne née au cœur du 14ème arrondissement…
10:02 Publié dans 3- Vie des quartiers, Figure de quartier | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paris 14e, 75014, baguette, pain | Facebook | | Imprimer |
02 mars 2013
Stéphane Hessel : un optimiste pacifique et combatif
Stéphane Hessel habitait le 14ème arrondissement près du carrefour Alésia . Il y a 5 ans, La Voix du 14ème lui avait consacré un article paru en janvier 2008 lire la note.
Stéphane Hessel : un optimiste pacifique et combatif
Dans le cadre du festival de la charité, au cours d'une conférence-débat de Stéphane HESSEL , mardi 29 janvier 2008 à 20h 30, au Centre Paroissial, 9, passage Rimbaut :
« Il faut combattre le fantasme d’une immigration qui serait dangereuse pour notre pays, parce qu’elle augmenterait le chômage – ce qui est faux – ou qu’elle diminuerait l’identité française – ce qui est absurde. Car ce qui fait sa caractéristique, c’est précisément sa diversité culturelle. »
Lorsqu’il parle d’immigration, Stéphane Hessel sait de quoi il parle. Il est lui-même né allemand, à Berlin en 1917, avant de venir en France avec ses parents dans les années 1920.
Mais il choisit la nationalité française et, en 1941, le jeune normalien rejoint de Gaulle à Londres, avant de repasser en France comme résistant. Arrêté, déporté, Stéphane Hessel sort de la guerre avec une conviction : il veut travailler pour la compréhension entre les hommes et pour la paix. Un engagement le conduit, comme diplomate, à corédiger " la Déclaration universelle des Droits de l’Homme" de 1948 .
Il travaille ensuite notamment avec Pierre Mendès-France, Michel Rocard. Homme de terrain et de médiation, il est de multiples combats, défendant les paysans sans terre du Sahel, les Palestiniens, les "sans-papiers" (il a fait partie du collège des médiateurs suite à l’affaire de l’occupation de l’église Saint Bernard), n’hésitant jamais à interpeller tous les gouvernements chaque fois qu’il estime que des droits sont bafoués.
Et il continue, à 90 ans, à écrire, à parler, avec un optimisme incorrigible. Pour lui, la France a besoin de l’immigration. Le pays en profite, car elle apporte une richesse économique et culturelle. Des idées qui, en 2008, ont encore du mal à passer dans l’opinion.
Gérard Desmedt
Jusqu'à la fin de sa vie Stephane Hessel est resté tourné vers l'avenir en participant au débat politique :Avec sa brochure « Indignez-vous », parue en 2010, il s'adresse aux jeunes pour leur recommander de ne pas rester passifs devant les injustices et la misère et de s 'engager dans des associations ou en politique. Cette brochure aura un retentissement mondial.
En 2012, il s'associe à nouveau avec l'économiste Pierre Larrouturou ainsi qu'à diverses personnalités comme Susan George, Edgar Morin ou encore Michel Rocard, pour fonder le Collectif Roosevelt 2012. Ce mouvement citoyen vise à l'insurrection des consciences et à peser sur les décisions de nos dirigeants en proposant 15 réformes d'ordre financier, économique, social et environnemental pour éviter de s'enfoncer davantage dans la crise.
Il est donc resté engagé jusqu'à la fin de sa vie et résolument optimiste.
M.G.V.
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21 décembre 2012
Une librairie hors normes
Il est rare de faire des découvertes insolites , et pourtant... Avenue Denfert-Rochereau, au N° 94, une librairie, tenue par M. FARHANG Soleiman, s'est spécialisée dans la vente et l'achat de livres d'occasion. Oui des livres d'occasion ! A notre époque du "Net" cela paraît presque irréel, ou du moins bien archaïque... Il y a chez lui des livres d'histoire ( la Grande), des romans de littérature générale, de poésie, de sciences, etc...etc... un vrai bazar, celui de l'esprit dans toutes les expressions qu'on puisse imaginer !
N'hésitez pas. Allez-y. Vous ne serez pas déçu par le lieu et les mystères qui s'y cachent. Une bonne occasion de fouiner chez un vrai bouquiniste, un véritable amoureux du livre.
- Librairie Denfert : 94, avenue Denfert-Rochereau. Ouvert de 9h à 19h du lundi au samedi.
- Tél : 01 43 35 46 05
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02 décembre 2012
Henri Namur, le franciscain de la Santé
Ancien provincial des Franciscains, le Frère Henri Namur vit au couvent de la rue Marie-Rose. Après une année en Angleterre, à Londres, il a été nommé en janvier 2012 aumônier à la prison de la Santé. « La Voix » a rencontré ce religieux dynamique, au sourire constant. Il raconte son action dans la grande prison parisienne (la seule intra muros) où sont incarcérés plus de 850 détenus.
Comment se retrouve-t-on aumônier à la Santé?
Après mon mandat de provincial des Franciscains, j'ai souhaité souffler un peu. Je suis parti à Londres, dans une paroisse franciscaine d'un quartier cosmopolite, très pauvre. J'y ai découvert une richesse humaine et une ferveur étonnante. Je prenais aussi des cours d'anglais au cœur de Londres. A mon retour, notre nouveau provincial a reçu une demande du cardinal André Vingt-Trois. Il souhaitait qu'un franciscain devienne aumônier à la prison de la Santé. Il m'a proposé le poste. J'ai demandé une nuit de réflexion, et j'ai accepté. J'ai fait mes premières visites début janvier 2012. (photo A. Constans DR)
Quelle furent vos premières impressions, les premiers jours ?
Les débuts sont difficiles. Entrer la première fois dans un lieu de détention est un choc. Les contrôles multiples, les clefs, le bruit des portes... Mais très vite, j'ai pu constater que quelques idées reçues sur les prisons sont fausses. La Santé est certes un bâtiment vétuste, insalubre à certains endroits. Mais il est propre, il n'y pas d'odeurs. Et dans les couloirs, tout le monde – personnel, détenus, soignants, aumôniers... - se dit bonjour. Il existe un respect de la personne.
Comment fonctionne l'aumônerie ?
Trois prêtres catholiques sont présents à la prison. J'assure un gros mi-temps. L'équipe comprend aussi trois laïcs, trois femmes, qui assurent les groupes bibliques, et un responsable de la chorale, qui assure à la fois l'étude de chants profanes et de cantiques pour la messe. Nous disons deux messes le dimanche car la salle polyvalente qui nous accueille ne peut contenir plus de 50 personnes.Les détenus nous contactent directement, lorsque nous allons voir quelqu'un en cellule, ou par notre boîte aux lettres interne. Ils nous demandent une visite ou sollicitent de participer à la chorale, à la messe... Les aumôniers sont les seuls, avec la directrice de la prison, à posséder une clef qui ouvre toutes les cellules.
Quels sont vos rapports avec les détenus ?
Poux eux, l'aumônier est quelqu'un qui vient les voir gratuitement. Même pour ceux qui n'ont aucune religion. Il n'est ni un gardien, ni un médecin, ni un infirmier. Et cela se ressent dans la manière dont ils nous accueillent. Nous frappons à la porte avant d'entrer (seuls les aumôniers le font...). Ceux que nous visitons retrouvent alors des réflexes de socialisation, ils disent « entrez, prenez une chaise. » Ils nous offrent un gâteau sec, un café. Commence alors une pédagogie de l'écoute. Nous devons commencer par nous taire, et écouter ce qu'ils ont à dire.
13:35 Publié dans Figure de quartier, Solidarité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri namur, franciscain, santé, prison de la santé | Facebook | | Imprimer |
03 décembre 2011
Inauguration de la rue Pierre CASTAGNOU, samedi 3 décembre à 11h15, place Ferdinand Brunot
Bertrand DELANOE, Maire de Paris et Pascal CHERKI, Maire du 14ème arrondissement procèderont à l' inauguration de la rue Pierre CASTAGNOU (1940-2009 ; Conseiller de Paris ; Maire du 14ème arrondissement (2001-2009), en présence de son épouse Claire CASTAGNOU MYARA et de sa famille le samedi 3 décembre 2011 à 11 heures 15 place Ferdinand Brunot Paris 14ème
Une rue en hommage à Pierre Castagnou
Le 3 décembre 2011, la rue Pierre Castagnou sera inaugurée officiellement en hommage à l'ancien maire du 14e arrondissement.
Né le 8 septembre 1940 à Vichy, dans l'Allier, Pierre Castagnou était professeur de formation, diplômé en histoire, en droit et en sciences politiques. Il fut conseiller technique au secrétariat général de l'Elysée avant d'être élu conseiller de Paris en 1983 puis maire du 14e arrondissement de 2001 à sa mort, le 24 février 2009. C'est un hommage mérité envers Pierre Castagnou qui s'est engagé plus de 25 ans dans la vie politique à Paris et tout particulièrement dans le 14ème. (Voir l'article du 27 février 2009 et l'album souvenir dans la colonne de droite de notre blog.)
La rue Durouchoux est l'actuel emplacement de la salle des fêtes, à deux pas de la mairie du 14e.
03:25 Publié dans Figure de quartier, La Voix ci, La Voix là, Mairie du 14ème | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer |
08 juin 2011
Des fils, des rubans, des plumes et du papier
Artiste du 14e, Claude Acker tisse de belles compositions destinées à la décoration, à la mode. Et elle aime transmettre sa passion.
Il est possible de tomber amoureuse des tissus, du papier, de multiples autres matériaux, pourvu qu'ils aient une couleur qui parle, une texture qui charme. Claude Acker en est un vivant exemple ! Cette artiste dont les fenêtres de l'atelier donnent sur la place de la Garenne réalise des tissages lumineux, chatoyants, étonnants souvent. Elle débute par des études d'art classiques, tournées vers le tissage, à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs d’Aubusson et aux Beaux-Arts Appliqués de Bourges. Elle suit des stages professionnels et devient maître lissier.
Mais elle décide alors de choisir des chemins de traverses. Travailler le fil, le tissu ? Bien sûr. Mais Claude Acker décide d'utiliser en plus des rubans, des perles, des plumes, des fils de plastique (à scoubidous !). Et aussi du papier, qui a pris une place grandissante dans son oeuvre. « Je travaille surtout avec les pages du journal Le Monde, explique l'artiste. J'aime son papier, ses gris, son encre. C'est aussi sans doute en raison d'une histoire familiale : mon père était imprimeur, ma mère graphologue. J'aime les mots ». Les bandes de papiers sont parfois utilisées telles quelles, ou entortillées, et tressées sur un trame.
06:00 Publié dans Art et artisanat, Figure de quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris 14e, artistes, claude acker, lavoixdu14e, lavoixdu14e.info | Facebook | | Imprimer |
15 mars 2011
Inauguration de la place Michel AUDIARD
C'était dans La Voix, il y a 15 ans ...
Le 3 mai, en fin d’après-midi, on entendait un orchestre populaire dans les rues Ducouédic et rue Hallé. En effet, on inaugurait la plaque Michel-Audiard sur la charmante petite place circulaire qui est au croisement de ces deux rues. Outre la famille de Michel Audiard, on a vu de nombreuses personnalités, dont Lionel ASSOUAD, maire du XIVe, Madame CATALA, député, un peu plus tard Jacques TOUBON, ministre de la Culture. Pour les enfants chasseurs d’autographes, c’etait une aubaine, car ils ont pu rencontrer Annie GIRARDOT, Mireille DARC, Daniel GELIN, Jacques DUTRONC... et une foule d’acteurs qui ont joué des seconds rôles tellement vivants : patrons de bistrot, commerçants, artisans, enfin tout le peuple que connaissait si bien Michel Audiard qui a habité le XlVe toute sa vie. Il y avait des buffets organisés par des bars voisins, clin d’œil à certains des films écrits par Michel Audiard, Un singe en hiver, Mélodie en sous-sol, Le cave se rebiffe, Les tontons flingueurs... dans lesquels Blier, Gabin, Belmondo, Girardot, Ventura ont eu la chance d’avoir des répliques si drôles et leur convenant si bien que cela paraissait être leurs propres mots.
On peut penser qu’en donnant son nom à une place du XIVe, « ce n’est pas un honneur que l’on fait à Audiard, mais une injustice qu’on répare », paraphrase d’une phrase d’Audiard lui-même citée par Pierre TCHERNIA le 3 mai.
M.G.
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28 février 2011
Le salon de l'Agriculture 2011
Bref un petit tour du monde...de notre terre nourricière...terre-mère, que nous détruisons chaque jour...Il suffirait de gestes si simples, d’un respect, d’une économie de produits nocifs, de savoir regarder, observer...
Les enfants sont fascinés en regardant, sur le stand « Loué » pour ne pas le nommer...la naissance des petits poussins...l’œuf...bouge...toc toc fait le bec du poussin...puis il sort...Merveille...C’est simple et c’est la vie...Mais au fait...quand vous achetez des œufs...regardez le N° sur la coquille 0, 1...les poules vivent et mangent à peu près normalement...N° 3, 4 au sol....en cage, elles peuvent ne jamais voir la lumière, piégées dans leurs batteries..., ne pas avoir de plumes ni d’ailes...Boycotter ces œux là...c’est sauver les poules de l’enfer..et faire un geste pour l’environnement...
Pour terminer nous allons revenir à peu de rêve...Le Tokaji, écrit ainsi pour ne pas le confondre avec le Tokay d’Alsace...Louis XIV disait de ce breuvage : il est le vin des rois et le roi des vins »....Voltaire, lui a dédié un poème : « Breuvage ambré aux couleurs éclatantes, qui tisse les fils d’or de l’esprit et fait scintiller les mots les plus spirituels...Le tokaji aszu donne de la vigueur à la moindre fibre de mon cerveau et ranime aux profondeurs de mon âme, les étincelles de l’esprit et de la bonne humeur. »
Voilà de quoi donner envie de boire ce nectar...la photo est une bouteille de 1993...et je suis d’accord avec Voltaire....
Texte et photo Marie Belin - Voir l'album de photos de Marie Belin
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17 novembre 2010
Terres et couleurs, les passions de Nicole Fichot
« J'aime la terre, j'aime les formes et j'aime la couleur » confie Nicole Fichot. Rien d'étonnant donc si elle est devenue céramiste. Après quelques détours. Elle a certes étudié à l'Ecole des Beaux Arts de Dijon, et elle a pratiqué la peinture. Mais elle fut, pendant des années, chargée de la publicité dans une grande revue médicale ! Puis elle a quitté son emploi, pour retrouver une passion qui ne l'avait jamais quittée : la céramique.
Elle prend alors des cours à l'école de Yule Amado, céramiste renommé, et elle se lance. Nicole travaille chez elle, avenue Paul Appell, à deux pas de la Porte d'Orléans. Et le succès est au rendez-vous. « Je suis une artiste heureuse, explique-t-elle. Je vends bien, j'ai une clientèle plutôt haut de gamme, qui aime ce que je crée. J'ai du travail jusqu'à Noël ! J'aime concevoir des objets quotidiens émaillés, des assiettes, des saladiers, des bols, partir de formes traditionnelles, et les décaler. J'utilise les techniques du colombin, de l'estampage et du modelage(*) : tout à la main, jamais à l'aide d'un tour de potier. »
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13 septembre 2010
Nabil MOUNIR
C'était une attachante figure du quartier. Nous l'avons connu de longues années, fidèle à son poste de vendeur des journaux de la rue, au métro Alésia, devant le « Bouquet ».
Il est mort seul - il ne demandait jamais l'aumône -, il avait une grande dignité.
Beaucoup ont cherché à l'aider et l'ont aidé, comme ils pouvaient.
Il parlait peu mais savait rendre le sourire qu'on lui offrait
Nous avons pu savoir qu'il avait un frère en Australie et qu'il était d'origine égyptienne.
Nous avons appris par le Tribunal de Grande Instance du 14 éme, qu'après que son corps ait été découvert dans son pauvre réduit, 3 ou 4 jours après son décès milieu août, qu'il avait été conduit à l'Institut Médicaux Légal de Paris - Il allait être rapidement enterré dans la fosse commune de Thiais comme le veut la procédure réservée à ceux dont on ne connait aucun lien ni de parenté ni sociale. Cette procédure est heureusement suspendue. Une recherche plus approfondie a été relancée et un vieux passeport retrouvé - merci au greffe du tribunal-.
Aujourd'hui nous voulons deux choses : que sa famille soit prévenue de son décès- et que la communauté chrétienne de son quartier lui adresse son salut par la prière au nom de la pauvreté, signe de ralliement au Christ.
C'est pourquoi nous faisons appel à vous. Si vous avez une quelconque information qui puisse nous aider à retrouver une trace de sa famille, merci de nous la communiquer.
Carol-Ann et Bernard, 10 septembre 2010
Si vous avez une information à communiquer, merci de nous la transmettre par mail, en cliquant ici
22:41 Publié dans 7- Chrétiens dans le 14e, Figure de quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris 14, paris 14e, lavoixdu14e, solidarité, chrétien | Facebook | | Imprimer |
05 août 2010
Bernard Giraudeau "L'Aventure c'est du temps pris à la mort"
Bernard GIRAUDEAU « L'Aventure c'est du temps pris à la mort ».
18 juin 1947- 17 juillet 2010
Bernard GIRAUDEAU est né le 18 juin 1947 à La Rochelle, en Charente-Maritime, ville posée sur la mer...Arrière petit- fils de cap-hornier et fils de militaire de carrière, il s'engage pour 7 ans dans la Marine Nationale, à l'âge de 16 ans, et entre à l'École des apprentis mécaniciens de la flotte de Toulon comme « arpette ». IL sort major de sa promotion, matelot breveté. Il a ensuite embarqué sur la Jeanne d'Arc, comme quartier-maître, sur la frégate Duquesne et enfin sur le Clémenceau. Il aura ainsi fait deux tours du monde...
Il quitte la marine, se lie à une troupe de théâtre itinérante de La Rochelle. A 22 ans il intègre le Conservatoire national d'art dramatique. Il décrochera le 1 er prix de comédie classique et moderne.
Peu après il rencontre Anny DUPEREY, avec laquelle il vit 18 ans, et aura 2 enfants, Gaël et Sara, l'actrice pleine d'avenir...révélation féminine de la 21ème nuit des Molières le 14 mai 2007. (C'est à cette époque qu'il a habité le 14ème, tout près de la rue Daguerre.)
Bernard Giraudeau était acteur, réalisateur, producteur, écrivain, et navigateur.
05:00 Publié dans Figure de quartier, Film, La Voix ci, La Voix là, Livre/BD/Mangas, Théâtre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bernard giraudeau | Facebook | | Imprimer |
11 mai 2010
« L’ Échappée belle », rencontre avec Anna Gavalda
« l' Échappée belle » titre du dernier livre d'Anna GAVALDA. Anna , c'est un sacré personnage, frêle, discrète, mais quelle personnalité ! Une dédicace de sa part, c'est une aventure, un mot déclencheur et c'est parti pour une discussion très sympa. On rentre dans son univers, ou...elle rentre dans le nôtre, avec élégance et subtilité. Elle a toujours quelques crayons de couleur et vous fait un beau dessin pour accompagner sa dédicace. Anna, dans ses livres je me retrouve toujours un peu...les mots sont justes, brillants, elle ose écrire des choses qu'on n'écrit pas, c'est là que le lien avec le lecteur se crée. Par exemple, quand avec humour Anna parle de la peur de prendre le métro...moi aussi j'ai « peur des crottes de nez collées sous l'accoudoir ». Les descriptions ne sont jamais longues et lourdes, mais toujours vives et lumineuses. Et puis, quelle écriture...Elle « attrape « un coup de soleil comme elle « attrape » un fou rire...Elle attrape les mots au vol.
En ce printemps écoutons ou lisons ce petit moment de bonheur : « Nous étions bien. Il y avait le glou- glou de l'eau, le bruit du vent dans les arbres et le bavardage des oiseaux. Le soleil jouait avec la rivière, crépitant par ici, se sauvant par là, torpillant les nuages et courant sur les berges. Quel mouvement, je vois les éclaboussures d'eau et de soleil, je les entends aussi. Et il y a les petits clins d'œil, ou les petits coups de griffes (Anna a deux chats)...du style : « ce n'est pas du l'Oréal »...ouf ! l'Oréal le gros pollueur qui ose dire « parce que vous la valez bien »...Ah bon ! Il y a des gens qui ne valent pas quelque chose....donc qui ne valent rien. Anna nous offre une belle journée d'enfance volée à la vie d'adulte. C'est le printemps, échappez vous avec Anna GAVALDA, elle vous fera sourire, et sans que vous vus en rendiez compte ...réfléchir...
Marie BELIN
11:59 Publié dans Figure de quartier, Livre/BD/Mangas | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : echappée belle, anne gavalda, paris 14 | Facebook | | Imprimer |
02 avril 2010
Semaine du développement durable du 1er au 7 avril 2010
La mairie du 14e organise, du 1er au 7 avril, la semaine du développement durable. Le thème est cette année celui de la « consommation responsable ». Quatre rendez-vous majeurs marqueront cette semaine :
09:51 Publié dans 3- Vie des quartiers, Figure de quartier | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : developpement durable, paris 14, mairie, garef | Facebook | | Imprimer |
23 décembre 2009
Là-haut sur la montagne....etc
Je lis régulièrement la Voix du 14ème. Que de nouvelles de mon cher 14è!
Je suis une des membres de l'équipe de rédaction mais je me suis installée à Argelès depuis quelques mois. On m'a suggéré d'envoyer des textes...Alors je me suis mise à décrire les variations du paysage d'ici et les pensées d'une nouvelle arrivante.
Enfin, je rappelle que la seule rue intitulée " de Bigorre" se trouve quand même, je vous le donne en mille: dans le 14è, et que la Gare Montparnasse conduit direct à Argelès, sous-préfecture des Hautes-Pyrénées (train et car SNCF). Olé!
Marie- Josée Carita
00:01 Publié dans Figure de quartier | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris 14, 14ème, paris 14ème, 14e arrondissement | Facebook | | Imprimer |
27 juillet 2009
Léopold Sedar Senghor
Léopold Sedar Senghor a résidé dans le 14e à la Cité Internationale Universitaire de 1931 à 1934 (la Fondation Deutsch de la Meurthe). et à ce titre, il convient de rappeler, pour nos lecteurs, les différentes étapes de son passage dans notre arrondissement.
Léopold Sedar Senghor est né le 9 octobre 1906 à JOAL, pittoresque village de la Petite Côte au sud de Dakar (115 km). Un village surprenant avec ses vieilles maisons à étages, ses cocotiers, ses "tanns" (grandes étendues de terre séchée) et des montagnes de coquillages surmontées de baobabs centenaires.
Senghor est issu d’une famille de commerçants catholiques de l'ethnie sérère. Sa première idée est de devenir prêtre pour pouvoir "travailler à l'émancipation de sa race". A 20 ans, il entre au lycée de Dakar, puis prend le bateau pour Paris en 1928.
Seul, exilé, il prépare Normale Supérieure en khâgne à Louis-le-Grand. Il rencontre Georges Pompidou qui restera toujours son ami. Devenu le premier agrégé africain de grammaire, il enseigne le français. «Je déchirerai, écrit-il, le rire Banania sur tous les murs de France» A la même époque, il se lie avec Aimé Césaire et Léon Damas. Avec Aimé Césaire, il lance la revue «L’étudiant Noir». Il y ébauche ses premières définitions de «la négritude». "Objectivement, la négritude est un fait : une culture. C’est l’ensemble des valeurs économiques et politiques, intellectuelles et morales, artistiques et sociales non seulement des peuples d’Afrique Noire, mais aussi des minorités noires d’Amérique et d’Océanie».
Senghor devient Président de la République du Sénégal le 20 août 1960.
Président d’un Sénégal indépendant. Une véritable indépendance avec un Président et un Président du Conseil Mamadou Dia. Cette répartition des tâches n’a duré que jusqu’en décembre 1962. Une nouvelle constitution est déclarée et approuvée le 4 mars 1963. Au terme de 20 années à la tête du Sénégal, Senghor abandonne volontairement le pouvoir le 1er janvier 1981. Conformément à la constitution, c’est Abdou Diouf, le Premier Ministre, qui devient Président. Sept ans après, le 28 janvier 1988, Abdou Diouf est réélu au suffrage universel.
Léopold Sedar Senghor était un grand poète.
«Chants d’Ombre», «Ethiopiques», «Lettres d’hivernage" et beaucoup d’articles parus dans «Présence Africaine». Senghor, quant à la nature de l’être, se réfère explicitement à Teilhard de Chardin "tendre vers le plus être".
Extrait de «Chants d’Ombre» : …«Femme nue, femme noire, gazelle aux attaches célestes, les perles sont des étoiles sur la nuit de ta peau… A l’ombre de ta chevelure s’éclaire mon angoisse aux soleils prochains de tes yeux» …
«Des chants d’oiseaux montent lavés dans le ciel primitif»…
«L’odeur verte de l’herbe monte»….
«Ecoute le bruissement blanc et noir des cigognes à l’extrême de leurs voiles déployées»…
«Ecoute le message de l’Afrique lointaine et le chant de ton sang !»…
Il fut élu à l’Académie Française en 1984, à l’âge de 78 ans.
Léopold Sedar Senghor est mort le 20 décembre 2001 en Normandie où il s’était retiré. Il a été enterré le 29 décembre 2001 à Dakar.
Marie-Chantal Belin
«Œuvres poétiques» Coll. Essais - Ed. Point
«La revue Présence Africaine et Léopold Senghor» Ed. Présence Africaine
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19 mai 2009
Jean Mermoz (1901 - 1936)
Pourquoi évoquer ici, le grand aviateur qu’il fut, celui qui traversa l’Atlantique Sud, et contribua avec Didier Daurat, sur les lignes Latécoère, à assurer l’implantation de la fameuse ligne de l’Aéropostale sur le trajet de l’Amérique du Sud ?
Parce qu’il fut un habitant du 14e ! Son dernier domicile était situé au 3 de la rue de la Cité Universitaire, après qu’il eût habité au 14 de l’avenue du Maine, cette dernière adresse étant, elle, dans le 15e .
Rappelons brièvement la vie intense, l’engagement de l’aviateur et sa fin tragique dans l’océan Atlantique.
Né le 9 décembre 1901 à Aubenton (Aisne), il part à l’armée en 1920, souscrit un engagement de 4 ans. Début 1921, devenu pilote, il part pour la Syrie, à Palmyre. Il connaît là, ses premières aventures de vol. Revenu en France en 1923, il est démobilisé en 1924 et entre aux Lignes Latécoère en 1924. Affecté à la relation Toulouse Casablanca, puis à partir de 1926 sur la ligne Casablanca-Dakar, il connaîtra tous les dangers du survol d’immenses régions désertiques. En avril 1927, il est chef d’aéroport à Agadir. En octobre 1927, il effectue un vol sans escale Toulouse-Saint-Louis du Sénégal. A la fin de 1927, il est envoyé en Amérique du Sud, et nommé chef pilote à Buenos-Aires. Au printemps 1928, il expérimente le vol de nuit. Saint-Exupéry évoque cette expérience dans « Vol de nuit ». En mars 1929, il tente la traversée de la Cordillère des Andes, afin d’étendre la ligne jusqu’à Santiago du Chili. Les 11 et 12 avril 1930, à bord d’un Laté 28-3, il bat le record du monde en circuit fermé sur hydravion, soit 4 308 km en 30h et 25 mn. Les 12 et 13 mai 1930, il réalise la traversée St-Louis du Sénégal- Natal en 21h, ayant parcouru 3173 km sans escale.
Le 7 décembre 1936, il rejoint Dakar pour effectuer un vol à destination de l’Amérique du Sud. Après une première tentative faite sur l’hydravion « Croix du Sud », il repart… En cours de route , un message est envoyé : « Coupons moteur arrière droit… » Après de vaines recherches, tout espoir est abandonné de retrouver Mermoz et ses compagnons. Une cérémonie funèbre sera organisée aux Invalides. Jean Mermoz et ses compagnons seront cités à l’Ordre de la Nation .
Ce résumé très bref de l’exceptionnelle vocation de l’aviateur hors pair qu’il fut, doit nous faire prendre conscience du sacrifice d’une poignée de héros qui contribuèrent au tout début du XXe siècle à démocratiser les voyages en avion. A cette époque, il eût été inconcevable d’envisager la naissance de l’A–380 !!
N.D.L.R. Documentation extraite du numéro 32 de la Revue de la S.H.A. du 14e.
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15 octobre 2008
Rencontre avec Anne-Sophie Godron, pianiste.
Pour le concert du samedi 18 octobre à Saint Bernard vous avez choisi des œuvres de Schumann, Brahms et Rachmaninov, sont-ce vos compositeurs préférés ?
Je suis attirée par la musique romantique, en général : Beethoven, Chopin… J’aime jouer avec d’autres artistes, je trouve cela très enrichissant. Avec Laurence Boiziau qui est violoncelliste, j’ai choisi, dans le répertoire de musique de chambre, des œuvres pour violoncelle et piano. Schumann a composé des morceaux que nous apprécions tout particulièrement. Quant à la sonate opus 99 de Brahms, elle marie magnifiquement le violoncelle et le piano. La sonate en sol mineur de Rachmaninov, c’est moi qui l’ai proposée car elle est particulièrement difficile à exécuter au piano, c’est un défi passionnant. De plus, l’œuvre est riche, elle alterne des mouvements vifs qui exigent de la virtuosité et un splendide andante.
Vous êtes professeur de piano dans un Conservatoire, aimez-vous enseigner? Quelles sont les difficultés de ce métier?
Oui j’aime beaucoup enseigner, j’exerce depuis une dizaine d’années, j’ai d’abord fait des remplacements et j’ai obtenu un poste en 2006 au Conservatoire de Clichy-sous-Bois. Ce sont surtout des cours particuliers. Mais parfois on réunit des élèves pour des œuvres à 4 mains ou les jeunes qui ont niveau similaire afin qu’ils apprennent à s’écouter mutuellement.
Il y bien sûr des difficultés : certains élèves sont complètement étrangers à la musique classique. Même si, au départ, on peut donner le choix entre différentes œuvres à étudier : variété, musique de film… ce n’est pas aussi formateur. De plus, il faut aussi leur expliquer qu’on ne peut pas escamoter l’histoire de l’instrument et donc les grands compositeurs du répertoire classique.
Il faut aussi que les parents (même s’ils n’ont pas de formation musicale) soutiennent les enfants, à leurs débuts, en s’assurant qu’ils font les exercices demandés.
Une des raisons qui pousse les élèves à abandonner, c’est le fait de ne pas avoir d’instrument chez soi pour travailler : c’est pour cela qu’à Clichy-sous-Bois on permet aux élèves de venir s’entraîner au Conservatoire. L’acquisition d’un instrument est une dépense difficile à assumer pour des familles qui ont de faibles ressources !
Une autre raison, c’est la concurrence avec le travail scolaire. La plupart des jeunes arrêtent en Première ou Terminale car ils n’ont pas assez de temps disponible !
Vos élèves ont quel âge? De 7 à 77 ans …des petits à quelques retraités qui reprennent la musique ou qui débutent. Mais parmi ces derniers, certains ne sont pas toujours très disponibles car ils se lancent dans une foule d’activités !
Je suis mes élèves plusieurs années de suite. L’un d’entre eux prend des cours particuliers avec moi depuis déjà dix ans.
Vous habitez le 14ème, appréciez-vous ce quartier ?
J’y habite depuis mon mariage, en mai 2007. J’aime beaucoup me promener avec mon bébé dans les très nombreux parcs et jardins. Nous avons découvert avec mon mari le charme des impasses et ruelles comme la rue des Thermopyles, la Cité Bauer, des rues situées près du parc Montsouris, les cités d’artistes qui sont constituées de maisonnettes très pittoresques. Nous avons aussi fait la connaissance de paroissiens de Saint Pierre de Montrouge avec lesquels nous avons noué des liens amicaux.
A samedi 18 octobre, 20h30, à la chapelle Saint Bernard pour votre concert avec Laurence Boiziau !
Si vous désirez avoir des précisions sur le programme du concert, le parcours des 2 artistes, reportez-vous à l’article du 6 octobre un concert de musique romantique.
Monique Garrigue-Viney
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19 juillet 2008
Figure de quartier: Richard Paschal, artiste
Rencontrer Richard Paschal, c’est s’exposer à une cascade de feux d’artifice. En effet, une fois que vous avez parlé avec lui de la sensibilité des trois aquarelles ( dont une qui représente le tunnel de Montrouge de la Petite Ceinture) qu’il expose à la Galerie du 55 rue du Montparnasse , près de la place Edgar Quinet, vous vous retrouvez trois heures plus tard en train de l’écouter vous raconter ses promenades à travers le quartier autant que ses périples à travers le monde ou auprès de grands artistes comme Marc Chagall ou Salvador Dali.
Au dessus, Gauguin, Brancusi, Nogushi, Modigliani, Marie Laurencin, Pascin, Calder, Bunuel, Dali.
Et tout en haut, la main de Bartholdi et, allongé pour prendre la photo, Man Ray.
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