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19 octobre 2008

« Cinéma Paradiso », Ciné-quartier Mouton –Duvernet, mardi 21 octobre 19h 30 au Cinéma Le Denfert

Cine-quartier.jpg La séance est ouverte à tous, tarif 4€ pour l’entrée et le débat.

Un excellent film « Cinéma Paradiso » de Giuseppe Tornatore - 1988 –

« À Rome, dans les années 80, Salvatore Di Vitta, cinéaste célèbre, apprend par un appel téléphonique de sa mère la mort d’Alfredo. Il revit alors son enfance et son adolescence dans son petit village de Giancaldo, en Sicile : On l'appelait Toto et il partageait son temps libre entre l'église où il était enfant de chœur et la salle de cinéma paroissiale, en particulier la cabine de projection où régnait Alfredo qui, au travers des films projetés, lui apprenait la vie.... »

affiche cinema paradiso.JPGBeaucoup d’entre vous ont déjà dû voir ce film qui décrit à merveille la vie d’un petit bourg sicilien : les personnages sont savoureux et attachants (incarnés par des acteurs vraiment excellents). Le spectateur est ému par relation quasi- paternelle qui s’établit entre le projectionniste Alfredo (magnifiquement interprété par Philippe Noiret) et Salvatore (le charmant petit Salvatore Cascio).

cinema paradiso noiret et salvatore cascio.JPGTornatore sait dépeindre avec humour et tendresse (comme seuls savent le faire les cinéastes italiens) ce monde révolu.

Ce film est un hymne au cinéma : il est tout à la fois évasion et apprentissage de la vie... La salle où se retrouvent les spectateurs joue un rôle central, c’est le lieu où les spectateurs partagent des émotions, des rires et des larmes, des rêves…

Un débat qui promet d’être passionnant

En effet, vous pourrez rencontrer, mardi prochain, Claude Lacroix, ancien projectionniste (il a travaillé, notamment, à la Cinémathèque Française)  et Claudia Guichard, directrice du Denfert, qui témoignera de son parcours et des difficultés rencontrées par un exploitant indépendant, hier comme aujourd’hui. Le Denfert est assez emblématique des problèmes qui concernent aussi bien le contenu de la programmation que la manière de parvenir à la maintenir.

Ne manquez donc pas de venir, avec vos voisins et amis, mardi prochain, 21 octobre, à 19h30 au cinéma Le Denfert, 24 place Denfert-Rochereau. Entrée 4€, seulement ! (Métro et RER Denfert-Rochereau, bus 38,68, 88)

Monique Garrigue-Viney

13 octobre 2008

Le silence de Lorna, film des frères Dardenne

Le film des frères Dardenne a obtenu le prix du meilleur scénario au festival de Cannes. Il était donc tentant de voir ce film à l’heure où l’on rencontre bien des scénarios faiblards. Il se joue toujours au Denfert, au Sept Parnassiens et au Trois Luxembourg. lorna1.jpg

Lorna, (remarquablement interprétée par Arta Dobroshi, originaire du Kosovo), a passé un deal avec la mafia de Liège pour obtenir la nationalité belge et une somme d’argent pour s’établir avec son copain Sokol. Dans un premier temps, elle doit se marier avec un drogué (joué par Jérémie Régnier, très crédible), qui sera ensuite exécuté en simulant une overdose. La jeune veuve pourra alors se marier avec un mafieux russe, qui obtiendra lui aussi la nationalité belge, et elle touchera une forte somme d’argent, qui lui permettra d’acheter un snack.lorna2p.jpg

Elle se retrouve donc à cohabiter avec le drogué Claudy, qui a reçu lui aussi de l’argent. Elle a une attitude froide et implacable vis-à-vis de lui, qui se met pourtant à espérer pouvoir se sevrer avec son aide, et s’accroche à elle comme à une bouée. Elle commence à le prendre en pitié, et propose à la mafia de l’épargner, en proposant le divorce. Mais la mafia ne l’entend pas de cette oreille….

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Le film est lent, silencieux, poignant, fort. L’incertitude règne sur jusqu’au bout. Les frères Dardenne affirment que tout reste possible : « Nous laissons la chance à nos personnages; nous pensons que les individus peuvent changer, et à partir de là tout peut changer… ».

Ne ratez pas ce beau film.

A.C.

12 octobre 2008

Ciné-ma différence

Après des vacances dont nous souhaitons qu'elles aient été bonnes et reposantes, chacun a repris ses activités quotidiennes. Il est donc temps de penser aux loisirs.

Vous trouverez ci-joint le calendrier des séances Ciné-ma différence de Paris pour l'année 2008-2009, à imprimer et afficher bien en vue...

Notre première séance a eu lieu dimanche 28 septembre au Majestic Passy avec "Faubourg 36", de Christophe Baratier, un film dans la lignée des Choristes.
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Notez aussi
- la première séance à Nanterre, samedi 18 octobre, avec "Le Caméraman", avec Buster Keaton,
- l'avant-première de "Madagascar 2", dimanche 30 novembre, au Majestic Passy, en partenariat avec Paramount France.

L'équipe de Ciné-ma différence

Tel : 06 24 78 57 25-Courriel : -contact@cinemadifference.com -

Site : www.cinemadifference.com

07 octobre 2008

Ciné-ma différence

Samedi 11 octobre, à  11 heures

Wall-E - de Andrew Stanton  -en VF- durée 1 h. 37

au Cinéma L'entrepôt -
5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)

 La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer.

L'équipe de Ciné-ma différence sera également heureuse de vous rencontrer au Forum Paris Handicap, les 10 et 11 octobre, de 10h à 19h , Parvis de l'Hôtel de Ville, Stand F

Séances, infos et programmes :   www.cinemadifference.com

Courriel : contact@cinemadifference.com - Tél. : 06 24 78 57 25

29 septembre 2008

« Ressources humaines » de Laurent Cantet au Ciné club des conseils de quartier Pernety et Porte de Vanves

mercredi 1er octobre, 20h à l’Entrepôt. Tarif : 4 €. Entrée et débat.

 

« Frank, jeune étudiant dans une grande école de commerce, revient chez ses parents le temps d'un stage qu'il doit faire dans l'usine ou son père est ouvrier depuis trente ans. Affecte au service des ressources humaines, il se croit de taille a bousculer le conservatisme de la direction qui a du mal a mener les négociations sur la réduction du temps de travail. Jusqu'au jour ou il découvre que son travail sert de paravent a un plan de restructuration prévoyant le licenciement de douze personnes, dont son père. »

ressources humaines le père expliquant à son fils le fonctionnement d'une machine.jpg

En cette période où le chômage semble de nouveau s’amplifier ce film est tout à fait d’actualité. Double actualité, puisque l’auteur de cette œuvre sort en salle son film, palme d’or à Cannes, « Entre les murs »

 

Ce film sensible est aussi juste qu’un documentaire : constat simple, dépouillé. C’est pourtant beaucoup plus, c’est une oeuvre complète qui ne se limite pas au constat social mais évoque les  relations compliquées entre les patrons les ouvriers, les syndicats… Les contradictions entre les démarches revendicatrices et les sentiments des acteurs de ce conflit. L’incompréhension entre les victimes des transformations des entreprises, la révolte des uns, la « faiblesse ou soumission des autres »…  Sont décrits  avec vérité : L’amour du métier, les relations mêlées de sentiments entre les membres d’une même entreprise et l’attachement au cadre de travail, aux les machines utilisées….

C’est magnifique et poignant et au cœur de cette description, la relation du père (Jean Claude Vallod) et du fils (Jalil Lespert) donne une dimension particulièrement attachante à ce film.

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Dans Ressources Humaines, Jalil Lespert est entouré de comédiens amateurs. Chômeurs pour la plupart, ils ont été choisis en fonction de leur catégorie socio-professionnelle. Durant l'été 98, ils avaient participé à des ateliers d'écriture. Ce travail avait débouché assez vite sur un véritable scénario.

N’hésitez pas aller le voir mercredi prochain 1er octobre à 20h à l’Entrepôt. 4€ l’entrée, et le débat  qui sera sûrement très intéressant. Cinéma l’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé. M° Pernety.

 

Monique Garrigue-Viney

18 septembre 2008

« Sept nouvelles églises à Paris, 1997-2005 », de Grzegorz Tomczak

Le film coproduit par Art, Culture et Foi / Paris, la chaîne KTO et Le Jour du Seigneur
et réalisé par Grzegorz Tomczak :

« Sept nouvelles églises à Paris, 1997-2005 » sera fiffusé en deux parties, "Construire" et "Demeurer"; la première partie le jeudi 18 septembre à 20h 50, et la deuxième partie le jeudi 25 septembre à 20h 50. Chacune de ces émissions dure 52 minutes.

Vous pouvez suivre KTO sur votre téléviseur si vous en avez la possibilité, sinon vous pouvez suivre sur votre ordinateur en cliquant sur le lien http://www.ktotv.com.

Vous pourrez également voir ou revoir sur KTO, tous les temps forts de la visite du Pape à Paris.

A.C.

15 septembre 2008

« Je ne suis pas là pour être aimé » à l’affiche de la prochaine séance du Ciné de Quartier du conseil Mouton-Duvernet, le mardi 16 septembre à 19h30 au cinéma Le Denfert

(24, Place Denfert Rochereau) métro Denfert Rochereau, bus 38, 68, 88. Cette séance est ouverte à tous ; le prix d’entrée est de 4€
 
« 50 ans, huissier de justice, le coeur et le sourire fatigués, Jean-Claude Delsart a depuis longtemps abandonné l'idée que la vie pouvait lui offrir des cadeaux. Jusqu'au jour où il s'autorise à pousser la porte d'un cours de tango... »

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Patrick Chesnais incarne à merveille cet homme lassé par une vie professionnelle usante et ingrate, en pleine solitude affective dont la seule famille est un père malade et acariâtre (Georges Wilson, odieux et poignant) et un fils timide et complexé qui compense son besoin de tendresse par la passion des plantes (Cyril Couton, très juste).

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Sur un thème presque banal : Stéphane Brizé a créé un moment de grâce qui s’explique par la finesse et la délicatesse du trait, la justesse du jeu des acteurs. Ici, le cinéma est irremplaçable : la souffrance ressentie par les non-dits est exprimée par des silences tellement éloquents que le spectateur a la gorge serrée comme les personnages. Grâce à des regards, ou au contraire, des yeux qui s’évitent, une pénombre, une silhouette derrière une fenêtre … on perçoit la timidité, la gêne, l’envie de dire, la difficulté à trouver les mots, on entend les mots ravalés… On est en totale empathie avec les personnages et on tombe sous le charme de la gracieuse Françoise (délicieuse Anne Consigny).
Il faut absolument aller voir ce film avec vos proches, vos amis  mardi prochain 16 septembre au Denfert, c’est une œuvre que l’on a plaisir à découvrir, et à partager avec d’autres. Parlez-en autour de vous ! La salle du Denfert est un cadre idéal pour ce film et le débat qui suivra. Le prix modique d’entrée de 4€ permet à tout le monde de venir !
Monique Garrigue-Viney

11 septembre 2008

Valse avec Bachir : retour aux sources du cauchemar, toujours à l'affiche

5adfa3bf336b89cbb958fee9833b6da2.jpgAu Denfert, au Sept parnassiens ou dans le 13e à l'Escurial (Gobelins).
Aussi impressionnant dans la forme que dans le fond, « Valse avec Bachir », qui avait bouleversé en mai dernier le public du festival de Cannes, est l’un des rares événements cinématographiques de ce début d’été. C’est sa propre histoire que relate Ari Folman, ancien soldat de Tsahal, l’armée d’Israël - l’histoire d’un garçon de 20 ans plongé au cœur de la tragédie libanaise.

 En septembre 1982, les Phalangistes, chrétiens extrémistes, vengeaient l’assassinat du président Bachir Gemayel en massacrant des familles entières dans les camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila. De l’autre côté des murs stationnent les chars israéliens. Personne ne bouge.

 
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Comme tant d’autres, Ari Folman assista sans comprendre, tel Fabrice Del Dongo à la bataille de Waterloo, à l’impensable. Vingt-cinq ans plus tard, il entreprend un long et douloureux voyage aux confins du traumatisme collectif. Les souvenirs qu’il avait occultés surgissent de nouveau, alors qu’il progresse dans sa quête.

 Basé sur les témoignages de protagonistes ayant vécu la guerre du Liban, l’œuvre allie la rigueur documentaire à la magie des images. Avoir fait revivre cette lugubre page d’histoire sous la forme du film d’animation constituait un pari audacieux. Il est pleinement réussi. La beauté du graphisme, la puissance évocatrice de la musique, imposent le recul de l’oubli, rappellent l’absurdité de la guerre. Dès l’irruption des chiens fous, qui déferlent dans une rue obscure, l’envoûtement s’installe. Il ne lâche pas le spectateur jusqu’aux terribles images finales.

Un film de Ari Folman.

Josée Cathala

 

05 septembre 2008

Toujours à l'affiche dans le 14ème: Les Citronniers, film de Eran Riklis.

6b29ace03bd4414ad61e26531db875d7.jpgLa fête du cinéma permet parfois de découvrir des petites merveilles qui avaient souffert de la concurrence tapageuse de grandes productions cinématographiques.

Une veuve palestinienne vit assez pauvrement de la plantation de citronniers qu’elle a héritée de son père, dans un petit village palestinien de Cisjordanie situé sur la Ligne verte qui sépare Israël des Territoires occupés. Mais le ministre de la défense israélien s’installe dans une villa voisine.

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Le service de sécurité va donc investir le verger : service d’ordre, clôtures, mirador et finalement décréter indispensable l’arrachage des arbres pour assurer la protection du ministre et de son épouse.

Salma, incarnée splendidement par Hiam Abbas, ne se résigne pas et décide, contre tout espoir, d’engager un procès jusqu’à la Cour Suprême pour conserver son exploitation. Elle est aussi victime des préjugés des Palestiniens eux-mêmes.

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Elle a pour tout appui dans ce combat le vieil ami de son père (le touchant Tarik Copty) qui cultive la plantation, un avocat palestinien sans cause, venu de Russie, Ziad (Ali Suliman au jeu subtil) et….curieusement, Mira l’épouse du ministre. Le public ressent de manière très palpable le sentiment d’emprisonnement de Salma, son angoisse, sa révolte, et sa douleur de ne pouvoir continuer à vivre normalement sur sa propre terre où elle a, comme ses citronniers, ses racines.

L’autre personnage très intéressant et symbolique c’est celui de Mira, l’épouse intelligente, et sensible qui, comme Salma, souffre de solitude. Elle comprend et respecte le combat que mène la Palestinienne. La belle Rona Lipaz Michael exprime avec finesse les doutes, les scrupules et la souffrance de cette femme qui n’approuve pas la politique menée par son gouvernement.

Voici un film tout public qui sait faire découvrir de l’intérieur l’impasse israélo-palestinienne. C’est une très belle parabole : les vues sont magnifiques, l’auteur reste léger, tendre et plein d’humour et décrit avec sensibilité l’imbrication des 2 peuples, leurs affinités culturelles et spirituelles. Il sait exprimer leur enfermement parallèle: le mur qui s’élève entre le verger de Salma et la villa du ministre israélien bouche les horizons respectifs.

Monique Garrigue-Viney

04 août 2008

Cinéma au clair de lune

 D’abord un rectificatif : le film « Talons aiguilles » d’Almodovar prévu le 8août n’est pas à l’affiche mais Cinéma au clair de lune au Parc Montsouris

voici le programme des 2 séances en accès gratuit de « cinéma au clair de lune » qui auront lieu au Parc Montsouris cet été.

Vendredi 8 août, 21h30: projection du film « Agnès Browne» d’Anjelica Huston au Parc Montsouris. Accès rue Nansouty, avenue Reille, ou boulevard Jourdan. RER et T3 Cité Universitaire. Entrée libre.

Vendredi 22 août, 21h30: projection du film « Max et Bobo » de Frédéric Fonteyne au Parc Montsouris. Accès rue Nansouty, avenue Reille, ou boulevard Jourdan. RER et T3 Cité Universitaire. Entrée libre.

16 juillet 2008

Sagan...

3705782fba2cf8dd9825ee11f21ce625.jpgA la sortie du film de Diane Kurys, que restera-t il pour ceux qui ne connaissent pas Françoise Sagan ? Pas seulement le fait, j’espère, qu’elle aimait les femmes…

Françoise Sagan était avant tout un grand écrivain sensible, fragile…Très tôt emportée par le tourbillon de l’argent, de la facilité… « Bonjour Tristesse » son premier roman a été vendu à 1 million d’exemplaires en quelques semaines. Le succès est considérable.

Sagan aimait la nature, les chats, qui apparaissent comme une ponctuation dans le film, comme le chaton sur ce genoux, alors qu’elle n’est plus qu’une épave sur son fauteuil roulant, les chiens, les chevaux qu’elle décrit si bien dans le livre «  Et toute ma sympathie », Elle y parle d’Hasty Flag », dont on raconte l’histoire dans le film : « comme il était beau, modeste, et brillant sous son écume dans le soleil …de temps en temps je rêve de lui » . Les chevaux, elle les aime tant, qu’il y en avait un dans le parc à jouer de son fils Denis, quand il était petit. Elle a galopé des journées entières, sur le Causse du Lot sur Poulou, « il m’est arrivé de dormir dans le cou de mon cheval quand il faisait froid »

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Son premier mari la trompe dès le premier jour, le père de Denis, Bob Westhoff, beau sympa…aimait les hommes. Rien de facile pour Françoise…

Son fils Denis, elle l’aimait, elle voulait « qu’il y ait un lien entre la vie et lui »…

Françoise Sagan, pseudonyme inspiré de la princesse de Sagan dans « A la recherche du temps perdu » de Proust), Quoirez de son vrai nom, est née à Cajarc, dans une maison lovée au creux d’un méandre du Lot… un jour d’été, le 21 juin 1935.L’été, le soleil, qu’elle aimera toute sa vie…

On parle beaucoup de Saint-Tropez, mais Françoise retourne souvent à Cajarc, les mois d’août.

Il y a beaucoup de repères dans le film, visuels, phoniques, la voix off est très importante et nous rappelle que Françoise Sagan était avant tout écrivain. La solitude était sa pire ennemie, son angoisse, le film fait bien ressentir cela. Pour ceux qui ne connaissent pas bien Françoise Sagan, ces repères sont ils suffisants ?

Sylvie Testud, est incroyable de ressemblance avec Françoise Sagan, les gestes, les mots la voix si particulière. BRAVO mille bravos Françoise Sagan aurait été satisfaite de se voir dans « Ce miroir égaré ». Seule, cette façon de manger les mots, pour plus vite finir les phrases, était difficile à reproduire, mais ce n’est rien vu la réussite de la prestation à si bien incarner un personnage si particulier, « Un certain sourire »et cela tout en délicatesse.

Une petite musique singulière, comme les titres de ses livres : « Aimez- vous Brahms ? » ; « Un piano dans l’herbe », « Musiques de scènes », « Les violons parfois »

Françoise Sagan avait l’art de raconter la légèreté des choses graves de la vie.

Cette vie sulfureuse, ses fuites en avant, cachaient une timidité maladive…mais elle voulait « mourir en route »…

Elle est morte le 24 septembre 2004, à Honfleur, près de la mer…

Elle a été inhumée au cimetière de Seuzac, à quelques kilomètres de sa ville natale de Cajarc. On l’a alors saluée comme « figure éminente, flamboyante et mélancolique »…Un « Orage immobile » planait sur le Causse ce jour là.

Marie Belin, dont la maison de famille est à Viels Loupiac, juste en face de Cajarc…sur le Causse, avec vue sur le Lot…

30 juin 2008

« Hair », film de Milos Forman, Mercredi 2 juillet, 20h, Ciné club des conseils de quartiers Pernety et Porte de Vanves.

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Film musical sorti en 1979.Avec John Savage et Treat Williams... La musique du film a été un des éléments très importants du succès de ce film.

 « En 1967, appelé sous les drapeaux, Claude Hopper Bukowski quitte son Oklahoma natal pour New York où il se lie avec un petit groupe de "hippies" rencontré à Central Park. Parmi eux, George, Jeannie, Woof et Lafayette, avec qui il découvre alors une autre vie, et qui favorisent son idylle avec Sheila, cavalière issue d'une famille aisée. Il se résout pourtant à rejoindre son régiment dans le Nevada. Afin de lui ménager une dernière entrevue avec ses amis, George, prend sa place. Mais quand Claude revient, le camp est désert et George est en route pour le Vietnam où il trouvera la mort... »

23 juin 2008

Ciné de quartier du conseil de quartier Mouton Duvernet : "Le Maître de musique", film de Gérard Corbiau, mardi 24 juin, 19h30.

 Séance et débat ouverts à tous. Tarif : 4 €. Cinéma le Denfert - 24 place Denfert Rochereau –

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Cette fois-ci c’est un film musical qui est proposé: « Joachim Dallayrac, fameux chanteur d’opéra, (José Van Dam) quitte définitivement la scène après une soirée triomphale. Il se retire dans son château, pour se consacrer  à former une unique élève, Sophie, jeune fille à la voix admirable (Anne Roussel). Sa compagne, Estelle, (Syvie Fennec) le suit, et l'apprentissage de Sophie, que Joachim veut parfait, commence. Il recueille bientôt un jeune voyou à la voix prometteuse (Philippe Volter). Il décide de les laisser participer à un grand concours de chant organisé par le prince Scotti, (Patrick Bauchau) mécène richissime, qui voue une haine farouche à Joachim »

Ce film, produit en 1988,  traite de l’amour de l’opéra et de la transmission de l’art par le maître à ses élèves.

Le rôle principal étant joué par un chanteur d’opéra José Van Dam, son personnage est plausible et très émouvant. De plus, la passion des personnages pour leur art est exprimée de manière assez jubilatoire. Le cadre où se déroule les événements est magnifique. Le scénario est plein de rebondissements. C’est un spectacle tout public, plein de charme qui fait aimer l’opéra. Ne manquez pas de prolonger la fête de la musique en allant voir ce très beau film !

Le ciné de quartier Mouton-Duvernet a proposé tout au long de l’année une programmation très diversifiée s’adressant à un large public. A chaque fois, il y a eu des débats intéressants. Ne manquez donc pas cette dernière séance avant l’été, venez avec vos voisins et amis, la séance est ouverte à tous dans l’agréable salle du Denfert.

Métro et RER Denfert-Rochereau, bus 38, 68, 88.

Monique Garrigue-Viney

16 juin 2008

Ciné-ma Différence

Dernière séance de la saison 2007-2008
Samedi 21 juin à 16 heures

Horton (VF)

de Jimmy Hayward (durée 1h35)

au Cinéma L'Entrepôt
5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)

Tarif unique 4 €

Attention : la salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : si vous ne pouvez vous transférer, merci de réserver.

Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com
Ciné-ma différence : A cette séance, la norme c'est nous !

Courriel : contact@cinemadifference.com
Tél. : 06 24 78 57 25

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03 juin 2008

Ciné-ma Différence

Accrochez-vous pour l'aventure avec Indy!
Dimanche 8 juin, à  11 heures

 Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal  (en VF)de Steven Spielberg - durée 2 h. 03

au Cinéma Majestic Passy -
18 rue de Passy, Paris 16ème (Métro Passy) - Tarif unique : 4 €

Merci à  notre partenaire Paramount France

Attention : Nous prévoyons beaucoup de spectateurs, merci d'arriver un peu plus tôt pour que les entrées soient fluides...
La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer. 

Ciné-ma différence sera présent au Salon Autonomic Paris les mercredi 11, jeudi 12 et vendredi 13 juin prochains.
Venez nous rendre visite dans l'Espace Culture, au Stand B 213.
L'entrée du Salon est gratuite. Pour ne pas faire la queue à  l'entrée, vous pouvez vous pré-enregistrer en ligne.

Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com

17 mai 2008

« Milou en Mai » au Ciné de Quartier du conseil Mouton-Duvernet le mardi 20 mai 2008

 à 19h30 au cinéma Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau).4€ l’entrée

 

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« Un mai 68 où les évènements ne se situent pas à Paris, mais dans le Sud-Ouest de la France où vient de mourir Madame Vieuzac, dans sa grande maison du Gers. Son fils Emile, dit Milou, doux rêveur de 60 ans, convoque toute la famille. Mais déjà il est question de rivalités dans l'héritage et de mesquineries en tout genre. Entre-temps arrive de Paris Pierre-Alain, neveu de Milou, complètement exalté par les évènements et porteur de subversion dans cette famille embourgeoisée. Par ailleurs débarque Boutelleau, gros industriel, qui a frôlé la séquestration par ses propres ouvriers. …. »

Il y a une distribution particulièrement brillante : Miou-Miou, Michel Piccoli, Michel Duchaussoy, Dominique Blanc, François Berléand, Paulette Dubost, Valérie Lemercier, Bruno Carette….

Il s'agit ce mois-ci du regard singulier de Louis Malle sur ce mois de mai historique, un regard ironique et acide sur la société et les événements. Ce film date de 1989 et illustre plutôt l’évolution des mœurs, le débat politique est évoqué un peu rapidement.

C’est un bon moyen de se retrouver entre cinéphiles voisins ou amis et d’évoquer ce que fut Mai 68 dans le quartier, Jacques Guénée qui a participé à l’occupation du FIAP animera le débat. Il pourra évoquer les prolongements de Mai 68 dans la vie associative.

Ce sera aussi l’occasion de découvrir les problèmes du cinéma Le Denfert : l’immeuble dans lequel il est installé doit faire partie d’une opération immobilière ce qui risque d’entraîner un arrêt des activités de la salle de cinéma.

Monique Garrigue-Viney

20 avril 2008

L’île de Nim

33222ec5c5d8bdef1c83b1a6e0accda1.jpgL’île de Nim, film de Jennifer Flackett et Marc Levin , tiré du roman éponyme de Wendy Orr, s’inscrit dans la série aventures d’initiation. A la suite de » L’Histoire Sans Fin » de Michael Ende et des « livres dont vous êtes le héros », l’ obstacle majeur est celui qui confronte le personnage  à l’obstacle intérieur, la peur.
Vous êtes un écrivain comblé, vos romans sont dévorés par des millions de lecteurs assoiffés d’aventures rocambolesques….. assise devant son ordinateur, Jodie Foster est ce démiurge qui tire son héros des situations les plus périlleuses. Pourtant, malade psychique aux prises avec ses propres phobies envahissantes, c’est de son enfer quotidien qu’elle tente de s’extraire  à chaque nouvelle aventure de son héros-béquille. De pathétique pantin de la peur, J.Foster élève son personnage au comique le plus délirant et hilarant qui parsème sa route de ses mille et une manies les plus saugrenues. .La propreté, la nourriture, la foule, la rue, la porte qui ouvre sur la rue, les animaux, tout est une menace pour Alexandra Rover, l’écrivain aux best-sellers mondiaux!
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Loin, bien loin de son univers mental en guerre perpétuelle, sur une île du Pacifique, un couple composé d’une fillette et de son père, (les acteurs Abigael Breslin et Gérard Butler, très sympathiques,) se bat contre les éléments déchaînés, à la suite d’un cyclone qui vient bouleverser leur existence idyllique mais solitaire. Unique témoin de leur épreuve, grâce à internet, Alexandra Rover, en un ultime sursaut, se confrontera en chair et en os à ses démons paralysants pour leur venir en aide, et traversera les mers et les océans pour arriver jusqu’à eux.

 
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Très joli conte pour enfants, parents , thérapeutes et adultes prêts à embarquer pour la chasse à la peur. Au bout du voyage, la rencontre humaine, le bonheur. C’est très Jean Paul II « n’ayez pas peur ».Nous sommes tous un peu phobiques à notre manière et phobiques de l’autre plus souvent qu’on ne voudrait.
Même si les  personnages du film, à part J.Foster, sont stéréotypés, les symboles foisonnent, les second degrés, les références cinématographiques et romanesques . L’ambiance est exotique et bon enfant, l’eau du lagon transparente, les animaux dressés sont cocasses et le pélican vient en aide aux naufragés! Ne boudons pas notre plaisir et celui de nos enfants et petits- enfants. Le générique final, habile dessin d’animation à la façon « yellow submarine » des Beatles ajoute au charme de ce film sans prétention hollywoodienne mais plein de l’humour et de la fraîcheur des livres pour la jeunesse d’autrefois.
M J Carita

09 avril 2008

Ciné-ma différence: Max & Co, dimanche 13 avril

Un max d'action, un max d'humour :
dimanche 13 avril, à 11 heures

de Samuel et Frédéric Guillaume
 durée 1 h. 16
au Cinéma Majestic Passy

18 rue de Passy, Paris 16ème (Métro Passy).  Tarif unique : 4 €
 

La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : si vous ne pouvez vous transférer, merci de réserver.

 Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com

Ciné-ma différence : A cette séance, la norme c'est nous !

Courriel : contact@cinemadifference.com
   Tél. : 06 24 78 57 25

06 avril 2008

Ciné de quartier Mouton Duvernet mardi 8 avril à 19h30 « Douze hommes en colère »

 Cinéma Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau). Entrée 4€ pour le film et le débat.

Après des films plutôt récents, le ciné de quartier programme cette fois-ci un classique (1957) mais le sujet abordé a des résonances très actuelles.

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« Un jeune homme, d’origine modeste, est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury, composé de 12 personnes, est chargé d'énoncer ou non sa culpabilité lors de ses délibérations. Tout semble l'accuser, et 11 jurés le pensent coupable. La décision doit être prise à l'unanimité. Pourtant, l'un d'entre eux (Peter Fonda) n'est pas convaincu par ce qu'il a vu ou entendu pendant le procès, et il va essayer de l'expliquer aux autres jurés. En effet, la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion... » C’est ce débat en huis clos qui se déroule devant nos yeux de manière tout à fait passionnante. La personnalité de chacun des jurés se dessine au fur et à mesure des discussions. Les spectateurs, captivés, deviennent parties prenantes du débat plein de rebondissements dont les ressorts sont essentiellement psychologiques. L’interprétation est saisissante, tous les acteurs jouent magnifiquement.

Ce premier film de Sidney Lumet, (1957) a eu un énorme succès, ours d’or à Berlin en 1957, c’est l’adaptation au cinéma de la pièce de Reginald Rose (1953). Ce réalisateur américain a une filmographie impressionnante, plus de 50 films dont « Serpico », « Main basse sur la TV  » ou récemment « 7h58 ce samedi-là ». Il a reçu un Oscar d’honneur en 2005 pour l’ensemble de son œuvre. Comme d’habitude, cette séance est ouverte à tous, vous pouvez y venir avec vos voisins et amis amateurs de cinéma, le film choisi est passionnant et je pense que le débat qui s’ensuivra sera, sans aucun doute, plein d’intérêt.

 Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau). Entrée 4€ pour le film et le débat. Métro Denfert-Rochereau, Bus 38, 68, 88.

Monique Garrigue-Viney

17 mars 2008

Seconde séance de « ciné-club » du conseil de quartier Mouton-Duvernet« Le Pressentiment » de Jean-Pierre Darroussin à 19h 30 au Cinéma Le Denfert.

a0ccd2e8329f5782fa4bc7ddd1e93c52.jpgLe Pressentiment :

« Charles Benesteau, avocat au barreau de Paris, a rompu avec le milieu bourgeois auquel il appartient. Il a quitté femme, famille et amis pour aller vivre solitaire et anonyme dans un quartier populaire de Paris. Là, sa volonté d'être un autre homme, de s'extraire de sa vie antérieure, de s'effacer pour devenir celui qu'il rêve d'être, se heurte à de nouvelles intrigues, à la suspicion et aux malentendus que provoque son dévouement désintéressé… » Les acteurs sont : Jean-Pierre Darroussin, Valérie Stroh, Amandine Jannin, Anne Canovas, Nathalie Richard, Hippolyte Girardot. Le film, sorti en 2006, est cosigné par Valérie Stroh, le directeur de la photographie est Bernard Cavalié, la monteuse Nelly Quettier. Ce film a été sélectionné au festival de Venise 2006 et a reçu le prix Louis Delluc du 1er film.

 Mardi 18 Mars 2008 à 19h30 au cinéma Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau)

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Cette fois-ci, vous êtes invités à un film récent que vous n’avez pas peut-être pas pu voir, les programmations se succèdent si vite ! Il faut saisir  cette occasion pour découvrir ou redécouvrir cette œuvre très personnelle que Jean-Pierre Darroussin a mûrie longtemps car c’était un roman d’Emmanuel Bove qu’il avait découvert depuis 20 ans et qu’il rêvait d’adapter au cinéma.

Le prix de 3€50, spécifique pour cette séance, est dû à la concomitance avec le printemps du cinéma. Cette fois-ci encore, la séance est ouverte à tous, vous pouvez donc inviter vos voisins et amis à venir voir ce film très intéressant. L’entrée permet de participer au débat qui suivra et qui pourrait s'articuler autour du film lui-même, en présence d'un des membres de l'équipe du film.

 
L’expérience de la première séance du Ciné-club a été tout à fait concluante : le public  était nombreux (80 personnes)  il a apprécié tout à la fois le magnifique film « Land and Freedom » et  la salle du cinéma  Le Denfert  qui est très agréable, complètement rénovée récemment, permet d’accueillir les cinéphiles les plus difficiles.

Ne ratez pas cette nouvelle occasion de retrouver des habitants du quartier et de passer une bonne soirée à peu de frais ! Métro, RER et les bus 88, 38, 68 vous permettent d’accéder facilement au Cinéma Le Denfert.

Monique Garrigue-Viney

14 mars 2008

« Paris » film de Cedric Klapisch

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Paris est malade, Paris est en sursis. C’est une maladie de cœur. Elle peut être mortelle, à moins que… Mais avant l’issue fatale, Paris vit, court, observe Paris vivre. Paris, c’est Pierre, danseur au Moulin Rouge. Par sa fenêtre, il voit mille choses, mille vies. Oui, Paris se laisse regarder, admirer. Car Paris est grand, beau, vibrant. Paris clame ses splendeurs par la bouche d’un grand expert en histoire : grandiose Fabrice Luchini, emphatique au possible devant son auditoire, béat et pitoyable en amoureux. Car le cœur  de Paris bat au rythme de ses amours, prof-élève, frère-sœur, amours adultères ou étudiantes…Paris fait ses défilés de mode, Paris fait son marché, s’approvisionne à Rungis (spectacle garanti) ; Paris se sourit, se rencontre, s’aime, se réconforte, se chante, pleure, rit, danse, tout étonné d’être, à la veille de sa mort annoncée, si vivant !

De l’autre côté de la mer, loin, si loin, d’autres morts en sursis -mais eux sans espoir- s’embarquant au péril de leur vie, destination la capitale. A la question de l’un d’eux à son passeur : « ça en vaut vraiment la peine ? » La réponse tombe, comme un gong : « Et comment ! » alors Paris ? Hé bien oui, plutôt  deux fois qu’une. Et la vie continue…

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Tous les acteurs sont stupéfiants de naturel, de sympathie, de lumière, de fragilité, de générosité.  Romain Duris nous fait hurler à la l’injustice qui le frappe.  Lui qui aime tant la vie, qui la danse si bien. Juliette Binoche est Elise, la sœur de Pierre, la soeur, la complice, l’amie qu’on aimerait tous avoir. On retrouve avec plaisir le profil et les yeux sublimes de Mélanie Laurent qui a des airs bouleversants de Françoise Dorléac. Albert Dupontel, François Cluzet et les autres sont formidables mais parmi ce fantastique panel d’acteurs, aucun ne s’impose par rapport à un autre, c’est le miracle du film choral. De même, les musiques du film nous offrent de très beaux moments mais il n’y a pas l’air qui accompagnerait le film comme une seule et même respiration.
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 Non, tout doit rester multiple. Klapisch n’est pas Lelouch ni Kubrick, certains pourront le regretter. Impuissance ou refus d’un créateur de monter son film autour d’une unité « impérialiste », un grand rôle, un grand refrain musical ? Non, on aime le « Paris » de Klapisch, tous ses acteurs sont des premiers rôles et, même en sursis, son Paris multiple et sentimental en diable est bel et bien vivant, jusqu’au bout…de la pellicule.

Dans son rôle de boulangère raciste, Karin Viard vaut, à  elle seule, le déplacement !

Marie-Josée Carita

06 mars 2008

"Bienvenue chez les Ch'tis"

7687d73d98253fbe25731dd812a97768.jpgConçu et réalisé par Dany Boon, ce film qui a déjà reçu un grand succès de la part du public, est une bouffée d’air frais dans le panorama du cinéma de divertissement. Le rire, la tendresse, le naturel, l’émotion et le comique de situation sont les ingrédients incontournables de ce genre de spectacle.

Ici, on est très loin de l’artificiel et du vulgaire. La truculence débridée des personnages, les rires « hénaurmes » de Dany Boon et de Kad Merad sont de gros pétards qui explosent au ras de l’écran, au nez et à la barbe du spectateur le plus blasé. Ces rires nous éclaboussent de mille et un éclats de lumière dans une jubilation de moments irrésistibles.

Il faut remarquer ici, et c’est là la face cachée du film, de l’importance donnée au langage, plus spécialement à ce patois inimitable, cette différence que nos langues locales présentent, face aux français officiel et « civilisé ». Différence que reflètent nos habitudes de vie et de pensée, toutes enfouies, balisées par des idées reçues, et pour lesquelles le conformisme du « penser correct » s’attache à montrer uniquement les aspects  archaïques  et vieillots. Mettre en valeur la langue de « tous les jours » d’une région française, c’est plonger jusqu’aux racines lointaines d’un pays et de son patois qui resurgissent, revivifiés. A partir de là,  dans un jeu ludique et débridé, où la langue locale est mise en valeur, les situations deviennent imprévisibles, saugrenues. Le délire créé par la confusion du sens déstabilise les protagonistes. Le comique prend alors son envol pour nous livrer « ex abrupto » l’or d’une expression verbale foisonnante, truculente et décalée. Rabelais est en embuscade !

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Si vous y ajoutez le piment et les vicissitudes d’un amour conjugal chancelant et les promesses d’un autre naissant, de l’ accumulation des clichés que doivent supporter les « gens du nord » et la rude amitié de deux compères-complices, vous obtenez un mélange explosif où le naturel, l’authentique de l’humain sont à fleur de peau et emportent le spectateur le plus morose dans une chevauchée du rire la plus fantasque.

Voici un film à déguster sans précaution, pour sa bonne humeur intégrale, l’apprentissage et la joie de vivre ensemble dans la différence de nos « patois », de nos « us et coutumes »  si divers, et encore en usage dans la mémoire secrète de nos  belles provinces.  Ce spectacle est une réussite pour les « gens du Nord », et de ce « plat pays » qui ne manquent pas de relief !!

R. Rillot

23 février 2008

La visite de la fanfare

De Eran Kolirin, avec Sasson Gabai, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri

047c9243bb550e98985b97e312d06632.jpgUn incident banal, des petits riens : une fanfare de la police d’Alexandrie est invitée en Israël pour jouer lors de l’inauguration d’un centre culturel arabe. A l’aéroport, dans le sud du pays, ça cafouille. Personne ne vient chercher les musiciens. Le chef de la fanfare décide que sa petite troupe prendra le bus. Mais, la méconnaissance de la langue aidant, les Egyptiens, sanglés dans leurs uniformes impeccables, débarquent dans un bourg perdu au milieu du désert. Une famille israélienne, qui tient un café-restaurant, décide de les accueillir pour la soirée et la nuit…

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D’où vient que ces petits riens, cette erreur de ligne d’autobus se transforme en un film qui offre autant de grâce ? C’est tout le mystère, et la surprise heureuse de l’œuvre de  Eron Kolirin, un jeune cinéaste  israélien qui promet. Il y a, dans « la visite de la fanfare » des silences aussi parlants que de longs discours, des incommunicabilités qui font mal, des confidences qui émeuvent, de la tendresse, mais aussi de l’humour qui vous arrache, au détour d’un geste ou d’un regard, un sourire ravi ou même un franc éclat de rire.
Et ce film, à la fois léger et grave, en dit très long, en creux, sur le conflit du Moyen-Orient. Avec un optimisme presque camouflé, il dit qu’il est possible de se parler, de s’entraider, de se confier, entre des peuples habitués à se regarder en chiens de faïence. Voilà un petit bijou qui vous laisse, en sortant de la salle, avec cette joie que l’on affiche lorsque l’on a trouvé un porte-bonheur.

Gérard Desmedt

15 février 2008

L’Ile, film de Pavel Lounguine

Dans la lointaine Russie, un bateau amène sur une île occupée par des moines  un homme misérable. Chaque jour celui-ci, devenu moine lui-même, rame jusqu’à l’île voisine, déserte ; là, il peut crier sa misère au milieu des lichens et des blocs de granit glacés. Régulièrement, une barque lui apporte des visiteurs tourmentés en quête de bénédiction,

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parfois de guérison. Il les reçoit sans ménagement, voire avec rudesse mais lit à travers eux, comme un véritable voyant, ce qu’ils cherchent. Leur vérité, il la leur crie, dussent-ils se boucher les oreilles pour ne pas l’entendre.  Un jour, une ultime barque ramènera sa dépouille sur son île.

Le monastère orthodoxe qui accueille cet hôte singulier le tolère plus qu’il ne l’intègre. A partir de lui et de ce qu’il faut bien appeler ses bizarreries c’est toute une transformation qui va s’opérer sur toute la communauté routinière d’abord sceptique puis admirative pour le « Saint ». Rude apprentissage pour ceux qui vont se plier à ses enseignements !

Dans les brumes expressionnistes des eaux du Nord ( fleuve ? mer ?) , les tempêtes de neige, la fonte des glaces, le soleil couchant, les nuits près du feu rougeoyant de la chaudière, tout un cycle de vie accompagne notre découverte de la sainteté « slave » jusqu’à l’ultime dépouillement, la nudité d’une âme.

En ce début de carême, il ne saurait y avoir de meilleure introduction à la route vers Pâques pour un croyant.

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Et pour tous, un émerveillement devant la beauté qui émane des images simples et fortes de ce film, mais aussi devant la peinture naïve d’un être facétieux qui ne se plia pas au « sérieux » des humains fussent-ils moines. Ce personnage, Anatoli, est incarné avec beaucoup de justesse par Piotr Mamanov.

Marie-Josée Carita

Le film est à l’affiche du cinéma « Les 7 Parnassiens », 98 boulevard du Montparnasse Métro Vavin ou Montparnasse. Bus 68-58

08 février 2008

Cine-ma différence

Dimanche 10 février à 11 heures 

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de Hayo Freitag
Film d'animation d'après le conte de Tomi Ungerer, durée 1h20

au Cinéma Majestic Passy
18 rue de Passy, Paris 16ème (Métro Passy).  Tarif unique : 4 euros

La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : si vous ne pouvez vous transférer, merci de réserver.

Ciné-ma différence  Site : http://www.cinemadifference.com

Courriel : contact@cinemadifference.com
Tél. : 06 24 78 57 25

 

25 janvier 2008

" Va, vis et deviens" de Radu Mihaileanu

Ce film ouvre le festival de la charité à Saint Pierre de Montrouge, le dimanche 27 janvier à 14h au centre Alésia-jeunes. La projection est gratuite et gracieusement autorisée par "Les films du losange". Le réalisateur, Radu Mihaileanu, sera présent pour le débat qui est organisé ensuite.

Fin 1984 début 1985, une grande opération est menée à l'initiative d'Israël et des Etats-Unis, consistant à emmener des milliers de Juifs Ethiopiens, les Falashas, vers la Terre Sainte, via des camps de réfugiés du Soudan. Parmi eux, un jeune garçon que sa mère catholique force à se faire passer pour juif afin de le sauver de la famine et de la mort. Arrivé en Israël, Schlomo, est adopté par une famille française séfarade de Tel-Aviv et grandit avec l'obsession de retrouver sa mère, restée dans le camp de réfugiés. Celui-ci va devoir s'intégrer, en mentant sur ses origines.

Ce beau film pose les problèmes entraînés par l’immigration : le déracinement, Schlomo ne se sent pas vraiment chez lui dans ce nouveau pays. Le problème d’identité : l’enfant exilé, malgré l’amour que lui donne sa famille adoptive, ne veut pas renier ses origines. Il tente de s’intégrer mais va rencontrer le racisme, l’intolérance religieuse, les haines politiques …

C’est surtout un film magnifique sur l’amour : celui qu’il reçoit de sa mère, de sa famille adoptive, et l’amour filial qui donne la force à l’enfant de se construire … Tout cela est exprimé grâce au jeu émouvant des acteurs et à la splendeur des photos.

C’est une excellente introduction aux thèmes de réflexion et d’échanges des journées à venir.

Monique Garrigue-Viney


La séance se déroulera le dimanche 27 janvier à 14 h à 18h (film 2h20 puis débat) au centre Alésia Jeunes, 16 rue du Moulin Vert. Les  places sont  limitées : La réservation est conseillée auprès du centre paroissial, 9 passage Rimbaut. Tel : 01 43 95 41 00 (lundi au vendredi  de 9h à 12h /14h à 18h- samedi 10h à 12h)

Pendant le film, il y aura une garderie et des animations pour les plus jeunes. (3 à 12 ans)

23 janvier 2008

Le Renard et l'Enfant de Luc jacquet

Un renard, une enfant. Une histoire simple où l’amitié, la tendresse, se rencontrent pour former un couple. Découverte de l’autre. Négation de la peur. Noces de la poésie des paysages avec l’insolite d’une aventure improbable mais cependant bien réelle. Aventure du regard aussi. Celle de l’enfant qui s’étonne, découvre, et s’engage vers ce qui est différent de lui-même. Expérience de l’altérité, de cette empathie vers le vivant, vers son semblable. L’enfant ose, l’animal accepte une relation hors norme. L’enfant s’aventure et la nature lui tend la main dans une sorte d’initiation toute naturelle, quasi cosmique. La chrysalide se déchire peu à peu à travers un chant splendide d’images transcendant le réel, le métamorphosant dans une symphonie éblouissante où la poésie a le dernier mot.

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Voici un film où la beauté se révèle, se dénude sous le boisseau d’une histoire simple, attachante, même si la mort du renard vient ternir in fine le conte, où tout est faux et vrai à la fois mais toujours émouvant, révélateur d’une traversée initiatique, celle que nous dévoile à merveille le miroir de la vie.

Luc Jacquet, par une succession de plans sophistiqués,  offre au spectateur une panoplie d’images merveilleuses pleines de sensibilité qui nous ouvrent la fenêtre d’une poésie où la nature nous confie ses mystères.

R.Rillot 

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20 novembre 2007

Le dernier voyage du juge Feng. Film de Liu Jie

Nous voici en Chine en 2006 ? Cela reste à voir...

Un vieux juge part avec sa greffière et un novice, juste sorti de sa formation de magistrat. Ils voyagent à pied sur des sentiers escarpés à côté de leur cheval qui porte quelques bagages, un panneau représentant l’emblème national du tribunal chinois et …une télévision. Cette caravane pittoresque va rendre la justice dans des villages isolés du Yunnan, province du sud-ouest de la Chine.

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Les cas soumis sont variés : litige entre deux sœurs pour un vase qui est leur seul héritage, la destruction d’une tombe par un cochon que l’on fait comparaître devant le tribunal… A chaque cause, il y a une confrontation entre les coutumes ancestrales qui varient d’un village à l’autre et la loi nationale chinoise. C’est par de longues négociations que le juge Feng et sa greffière, Tante Yang, parviennent le plus souvent à régler les différends entre les paysans. C’était pour représenter la diversité des ethnies que la greffière sans diplôme avait été désignée. Mais ce temps est révolu : on lui a signifié qu’elle ne pourrait plus continuer à exercer. Le jeune juge incarne le nouvel ordre qui brusque les traditions et qui, par l’application stricte de la loi, révolte les paysans.

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 C’est donc à un voyage haut en couleurs avec des situations cocasses que le spectateur est convié dans le décor grandiose du Yunnan. Il mêle des scènes pittoresques jouées par des paysans (qui ne sont pas des acteurs professionnels) et des moments très mélancoliques pour le vieux juge et sa greffière qui, ayant consacré toute leur vie à rendre la justice, sentent que leurs efforts ne sont plus reconnus ni respectés. Ils n’ont plus de place dans la nouvelle Chine. Ils doivent se séparer, alors qu’ils étaient devenus si proches au long de ces années passées à exercer le même travail. Le juge Feng est joué par Baotian Li (très connu en Chine) et la greffière par Yang Yaning. Tous deux expriment parfaitement la souffrance, la dignité blessée et la solitude de leurs personnages : quelques mots, quelques regards suffisent.

Je vous conseille vivement d’aller voir ce film tout à la fois dépaysant, drôle, poétique, émouvant qui fait découvrir un aspect étonnant de la diversité de la Chine.

Il est encore à l’affiche des 7 Parnassiens.

Monique Garrigue

14 novembre 2007

Persépolis

6b9c7c5920977adaa024cd55fdfc27cc.jpgC'est le titre d'un recueil d'albums de bande dessinée et d'un film d'animation réalisé par l'auteur, Marjane Satrapi, et par Vincent Paronnaud.
Cette oeuvre retrace avec humour l'enfance et l'adolescence de Marjane Satrapi de 1979 à 1994, date de son départ en France.

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Ce récit évoque le quotidien d'une jeune iranienne issue d'une famille privilégiée dans un contexte très particulier : la révolution islamique, le durcissement du régime, la répression contre les opposants, la guerre contre l'Irak....Viennent ensuite son adolescence en Autriche, puis sa vie d'étudiante et de femme à son retour en Iran.

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Tous ces événements sont présentés du point de vue de l'enfant puis de la jeune fille, ce qui permet un ton décalé et un humour caustique sous une apparente naïveté. C'est une critique virulente des excès du régime islamique avec sa morale contraignante et hypocrite, les emprisonnements arbitraires, les exactions,  mais aussi du régime antérieur du Chah. Les conséquences dramatiques sur le peule iranien de la guerre avec l'Irak sont mentionnées(bombardements, difficultés au quotidien...) Marjane Satrapi dresse un portait au vitriol des tares de la civilisation occidentale individualisme égoïste, désespérance des jeunes, drogue...

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Le film est très beau, la BD a , à mon avis, un graphisme un peu dur. Mais je vous conseille les deux :le film , primé au festival de Cannes, est encore à l'affiche des salles d'art et d'essai .

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L'album se trouve en librairie, il édité par l'Association , collection Ciboulette. 

«Avis aux lecteurs qui ne sont pas amateurs de BD : il vous faudra un temps d'adaptation car les nuances d'un style littéraire manquent, mais peu à peu vous vous laisserez prendre par l'intérêt du scénario qui fait redécouvrir tout un pan de l'histoire iranienne.»

Monique Garrigue

08 novembre 2007

Mon frère est fils unique

64f605c6b9a74acdca9d5fff94b8608c.jpgFilm italien de Daniele Luchetti qui décrit l'adolescence et les engagements politiques d'Accio, teigneux idéaliste, en révolte constante dans l'Italie des années 60-70. Accio fait d'abord un séjour au séminaire puis s'engage aux côtés des Facistes pour s'opposer aux idées communistes de son frère aîné, Manrico. Celui-ci a tout ce qu'Accio n'a pas : la beauté, le charisme, l'amour  de ses parents et surtout celui de la belle Francesca dont il est lui-même tombé  éperdument amoureux.
Les rapports entre les deux frères oscillant entre admiration, jalousie, rivalité, et tendresse sont dépeints avec finesse et drôlerie. L'itinéraire de cet ado toujours en colère, mal dans sa peau, en constante recherche d'un idéal, permet d'évoquer avec beaucoup d'humour les tribulations idéologiques de l'Italie et de l'Europe occidentale dans les années 60-70.

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Les  Italiens savent à merveille revisiter leur histoire en l'incarnant dans des personnages fragiles et attachants en l'associant au destin d'une famille.
Le spectateur revit avec beaucoup d'intérêt cette période de grande agitation idéologique: il rit et s'émeut car le ton va de la farce au drame. L'excellente interprétation met en relief les sentiments de chacun des personnages avec beaucoup de justesse.
On peut voir actuellement ce film dans les cinémas d'art et d'essai .
                                                                                                                                                                                      M.G.