02 juin 2009
Cinéma l'Entrepôt
Samedi 6 juin à 11 heures
Le Petit Fugitif (en VF), de Morris Engel, au Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)
La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : réserver si vous ne pouvez vous transférer. Ciné-ma différence : des séances de cinéma ouvertes à tous, aménagées pour des personnes en situation de handicap, souvent exclues des loisirs culturels.
Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com
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17 mai 2009
« Minnie et Moskowitz » au Ciné-Quartier Mouton Duvernet : mardi 19 mai à 19h30 au cinéma Le Denfert. Entrée 4€ pour le film et le débat.
Ce film a été réalisé en 1971 par John Cassavetes avec Seymour Cassel et Gena Rowlands.
« Minnie Moore et Seymour Moskowitz sont deux êtres que tout oppose, lui, gardien de parking au look beatnik, elle, une femme élégante et raffinée travaillant dans un musée. C'est lorsque Moskowitz intervient dans la violente dispute entre Minnie et son amant que les deux âmes emplies de solitude se rencontrent…
Tout les sépare sauf leur solitude et leur maladresse. Alors, ils finiront par s'aimer. »
Comme d’habitude chez Cassavetes, ce n’est pas dans le scénario que réside l’intérêt du film (l’histoire est ici d’une simplicité extrême) mais dans le traitement de celui-ci, sa mise en scène laissant un grand champ d’action aux acteurs (ici deux membres de la famille Cassavetes : Seymour Cassel et Gena Rowlands, dont la mère à la ville incarne également ici la mère à l’écran, celle de Moskowitz étant quant à elle interprétée par la mère de Cassavetes).
Voici ce qu’en disent certains critiques :
Amélie Dubois dans Les Inrockuptibles : « Le film le plus "optimiste" de Cassavetes, aussi drôle que déchirant »
Addison De Witt dans Zurban : « voici l'un des films les plus jubilatoires de Cassavetes, qui tempère le désespoir habituel de ses chroniques new-yorkaises d'un humour parsemé de clins d'oeil cinématographiques »
N’hésitez pas à venir voir ou revoir avec vos voisins et amis cette comédie peu connue en France. Le tarif de 4€, pour l’entrée et le débat est attractif ! La soirée sera sûrement intéressante et il sera très agréable de se retrouver dans la jolie salle du Denfert.
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert Rochereau. M°et RER Denfert-Rochereau. Bus 68, 38, 88.
M.G.V.
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12 mai 2009
Ciné-ma différence : les Aristochats
Dimanche 17 mai, à 11 heures
Les Aristochats
Un grand classique produit par Walt Disney - durée 1 h 15
au Cinéma Majestic Passy - 18 rue de Passy, Paris 16ème (Métro Passy)
Entrée 4 €
La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer.
Ciné-ma différence est un réseau de séances de cinéma tout public, aménagées pour les rendre accessibles et agréables à des personnes exclues des loisirs culturels à cause d'un comportement parfois inattendu : personnes avec autisme ou des handicaps multiples ou, plus généralement, avec un handicap et des troubles du comportement associées. Chaque spectateur est accueilli de sorte qu'il se sente le bienvenu et respecté tel qu'il est.
Site : http://www.cinemadifference.com - Courriel : contact@cinemadifference.com
Tél. : 06 24 78 57 25
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04 mai 2009
« Comment j’ai tué mon père » film d’Anne Fontaine à l’affiche de l’Entrepôt mercredi 6 mai pour la séance du cinéclub Didot- Porte de Vanves
Mercredi 6 mai, 20h
Projection du film « Comment j’ai tué mon père » d’Anne Fontaine suivi d’un débat organisé par le Ciné Club des Conseils de quartiers Pernety et Porte de Vanves. Tarif : 4 €. Cinéma l’Entrepôt 7/9, rue Francis de Pressensé. M° Pernety.
« Jean-Luc, médecin à qui tout réussit, est un de ces spécialistes "anti-vieillissement" que les managers stressés et les bourgeoises d'un certain âge s'arrachent à prix d'or. Il pensait avoir oublié son père, Maurice Borde, trop longtemps parti et qui a donné si peu de nouvelles.
Mais le voilà qu'il ressurgit dans sa vie, de retour d'un long exil en Afrique. Dépourvu de remords et sans état d'âme apparent, il contemple son entourage avec un drôle de sourire et tente de renouer avec Jean-Luc et son frère cadet Patrick, un auteur-interprète de sketches. Le vieil homme considère la vie, l'univers de son fils aîné avec une distance qui en devient cruelle. Il le juge mais de quel droit ?
Face à ce père qui le séduit et le rejette, Jean-Luc ne pourra pas éviter d'affronter sa propre histoire. La vie de son épouse Isa en sera également bouleversée. Avec Michel Bouquet, Charles Berling, Natacha Régnier, Amira Casar, Stéphane Guillon …
Avec un tel sujet, le débat qui suivra la projection ne manquera sûrement pas d’intérêt ! »
14:15 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
08 avril 2009
La jounée de la jupe, avec Isabelle Adjani, film de Jean-Paul Lilienfeld
Il faut saluer le courage politique et social de Jean-Paul Lilienfeld et d’une Isabelle Adjani décidément toujours sur la brèche, là où on ne l’attend pas. C’est vrai qu’il y a quelques mois , elle s’affichait avec une réalisatrice d’origine algérienne comme elle, Yamina Benguigui, dans un magazine hebdomadaire, pour parler de leur blessure d’enfance immigrée.
Mais là, avec le film « la journée de la jupe », Isabelle prend sur ses épaules de femme « intégrée » à la société française, les problèmes de la 3è génération issue du Maghreb. Ces jeunes de plus en plus déboussolés en même temps que plus violents, plus installés dans des codes de déviance sociale. Ce film montre comment leur dérapage moral, langagier, sexuel, les rend rebelles à l’instruction républicaine, au respect des valeurs établies. Il montre de façon plus pure, moins ambiguë qu’ « Entre les murs »auquel on aurait la tentation de le comparer, la difficulté pour la société d’éduquer sans violence. Des jeunes enragés.
L’histoire est celle d’une prof de français dans un collège de banlieue , contrairement à celui d’ « entre les murs ». Elle est d’origine arabe, mais les élèves l’ignorent. Elle veut les sortir de leur inculture, elle leur tient tête au risque d’être impopulaire, le péché mortel si vous voulez survivre dans ces endroits. A la faveur d’une bousculade, un pistolet sort d’un des sacs des garçons. Refusant de le leur rendre, elle s’en empare, menace ceux qui veulent l’intimider, et finalement, une fois sa classe contrôlée par la peur, elle parvient à faire cours. Et pour une fois, semble-t-il, ses élèves écoutent et apprennent quelque chose. Mais la violence appelle la violence, et Madame Bergerac l’apprendra à ses frais. Car le film, comme la tragédie classique déroulera sa mécanique fatale en respectant la règle des trois unités: de lieu: le théâtre du collège- comme un huis clos; de temps: une séquence d‘enseignement , d’action: une prise de pouvoir de la victime habituelle sur ses persécuteurs qui sera de courte durée. Car l’enseignante est entourée de plus d’adversaires qu’elle ne le pensait.
Le personnel enseignant est autrement décrit dans le film de Lilienfeld, par rapport à celui de Cantet. Les parents ne sont pas non plus montrés sous leur meilleur jour .
On peut regretter la violence qui porte le film sur la crête de nos nerfs, la violence verbale en particulier y est insupportable. On a peine à croire une telle orgie d’injures ordurières, mais quelque chose nous dit que rien n’est inventé ni exagéré. Belle leçon de français qu’Adjani donne à des jeunes qui n’en reviennent pas. Beaux instants que ceux qui nous donnent à voir des élèves qui écoutent, s’intéressent, apprennent…Mais cette bonne volonté, cette obéissance obtenue par la force, n’est-elle pas la tentation qui pourrait nous submerger, nous rappelant des adages d’autrefois: « il leur faudrait une bonne guerre !»La guerre , ils y sont déjà, les raisons en sont multiples; les victimes, elles, seront priées de se taire. Pas pour Jean-Paul Lilienfeld, qui a l’air de bien connaître le milieu enseignant des zones « sensibles ». Félicitations à lui et à ses acteurs connus, Jacky Berroyer, Denis Podalidès, excellents, ou moins connus et inconnus, profs et jeunes. Et pour les admirateurs d’Isabelle Adjani, le plaisir de la revoir enfin, toujours en colère, bouleversée, bouleversante et tellement crédible. Un grand numéro d’actrice!
Marie-Josée Carita
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07 avril 2009
Le déjeuner du 15 août : jour de fête
Du néoréalisme où s’illustrèrent Vittorio De Sica, Roberto Rossellini et tant d’autres aux comédies noires de Dino Risi, le cinéma italien se caractérise essentiellement par la peinture quotidienne et sans prétention de l’humanité, bien loin des héros de films d’action : un cinéma de personnages, où la moindre silhouette prend un relief incomparable. On retrouve cette qualité dans l’œuvre singulièrement attachante de Gianni di Gregorio.
A la veille de Ferragosto, c’est-à-dire du 15 août, Gianni lit les Trois Mousquetaires à sa mère, avec qui il partage un bel appartement en plein cœur du Trastevere, à Rome, et la vieille dame s’endort paisiblement sous les yeux de son fils de cinquante ans, dont on peut imaginer qu’il rejoue en inversant les rôles une scène vécue quatre décennies plus tôt.
Le matin suivant, dans l’escalier, Gianni croise Alfredo son syndic qui vient faire état de quelques dettes fâcheuses. Mais il y a moyen de s’arranger…
Car Alfredo est l’heureux fils de Marina, contemporaine de la mère de Gianni, et l’heureux neveu de Maria, reine du gratin de pâtes, et sensiblement du même âge. N’en disons pas plus, si ce n’est que comme les trois mousquetaires, les mamies seront vite quatre.
Bien que le réalisateur soit l’un des scénaristes de « Gomorra », le pacifisme est de rigueur. Cependant les vieilles dames ne sont pas forcément de tout repos, et il faudra à Gianni d’énormes quantités de chablis pour survivre à ce week-end.
Il est rare que le thème du grand âge soit évoqué avec un tel mélange de bienveillance, d’humour et de sensibilité. Les classiques cinématographiques consacrés à la vieillesse, car il y en a, et d’excellents, exploitent souvent une veine tragique, comme « la Fin du Jour », ou grinçante, comme « Tatie Danielle ». Ici, dans cette Rome rayonnante, même la mélancolie est absente : personne ne s’attendrit sur son sort, et la vie circule à chaque plan. Gianni di Gregorio démontre que l’on peut faire un excellent déjeuner avec du poisson pêché dans le Tibre par des sans logis, et qu’il y a encore moyen de s’amuser, de diverses façons, à 90 ans.
Entouré de quatre Bette Davis, Gianni di Gregorio, dans le rôle du buveur surmené, fait excellente figure. C’est cela aussi, la magie du cinéma italien : chaque interprète donne le meilleur de lui-même, sans pour autant éclipser les autres.
Un film de Gianni Di Gregorio, avec Valeria De Franciscis, Marina Cacciotti, Maria Cali, Grazia Cesarini Sforza, et Gianni Di Gregorio.
Josée Cathala
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06 avril 2009
« Coup de tête » film de Jean-Jacques Annaud le mardi 7 avril 2009 - 19h30 à la séance du Ciné-Quartier Mouton Duvernet au cinéma "Le Denfert"
Cette séance est ouverte à tous - Prix d’entrée : 4 € pour le film et le débat.
« Coup de tête », film réalisé par Jean-Jacques Annaud -1979
Avec Patrick Dewaere, France Dougnac, Dorothée Jemma, Maurice Barrier, Robert Dalban, Mario David, Hubert Deschamps, Dora Doll, François Dyrek, Patrick Floersheim, ...
« François Perrin est ailier droit dans l'équipe de football de la petite ville de Trincamp où tout est football (le café, les commerçants sont les sponsors …), le président du club est également le patron de l'usine où il travaille. Seulement Perrin a un sale caractère et, après un coup de gueule, il est renvoyé du terrain et perd son emploi à l'usine. Il sera ensuite accusé d'un viol qu'il n'a pas commis. Mais l'équipe doit jouer en coupe de France et ne peut absolument pas se passer de Perrin… »
Cette comédie (avec un excellent scénario de Francis Veber) est une satire sociale insolente et caustique. L'aventure du footballeur révolté permet une description au vitriol d’un milieu provincial où un chef d'entreprise fait la loi, servilement soutenu par les notables de la ville qui trouvent leur compte dans ce système. Le monde du foot et des supporters n’est pas épargné, la versatilité du public est présentée avec une grande vérité: Le même homme peut être mis au ban de la société puis acclamé quand il devient un « dieu du stade ».
Jean-Jacques Annaud décrit avec virulence la manipulation des loisirs, les combines, la lâcheté et la bêtise. Patrick Dewaere incarne parfaitement ce personnage révolté : il en a à la fois le physique sportif et le regard insolent.
Cette critique reste d’une grande actualité avec les dérives du monde sportif aussi bien amateur que professionnel, local ou national quand il y a collusion entre le sport et les intérêts économiques ou politiques…
Le débat qui suivra la projection devrait être passionnant : René MOUSTARD, ancien Président de la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail) sera présent.
N’hésitez pas à venir avec vos voisins et amis passer une très agréable et intéressante soirée à partir de 19h30. Le prix d’entrée de 4€ pour cette séance, ouverte à tous, est vraiment abordable !
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert Rochereau. M°et RER Denfert-Rochereau. Bus 68, 38, 88.
Monique Garrigue-Viney
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31 mars 2009
Mercredi 1er avril, 20h, « Drôle de drame » de Marcel Carné, au Ciné-club des Conseils de quartier Pernety et Porte de Vanves à l’Entrepôt.
Londres 1900. Au cours d'une de ses conférences où il fustige l’auteur de romans policiers, Félix Chapel (que personne n'a jamais rencontré), le révérend Soper s'invite chez son cousin Irwin Molyneux qui n’est autre que Felix Chapel. Mais les domestiques viennent de démissionner, et Margaret Molyneux fait tout pour dissimuler l'affaire et sauver l'honneur de son ménage. C'est alors qu'après le repas, le révérend Soper se rend compte que quelque chose ne va pas et appelle Scotland Yard...
Ne manquez pas d’aller voir ou revoir cette comédie absolument irrésistible, tout y est réussi : le scénario, les dialogues écrits par Jacques Prévert, la distribution éblouissante avec Michel Simon (Irwin Molyneux alias Felix Chapel), Louis Jouvet (Révérend Soper), Françoise Rosay (Margaret Molyneux), Jean-Louis Barrault (le tueur de bouchers), Jean-Pierre Aumont (le laitier)… filmés magnifiquement par Marcel Carné.
« Jacques Prévert adapte pour Marcel Carné le roman de l'anglais Storer Clouston : His first offence . [...] Le thème de l'identité et du double, qui réapparaîtra dans les scénarios de Prévert, est ici poussé à ses limites. » .
Tarif : 4 € le film et le débat. Cinéma l’Entrepôt, 7/9 rue Francis de Pressensé. M° Pernety
11:18 Publié dans 3- Vie des quartiers, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : louis jouvet, michel simon, prevert, marcel carne, paris 14, entrepot | Facebook | | Imprimer |
Cine-ma différence : les aventures de Robin des Bois
Partez à l'aventure en technicolor avec le plus beau des Robin des Bois, Lady Marianne, Frère Tuck et Petitjean
Samedi 4 avril à 11 heures
Les Aventures de Robin des Bois (en VF)
de Michael Curtiz, avec Errol Flynn et Olivia de Haviland
durée 1 h. 40
au Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)
La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer
Courriel : contact@cinemadifference.com
Tél. : 06 24 78 57 25
05:44 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : ciné-ma différence | Facebook | | Imprimer |
25 mars 2009
Gran Torino, de Climt Eastwood
C’est un vieil homme qui vient de perdre son épouse. Ancien combattant de la guerre de Corée, son caractère est devenu acariâtre, hostile à toute forme de sympathie envers autrui et particulièrement vis à vis de ses nouveaux voisins qui sont des immigrés « asiatiques », récemment installés à proximité de sa maison. Un racisme à peine voilé et l’exclusion de l’étranger sont les fondements par lesquels il justifie son attitude de rejet. Mais les agissements provocateurs et violents d’une bande de « chinois » à l’égard d’un jeune garçon issu de la nouvelle famille voisine, feront évoluer son comportement, et l’amèneront, après quelques péripéties à défendre ce jeune homme et à se porter à son secours lors d’une confrontation avec ses agresseurs. Il en perdra la vie.
Nous sommes pris par l’action servie par un scénario efficace qui ne laisse aucune place au hasard . Les scènes de violence décrivent les dérives d’une société où la loi du plus fort a remplacé la Loi, alors que les difficultés de coexistence sont exacerbées par les différences culturelles et sociales entre les communautés.
Le vieil homme pétri de ses certitudes est au début du film un donneur de leçons. Il apparaît comme étant dans son bon droit et à cet égard endosse le rôle d’un chérif contemporain. Clint Eastwood incarne ce rôle avec force, rudesse mais aussi clairvoyance au fur et à mesure du déroulement de l’action. Sa vérité et son honnêteté foncière, intransigeante l’entraîneront jusqu’à l’ultime sacrifice de soi.
R.R.
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16 mars 2009
Projection du film “The Snapper" de Stephen Frears, suivie d’un débat organisé par le Ciné-quartier du conseil de quartier Mouton Duvernet : Mardi 17 mars, 19h30 au cinéma le Denfert.
La séance est ouverte à tous, le tarif est attractif : 4 € pour le film et le débat.
Cette excellente comédie irlandaise a été réalisée en 1993 par Stephen Frears. « Au début des années 90 en Irlande, Sharon Curley, vingt ans, vit avec sa famille bruyante mais unie à Barrytown, une banlieue pauvre de Dublin. Elle annonce à ses parents qu'elle est enceinte. La nouvelle est accueillie plutôt fraîchement dans la famille qui compte déjà six enfants. Que vont dire les voisins ? Pour ne rien arranger, Sharon refuse obstinément de révéler l'identité du père et raconte uniquement à ses copines que c'est un marin espagnol. Le secret finit pourtant par être découvert : il s'agit d'un homme marié, d'âge mûr, que la famille connaît bien... »
Cette intrigue qui décrit un événement grave dans un milieu social très modeste sert de départ à une comédie de mœurs pleine d’entrain. Stephen Frears dépeint, avec un humour tout à la fois grinçant et tendre, l’énergie, la joie de vivre, la solidarité de ces familles qui se débattent au quotidien dans de lourdes difficultés matérielles. Ces femmes et ces hommes ont mauvais caractère, un vocabulaire souvent ordurier, peuvent être violents mais se révèlent courageux et généreux. Les comédiens incarnent avec une grande vérité ces personnages savoureux. Les cinéastes britanniques savent particulièrement bien décrire la vie des banlieues ouvrières et faire un portrait très attachant de leurs habitants.
N’hésitez pas à venir voir ce très bon film avec vos voisins et amis, mardi prochain à 19h30. Vous ne regrettez pas votre soirée !
M.G.V.
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert Rochereau. M°et RER Denfert-Rochereau. Bus 68, 38, 88.
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07 mars 2009
LOL de Lisa AZUELOS
LOL (Laughing Out Loud = Morte De Rire) de Lisa AZUELOS, qui avait réalisé "Comme t’y es belle" en 2006
Ce film divertissant - le voyage scolaire en Angleterre est un moment d‘anthologie- a atteint le million d’entrées en une semaine d’exploitation dépassant les blockbusters (« qui fait exploser le quartier », terme du jargon théâtral américain) les mieux médiatisés.
Pourquoi?
1- La grande curiosité de la France actuelle sur fond de crise scolaire (les réformes impossibles), de crise sanitaire (la montée de la drogue), et de celle de la transmission des valeurs. C’est….la planète ado!
2- Cette curiosité légitime est satisfaite par ce film en même temps que les craintes sont balayées. (Ouf! ça craint mais on a de quoi passer la tempête).
3- Le film donne à croire à cette nécessaire bluette : « il suffit d’aimer ses ados » . Oui, mais il faut avoir les moyens!
2-NON, l’école, l’étude, la préparation de l’avenir ne les branchent pas. (Au secours le futur !). Lors d’une scène déflagrante, la jeune héroïne en appelle à sa mère absente, en une prière silencieuse: « comment veux-tu que je m’intéresse à mon bac quand mon cœur me fait vivre les montagnes russes en permanence? On se met à sa place.
3- OUI la mère connaît des heures sombres: lorsque, de retour de WE prématuré, pendant que sa fille faisait chez elle la teuf du siècle, elle découvre les reliefs de ses méfaits: que fait là ce condom? Et c’est quoi ce bout de résine noirâtre?
4- NON, le père (balourd) n’est d’aucune aide.
5- OUI, la mère, pour accompagner sa fille sur le chemin de sa difficile accession à la maturité, s’identifie forcément un peu à elle, d’où partage de la musique, des fringues, des câlins, et de l’égalité de traitement : respect réciproque , droit de réponse etc.
6- OUI, les valeurs du cocon familial sont finalement plébiscitées, les frasques pardonnées.
Conclusion
Selon que vous vivrez dans un « beau » ou « grave » quartier, que vos copains seront branchés ou galère, les problèmes de la course des jeunes à l’émancipation totale (sauf celle de l’argent) seront héroïquement amortis par les bons (c’est à dire riches) parents et durement assumés par les mauvais (plus pauvres).
Mais tout le monde voulant vivre comme les riches, où est le problème?
Conseil personnel
Pourquoi vous priver de ce réjouissant conte de fée moderne dont la morale peut être: «ils vécurent de musique et eurent beaucoup d’enfants». Il suffit de faire taire les culs-serrés (y en a-t-il encore?) qui insinueront « Vous chantiez, j’en suis fort aise, hé bien……. ».
Ah non, pas de rabat-joie!
M.J.C
Se joue actuellement au Mistral, Gaimont Alesia, Gaumont parnasse,, ou au Septs parnassiens
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24 février 2009
Le code a changé, un film de Danielle Thompson
Une comédie certes, mais amère où l’acidité des relations au sein des couples, montre toute l’ambiguïté des apparences et du « paraître ». Ces hommes et ces femmes, issus du milieu dit : « bobo », se réunissent tous les 21 juin – fête de la musique - pour un dîner entre amis qui promet d’être animé. La convivialité est de rigueur et les apparences de l’amitié doivent masquer les secrets et les frustrations de chacun sous un vernis de courtoisie mesurée et d’une aménité de convenance.
Tous ces quadragénaires sont au carrefour de leur vie, sentimentale et professionnelle. Ils remettent en question celles-ci tandis que les chassés-croisés amoureux font perdre l’équilibre à ces couples. La lassitude existentielles s’installant, l’accélération soudaine de la vie provoque un brutale besoin de renouvellement. L’instabilité perceptible des personnages rappelle à trente ans d’intervalle, le « mal être » d’adolescents à la recherche de leur identité. Ici, sont rassemblé tous les tics de langage et de comportement, et cela nous offre une comédie vive, dynamique, où les insatisfactions émergent avec force, pour nous rappeler que le bonheur est une longue et patiente conquête jamais accomplie.
Les personnages féminins sont particulièrement « brossés » avec une acuité toute particulière. C’est ce qui renforce la pertinence de ce film à mi chemin de la comédie douce amère et de la tragédie voilée, laissant au spectateur le soin de démasquer les artifices que renforcent les faux-semblants .
Ce film traite avec finesse et à fleuret moucheté, les images convenues et les stéréotypes d’une société superficielle, volatile, prisonnière des apparences. A chacun de « décoder » la vérité.
R.Rillot
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19 février 2009
Bataville, un film de françois Caillat et de l'historien Alain Gatti
LE 24 FEVRIER AU CINEMA L'ENTREPOT
En quelques mots
À travers l’histoire de Bataville, une cité entièrement dédiée à la fabrication des chaussures Bata, le réalisateur François Caillat traite, sur un mode faussement léger, d’une des dernières grandes utopies patronales du 20e siècle (celle de l’industriel Tomas Bata) et des dérives du paternalisme.
Avec sa bande-son décalée (signée Pascal Comelade) et ses jeux de mise en scène proches d’une comédie musicale, Bienvenue à Bataville se présente ainsi comme un documentaire atypique et singulier.
Ce documentaire est un coup de maître : au-delà de l’analyse réussie du paternalisme, il transgresse les codes du genre, mêlant images d’archives, reconstitution façon comédie musicale et humour à la Tati. Un bijou.
Anne Fairise, Liaisons Sociales magazine
Pour en savoir plus : WWW.BIENVENUE-A-BATAVILLE.COM
CE QU’EN DIT LA PRESSE
Bienvenue à Bataville n’est pas tout à fait un documentaire. C’est plutôt le film
qu’on attendait sur la fin du travail en tant que valeur, et qui n’en redeviendra
jamais une parce qu’on s’est trop foutu de nous.
Eric Loret, Libération
Une évocation insolite et stylisée d’une utopie patronale qui mêle témoignages et
reconstitution.
Jacques Mandelbaum, Le Monde
François Caillat nous montre ici, dans des couleurs saturées chaleureuses, un
univers concentrationnaire dont les barreaux seraient peints en bleu ciel (…).
Foin du documentaire traditionnel, au lieu du reportage de dénonciation attendu,
il a choisi l’encreux, le point de vue édifiant d’une direction sûre d’elle et
d’ouvriers reconnaissants, faisant le pari que trop de sucre peut dégoûter du sucre
(…). Bataville, c’est du Lumière qui aurait été filmé par Méliès.
Jean Roy, l'Humanité
Scrutateur habile et attentif du passé, filmeur de la disparition, François Caillat
tente, pour sa première sortie en salle, l’exploration de voies narratives originales.
Au docu attendu, industriel et industrieux, le documentariste substitue la
restitution primesautière d’une utopie paternaliste.
Thierry Méranger, Cahiers du Cinéma
François Caillat reconstruit l'utopie de Tomas Bata avec un dispositif astucieux :
une voix off dévolue au démiurge Bata, des lieux à la « Amélie Poulain », des
archives et les témoignages des anciens... la nostalgie fonctionne à plein. Celle
d'un temps avant la crise, les multinationales...
François-Guillaume Lorrain, Le Point
Ce documentaire est un coup de maître : au-delà de l’analyse réussie du
paternalisme, il transgresses les codes du genre, mêlant images d’archives,
reconstitution façon comédie musicale et humour à la Tati. Un bijou.
Anne Fairise, Liaisons Sociales magazine
Réflexion ludique mais dérangeante sur la “servitude volontaire”, Bienvenue à
Bataville porte un regard critiue sur le capitalisme paternaliste, entre allusions
métaphoriques et reconstitutions artificielles du mode de vie des ouvriers Bata.
Emmanuel Didier, www.critikat.com
Porté une voix-off autoritaire et péremptoire, qui dirige le spectateur là où elle a
envie de le mener, Bienvenue à Bataville est un documentaire comme on n’a pas
l’habitude d’en voir.
www.zerodeconduite.net
Entre les embardées poétiques (on pense parfois aux Revenants de Robin
Campillo) et l’enquête documentaire scrupuleuse, Bienvenue à Bataville revient
sur une des dernières utopies du monde du travail en France… Cette poésie amère
anime ainsi une oeuvre dont la matière didactique aurait donné ailleurs un
documentaire carré mais sans finesse.
Baptiste Drake, www.avoir-alire.com
En nous dressant en creux le portrait d’un patron à la papa (…), le magnifique
film de François Caillat se promène dans ce qui reste de l’empire Bata et interroge
les survivants. Il nous montre alors une sorte de « meilleur des mondes » (…).
Avec sa mise en scène glacée, ses couleurs proprettes, ses entretiens sans effet
scénographique, sobres et quasiment sociologiques, François Caillat nous livre un
film passionnant pour qui veut comprendre les extrémités du capitalisme...
Jean-Max Méjean, www.iletaitunefoislecinema.com
Le documentaire de François Caillat, dans un style parfois proche de la comédie
anglaise, ausculte cette utopie sociale et réunit les témoignages de ceux qui y
vécurent. Il en résulte un film étrange, presque dérangeant, tant le réalisateur
débusque la servitude volontaire derrière la félicité batavilloise.
Aurélien Lester, Sciences Humaines
On se croyait e!tre dans un film de Jacques Tati. On se retrouve chez George
Orwell... On s’y fera donc tre"s peur, avec plaisir et pas mal d’humour.
Jérôme Mallien, Dernières nouvelles d'Alsace
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Cine-ma différence
Dimanche 22 février, à 11 heures
IGOR
de Anthony Leondis - durée 1 h20
au Cinéma Majestic Passy - 18 rue de Passy, Paris 16ème (Métro Passy)
Entrée 4 €
Chaque spectateur est accueilli de sorte qu’il se sente le bienvenu et respecté tel qu’il est.
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Ciné-ma différence
Site : http://www.cinemadifference.com
Courriel : contact@cinemadifference.com
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10 février 2009
Walkyrie, ou la tanière du diable
Un film de Bryan Singer avec Tom Cruise
Voici un film qui ne se limite pas à décrire un fait historique authentique, mais qui place le suspense au plus haut sommet. L’attentat fomenté contre Hitler, le 20 juillet 1944 par de hauts officiers d’état-major de la Wermacht, nous amène à penser que face à l’infernale machine nazie – machine à broyer les hommes – d’autres hommes ont eu le courage de dire non au dictateur et à ses reîtres, et cela au nom de l’honneur et d’une certaine idée de la conscience morale.
Le film est puissant de par le scénario et la mise en scène employés. La reconstitution de l’attentat met en avant l’aspect « reportage » en temps réel. On est au cœur du complot qui peu à peu et se trame, s’organise. On assiste aux hésitations, aux atermoiements, aux doutes dans la réussite possible des conjurés. Les divers niveaux de conscience sont analysés avec justesse, car ces soldats liés par le serment de fidélité à Hitler, assument en leur âme et conscience, la réalité de leur trahison qu’ils vont accomplir.
La facture du film est très classique. Sobre, sans fioriture aucune, sans fantaisie inutile, la mise en scène est très efficace. Rien n’écarte l’attention du spectateur, celle-ci est maintenue jusqu’à l’épilogue, car le récit se déroule de façon linéaire, méthodique. Là, nous sommes dans la réalité d’un thriller, et nous assistons en « direct » à l’attentat. Le rythme et la maîtrise de l’image sont parfaits, tous les acteurs sont convaincants. Tom Cruise dans le rôle du colonel Stauffenberg joue avec aisance, sobriété, retenue et conviction . Il « est » Stauffenberg !
Ce film montre qu’en dépit de la victoire provisoire d’un tyran, la fragile flamme de l’espoir, liée au courage sacrificiel de quelques hommes, aurait pu stopper ou du moins ralentir la folie sanguinaire d’Hitler, et ainsi épargner de la mort, des centaines de milliers de victimes des nations belligérantes. Mais l’Histoire n’en a pas voulu ainsi. Ce film donne lieu à une profonde méditation sur la notion de responsabilité personnelle face au crime institutionnalisé contre l’humanité. Les jeunes générations doivent en faire leur profit.
R.R
07:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tom cruise, bryan singer, walkirie, hitler, attentat | Facebook | | Imprimer |
06 février 2009
« Soleil vert » au ciné de quartier organisé par le conseil Mouton-Duvernet Mardi 10 Février, 19h30 au cinéma le Denfert. Entrée et débat 4€. Ouvert à tous.
"Soleil Vert", film de Richard Fleischer, sorti en salle en 1974, avec Charlton Heston, Edward G. Robinson, Leigh Taylor-Young.
En 2022, le monde baigne dans une étrange lumière jaune, qui a détruit la faune et la flore. Seul le « soleil vert », aliment miracle, sorte de pastille fabriquée par la société Soylent Green, parvient à nourrir une population miséreuse. Omniprésente et terriblement répressive, la police assure l'ordre. A la suite d'un meurtre, un officier de police est amené à enquêter sur cette société. Il découvrira l'horrible secret de la nourriture offerte aux hommes...
« L'intérêt du film provient surtout de sa description d'un univers futuriste pessimiste et souvent oppressant. Richard Fleischer ne nous montre pas d'effets spectaculaires mais le tableau d'une ville, d'une civilisation, d'une planète en voie d'extinction.
Alternant scènes chocs (l'émeute de rue pendant la distribution du Soleil Vert, la course-poursuite de Charlton Heston pour découvrir la vérité à la fin du film) ou moments plus intimistes, la vision pessimiste atteint son paroxysme dans la scène du centre d'euthanasie, où Sol revoit les images d'un monde verdoyant et allégorique, à jamais perdu. »
Ce film de science-fiction, basé sur un thème écologique qui a des résonances très contemporaines est traité comme un thriller. Il ne va pas sans évoquer des scandales médicaux ou de l’agriculture et l’élevage « industriels» que nous avons connus récemment.
Venez avec vos voisins et amis le débat sera sûrement très intéressant !
M.G.V.
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert Rochereau - M°et RER Denfert Rochereau.Bus 38-68- 88
18:17 Publié dans 3- Vie des quartiers, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : richard fleischer, soleil vert, charlton heston, edward g. robinson, leigh taylor-young | Facebook | | Imprimer |
« Sous le soleil de Satan », Ciné-philo avec Daniel Ramirez: Dimanche 8 février à 14 h 20, à l’Entrepôt.
Séance présentée et animée par Daniel Ramirez avec pour sujet de débat « L'homme faillible ou la chute des corps. Autour du christianisme : culpabilité et rédemption »
Le ciné-philo est introduit par le film, Palme d’or Cannes 1987, "Sous le soleil de Satan" de Maurice Pialat, adaptation du roman de Georges Bernanos (1926), avec Gérard Depardieu et Sandrine Bonnaire. (Pour plus de précisions sur le film et l’organisation des séances de ciné-philo, cliquer dans la colonne de droite à l’Entrepôt, rubrique cinéma) - 7-9 rue Francis de Pressensé 75014 M° Pernety.Tél: 01 45 40 07 50 - Tarif unique : 8€.
16:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : entrepot, paris 14, depardieu, daniel ramirez, maurice pialat | Facebook | | Imprimer |
05 février 2009
Ciné-ma Différence présente
Avec Buster Keaton, le samedi 7 février, à 11 heures
Le Mécano de la Generale
de et avec Buster Keaton
durée 1 h. 16, au Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety). La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer.
www.cinemadifference.com, Courriel : contact@cinemadifference.com, Tél. : 06 24 78 57 25
11:09 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
03 février 2009
Projection du film « L’armée des ombres » de J.P. Melville à l’Entrepôt par le ciné-club des conseils de quartier Pernety Porte de Vanves. Mercredi 4 février, 20h.
Cinéma l’Entrepôt, 7 rue Francis de Pressensé. M° Pernety. Tarif : 4 € pour l’entrée et le débat.
Film sorti en 1969 avec Simone Signoret, Lino Ventura, Paul Meurisse, Serge Reggiani, Jean-Pierre Cassel, et Paul Crauchet.
C’est un des plus beaux films et des plus justes sur la Résistance qui décrit les activités et la vie extrêmement difficiles d'un réseau de résistants sous l'occupation allemande.
« Melville disait qu’il avait attendu vingt-cinq années avant de pouvoir réaliser « L’Armée des ombres ». Vingt-cinq ans pour acquérir l’absolue maîtrise de son art, vingt-cinq ans surtout pour oser enfin parler de ce qui lui tenait tellement à cœur, de ce qu’il y avait de plus intime en lui. Il savait, en son âme et conscience qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. Le spectateur le plus impitoyable, ce serait lui. « L’Armée des ombres » c’est la Résistance, sans héroïsme, sans fards, dans son atroce banalité.
C’est le quotidien d’un groupe d’hommes et de femmes qui risquent tous les jours leur vie pour des exploits minuscules: transporter des tracts, faire voyager un poste de radio, cacher des hommes recherchés. Tout cela au risque d’être pris, fusillé dans le meilleur des cas, souvent torturé, et envoyé dans les camps d’extermination. Le film commence par une trahison et l’exécution du malheureux qui a donné un résistant; il s’achève par l’exécution nécessaire d’une résistante (Signoret, extraordinaire Mathilde) par ses propres compagnons….
Dans le film de Melville, il y a bien un but - la libération de la France – mais il semble si lointain, si improbable: les Allemands règnent par la terreur, arrêtent, torturent, exécutent. Chaque petite victoire de la Résistance est payée d’un prix exorbitant. C’est le monde de la peur, du soupçon, de la délation. Tout le monde se méfie de tout le monde. Chacun, même le plus fidèle, le plus courageux peut trahir: sous la torture, par jalousie, souvent pour de l’argent…. (Extraits d’une critique de Joannick Desclers)
06:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : j.p. melville, l'entrepot, armée des ombres, lino ventura, paul crauchet | Facebook | | Imprimer |
02 février 2009
TWO LOVERS. Film de James GRAY, 2008.
Ce film n’est pas comme les autres parce que le héros n’est pas comme les autres. Il ressent mille fois plus que les autres, il souffre mille fois plus, il aime mille fois plus, il est mille fois plus mal à l’aise dans la vie. En clair, il semblerait que Léonard souffre de «handicap psychique » sévère. C’est pour cela que, dès son apparition sur l’écran, on est hypnotisé par son comportement étrange, sa façon de bouger , sa façon de regarder, de répondre, de fuir les questions, de chercher des affaires, de s’asseoir sur son lit, de regarder par la fenêtre, de se lever comme un animal et de se glisser dehors sans que personne le voie.
Comme le héros du « scaphandre et le papillon », Léonard (Joaquin Phoenix, hors norme)
est enfermé dans une prison émotionnelle-corporelle. Le monde lui fait mal et peur. Le jour où, pour la énième fois il a essayé sans succès de mettre fin à ses jours, il va, en rentrant chez ses parents, croiser la route d’une petite midinette, une voisine de palier, alors qu’elle cherche à fuir dans le couloir de l’immeuble les hurlements d’un père indigne. Elle aussi est en overdose de souffrance. On a compris que ces deux étaient faits pour se rencontrer. Mais la demoiselle n’est pas libre, elle vit une situation qui la rend dingue; son petit ami est marié, et c’est son patron. Belle comme le jour, naturelle en diable, amicale comme une petite sœur incestueuse, Michelle (Gwyneth Paltrow) est, elle aussi, incarcérée dans sa vie. Léonard devient son confident.
Touchée par l’amour inconditionnel du jeune homme, paumée, elle forme avec lui des plans de voyage au loin. Les billets sont prêts, il est fou de joie, enfin, il va vivre, et …non, elle ne part plus, son ami quitte sa femme pour elle, il va l’épouser. Léonard n’était qu’un bon chien fidèle. Léonard a très très mal. A nouveau le gouffre l’attire….
La fin , optimiste et familiale, ne convainc pas vraiment mais réjouit le cœur. La vie l’emporte.
C’est une émotion particulière que de voir évoluer dans ce film des personnages convenus, la voisine jolie fille évaporée, la mère sensible (formidable Isabella Rossellini), le père encourageant; l’autre famille, mesquine, leur fille si belle (Vinessa Shaw, magique) un à un happés par la spirale invisible accrochée à Léonard qui froisse tout dans son sillage. Sauf lui. Il est comme anesthésié, et pourtant il ressent, il vit, il arrache ses choix, vite, à une vie qu’il ne comprend pas, mais qui a soudain besoin de lui.
M.J.C.
Ce film se joue au MK2 Parnasse
07:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, couple, gwyneth paltrow, joaquin phoenix | Facebook | | Imprimer |
19 janvier 2009
"Quand l'inspecteur s'emmêle" à l’affiche du Ciné de quartier Mouton-Duvernet : Mardi 20 Janvier, 19h30 au cinéma Le Denfert. Entrée et débat 4€
Ce film a été réalisé en 1964 par Blake Edwards, avec Peter Sellers, Elke Sommer, George Sanders : Ce film est sorti en salles en mai 1965.
« Un crime est commis dans l'hôtel particulier d'un milliardaire. L'affaire semble claire. Maria, la soubrette, est retrouvée près du cadavre, son amant, l'arme à la main. Mais pour l'inspecteur Clouseau, chargé de l'enquête au grand dam de son supérieur hiérarchique, tout cela paraît trop simple. Il est persuadé que Maria est innocente... »
« Quand l'Inspecteur s'emmêle devait à l'origine être l'adaptation directe de la pièce de théâtre d'Harry Kurnitz, intitulée « A Shot in the Dark ». Peter Sellers et Walter Matthau, accompagnés de Sophia Loren, devaient en tenir les rôles principaux sous la direction d'Anatole Litvak. Mais une fois Blake Edwards aux commandes du projet, le scénario fut en grande partie remanié. Le cinéaste, qui venait tout juste de boucler le tournage de La Panthère Rose pour la même société de production, garda Peter Sellers au générique et fit à nouveau de lui l'Inspecteur Clouseau pour faire de « Quand l'inspecteur s'emmêle » un second volet de la saga plus qu'une véritable adaptation de la pièce d'Harry Kurnitz. Dans un cocktail à la fois burlesque, cartoon et surréaliste, les gags s'enchaînent avec une densité impressionnante jusqu’à l’absurde. »
Venez avec vos voisins, vos amis voir, mardi 20 janvier à 19h30, cette comédie déjantée, c’est l’occasion de se retrouver dans la bonne humeur au cinéma Le Denfert.
La séance est ouverte à tous et la place est fixée au prix modique de 4 € pour l’entrée et le débat. - Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau). Métro Denfert-Rochereau, Bus 38, 68, 88.
08:00 Publié dans 3- Vie des quartiers, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blake edwards, peter sellers, elke sommer, george sanders, cineclub, paris 14 | Facebook | | Imprimer |
18 janvier 2009
« A côté » film documentaire de Stéphane Mercurio, photographie de Grégoire Korganow, écrit par Anna Zisman
Ne manquez pas d’aller voir ce film passionnant et bouleversant ! A un moment où la question des prisons est souvent posée dans l’actualité à la suite de faits-divers, et suicides qui se déroulent en milieu carcéral … ce magnifique documentaire nous présente une approche du côté des familles.
« Dans ce film : pas de cellule, pas de gardiens, encore moins de détenus. Dans la petite maison de l'association Ti-Tomm, accolée au mur de la prison des hommes à Rennes, on attend l'heure du parloir. Les femmes se font belles. Les familles arrivent à l'avance, toujours. Quelques secondes de retard, et la porte de la prison restera fermée. On vient une, deux, trois fois par semaine, chaque semaine, pendant des mois voire des années. Ce sont majoritairement des femmes; ces pénélopes des temps modernes vivent au rythme de leur homme à l'ombre. Mais il y a aussi les mères, parfois les pères. Le temps est suspendu, la vie comme arrêtée. L'arbitraire de la prison, les transferts, les interdits sont leur quotidien. En faisant le choix de rester résolument "à côté" de la prison - du côté des familles - le film propose paradoxalement une approche éminemment frontale de ce qu'est la réalité carcérale. La prison en creux. La vie sans l'autre. »
Ces femmes, ces parents sacrifient des après-midi, voire des journées pour faire le trajet, attendre l’heure de la visite et apporter leur réconfort. Ce sont des témoignages bouleversants : chaque geste est signe de cet amour : les femmes se font belles, elles parfument le linge de leur homme… Souvent elles connaissent de grosses difficultés matérielles et pourtant elles vont économiser sur leur nécessaire un peu d’argent pour que le détenu ait des cigarettes, des livres …Un père confie qu’il pense sans cesse à son fils et les jours où il n’y pas de visite, il lui écrit ou prie pour lui. Et puis vient le jour où la visite n’est pas possible : la carte magnétique n’a pas enregistré le rendez-vous. Le prisonnier n’est plus là : on ne peut pas savoir s’il y a eu un transfert dans une autre prison ou à l’hôpital, ou un autre problème, des questions qui restent sans réponse et on repart l’angoisse au cœur. La sortie de prison ? C’est tout à la fois l’espoir et l’inquiétude, comment vont-ils réapprendre à vivre ensemble après une si longue séparation et avec les enfants qui ont grandi ? Et s’ils récidivent ? Ces femmes, ces hommes parlent avec pudeur et franchise A la sortie du parloir, la tension se relâche et les larmes coulent parfois : « Aujourd’hui, il n’allait pas bien, il m’a fait des reproches… »
L’image magnifique, les gros plans sur les visages, les mains qui se crispent, ou symboliques une femme seule au milieu d’une salle d’assises… expriment avec force la détresse des familles.
Pas de commentaire, mais une série de portraits faits de témoignages, d’instants de vie de ces personnes. La solidarité entre les familles de détenus se crée, mais ces femmes, ces parents restent, malgré tout, seuls. Seuls face aux institutions et à une société qui ne pense guère à eux.
Mieux qu’aucun rapport, ce film suggère les problèmes très graves des personnes incarcérées et le sujet tabou : l’absence de solution pour leur réinsertion future.
Monique Garrigue-Viney
Ce film est à l’affiche lundi 19 janvier à l’Entrepôt à 15h40 7-9 rue Francis de Pressensé et dans la salle Les 3 Luxembourg, 67 rue Monsieur le Prince, (RER Luxembourg -Bus 38 et 21) ce même lundi 19 janvier à 21h, cette séance sera suivie d’un débat avec la réalisatrice.
06:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : gregoire korganow, abba zisman, a coté, stephane mercurio | Facebook | | Imprimer |
13 janvier 2009
Projection du film « Où allez-vous jeunes gens ? », jeudi 15 janvier à 20h30 et 21h30 au Moulin à Café.
L’association Florimont propose au Moulin à café la diffusion du film “Où allez-vous, jeunes gens…”, deuxième des huit actions prévues dans le cadre de son projet “Actualité de la Résistance”. Cette action met en lumière la manifestation des lycéens et étudiants le 11 novembre 1940, premier engagement des jeunes dans la Résistance.
Dès 19h30 : repas possible
20h30 et 21h30 : projection du film tourné par et avec les habitants de nos quartiers.
Cette projection sera suivie d’une présentation de la prochaine action : "Femmes en Résistance" et des autres actions prévues dans la série "Actualité de la Résistance.
Moulin à café : 9, place de la Garenne – Tél : 01.40.44.87.55. Gratuit. http://www.chateau-ouvrier.fr
07:00 Publié dans 5- Associations, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris 14, florimont, chateau ouvrier, moulin à café, café associatif | Facebook | | Imprimer |
06 janvier 2009
Ciné-ma Différence
Prochaine séance : Samedi 10 janvier à 11 heures
Mia et le Migou
Film d'animation de Jacques-Rémy Girerd
durée 1 h. 30
au Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)
Tarif unique 4 euros
La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer.
Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com
Si vous ne souhaitez plus recevoir d'informations de notre part, cliquez ici.
Site : www.cinemadifference.com
Courriel : contact@cinemadifference.com
Tél. : 06 24 78 57 25
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14 décembre 2008
« Aguirre, la colère de Dieu », au ciné de quartier Mouton-Duvernet
mardi 16 décembre, 19h30, au cinéma Le Denfert (24, Place Denfert Rochereau). Ouvert à tous, 4€, l’entrée et le débat.
Un film réalisé en 1972 par Werner Herzog avec Klaus Kinski, Ruy Gerra, Helena Rojo, Peter Berling...
Cette fois-ci, le ciné de quartier Mouton Duvernet propose un film sur un thème historique la conquête de l’Amérique latine au XVI siècle par les Espagnols. Le récit est fictif mais il y a un grand réalisme documentaire
En 1560, une troupe de conquistadors espagnols descend de la montagne à la recherche de l'Eldorado. Mais l'équipée s'enlise dans les marais.
Une plus petite expédition est alors constituée, placée sous la conduite de Pedro de Ursua et de son second, Lope de Aguirre, qui devra reconnaître l'aval du fleuve sur des radeaux. Aguirre, aventurier ambitieux et brutal, manoeuvre habilement pour proposer à ses compagnons un nouveau chef, le falot Fernando de Guzman, promu solennellement "empereur du Pérou et de l'Eldorado"….
Extraits d’analyses de ce film : « En 1971, le cinéaste allemand Werner Herzog rédige en quelques jours un scénario contant la quête de l’Eldorado par un groupe de conquistadors perdus dans la jungle péruvienne. Il embarque, dans ce tournage à haut risque, huit techniciens, ainsi que quelques acteurs dont l’inquiétant Klaus Kinski.
Les prises de vues, effectuées en pleine forêt vierge, se révèlent très périlleuses et Werner Herzog inclut dans son métrage certaines péripéties qui sont réellement arrivées à l’équipe (le radeau pris dans un tourbillon, par exemple)… Inspiré par deux personnages historiques dont on ne connaît quasiment rien, le cinéaste invente la totalité de l’intrigue en nous faisant pourtant croire à son caractère véridique. Isolant quelques personnages au milieu d’une nature hostile, il dresse un portrait sans concession des rapports hiérarchiques et de pouvoir au sein d’une société improvisée. Déchirés par l’ambition et de chimériques rêves de gloire et de fortune, ces hommes cupides sont voués à s’entretuer ou à sombrer dans la folie pure et simple. Au-delà d’une traditionnelle évocation de la conquête espagnole, Aguirre (1972) nous convie à observer un microcosme humain avec ses règles, ses lois et ses inévitables dérives…A la fois fiévreux, lancinant et à la lisière du fantastique, Aguirre, la colère de Dieu est un film très original, comme il en existe fort peu. »
En bref venez avec vos amis voir ce film très intéressant. L’image est magnifique et le grand écran est indispensable pour l’apprécier. La séance est ouverte, l’entrée de 4€ comporte la séance et un débat ensuite.
M.G. V.
20:00 Publié dans 3- Vie des quartiers, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris 14, cinema, aguirre, herzog, kinski | Facebook | | Imprimer |
07 décembre 2008
Ciné-ma différence; Fanfan la tulipe
Venez voir ou revoir en famille un des plus grands films de cape et d'épée du cinéma
Samedi 13 décembre à 11 heures
Fanfan la Tulipe - de Christian-Jaque
avec Gérard Philippe et Gina Lollobrigida
Cinéma L'entrepôt - 5-7 rue Francis de Pressensé, Paris 14ème (Métro Pernety)
Intrépide, fougueux, effronté et généreux, Fanfan la Tulipe, soldat dans l'armée du roi, part à la conquête de la gloire et du coeur de la belle Adeline, la fille du sergent recruteur.
La salle ne peut accueillir plus de deux personnes en fauteuil : merci de réserver si vous ne pouvez vous transférer.
Séances, infos et programmes : www.cinemadifference.com
07:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, fanfan la tulipe, gérard philippe, gina lollobrigida | Facebook | | Imprimer |
05 décembre 2008
Séraphine, un film de Martin Provost
Peintre naïf ou primitif moderne, Séraphine est-elle un exemple unique, illustrant la peinture contemporaine ? Le film de Martin Provost apporte un éclairage qui se veut le plus objectif et sensible possible. Car il s’agit bien d’une énigme où l’on voit une femme de ménage au service de maîtres méprisants et autoritaires, vouer une passion totale à la peinture, « sa » peinture – sans doute sa seule raison de vivre - peinture détachée du réel, mais cependant reprenant les thèmes de la nature, en particulier ceux se rapportant à la flore des champs et des jardins. Nature recomposée, sublimée, traversée par une inspiration quasi onirique, à la fois brute et naïve, où l’artiste s’exprime sans aucune contrainte et en toute liberté.
Ce film par la sensibilité des images, par la révélation des émotions intériorisées, nous éclaire sur les souffrances de la création, ses dérives, le glissement progressif vers une folie souterraine, qui débouchera pour Séraphine, sur son internement en milieu psychiatrique. Au-delà de ce naufrage humain, la redécouverte de la nature apaisante, donne à cette histoire la dimension d’une véritable rédemption, par la sérénité qu’elle développe et l’acceptation de la destinée qu’elle engendre.
Yolande Moreau porte sur ses épaules tout le film. Elle exprime avec retenue et nuance une vaste palette de sentiments tout en nous dévoilant l’intimité ultime de son personnage. Elle joue avec un naturel lumineux. Elle exprime la vraie douleur, le doute. La solitude qu’elle porte en elle nous émeut, parce que celle-ci se situe bien au-delà de tout artifice.
Avec Ulrich Tukur, dans le rôle du mécène-collectionneur Wilhem Uhde, apparaît l’étonnement face aux œuvres de Séraphine. Peu à peu, il tissera des liens de confiance avec cette femme simple et habitée. On sent ici et là que la tendresse n’est pas absente entre ces deux êtres… Mais bientôt, ces liens se dégraderont devant les exigences et la folie montante de l’artiste.
C’est un beau film, rare, exigeant, où la douleur humaine est traitée avec respect, délicatesse et sobriété. Il nous fait pressentir l’abîme dans lequel se noiera Séraphine, artiste visionnaire mais abandonnée. La solitude, la folie sont les prix à payer pour l’artiste inspiré. Le spectateur lui, ne peut sortir de cette histoire simple, que bouleversé, transformé, mais jamais indemne.
R.Rillot
07:00 Publié dans Film | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : martin provost, yolande moreau, ulrich tukur | Facebook | | Imprimer |
27 novembre 2008
Première séance de Ciné-débat pour les jeunes : autour du film « Entre les murs », vendredi 28 novembre, 18h30, à l’Entrepôt.
Le Conseil de la jeunesse du 14e organise des séances Ciné-jeunes-débats. Au programme : projection du film, Palme d’or à Cannes, « Entre les murs » de Laurent Cantet, suivi d’un débat sur les diversités sociales et culturelles à l’école. Entrée gratuite pour les moins de 25 ans. Autres tarifs : 4 € /5,60 € /7 €. La projection du film débute à 18h30 et sera suivie à 20h d’un débat animé par le Conseil de la Jeunesse du 14e et des intervenants sur les diversités sociales et culturelles à l’école. (Renseignements : 01 53 90 67 24 ou conseil.jeunesse14@paris.fr . Cinéma l’Entrepôt, 7-9 rue Francis de Pressensé. M° Pernety.)
Le film « Entre les murs » est un excellent support de débat.
En effet François Begaudeau (auteur du roman qui a servi de scénario au film) a été professeur et Laurent Cantet excelle dans le « cinéma-vérité ».
François Marin (Bégaudeau) enseigne le français dans un collège, réputé difficile, du 20e arrondissement. Il est le professeur principal d’une classe de 4ème Nous allons le suivre pendant une année scolaire avec ses élèves.
11:17 Publié dans 3- Vie des quartiers, Film | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : entre les murs, laurent cantet, l'entrepot, paris 14 | Facebook | | Imprimer |
24 novembre 2008
Le Ciné de quartier Mouton Duvernet présente « Radio days » de Woody Allen Mardi 25 novembre à 19h30 au Cinéma Le Denfert. 24 place Dendert-Rochereau. Entrée 4€ : film et débat.
Cette fois-ci, le ciné de quartier Mouton-Duvernet présente un film de Woody Allen datant de 1986. Le cinéaste y évoque des souvenirs personnels tout un en brossant un portrait de la société américaine juste avant la 2ème guerre mondiale et évoque avec beaucoup d’humour l’emprise du nouveau média de l’époque, la radio.
« La voix off de Woody Allen évoque les souvenirs pittoresques des grandes heures de la radio, quelques semaines avant le début de la seconde guerre mondiale. Joe se souvient du quartier de Rockaway sous les couleurs d'un automne pluvieux. Il est le fils d'une modeste famille juive, aussi nombreuse qu'unie et se passionne pour les aventures du "Vengeur masqué"... Souvenirs nostalgiques d'une époque bercée par les chroniqueurs et les feuilletons radiophoniques, au son des mélodies éternelles de Cole Porter. »
Voilà la critique qui en a été faite dans Les Fiches cinéma, 1987 :
« Comme la mémoire de Fellini dans Amarcord, et comme celle de Proust avec sa madeleine, la mémoire de Woody Allen a retenu des sensations. Et sa façon de les retrouver par petites touches en mêlant le romantisme à l'humour, et le drame à la comédie, fait de Radio days le film de tous les rêves et de tous les possibles. Elégante comme dans les meilleurs Lubitsch, la mise en scène ajoute à l'atmosphère irréelle. De refrains en rengaines, les personnages se succèdent, les décors évoluent, tout passe sans jamais lasser. Radio days est du Woody Allen tendre et émouvant, humain et universel. Un merveilleux film de souvenirs : à peine vu, il est déjà gravé dans notre mémoire »
Cette séance est ouverte à tous, venez avec vos amis et voisins pour déguster un très bon Woody Allen et échanger vos impressions sur ce film, je pense que le parallèle avec l’influence des médias à l’heure actuelle sera tout à fait réjouissant. Le tarif pour le film et le débat fixé à 4 € permet à tous qui le désirent de venir et de passer une soirée très agréable et intéressante.
Cinéma Le Denfert, 24 place Denfert Rochereau ; Métro, RER Denfert-Rochereau, Bus 38, 68, 88.
M. Garrigue-Viney
12:18 Publié dans 3- Vie des quartiers, Film | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : woody allen, paris, mouton duvernet, radio days, cinema | Facebook | | Imprimer |