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13 août 2012

Un peu d'histoire : la Maison Royale de la Santé

l'hôptal de la Rochefoucauld.jpgFondée à la fin du XVIIIe siècle,  la Maisin Royale de la Santé (qui deviendra plus tard l'hôpital de la Rochefaucauld), sera créée à l'instigation de Pierre Minet devenu le Père Gérard, provincial de la Charité de France de l'ordre des Frères de Saint-Jean de Dieu.

Ce religieux fait adopter en 1780, par l'assemblée du Clergé de France un projet tendant à créer une maison royale de la Santé destinée aux malades ecclésiastiques, magistrats et officiers sans fortune.

Le Père Gérard achète une ancienne demeure et son terrain Hôpital de La Rochefoucauld.JPGsur la route d'Orléans ( actuelle avenue du Général Leclerc), au milieu de la campagne. Les travaux du nouveau bâtiment sont confiés à Antoine, architecte de l'hôpital de la Monnaie. Il prévoit un bâtiment néo-classique au milieu de vastes jardins illustrant la "dimension thérapeutique" du "bon air" et du paysage, telle que la prônaient bien des hygiénistes de la fin du XVIIIe siècle, susceptible d'accueillir 23 personnes, cette institution ouvre ses portes en 1783. Plus tard, elle prendra le nom de la Duchesse de La Rochefoucauld en mémoire de la grande dame qui l'avait partiellement financée.

Aujourd'hui, toujours en service, cet hôpital, situé tout près de Denfert-Rochereau, est spécialisé dans le domaine de la Gériatrie, et accueille des vieillards dont l'état nécessite des soins palliatifs.

01 août 2012

Plaisance secret samedi 4 août, 15h

Samedi 4 août 2012 15h : Plaisance secret.plaisance secret 2.jpg

Ses artistes et leurs ateliers depuis le XIXe siècle (Gauguin, le Douanier Rousseau, Cézanne...évocation de l'histoire du château du Maine...)
Rendez-vous à la sortie du M° Gaité (côté des numéros pairs de l'avenue du Maine), devant le centre commercial Gaité (75014), à 15h.

Durée : environ 1h30.
Tarif : 11 euros.
Accessible aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite.

26 juillet 2012

Promenade dans l'ancien village d'Orléans samedi 28 juillet à 15h

Village d 'Orléans.jpgSamedi 28 juillet 2012, 15h: Ancien village d'Orléans.
L'association Secrets de Paris organise unr promenade « dans un village créé à l'époque du romantisme et absorbé par Paris seulement en 1860 ».
Où l'on parlera, chemin faisant dans ses ruelles charmantes, d'une marguerite, d'un maréchal ferrant, de Michel Audiard, d'un médium, de mathématiques, d'Adèle Blanc-sec et de Marcel Duchamp...
Rendez-vous samedi 28 juillet à 15h devant le cinéma Gaumont Alésia (73, avenue du Général Leclerc, 75014, M° Alésia).
Durée : environ 1h30.
Tarif : 11 euros.

Accessible aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite.

17 juillet 2012

Le quartier Alesia au début du 17e siècle

La Voix a retrouvé pour vous ce plan, datant selon nous du début du 17ème siècle. Il représente le quartier Alesia en direction de Montrouge, situé en haut du plan. Scan paris14 ancien1.jpg(Cliquez sur l'image pour l'agrandir)

On y voit, au centre du carrefour,  la Croix des Sages, qui serait actuellement au centre de l’actuelle Place V. Basch. On reconnaît le Chemin de Chevreuse (actuelle avenue jean Moulin) à droite et la Route d’Orléans à gauche (avenue du Général Leclerc). Au milieu, légèrement décalée on reconnaît la rue du Pot au Lait (l’actuelle rue Friant).

L’avenue du Maine, en bas du dessin, n’a pas été encore percée. Par conséquent, cette vue semble datée du tout début du 17e siècle.

C’est donc la petite histoire du petit Montrouge, qui devint plus tard un « écart » du Grand Montrouge, dont le territoire s’étendait vers le Nord jusqu’au Boulevard du Montparnasse actuel, qui s’appelait Boulevard du Sud, créé sous Louis XIV.

Extrait de la revue du SHA du 14e, n°30

02 juillet 2012

Un peu d'histoire : le dépôt central du matériel d'imprimerie des timbres-poste, boulevard Brune

Les plus anciens  habitants du XIVe, ont connu les bâtiments du dépôt central et de l’imprimerie des timbres-poste qui étaient situés sur le boulevard Brune, près de la porte de Châtillon, en lieu et place du vaste immeuble moderne de plus de dix étages, que nous pouvons voir aujourd’hui, du 101 au 115 de ce même boulevard. Le site a été totalement reconstruit  en 1970. Auparavant, une vaste bâtisse en briques existait  à cet emplacement.

 C’est en mai 1886 que l’administration édite la première nomenclature du matériel postal et fixe les relations entre le dépôt central situé rue du Louvre, à l’Hôtel des Postes, et les magasins départementaux. Le rattachement des services techniques à l’exploitation télégraphique provoque la substitution de treize dépôts régionaux aux quatre magasins municipaux créés en 1857. Le rachat en 1889 des réseaux téléphoniques exploités par la compagnie Générale des Téléphones, et la création de nouveaux locaux,  donnent une extension et posent des problèmes de stockage et de gestion du matériel.

 La dissémination sur différents sites engendrait une augmentation excessive des frais de transport et de personnel, constituant une gêne constante pour l’exécution du service. Leur centralisation dans un vaste ensemble fut mise à l’étude.

 En ce qui concerne l’imprimerie des timbres-poste, c’est le 30 août 1848 que fut voté la loi relative à l’institution du timbre-poste, entrée en vigueur le 1er janvier 1849. L’impression  des timbres fut confiée dans un premier temps, à l’atelier des Monnaies et Médailles. Le 1er janvier 1876, ce fut la Banque de France qui prit le relais, et ce n’est qu’en 1880 que les Postes en assurèrent directement la fabrication, ayant récupéré les moyens techniques d’impression de la Banque de France, dans un atelier situé 36, rue d’Hauteville dans le 9ème arrondissement.

 A cette époque, l’expansion industrielle et économique de l’Europe et de la France, fait largement appel au service postal. Aussi, les locaux de la rue d’Hauteville deviennent vite inadaptés. La loi du 5 décembre 1891 autorise le services des Postes et Télégraphes à entreprendre les travaux  sur le site du boulevard Brune. Il s’agissait d’un terrain d’une surface de 21 800 m2, acquis au prix de 573 146 F.   ( A cette époque, le prix du terrain dans ce quartier était de 30 francs le M2 …) .

 Les travaux de construction du bâtiment conçus par M. de Scellier de Gisors, commencèrent en 1892 et s’achevèrent en 1894. Dès la réception des travaux le dépôt central du matériel et les ateliers s’y installèrent. L’année suivante suivit le transfert des machines et du personnel. Dès 1906, une extension des locaux fut décidée, la demande  de timbres-poste allant croissant. Pendant soixante années, ces bâtiments  remplirent leur fonction, mais devenus exigus et inadaptés, il fut décidé de transférer l’imprimerie à Périgueux, en 1968. En 1971, le dépôt central du matériel et les ateliers centraux déménagèrent pour Lanester ( Morbihan). La destruction de l’ensemble suivit.

Un projet immobilier et un centre de télécommunications, situé du 101 au 115  bd. Brune, 103 boulevard Brune.jpgfut réalisé sur un espace devenu utile de 37 260 M2. Les nouveaux bâtiments furent inaugurés le 6 décembre 1978. Le bureau de poste entièrement rénové fut mis en service le 3 août 2005. Divers services sont présents sur les lieux : Bureau de poste central du 14e, Centre de tri automatique, Centre régional d’enseignement de la poste, Centre régional d’enseignement des télécommunications, Direction de l’enseignement supérieur administratif , Direction de la psychologie du travail, Service régional de la mécanisation postale, Imprimerie régionale, Locaux sociaux ( un restaurant ), Salle Omnisports, Crèche pour 60 enfants, Parkings, 4 logements de fonction, Aires de jeux et espaces verts.

 N.D.L.R. Documentation extraite des numéros 52/53 de la Revue de la S.H.A.du 14e.

 

08 juin 2012

Pour mieux connaître le 14e

plaisance,montparnasse,daguerre,paris 14e,75014,montsouris,bohèmeL'association « Secrets de Paris » organise plusieurs visites-conférences  pour mieux connaître le 14e, en juin et juillet.

Samedi 9 juin : la rue Daguerre, , ses commerces, ses artistes, ses arrières-cours et ses secrets.

Rendez-vous à l’angle de la rue Daguerre et de l’avenue Général Leclerc, devant le 1, rue Daguerre (M° Denfert-Rochereau, 75014), à 15 h. - Tarif : 11 euros.

Dimanche 10 juin 2012 : Montparnasse et la bohème. Balade dans le Montparnasse artistique, ses cafés, ses ateliers, ses anecdotes.

Rendez-vous devant La Coupole (102, bd Montparnasse, 75014, M° Vavin), à 15h. - Tarif : 11 euros.

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19 avril 2012

Une place de village

  La place d’un village évoque pour chacun, un lieu privilégié, où chaque jour, à l’occasion d’un  marché, ou d’un rassemblement  festif,  toute la population vient faire ses courses ou se divertir ; cela donne au village une ambiance qui lui est propre, une convivialité  heureuse que chacun partage avec joie. Les discussions vont bon train, on fait connaissance, on retrouve ses amis, des copains, on se rappelle des souvenirs, et cela finit presque toujours par un verre pris au bistrot !

 place_Victor-et-Hélène-Basch vue de l'avenue du Général Leclerc.JPG Imaginons, mais ce n’est qu’une image, que la place d’Alésia (Hélène et Victor Basch) redevienne pour une journée seulement , une place de village. Tout y est ou presque : l’église, majestueuse qui nous invite chaque dimanche, au son de ses cloches, à venir prier le Seigneur. Pour le reste, le site a bien changé. Ce carrefour, où débouche l’avenue du Maine, royale et haussmanienne par ses immeubles, n’a plus le charme d’antan, lorsque le Petit Montrouge était un « écart » du grand Montrouge. Les anciens ont connu le café « Biard », remplacé par le Crédit Agricole. Les maisons modestes du faubourg, situées à l’angle de l’avenue de Châtillon (Jean Moulin) ont disparu pour devenir le garage Peugeot.  Une banque, la B.N.P. a remplacé le Comptoir National d’Escompte qui logeait dans les locaux d’une ancienne auberge ! En face, le pâtissier Vivier, à l’angle de rue d’Alésia s’est lui aussi transformé en une succursale de la HSBC. La charcuterie Noblet  et son enseigne où présidait un cochon célèbre, a laissé la place, il y a peu, au pâtissier Saibron. Tout au début de l’avenue Jean Moulin, l’impasse du Rouet fait figure encore  d’un lieu insolite. Là, à l’angle, il y  avait une auberge : « l’auberge du Rouet » qui fut remplacée pendant quelque temps par une restaurant italien : "le bistrot romain",  disparu. Aujourd’hui, c’est encore une banque qui a pris la suite !

Après la Libération de Paris, en août 44, des bals furent organisés sur la place et ce durant deux ou trois années… Heureux temps où les pas des danseurs s’envolaient dans un nuage de gaîté et de légèreté, alors qu’aujourd’hui, les pneus des voitures crissent, remplaçant les accents mélodieux des valses musette  et tangos de l’époque…

 Oui, tout cela est bien  fini. « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était » ! Alors ? La place d’Alésia, place de village ? Certes non, mais elle est et restera toujours vivante pour celles et ceux qui gardent une image lointaine, idéalisée sans doute, mais qui réjouit le cœur.

 R.Rillot

21 mars 2012

Visites "Secrets de Paris" 24 et 25 mars 2012

Samedi 24 mars 2012, 10h30 : Visite du quartier chinois (Paris 13e). Partez à la découverte de tous les secrets de ce quartier atypique, de ses recoins cachés et des meilleures adresses.

Le plus grand Chinatown d'Europe abrite des dizaines de restaurants (cantonais, vietnamiens, laotiens ou cambodgiens) dont nous indiquerons les meilleurs, des pâtisseries, une librairie, une herboristerie, des temples bouddhistes ou catholique, du prêt-à-porter, mais aussi du sur-mesure et bien d'autres curiosités.
Thomas Dufresne, spécialiste des arts martiaux chinois depuis plus de 35 ans, a écrit plusieurs articles et ouvrages
sur le Taiji Quan et le Wushu.
Rendez-vous à
l'angle des avenues d'Ivry et de Choisy (75013, M° Tolbiac), au niveau de la station de Vélib', à 10h30. Tarif : 11 euros.

Dimanche 25 mars 2012, 15h : Montparnasse et la bohème. Balade dans le Montparnasse Montparnasse artistique.jpgartistique, ses cafés, ses ateliers, ses anecdotes.

Thomas Dufresne, depuis plus de 25 ans, donne des conférences, écrit des articles et des livres sur l'histoire de Paris et sur l'histoire de l'art. Il est membre de la Société historique et archéologique du 14e arrondissement.
Rendez-vous devant La Coupole (102, bd Montparnasse, 75014, M° Vavin), à 15h. (Visite environ 2h)
Accessible aux poussettes et aux personnes à mobilité réduite.Tarif : 11 euros.

Renseignements http://secretsdeparis.blogspirit.com/ 

10 mars 2012

L'Observatoire et ses astronomes (IV)


Francois Arago  staue de Antonin Mercié à  Perpignan.jpgLe nom d’Arago est plus connu que ceux de ses collègues que nous avons déjà évoqués. Un boulevard porte son patronyme dans le XIVe.

Il est né le 26 février 1786 à Estagel, non loin de Perpignan. Reçu à Polytechnique à 17 ans, il fut nommé secrétaire-bibliothécaire du Bureau des longitudes en 1805, et promu astronome en 1807 alors qu’il est en mission en Espagne, pour terminer la triangulation des Baléares, la mort de Méchain ayant interrompu les travaux. Il fut nommé à l’Académie des Sciences en 1809 et en deviendra secrétaire perpétuel en 1830.
Il étudie l’électromagnétisme et découvre la possibilité d’aimanter un barreau d’acier en le plaçant au cœur d’un circuit électrique ; Ampère en tirera l’invention de l’électro-aimant.

Il ouvre un cours d’astronomie à l’Observatoire le 7 février 1813. Ses cours, à cause de leurs vifs succès, devront être transférés au Collège de France. En 1841 seulement, un amphithéâtre sera construit à l’Observatoire.

Depuis 1830 Arago est député. Il participe à tous les travaux législatifs, sera ministre de la guerre et de la marine dans le Gouvernement provisoire de 1848. En 1834, il avait publié Astronomie populaire. La même année il devient directeur des observations à l’Observatoire. Refusant de prêter serment à Napoléon III, il conserve cependant sa charge, de même que quarante-sept ans plus tôt, il avait refusé de prêter serment à Napoléon Ier, sans être renvoyé de l’Ecole Polytechnique. Il meurt presque aveugle le 2 octobre 1853.

- N.D.L.R. Documentation extraite du N° 26 de la Revue de la S.H.A. du 14e.

Cette statue d'Arago, réalisée par Antonin Mercié en 1879, est installée à Perpignan, ville où le savant avait fait une partie de sa scolarité. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Un monument particulier a été installé à Paris pour célébrer Arago à l'occasion de la commémoration du bicentenaire de sa naissance : une série de médaillons disséminés dans le sol parisien, le long du méridien de Paris. (Pour plus de précisions, cliquez sur Lire la suite)

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04 mars 2012

L'Observatoire et ses astronomes (III)

(Lire la note précedente) La rue Lalande coupe la rue Daguerre et rejoint la rue Liancourt. Mais qui était ce Lalande ?

observatoire de paris,rue lalandeJoseph Jérôme Le Français de la Lande ( dit Lalande) est né à Bourg-en-Bresse le 11 juillet 1732. A Paris, il rencontre l’astronome Delisle et suit les cours du Collège de France. En 1751, se prépare une célèbre campagne astronomique amenant à une vaste coopération  scientifique internationale comprenant sept stations d’observation s’étendant du Cap à Stockholm. Il s’agissait d’obtenir les distances de la Lune et de Mars. Lalande s’occupera de la station de Berlin. Suite à son travail, les portes de l’Académie des Sciences s’ouvrent à lui en 1753.

Sa carrière est tracée à partir de ce moment. Il s’intéresse aux objets du système solaire et contribue à l’établissement et à l’amélioration des théories des planètes et des comètes. Deux opérations internationales de 1761 et 1769 l’amènent à participer à l’observation du passage de Vénus devant le soleil. Pour les périodes 1760 – 1775 et 1794 – 1807, il est chargé de la Connaissance du Temps.

Dès 1761, il avait succédé à Delisle et forma de nombreux astronomes notamment Delambre et Méchain ( voir nos articles  I et II ). Son Traité d’astronomie de 1764 a fait longtemps  autorité.  Son Astronomie des Dames de 1785, est un bon modèle de vulgarisation. Il ne faut pas voir ici une quelconque condescendance à propos de ce  titre, mais une initiation destinée à un public féminin qui jusqu’à lors  était surtout orienté vers une culture littéraire.  Sa Bibliographie astronomique d’une belle érudition demeure d’une grande utilité.

Le caractère de Lalande était complexe : à la fois courageux, vaniteux, original, emporté, il pouvait être bon et généreux. Il mourut de la tuberculose en avril 1807 .

Le tableau représentant Lalande est une huile  de Fragonard réalisée en 1767-1768.

N.D.L.R  Documentation extraite du N° 26 de la Revue de la S.H.A du 14e.

28 février 2012

L'Observatoire et ses astronomes (II)


Jean-Baptiste Delambre.jpg(Lire la note précédente) Jean-Baptiste Joseph Delambre est né à Amiens le 19 septembre 1749. Jusqu’en 1768, il est  collégien à Paris, puis trouve un préceptorat à Compiègne. A Paris en 1771, il accompagne le fils de Geoffroy d’Assy, receveur général des finances. Son protecteur lui bâtit un observatoire privé rue du Paradis ( près des Archives Nationales). En 1780, il suit les cours de Lalande au Collège de France. Celui-ci le prend comme assistant.

Delambre fait d’abord d’importants travaux de mécanique céleste. Sa théorie d’Uranus ( 1782) lui vaut d’être admis à l’Académie des Sciences. En 1803, il sera le premier Secrétaire perpétuel de la « Classe des sciences »  de l’Institut.

Désigné par Méchain pour effectuer la révision de la méridienne, il a la charge de la partie française de l’arc. Cette entreprise durera jusqu’en 1799, après plusieurs interruptions dues aux troubles de la Révolution et à l’absence de toute autorité scientifique entre 1793 et 1795. Il fut même arrêté et soupçonné de « faire des signaux ». Il en faisait, mais géodésiques ceux-là !

Delambre a  fait faire des progrès notables à la géodésie théorique et pratique. Son ouvrage : la Grandeur et Figure de la Terre, fut édité seulement en 1912. Son « histoire de l’Astronomie ancienne (1817), au Moyen âge ( 1819) et moderne ( 1821) », demeure un ouvrage fondamental, son érudition étant sans défaut.

En 1807, il succéda à Lalande au Collège de France. Membre de la légion d’honneur à sa fondation, il recevra de Louis XVIII, le grade d’officier et de chevalier de Saint-Michel. Sa probité intellectuelle lui valut les faveurs des différents régimes. Il mourut à Paris le 19 août 1822.

N.D.L.R. Documentation extraite du numéro 26 de la S.H.A. du 14e - (Lire la note suivante)

14 février 2012

L'Observatoire et ses astronomes (I)

Pierre Mechain astronome 1744-1804.jpgAu nord du 14ème arrondissement, une rue rappelle que l’astronome Méchain participa à la direction de l’Observatoire de Paris. Méchain fit partie d’une équipe de cinq astronomes qui ont été successivement à la tête de l’Observatoire, pendant la période de 1795 à 1854.
Pierre- François -André Méchain est né à Laon le 16 août 1744. Issu d’un milieu modeste, son père était ouvrier du bâtiment, il achève ses études à Paris. Lalande qui fut lui-même à l’Observatoire, le remarque et l’encourage dans sa vocation.

Méchain découvrira douze comètes. Son entraînement au calcul des orbites lui permet de calculer celle de l’astre découvert en 1781 par Herschell. Il sera le premier à affirmer qu’il s’agit là d’une nouvelle planète et non d’une comète. Son nom est Uranus.
Nommé à l’Académie des Sciences en 1782, il est chargé de la Connaissance des Temps à partir de 1788. Il établit les éphémérides jusqu’en 1794. En 1792, il est en mission géodésique pour l’opération de prolongement de la méridienne jusqu’à Barcelone. Après un accident survenu près de cette cité, en voulant examiner une nouvelle pompe hydraulique, il reprend sa triangulation mais il est fait prisonnier, car on était en pleine guerre d’Espagne. Ensuite, il a l’autorisation de se rendre en Italie où il reste à Gênes jusqu’en 1795.

Ses calculs sur la triangulation comportent un écart de trois secondes qui l’amènera à refaire vainement tous ses calculs, ce qui déterminera chez lui l’apparition d’un caractère assombri et anxieux. Il effectuera une nouvelle mission jusqu’aux Baléares en avril 1803, afin d’y prolonger la précédente méridienne. Malade de la fièvre jaune et soumis à l’épuisement du travail, il décède le 20 septembre 1804 à Castellon de la Plana au nord de Valence. La rue Méchain relie la rue du faubourg Saint Jacques à  la rue de la Santé.
NDLR : documentation extraite de la Revue n° 26 de la S.H.A. du 14ème arrondissement.   (Lire la note suivante)

31 janvier 2012

La "Voie-Verte" ou la mémoire d'une rue

Qui se souvient aujourd’hui de la Voie - Verte ? Elle prenait naissance sur la rue de la Tombe Issoire, non loin du carrefour que celle-ci fait avec la rue d’Alésia. Autrement dit, elle se détachait à cet endroit de l’ancienne voie romaine reliant Lutèce à Orléans.

 La Voie-Verte est devenue après la Seconde guerre mondiale la rue du Père Corentin, franciscain assassiné par la Gestapo en juin 1944, comme indiqué sur les plaques bleues de cette rue. Rappelons rapidement les faits.

 L’un des Pères, Corentin Cloarec, est aumônier des « Résistants de la Place Denfert – Rochereau ». Fin juin 1944, la Gestapo connaît les noms du groupe. Le 28 juin au matin, deux jeunes français de l’Abwehr se présentent au couvent. Le père est absent ; ils reviennent et le portier sans méfiance, appelle le père et l’introduit avec les visiteurs dans un parloir. Soudain, ils déchargent leurs armes. Le père est blessé au ventre ; il a la force de se traîner au dehors du parloir et de rentrer dans le couvent. La police alertée arrive, mais les membres de l’Abwehr leur font comprendre qu’ils n’ont rien à faire ici. Il est 12 heures 15. Un allemand et un français, l’arme au poing, transportent le père chez un médecin de la rue Sarrette. Le père Corentin peut encore parler : « je leur pardonne et je meurs pour la France ». Jusqu’au lundi, le père est exposé à l’entrée du couvent. Les funérailles auront lieu le 3 juillet 1944. Six mille personnes y assistent. L’année suivante, la rue de la Voie-Verte deviendra la rue du Père Corentin.

Triste épisode en vérité. Mais la Voie-Verte quid ? Sans doute une évocation champêtre, propre à une époque où seuls quelques puits de carrier étaient disséminés sur un territoire encore peu urbanisé. On pouvait encore y apprécier l’aspect bucolique mais fortement bouleversé du paysage, celui-ci étant compris entre la rue de la Tombe Issoire actuelle et l’ancienne avenue d’Orléans.

Evoquer un lieu, c’est se souvenir, c’est imaginer la vie à travers quelques indices peu à peu effacés par le temps. C’est anticiper aussi ce que sera la ville dans cent ans, deux cents ans… Alors la Voie-Verte ? Un trait de mémoire abandonné sur le bord d’un chemin oublié.           R. Rillot

18 janvier 2012

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie (V )

Paris 14e Chapelle Sainte-Jeanne-d'Arc façade.JPG En novembre 1904, Mère Marie de la Passion, fondatrice des Franciscaines Missionnaires de Marie décède. Sa disparition fut douloureusement ressentie. Peu avant son décès, elle approuva les plans d’une future chapelle dédiée à Sainte Jeanne d’Arc et dont la première pierre sera posée le 2 juillet 1911. Cet édifice inauguré en septembre 1913 a été bâti dans le style néo-gothique et fut inspiré de la Sainte Chapelle. On peut remarquer que ses nombreux vitraux tamisent la lumière extérieure de la même manière que son modèle. (photo Ordifana75)

A cette époque, une manécanterie formée d’une cinquantaine de chanteuses prêtait son concours aux cérémonies religieuses. Le but était « d’élever l’âme de la jeunesse en lui enseignant le beau, que requiert la musique religieuse, et selon les règles du motu proprio, que Pie X promulgua en novembre 1903.

Ses membres étaient spécialement formés à l’étude du chant grégorien et au motet polyphonique. Le nom du compositeur Palestrina figurait souvent à travers les œuvres choisies. Sous la direction de Vincent d’Indy responsable des chœurs de la Scola Cantorum et des chantres de saint Gervais, les jeunes chanteuses assistaient à des manifestations musicales qui participaient à leur formation.

Toute cette époque allant de l’aube du vingtième siècle jusqu’à la veille de la guerre de 1914, sera, pour les Franciscaines Missionnaires de Marie, dominée par une atmosphère de travail et de la notion de service rendu à l’intention des plus pauvres et des déshérités du quartier. En 1914, de nouvelles missions apparaîtront lorsqu’il faudra s’occuper des réfugiés, des soldats blessés et partager avec eux toutes les angoisses propres à cette époque.

NDLR : documentation extraite du numéro 21 de la revue de la SHA du 14ème.

15 janvier 2012

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie ( IV )

Les murs étroits de la Salle d’œuvre recevaient des centaines d’adolescentes venues chercher principes d’épanouissement et de vie laborieuse. Chaque jour, des sœurs partaient vers les rives de la Bièvre pour y rencontrer familles démunies, vieillards, handicapés, malades, mourants. L’humble salle a vu de nombreuses dames bénévoles partager avec un grand dévouement et générosité, le travail socio-éducatif des religieuses.

Mais dans le grenier-dortoir, on vit aussi fonctionner une vieille machine typographique à bras, ancêtre d’une imprimerie qui se développera dans une nouvelle maison de l’Institut à Vanves. Des ébauches de divers artisanats eurent lieu : lithographie, photographie, maroquinerie, broderie, peinture, toutes branches qui devaient pendre leur essor à l’impasse Reille, beaucoup plus tard.

Construction 7, impasse Reille (1894 – 1896)   

Les pourparlers pour un changement de local marchaient bon train. Le 29 juin 1894, l’achat d’un terrain clos de murs eut lieu au 7 de l’impasse Reille. Le 1er novembre 1895, l’agrandissement du côté du «  petit bois » et de l’avenue Reille fut confirmé. Le 23 du même mois, l’autorisation de construire sur le terrain en culture maraîchère prit acte, terrain où l’existence d’anciennes carrières souterraines était connue. L’aménagement des lieux se fit peu à peu. La construction de la grande chapelle dura de 1910 à 1914. En 1896, le transfert des œuvres de la rue de l’Ebre s’effectua dans les nouveaux locaux de l’impasse Reille. En 1898, diverses œuvres fonctionnaient et peuvent se résumer comme suit

- Une Ecole Primaire comprenant deux classes : une pour le C.E.P, une autre regroupant 65 élèves de 7 à 13 ans.
- Une école enfantine de 100 à 150 élèves avec une manécanterie.
- Une Maternelle – plutôt garderie - , pour 40 enfants de 2 à 4 ans.
- L’Ecole professionnelle où étaient enseignées la coupe et la couture.
-Le Patronage florissant, rendait à la population du quartier des services très appréciés.
- Une colonie de vacances en Seine-et-Marne accueillait par roulement, une quarantaine d’enfants pour une période de trois semaines à un mois.

Dans ce quartier pauvre de la Glacière, deux sœurs faisaient le travail d’Assistantes Sociales. Il faut noter que les Sœurs de Paris, loin de se replier sur elles-mêmes, préparaient les départs pour l’Inde, la Birmanie, le Japon, les léproseries de Madagascar, attendant des nouvelles du Chensi, ravagé par la famine et la peste… L’adoration du Saint Sacrement était un point essentiel de leur Règle de vie.

N.D.L.R   Documentation extraite du N° 21 de la S.H.A du 14e

29 décembre 2011

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie (III )

franciscains,franciscaines de marieLes aspirations franciscaines de Marie de La Passion (voir note*)(Lire la note précédente)  eurent vite guidé son choix et l’autorisation de Mgr Richard obtenue facilement, il est décidé que la fondation se fera, non dans la maison confortable, mais dans la misérable demeure du quartier lointain. L’arrivée des sœurs est fixée au 29 septembre, fête de Saint Michel : dix jours après la toute première démarche : quelques semaines plus tard, la fondatrice souligne «  le dénouement héroïque » de la petite communauté parisienne. Et pendant dix années, les religieuses vivent là cette rude pauvreté. Et nombreux qui accourent vers cette source de charité, les pauvres se trouvant chez eux en franchissant la porte de la maison de sœurs aussi pauvres qu’eux.

Cependant le dénuement matériel n’était rien en comparaison de la misère morale du quartier, qu’il fallait aussi soulager.  Dès le mois de novembre 1886, l’abbé Rataud peut écrire «  qu’il suit avec le plus grand intérêt le développement de la jeune fondation » et il ajoute : «  je crois qu’une des raisons du succès de votre ministère dans ma paroisse est que vous vous y êtes établies dans la pauvreté…

-N.D.L.R.  Documentation extraite de la Revue N° 21 de la S.H.A. du 14e.

(*)Hélène Marie Philippine de Chappotin de Neuville, en religion Marie de la Passion, naît le 21 mai 1839 à Nantes, en France, d'une noble famille chrétienne. Dès l'enfance, elle manifesta des dons naturels éminents et une foi profonde. Elle réussit à obtenir de son père (sa mère étant morte récemment ) et de l' évêque de Nantes  la permission d' entrer chez les Clarisses de Nantes en 1860.

21 décembre 2011

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie (II)

La commune de Gentilly (Lire la note précédente) se composait autrefois d’un chef-lieu et de deux hameaux : la Maison Blanche et le Petit Gentilly, appelé aussi la Glacière. La loi d’annexion du 16 juin 1859 avait réuni à Paris ces deux hameaux, et Gentilly avait perdu les deux tiers du territoire que l’Assemblée Nationale lui avait reconnus en 1790. les habitants, les Gentiléens se caractérisaient par leur devise : « Gentils soyez, gentils seraibievre3b.jpgent ».

« Du lieu-dit «  le petit Gentilly » ( la Glacière), des prairies s’étendaient de part et d’autre des deux bras de la Bièvre. On les disposait en bassins à l’approche des grands froids pour y retenir les eaux des pluies qui, réunies aux infiltrations provenant de la Bièvre, se congelaient. On transportait ensuite la glace dans les glacières voisines, pratiquée en forme de puits recouverts d’une croûte de terre, dont les parois étaient revêtues de maçonnerie… Des bandes de canards sauvages habitaient ces sortes marécages qu’on comblera en 1876, pour permettre le passage de la rue de Tolbiac.

Vers la deuxième moitié du XIXe siècle, les tanneries avaient complètement chassé les blanchisseurs…(cliquez sur la photo pour agrandir- E. Atget) Pour les souillures dont on les accablait, les eaux étaient devenues un danger pour la santé publique. On entreprit de faire disparaître la Bièvre sous terre »… Les travaux ne devaient s’achever qu’au début du XXe siècle. La description du quartier que donne l’écrivain Huysmans semble donc s’inspirer de la réalité !

La réalité, pour les Franciscaine Missionnaires de Marie est que leur insertion à Paris a eu lieu, en effet, dans cette petite rue de l’Ebre, si bien décrite par Huymans et disparue avec toutes «  les masures éclopées » du quartier, dans les années 1960, pour faire place aux grands immeubles modernes que nous connaissons aujourd’hui au niveau du métro Glacière. ( (à suivre)

N.D.LR.  Documentation extraite du N°  21 de la S.H.A. du 14e.

((voir la suite)


18 décembre 2011

Entre Bièvre et Montsouris : les Franciscaines Missionnaires de Marie (I)

Depuis 1886, les Franciscaines Missionnaires de Marie ont vu leur implantation dans le quartier « Reille » évoluer au fil du temps. Ainsi, à cette époque, Mère Marie de La Passion qui avait fondé en 1877 l’Institut des Franciscaines Missionnaires de Marie à Saint Brieux, cherchait une nouvelle implantation à Paris où les fréquents passages de missionnaires et les affaires nécessitaient un pied-à-terre. Venant de Bretagne en septembre  1886, elle rencontra Mgr Richard , Archevêque.

Franciscaines Marie.JPG

Or, par un concours de circonstances imprévues, le curé de Saint-Marcel de la Maison Blanche, l’abbé Rataud, rencontre la fondatrice dans le but de lui demander six ou sept religieuses afin de venir en aide à la population pauvre d’un quartier déshérité. A cet effet, il lui offre un ensemble de bâtiments vétustes et exigus dans la rue de l’Ebre, rue aujourd’hui disparue lors de l’arasement de l’îlot insalubre dit «  de la Glacière » , survenu à partir des années 1960. Là se trouvaient la chapelle Saint-Anne-de-la-Glacière, annexe de la paroisse. On y trouvait une écurie qui pouvait servir de réfectoire ; un grenier, au plancher vermoulu et à la toiture crevée qui servira de dortoir. Suit une petite cour d’entrée, entourée de quelques pièces et d’une grande salle qui  pouvait accueillir les œuvres futures . C’était tout ! (à suivre -lire la suite).

N.D.L.R Documentation extraite  du N° 21 de la S.H.A du 14e

13 décembre 2011

Les Statues du parc Montsouris : la mire de l'Observatoire

mire du mériridien de Paris au parc Montsouris.jpgCette stèle quadrangulaire, haute de cinq mètres environ, qui s'élevait jadis dans un champ est  aujourd'hui classée monument historique. Elle est un vestige de l'ancienne mire de l'Observatoire érigée en 1816. Elle servait de visée pour le réglage d'instruments méridiens, ainsi qu'on peut encore le lire sur la pierre du monument. Le nom de Napoléon Ier figurait autrefois sur l'édifice mais a été extirpé au burin par des opposants. Seule subsiste aujourd'hui l'inscription suivante : "Du règne de  ... Mire de l'Observatoire MDCCCVI ". Réalisée par Vaudoyer, la Mire rappelle que le méridien de Paris, calculée en 1667 et choisi comme Méridien origine jusqu'en 1911, passe par le Parc Montsouris. Depuis cette date, c'est le méridien de Greenwich qui joue désormais ce rôle.

Le Méridien de Paris passe au milieu de l'Observatoire, traverse le jardin du Luxembourg, l'Hôtel des Monnaies, la Comédie Française et passe sur la Mire du Nord, petite pyramide de pierres qui s'élève dans une propriété privée près du Moulin de la Galette, près la butte Montmartre.

montsouris,arago,méridien,mairie 14,paris 14e,lavoixdu14e.infoDepuis l'an  2000, neuf médaillons de bronze réalisés par Jean Dibbels, marquent également le passage du Méridien de Paris à travers le Parc Montsouris.  Ils portent le nom du physicien Arago. On en dénombre 135 dans Paris et  sur toute la trajectoire du méridien entre la Cité Universitaire au Sud et la Porte de Saint Ouen au Nord.

Quelques dizaines de mètres séparent la Mire de L'Observatoire de la plaque Arago du secteur, la position exacte du méridien ayant été calculée par GPS lors de l'installation des médaillons, précision de mesure inexistante lors de l'installation de la stèle au 19ème siècle.

12 novembre 2011

Hommage (attristé) à Jean DUBUISSON, architecte des immeubles de la rue du Commandant Mouchotte (II et fin)

Mouchotte...mouchottiens...les temps changent...(voir l'album)

(voir l'article précédent) Avec quelle tristesse j'ai vu la partie locative perdre son identité « Dubuisson »...Halls défigurés, plantes arrachées. Ils étaient « habités » ces halls, il suffisait de rénover en gardant les parties bois, les plantes naturelles, comme le bel Hibiscus du Hall K que j'arrosais avec plaisir....(cliquez sur les images pour agrandir)

mouchotte,dubuisson,montparnasse,paris 14e,paris 14eme,architectureChaque hall avait ses plantations différentes, son identité. Désormais un mondemouchotte,dubuisson,montparnasse,paris 14e,paris 14eme,architecture glacé en noir et blanc, style GECINA...des spots, des plantes en plastique éclairées par des halogènes, un gravier artificiel remplace la terre...Bonjour l'écologie !!! Les mosaïques de la dalle, partent par morceaux, (j'en fait collection)....les espaces verts sont devenus minables tout râpés...la dalle Modigliani est toujours encombrée, un chantier perpétuel...mouchotte,dubuisson,montparnasse,paris 14e,paris 14eme,architectureOn jette de tout par les fenêtres...le jardinet a été massacré...plus rien n'est respecté...J'ai vu en 9 ans la dégradation chaque jour évoluer...l'oeil du photographe perçoit ces choses là....

mouchotte,dubuisson,montparnasse,paris 14e,paris 14eme,architectureAh ! Jean DUBUISSON, dommage que la demande de votre venue n'ait pas abouti...mais il est trop tard désormais....

A Mouchotte, l'esprit DUBUISSON...est-ce encore possible ?

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11 novembre 2011

Vendredi 11 novembre 2011 : 93 ème anniversaire de l'armistice de 1918 qui mit fin à la guerre de 1914-1918

-Armistice train.jpgDans le 14ème la cérémonie de commémoration :

Messe à 10h pour les défunts de toutes les guerres à l' église Saint Pierre de Montrouge.

A 11h 30, les autorités municipales se retrouvent avec tous ceux qui le souhaitent au monument aux morts, place Ferdinand Brunot ( à côté de la mairie du 14ème) 

Le 11 novembre 1918, l'Armistice met fin à la « Grande Guerre » de 1914-1918, à laquelle ont participé 19 pays et qui a fait plus de 18 millions de morts (civils et militaires) et 20 millions de blessés. 
A 11h00, le 11 novembre 1918, sur le front, le clairon sonne le cessez-le-feu. Quelques heures plus tôt, dans la clairière de Rethondes, au milieu de la forêt de Compiègne, les allemands ont signé l'armistice avec le maréchal Foch, commandant en chef des armées alliées.

Il aura fallu des années pour inscrire dans la loi l'idée de rendre un hommage aux quelques 1.400.000 soldats français tués entre le 2 août 1914 et le 11 novembre 1918, dont des dizaines de milliers ne furent jamais identifiés. Ce sont les anciens combattants qui vont imposer peu à peu le 11 novembre comme une fête nationale.

Comme chaque année une cérémonie commémorative se déroulera à l'Arc de Triomphe.

Un 11 novembre en hommage à tous les soldats "morts pour la France"Après la disparition des derniers poilus de la Grande Guerre, les cérémonies du 11 novembre marquent vendredi l'hommage aux soldats "morts pour la France" sur tous les fronts, avant l'inauguration par Nicolas Sarkozy du nouveau musée consacré à 1914-1918, à Meaux.

24 octobre 2011

« Dans les pas de Picasso à Montparnasse » mardi 25 et dimanche 30 octobre 15h, visites organisées par Secrets de Paris.

Picasso à Montparnasse.jpg L'association Secrets de Paris propose mardi 25 et dimanche 30 octobre une visite du quartier Montparnasse autour de Picasso. "Pour le 130e anniversaire de sa naissance, dans les pas de Picasso à Montparnasse , nous revivrons le cubisme, mais également ses amitiés et ses amours, du boulevard Montparnasse à la rue Campagne Première."

Rendez-vous à l'angle du boulevard Montparnasse et de l'avenue de l'Observatoire (RER Port-Royal), au pied de la statue du Maréchal Ney (75006), à 15h.
Tarif : 10 euros. Durée de la balade : environ 2h.

http://secretsdeparis.blogspirit.com/i-les-prochaines-visites/

22 octobre 2011

Le Palais du Bardo au Parc Montsouris

bardo,palais du bardo,paris 14e,lavoixdu14e.info,météorologie nationaleJusqu’en 1991, le Parc Montsouris abrita le Palais du Bardo, reproduction à une échelle réduite de la Résidence d’été des Beys de Tunis. Celle-ci figura dans la section tunisienne de l’Exposition Universelle de 1867 organisée au Champs de Mars, comme spécimen du style architectural mauresque.
Une fois l’exposition terminée, la ville de Paris acheta au Baron Jules de Lesseps pour la somme de 150 000 francs or, cette reproduction que des ouvriers tunisiens remontèrent en quatre mois sur la partie la plus élevée du Parc Montsouris, dans la perspective de l’avenue René Coty.

Ce bâtiment qui était destiné à servir de logement au personnel de l’Observatoire bardo,palais du bardo,paris 14e,lavoixdu14e.info,météorologie nationalechargé de l’étude du climat parisien, eut à souffrir du siège puis de la Commune de Paris. Après une restauration en 1872, on en fit un observatoire météorologique que Marié Davie dirigea jusqu’en 1886. En 1876 on y ajouta un service consacré à l’étude des eaux, et à partir de 1893, on y fit des analyses chimiques et bactériologiques de l’air de la capitale. A partir de 1947, les statistiques des données climatiques de la Ville de Paris y furent suivies. En 1974, les services de la Météorologie Nationale furent transférés dans un petit bâtiment moderne construit à l’ouest du Palais.

 Le Palais du Bardo qui était classé au Registre des Monuments Historiques devait être restauré dans les années 80 pour abriter un Musée tunisien, mais il fut détruit par un incendie en mars 1991, ce qui détermina sa disparition définitive peu après cette date.

Cliquer sur les images pour les voir en plus grand

18 octobre 2011

Le maréchal Brune et son boulevard

Les "boulevards des Maréchaux" qui limitent la frontière du Paris "intra muros" actuel, évoquent les guerres du Ier Empire ; celles-ci ont contribué à donner à notre pays, une épopée à la fois prestigieue mais aussi malheureuse, et à plus d'un titre négatives pour la renommée de la France.

De l'Espagne à la lointaine Russie, les armées de Napoléon se sont élancé dans des aventures toujours plus meurtrières, et les maréchaux, la plupart issus de la Révolution, y ont su développer leur talent de stratèges. Ainsi, du maréchla Brune.

Jusqu'en 1919, paris 14e,lavoixdu14e.info,marechal brune,brune,révolution,napoléonil faut rappeler qu'un boulevard militaire (belle photo de Atget, ici Porte d'Orléans, cliquez pour agrandir) ceinturait Paris en suivant les fortifications érigées par Thiers en 1842, et ce sur plus de 37 kilomètres. Leur disparition programmée après la Première Guerre Mondiale, fut à l'origine de la construction sur les terrains libérés de nouveaux quartiers où s'élèveront des logements H.L.M. paris 14e,lavoixdu14e.info,porte d'orléans,marechal brune,brune,révolution,napoléonLes portes d'Orléans et de Vanves verront ainsi  l'édification d'immeubles modernes à partir des années 30. Mais "quid" du maréchal Brune ?

 Guillaume Brune est né le 13 mai 1763 à Brive, d'une famille de juristes. Sa carrière est toute tracée, il sera magistrat. Mais, envoyé à Paris pour suivre des études, il préfère fréquenter les salles de jeux, où il perd énormément d'argent. Il finit par devenir ouvrier typographe. La Révolution le transforme en pamphlétaire : il achète une petite imprimerie, et s'inscrit au Club des Cordeliers où il rencontre Danton et Desmoulins. Heuresement pour lui, il ne s'est pas mêlé aux massacres de Septembre et il rejoint la garde nationale de Seine-et-Oise. Adjudant major en décembre 1791 à l'armée de Belgique, il devient général le 18 août 1793

En 1791, il entre à lparis 14e,lavoixdu14e.info,marechal brune,brune,révolution,napoléona garde nationale de Paris puis au 2ème bataillon de volontaires de Seine et Oise. Le 13-Vendémiaire, il participe à la répression de l’insurrection royaliste, aux côtés de Barras et du général Bonaparte. Il est nommé en Italie et est présent à Rivoli (14 janvier 1797) ; il est promu général de division en 1797, et placé à la tête de l’avant-garde.

Après une brève mission en Suisse, le Directoire le nomme commandant de l’armée de Hollande. Le 19 septembre 1799, Brune vainc les forces russo-anglaises à Bergen. Cette victoire lui vaut d’être nommé commandant en chef de l’Armée de l’Ouest avec mission de pacifier la Vendée. Peu après, les chefs Chouans signent un traité de paix. En août 1800, Brune part remplacer Masséna à la tête de l’Armée d’Italie.

En 1802, Bonaparte, Premier Consul, commence à réunir tous les pouvoirs ; il éloigne ce républicain convaincu en le nommant ambassadeur en Turquie, mais il l’inclut dans la liste des maréchaux de 1804. L’année suivante, Brune, revenu en France, est général en chef de la future Grande armée réunie à Boulogne. En 1806, il est gouverneur des villes hanséatiques.

Lors de la campagne de Prusse en 1807, il s’empare sans coup férir de Straslund. Toutefois, au lieu de louanges, il s’attire les foudres de l’Empereur car dans la convention passée ensuite avec les Suédois, il parle de l’Armée française et non de l’Armée de Sa Majesté Impériale et Royale. Napoléon l’écarte définitivement.

Dès le 1er avril 1814, Brune signifie son accord au gouvernement provisoire. Il se rallie aux Bourbons, qui rechignent pourtant à accepter ses services. Brune les propose alors à Napoléon, quand celui-ci revient de l’île d’Elbe, en 1815. Il est nommé pair de France pendant les Cent-Jours. A la seconde Restauration, il se rend à Paris pour faire à nouveau acte d’allégeance au nouveau pouvoir quand il est reconnu dans les rues d’Avignon par des Royalistes, qui l’attaquent et l’assassinent. Son corps est ensuite jeté dans le fleuve sans autre forme de procès.

  A Sainte-Hélène, dans le Mémorial, Napoléon dira de lui : "C'était un déprédateur intrépide, et j'ai eu tort de ne pas me confier au maréchal Brune en 1815, il connaissait tous les vieux de la Révolution, il m'aurait organisé facilement 25 000 ou 30 000 fédérés qui eussent dominé la défection des chambres."

Et l'appréciation de Napoléon à Sainte-Hélène:
«Je rends justice au maréchal Brune; il a bien fait en Hollande; la bataille d'Alkmaar a sauvé la République d'un grand péril».

13 octobre 2011

Notre- Dame du Rosaire : Conférence du centenaire Le 15 octobre à 15h

Première conférence du centenaire, à 15h, dans la salle Sainte Thérèse : « Paroisse et quartier : cent ans de histoire commune »

194 rue Raymond Losserand

 

09 octobre 2011

En descendant le boulevard (VII ) - ( Fin) -

la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux,lavoixdu14e.info,paul appell,edgar quinet,nicolas poussin,raspail,eluard( Voir la note précédente) Nous continuons notre promenade pour évoquer les multiples aspects du boulevard Raspail à partir du numéro 250, où se situe l’Ecole des Assistantes Sociales et Infirmières visiteuses. (cliquez sur les images pour les agrandir)

Au 240 – 242, voici l’Académie Raspail, située au fond de la Cité Nicolas Poussin. Puis, nous approchons du  boulevard Edgar Quinet. A l’angle se situe le « Café des Arts », la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux,lavoixdu14e.info,paul appell,edgar quinet,nicolas poussin,raspail,eluarddénommé avant la dernière guerre : « Aux Quatre Sergents » (de la Rochelle) ; ceux-ci sont enterrés dans le cimetière tout proche. En face, le café brasserie : « le Raspail Vert » a remplacé celui portant l’enseigne : « Aux Grands Hommes » (il s’agissait d’Edgar Quinet et de Raspail).la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux,lavoixdu14e.info,paul appell,edgar quinet,nicolas poussin,raspail,eluard

Continuons. Au 230, une plaque indique que le poète Pierre Seghers a vécu ici de 1944 à 1987. Il y avait sa maison d’édition, rendue célèbre par la parution en format de poche de nombreux poètes contemporains, sous l’appellation : « Poètes d’aujourd’hui », dont le premier numéro sera consacré à Paul Eluard. Plus de 280 titres paraîtront sous cette appellation. Rappelons ici, quelques étapes de sa vie .Il est né en 1906. Durant la Seconde Guerre, il en entre en résistance avec la revue : «  Poètes Casqués », dont le premier abonné sera Aragon. Plus tard, il ouvrira ses collections au cinéma, aux philosophes et aux savants, aux musiciens, à la chanson  (« Poésie et chanson »). En 40 ans d’édition, il publiera plus de 400 monographies et 2000 poètes du monde entier.

Au 228, le trottoir voit soudain son niveau s’affaisser par quatre marches d’escalier. Cela peut surprendre le flâneur qui rêve un peu… Nous sommes ici sur l’ancien niveau du Mont Parnasse. Au 218, l’immeuble arbore au-dessus de la porte d’entrée le numéro 20, ancien numérotage qui débutait à partir du boulevard Montparnasse.

la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux,lavoixdu14e.info,paul appell,edgar quinet,nicolas poussin,raspail,eluardAu passage, signalons la disparition du cinéma «  Raspail », au 216, qui était très fréquenté dans les années 60 et où étaient présentés de nombreux films d’art et d’essai.

Trois immeubles mitoyens apparaissent au 214. C’est le recteur Paul Appell qui la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux,lavoixdu14e.info,paul appell,edgar quinet,nicolas poussin,raspail,eluardles inaugura en 1924 .Il s’agit de la Maison des Etudiantes. Madame Paul Appell a été présidente de la Société Universitaire des Amis de l’Etudiante. Au 208, le « Café du Gymnase » s’appelait « le Pélican » aux beaux temps des « Montparnos ».

De 1829 à 1877, s’ouvrait au niveau du 206, un vaste terrain consacré au marché aux fourrages, et qui s’étendant dans l’axe de la rue Huyghens, allait jusqu’au boulevard Edgar Quinet. En 1866, le percement du boulevard Saint Marcel dans le 13ème,  fit transférer ici le marché aux bestiaux du boulevard de l’Hôpital. Le 23 septembre 1870, le marché est déplacé à la Villette. En 1875, se tient ici, tous les dimanches, un marché aux chiens. Le 7 juillet 1877, le marché aux fourrages se retrouve à Montrouge, tandis que le marché aux chevaux se dirigera sur les abattoirs de Vaugirard…

Nous pouvons maintenant conclure,  en évoquant un autre aspect de ce secteur, en particulier celui de la rue Huyghens, où la proximité de l’Académie de la Grande Chaumière (rue de la Grande Chaumière), attirait la présence de modèles féminins qui étaient pour la plupart de nationalité italienne. Mais la guerre de 14-18 mit un terme à cette présence, l’ambassade d’Italie ayant exigé leur disparition.

Nous espérons vous avoir intéressé par notre promenade. Il ne tient qu’à vous d’en apprécier le parcours en flânant, promeneur léger mais attentif, inspiré par la nostalgie des ombres du passé et  de celles encore inconnues du futur…

 N.D.L.R..  Documentation extraite de la Revue N° 5 de la S.H.A. du 14e.

07 octobre 2011

Chronique d’une mort annoncée à Montsouris

Le hêtre pourpre, plus que centenaire du parc Montsouris (au centre sur la photo) va être abattu. Il existait déjà lors de la création du parc Montsouris sous le Second Empire (La Voix vous a parlé de cette création, cliquez ici) Bien que rien ne le laisse apparaître, les services techniques le considèrent dangereux, car il risque de tomber. En effet, selon les experts, un champignon (Meripilus giganteus)attaque ses racines, et il devient creux à sa base. Cela n’empêche pas la sève de circuler, et il parait en bonne santé.

HetreMontsouris99.jpg

Un périmètre de sécurité a été installé dans un rayon de 25 m, égal à la hauteur du hêtre (au centre sur la photo). Des panneaux pour informer le· public sont mis en place

Il sera remplacé par un érable pourpre de 6 à 7m de hauteur, qui peut s’élever jusqu’à 25 mètres.montsouris,hêtre,érable,lavoixdu14e.info Ce hêtre  (cliquez sur l'image pour agrandir) était répertorié parmi les 60 arbres remarquables de Paris, qui, nous dit-on, (Direction des espaces verts et de l'environnement) sont en bonne santé.

Ce grand témoin de la vie à Paris, qui a connu trois guerres, méritait bien ce témoignage de reconnaissance.

A.C.

01 octobre 2011

En descendant le boulevard (VI)

(Lire la note précédente) Le territoire de la commune de Montrouge s’étendait jusqu’au « Grand Cours »  (actuel bd. du Montparnasse). L’annexion du 1er janvier 1860, sous le Second Empire d’une partie des territoires  des communes suburbaines, entraîna la démolition du mur des Fermiers Généraux. Aussitôt, le boulevard qui nous concerne, vit sa largeur repoussée à 70 mètres. Cette allée plantée d’arbresla voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux, vit alors l’apparition de la fête foraine, dite plus tard «  du Lion de Belfort ». Mais en 1895, on aligna la largeur du boulevard sur celle de la partie nord, plus étroite, à 38m 40. Ainsi, les terrains longeant le cimetière situé plus à l’ouest, furent lotis par la construction d’imposants immeubles  de style haussmanien( N° 234 à 286) et la fête foraine transférée sur le boulevard Saint Jacques tout proche.

(Cliquez sur les images pour arandir) Nous voici à la hauteur de la rue Victor Considérant, tracée sur une partie du cimetière désaffecté      entre 1887 et 1895. V. Considérant était un ami de Raspail. Il fut l’adepte de Fourrier et député «quarante-huitard ». Il fut banni de France de 1849 à 1869.

Puis, en descendant le boulevard en direction des stations de métro Raspail et Vavin, nous rencontrons une série d’immeubles « haussmaniens » au confort « bourgeois ». Au 278, s’installa au début de 1913, la revue mensuelle illustrée : «  les Soirées de Paris » dont le directeur était Guillaume Apollinaire et Jean Cérusse.

la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers générauxAu 276, le sculpteur Derré sculpta en 1905 trois bas-reliefs représentant , l’Amour, la Maternitéla voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers générauxla voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers générauxla voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux et la Mort. L’immeuble sis au 270, à l’angle de la rue V. Schoelcher, a été primé en 1889 pour  l' heureux  accord réalisé entre la  pierre  et  la   brique. Juste à côté, au 268,  la galerie d’art «  Camera Obscura » présente régulièrement des œuvres de peintres et de photographes contemporains.

Puis, à partir du 254, les bâtiments de l’ESA  apparaissent. Il s’agit d’une école d’architecture fondée en 1865 par Emile Trélat, avec l’appui de la princesse  Mathilde et de la Famille impériale. la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers générauxEn 1868, cette école délivrait son premier diplôme. Etablissement libre, son enseignement etait plus technique qu’aux Beaux Arts. Dans la cour de l’école, signalons quelques colonnes  et leurs chapiteaux  provenant du Palais des Tuileries, démoli après l’incendie de la Commune. Sur le même terrain, un batiment verre et métal abrite l'école d'art Camondo et une extension de l'ESA.la voix du 14è,derré,apollinaire,mur des fermiers généraux

Dans un prochain chapitre, nous terminerons notre promenade du boulevard en direction du carrefour Vavin-Montparnasse. (Lire la prochaine et dernière note)

-N.D.L.R. Documentation extraite de la Revue N° 5 de la S.H.A. du 14e.

28 septembre 2011

Montparnasse au temps d'Apollinaire (juin 1914)

apollinaire.jpg(Apollinaire, blessé, dessiné par Picasso) Dans le numéro de Paris-Journal daté de juin 1914, Apollinaire faisait une présentation du quartier Montparnasse, dont nous nous faisons l’écho en diffusant de larges extraits des lignes écrites par le poète :

… «  Montparnasse d’ores et déjà remplace Montmartre. Alpinisme pour alpinisme, c’est toujours la montagne, l’art sur les sommets. Les Rapins ne sont plus à leur aise dans le Montmartre moderne, difficile à gravir, plein de faux artistes, d’industriels fantaisistes et de fumeurs d’opium à la flan.

 A Montparnasse, au contraire , on trouve maintenant de vrais artistes, habillés à l’américaine. Quelques uns d’entre eux se piquent le nez à la coco. Mais, ça ne fait rien, les principes de la plupart des Parnassois ( comme on les appelle pour ne pas les confondre avec les Parnassiens) sont opposés à l’ingestion des paradis artificiels quels  qu’ils soient.

Que voilà un pays agréable où tout ciel est pour l’usage externe du plein air et des terrasses : celle des Lilas où dominent Paul Fort, Charles Guérin, Flandrin, Mme Marval… celle de la Rotonde où l’on voir Kisling, Max Jacob, Rivera, Friesz… celle du Dôme où se tiennent Basler, Goetz, Pascin… Celle du petit Napolitain où se rafraîchissent Chirico, Modigliani… celle enfin du Versailles où reviennent Marquet, Benoni-Auran, etc…

C’est de la région dont les cafés sont les oasis , que « Montparnasse » veut  être l’organe, gazette hebdomadaire où l’art et la littérature trouvent leur compte et que dirige notre ami Paul Husson…

Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki, né le 26 Août 1880 à Rome et mort pour la France le 9 novembre 1918. 

N.D.L.R  Documentation extraite de la Revue N° 21 de la S.H.A. du 14E.     

27 septembre 2011

Le boulevard Raspail lorsqu'il s'appelait le boulevard d'Enfer (V)

(Lire la note précédente ) Sous  Louis XV,  la route d’Orléans ( actuelle avenue du Général Leclerc), drainait tout le trafic vers le sud. La rue d’Enfer ( actuelle avenue Denfert-Rochereau), était étroite et peu propice à l’écoulement du trafic. Aussi avait-il été décidé de rejoindre le « Grand Cours » ( actuel boulevard du Montparnasse) par un boulevard prenant son départ à la nouvelle Porte de Paris, sise sur la place actuelle de Denfert-Rochereau. Les terrains traversés appartenaient dans leur majorité en 1772 , à « la Ferme du pressoir ». Ils étaient constitués de champs, jardins, vignobles, le tout parsemé d’excavations faites par les carrières ; de rares maisons étaient reliées entre elles par des sentiers. Ici, il faut citer un vieux chemin carrossable qui, partant de l’ancienne porte Saint Michel ( Carrefour du Bd. St Michel – Ecoles des Mines aujourd’hui) traversait la rue Notre-Dame des Champs après avoir longé les Chartreux, puis la rue Joseph Bara, et  le cours du Montparnasse. Les rues Auguste Mie et la rue Raymond Losserand ( ex chemin de Vanves) se trouvent les héritières de cet antique chemin de Paris vers la forêt de Clamart… Dans le cimetière  du Montparnasse, dont la réalisation avait été décidée en 1804 et seulement réalisée en 1824, on aperçoit la tour d’un vieux moulin situé sur le parcours de ce chemin, lieu où se retrouvaient au 18ème siècle, les collégiens de Louis-le-Grand et ceux de l’Oratoire, situé rue d’Enfer.

Signalons que sur le nouveau boulevard, fut inauguré en 1772, le «  théâtre Montparnasse », premier du genre, qui, disparu sous le Ier Empire, fut réinstallé en 1817, rue de la Gaîté.

LV-DenfertRochereau-3712b.jpg(la Barrière d'Enfer - cliquez) En 1786, s’élèvent l’enceinte et les barrières des Fermiers Généraux (… ce mur murant Paris qui rend Paris murmurant !)  Celles-ci empruntent le boulevard de Montrouge ( actuel Bd. Edgar Quinet) et le Bd. d’Enfer (actuel Bd. Raspail). En 1787, deux pavillons symétriques seront construits par Charles-Nicolas Ledoux à la barrière d’Enfer. Enfin en 1791, notre boulevard reçoit le nom officiel de Boulevard  d’Enfer. Dans un prochain article, nous descendrons le boulevard, côté des numéros pairs. A bientôt ! (Lire la note suivante)

- N.D.L.R  Documentation extraite de la Revue N° 5 de la S.H.A. du 14e.