28 février 2020
L'histoire de nos rues et de nos quartiers
Les carrières de l'avenue de l'Observatoire
On sait que depuis le 10ème siècle, des carrières étaient exploitées sur le territoire et les alentours de l'avenue de l'Observatoire de Paris qui à l'époque, n'était pas encore construit.
Au début du 11ème siècle, Robert le Pieux se fit construire une villa de plaisance qui devint plus tard la résidence du Val Vert ou du Vaux Vert. Mais le château, après la disparition de Robert le Pieux fut abandonné. Les ruines furent occupées par des vagabonds qui y élurent domicile. Des assemblées "diaboliques" se réunissaient parmi les ruines.
Saint Louis, en 1259, fit don du terrain aux Chartreux qui y construisirent leur monastère (terrain situé à proximité de l'actuelle rue d'Assas). Peu à peu, les carrières furent abandonnées et transformées en caves où furent entreposées bières, liqueurs et produits des vignobles proches du sud de Lutèce. Des murs de soutènement furent par ailleurs construits afin de sécuriser les lieux.
Cette situation des anciennes carrières se prolongea jusqu'à la fin du 18ème siècle. Un fait divers survenu en novembre 1793 illustre à la fois l'originalité des lieux et la renommée sulfureuse qui s'en dégageait. Ainsi, il est rapporté qu'un certain Philibert Aspairt, portier au Val de Grâce se rendait régulièrement dans ces carrières, espérant retrouver et déguster quelques alcools abandonnés… C'est seulement en 1804 que son squelette fut retrouvé rongé par les rats. De nos jours, ces carrières sont condamnées. Seuls, les souterrains situés au delà des limites du mur des Fermiers Généraux (barrière d'octroi de la Place Denfert) ont été transformés pour accueillir plus de six millions d'ossements provenant des cimetières du centre de Paris.
Pour conclure, on peut dire que la rive gauche de Paris a été mise à contribution pour la construction jusqu'au 18ème siècle du Paris historique en général.
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24 février 2020
La Société Historique et archéologique du 14ème annonce :
I- L'Assemblée Générale ordinaire de la SHA du 14ème aura lieu le samedi 29 février 2020 à 15 heures -mairie principale du 14ème- Salle polyvalente accessible par l'entrée principale de la mairie.
II- Grange de la ferme de Montsouris (17 villa Saint Jacques)
La restauration du dernier témoignage rural de Paris est menée avec notre association et le Conseil de quartier. Le 5 février dernier, une visite du chantier a eu lieu. Le crépi des années 60 a été ôté. Après avoir mis la façade à nu, l'ancien arc en plein cintre de la porte principale est ainsi apparu. Cet élément ancien sera pris en compte par un modificatif du permis de construire pour être ainsi restauré.
III- Pavillon Troubadour, 15 Villa saint Jacques
Les travaux de restauration doivent débuter en 2021. Ni le Collectif de Port-Mahon, ni la SHA , ni le Conseil de quartier n'ont été tenu au courant. Les travaux d'un coût de 500 000 € prévoient un réaménagement avec la construction d'une annexe en bois qui deviendra la Bagagerie du 14ème arrondissement pour les personnes en difficulté. La SHA sera vigilante afin que la carrière souterraine classée monument historique, et le Pavillon Troubadour ne soient pas défiguré.
IV-Le 28 mars 15h à la salle polyvalente : Présentation historique et Projection du film "La ligne de démarcation", de Claude Chabrol.
Son père Yves Chabrol, pharmacien de son état, au 5 avenue d'Orléans, avait été résistant avec le père Corentin le Cloarec, Maurice Ripoche et Pierre de Gaulle. Le film : "La ligne de démarcation" est un film franco-italien sorti le 25 mai 1966. Il avait été inspiré et adapté d'après le roman ayant le même titre, de Gilbert Renault, alias colonel Rémy, ancien résistant des Forces Françaises Libres.
V- Samedi 25 avril à 15h au départ de la mairie : promenade urbaine autour de la maison commune qui rappellera, parmi d'autres, l'Aspirant Dunant, le Général Leclerc, Jean Moulin, Maurice Ripoche, le Colonel Rol-Tanguy et Vercors mais aussi " les petits, les obscurs,les sans-grades, les oubliés" de la Seconde Guerre Mondiale de notre petite Patrie...
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22 février 2020
L'histoire de nos rues et de nos quartiers
Le général Louis Friant (1758-1829) a été général de division, lieutenant-général de l'Empire, pair de France, gouverneur du Luxembourg et chambellan de l'Empereur. C'est la proximité des boulevards militaires liés aux fortifications de Louis Philippe et qui sont devenus les actuels boulevards des Maréchaux, le plus proche étant le boulevard Brune, qui explique le choix de donner à cette rue le nom du général Friant.
A l'origine, cette voie avait pour nom celui de chemin du Pot au Lait, puis rue du Pot au Lait et enfin avenue du Pot au Lait. De fait, cette rue menait au village de Mont Rouge, se prolongeait dans le Grand Montrouge sous le nom d'avenue de la Porte de Montrouge, puis de l'actuelle avenue de la République.
On sait que la dénomination de la rue du Pot au Lait faisait allusion au transport des laitières de l'époque de la première moitié du 19ème siècle. En 1864, c'est après le rattachement des territoires du Petit Montrouge, situés aux alentours du carrefour Alésia à la ville de Paris, que la rue prit le nom de rue Friant.
N'oublions pas que le quartier Alésia fut appelé longtemps le quartier du Petit Montrouge lorsque le territoire du village du Grand Montrouge fut limité par la construction des fortifications due à Louis-Philippe en 1848, celles-ci devenant la dernière enceinte de Paris depuis sa naissance.
Photo 1 : General Friant galerie historique des Bulletins de la Grande Armée photo Wikipédia
Photo 2 : La Laitière. Estampe de Roehn, Adolphe Eugène Gabriel 1ère moitié du 19e siècle Musée Carnavalet, Histoire de Paris
12:27 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |
15 février 2020
Histoire de nos quartiers : la rue Campagne Première rue d'artistes
Eugène ATGET habita cette rue, située entre le boulevard du Montparnasse et le boulevard Raspail.
E. Atget fut successivement matelot, comédien, peintre. A 42 ans , il devint photographe ambulant, en photographiant les rues pittoresques du Paris de l'époque, s'attachant à saisir sur le vif, les devantures de magasins, les vieilles enseignes, les colonnes Morris, les omnibus à chevaux, les fontaines et les vieilles maisons.
Il fut appelé le " primitif de la photographie", compte tenue de la difficulté à l'époque, de pouvoir transporter un matériel encombrant et fragile, difficile à manipuler.
Mais la guerre de 1914, arrêta toutes ses activités. A l'époque, il avait l'estime de grands artistes, tels Picasso, Braque, Man Ray et Victorien Sardou. En 1926 il perd sa compagne âgée de 84 ans, et il meurt en 1927 à l'âge de 71 ans.
Il fut un artiste qui sut décrire les petits métiers de l'époque : joueur d'orgue de Barbarie, le rémouleur, le matelassier, le tondeur de chiens, le marchand de coco, le cireur de souliers, le marchand de parapluie, le raccomodeur de faience, le cardeur !
Il a été sans doute le précurseur du journaliste reporter contemporain.
photo 1: la rue Campagne Première vue du boulevard Raspail.
photo 2 Atget colonne Morris place Denfert- Rochereau
photo 3 Atget : rémouleurs
photo 4 : vendeur de papier à lettres.
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10 février 2020
Une histoire de l'hôpital Broussais
Désaffecté depuis plusieurs années, l'ancien hôpital Broussais vit ses activités débuter en 1833. Il était à l'origine un hôpital provisoire situé au 96 rue Didot, et dont l'ouverture fut liée à une épidémie de choléra qui débuta en 1834.
Il était paradoxalement construit avec des matériaux rudimentaires qui se traduisirent par l'édification de pavillons légers faits de briques et de bois. Une palissade de planches tenait lieu de clôture à l'édifice. Un personnage important de la poésie française y fit de nombreux séjours. Il s'agit de Paul Verlaine qui de 1886 à 1895 séjourna douze fois. Demandant à Jean Moréas de lui rendre visite, il décrivait le lieu de la façon suivante : "voyez à droite une clôture de planches et une très modeste porte avec un drapeau au dessus".
En 1884, l'activité de l'hôpital devint générale et permanente. On y trouvait un service de chirurgie et deux services de médecine générale. Jusqu'à cette date, l'hôpital portait le nom de" l'hôpital des Mariniers", sachant que l'actuelle rue Didot portait elle-même le nom de : rue des Mariniers, sans doute faisant allusion à la présence probable, dans les environs, d'une manufacture de cordages destinés à la marine.
En 1885, l'hôpital prit le nom de François-Joseph-Victor Broussais. Il faut savoir que les bâtiments actuels datent d'une reconstruction totale entre 1928 et 1938 Aujourd'hui, un pôle d'activités d'ordre social se rapportant à la médecine en général, a redonné vie à l'ensemble tandis que la Croix Rouge Française y a implanté son siège.
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05 février 2020
L'histoire de l'hôpital Saint Vincent de Paul
Au cours du 18ème siècle fut ouvert le noviciat de la congrégation de l'Oratoire. Ce fut un hôpital pour enfants qui devint sous la Révolution un établissement hospitalier sans référence religieuse. Puis, sous la Restauration, il fut remplacé par l'Hôpital des enfants trouvés. Ce fut le troisième de ce type, après la disparition de l'antique Maison de la "Couche" qui était située sur le parvis de Notre Dame, et l'hôpital des enfants trouvés du Faubourg Saint Antoine, qui devint plus tard l'hôpital Trousseau.
Situé au 74 avenue Denfert, l'hôpital Saint Vincent de Paul comportait à l'origine des étables à vaches ainsi que quelques chèvres qui bien entendu, disparurent au cours du 19ème siècle. Précisons que la façade datant de 1883, a disparu ainsi que l'aile gauche de l'hôpital.
De 1811 à 1882, l'établissement comportait le "tour" des enfants. Celui-ci permettait aux "filles mères" ou aux mères célibataires d'abandonner leurs enfants en toute liberté et en toute discrétion. Il reste du bâtiment initial la Chapelle et le grand Central au fond de la cour de l'établissement.
L'hôpital peut s'enorgueillir d'avoir reçu les visites de l'empereur d'Autriche en 1814, du duc et de la duchesse d'Angoulême ainsi que de la duchesse du Berry et du roi de Naples.
Aujourd'hui, l'hôpital saint Vincent de Paul est intégré dans une zone de réhabilitation urbaine,créée il y a cinq ans ans,et où se sont développés les "GRANDS VOISINS" sur un territoire de plus de 3,4 hectares. L'Association Aurore y a son activité, spécialisée dans l'hébergement d'urgence (600 places). De plus, 250 associations, start-ups, artisans et artistes y ont leurs activités. Leurs multiples activités partagées s'effectuent encore dans un esprit d'entraide et de générosité. Ces activités se rattachent au mouvement des phalanstères fouriéristes et au mouvement communautaire des années 70 aux U.S.A . La mairie de Paris est partie prenante du projet de rénovation de ce quartier, et a réussi à faire cohabiter des populations diverses sur un lieu qui est resté ouvert vers l'extérieur.
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26 janvier 2020
Le XIVème : les petits secrets de ses rues
La rue Cassini est une rue discrète. située à proximité de l'Observatoire de Paris. Elle relie la rue du Faubourg Saint Jacques à l'avenue Denfert Rochereau. Une atmosphère de calme et de mystère y règne, du fait de son isolement.
En 1903, y fut découverte une stèle gallo-romaine présentée aujourd'hui au musée Carnavalet. Cette stèle d'une hauteur de 1,44 mètre représente un forgeron et ses instruments de travail. Ce personnage a un visage buriné, les moustaches tombantes et porte un tablier de cuir. Sa main gauche tient une pince à feu. Le bras droit du personnage est manquant, mais il devait présenter un marteau posé sur une enclume. A Lutèce, les forgerons avaient un rôle important, comparable à celui qui était le leur dans les grands ports maritimes. On y voit là, la présence de Vulcain que l'on retrouve parmi les dieux du pilier des Nautes, présenté sous le parvis de Notre-Dame.
Les Nautes furent une corporation importante, en relation étroite avec les forgerons de Lutèce ; car un trafic substantiel fonctionnait tout au long de la Seine, en amont vers la région habitée par les Sénones (Sens) en aval chez les Rotomagnus (Rouen), et plus loin en direction de la mer, chez les Juliobona (Lillebonne).
On sait que en 52 après Jésus-Christ, Labienus, gouverneur de Lutèce, arraisonna 50 bateaux. On peut dire qu'à l'époque, les Nautes étaient une corporation très importante pour la vie commerciale et artisanale de Lutèce.
La stèle gallo-romaine de la rue Cassini est le témoignage encore vivant de la naissance de Lutèce.
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10 janvier 2020
Ouverture du musée de la Libération de Paris
Jusqu'à présent, le musée de la Libération de Paris fonctionnait dans les locaux situés sur la dalle jardin de la gare Montparnasse.
Le 25 août 2019, ce musée a été déménagé dans le Pavillon Occidental de l'ancienne barrière d'Enfer, place Denfert-Rochereau (un des deux pavillons Ledoux) (métros : lignes 4 et 6). Cela était nécessaire, compte-tenu de la faible fréquentation du premier musée, trop peu visible à sa visite. Chaque année, environ 15 000 visiteurs le fréquentaient.
Le nouveau musée bénéficie d'un emplacement plus favorable, car il est situé non loin du musée des Catacombes et profite de l'existence d'un abri de défense passive.
Il faut savoir que le colonel Rol Tanguy avait en sous-sol son poste de commandement pendant la Libération. Ce musée porte le nom de :"Musée de la Libération de Paris- musée du Général Leclerc- musée Jean Moulin". Il raconte sous une forme chronologique l'histoire dont Paris fut le témoin, depuis les prémices de la guerre, l'exode, l'occupation allemande et jusqu'à la libération de la ville. Le point central de ce musée est formé par l'accès donné aux sous-sols du bâtiment, ceux-ci situés à une profondeur de 20 mètres.
La prochaine exposition, prévue dès février 2020, présentera des documents sur l'exode. "1940 les Parisiens dans l'exode"
Il faut préciser que l'accès en est gratuit sauf pour les expositions temporaires.
Adresse : 4 avenue du Colonel Henry Rol-Tanguy - Place Denfert Rochereau-
Informations : tél : 01 40 64 39 44- Programme détaillé disponible sur : www.museeliberation-leclerc-moulin.paris.fr
Réservations en ligne : www.billetterie-parismusees.paris.fr
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30 décembre 2019
La mairie du 14ème - son histoire
C'est en 1852 que fut bâti l'édifice actuel.
Par délibération du 5 mai 1845 et du 10 mai 1847, le Conseil municipal de la commune de Montrouge vota pour la construction d'un bâtiment ainsi que l'acquisition rue Brézin d'un terrain occupé jadis par les Hospices de Paris. Mais aucune suite ne fut donnée.
Ce n'est que le 28 mars 1849 que fut choisi l'espace définitif entre la Chaussée du Maine, la rue Boulard et la rue Mouton-Duvernet. Cet espace mesurait environ 17 000 mètres carrés.
La première pierre fut posée en 1852 par le préfet de la Seine et fut bénite par le curé de la paroisse Saint Pierre du Petit Montrouge. Un grand banquet fut offert par la municipalité et des toasts portés à la prospérité de la commune intra et extra muros. A cette époque, la commune de Montrouge était divisée par les fortifications érigées en 1847 par Louis Philippe, et son territoire s'étendait au nord des fortifications, au-delà des barrières d'Enfer.
Ce n'est que le 14 novembre 1855 que les édiles prirent possession de cette mairie, quatre ans après l'annexion à Paris du quartier dit : "le petit Montrouge". Ce bâtiment devenait ainsi la mairie du nouveau 14ème arrondissement.
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28 décembre 2019
La construction de l'église Saint Pierre de Montrouge (II)
Nous sommes en 1861. La ville de Paris avait déjà commencé l'acquisition des terrains. Elle était devenue propriétaire de ceux formés par la rencontre de la route d'Orléans avec la chaussée du Maine. L'acte d'acquisition porte :"ce terrain touche par un côté au carrefour des Quatre-Chemins" Tel est le nom donné à cette époque au terre-plein où d'anciennes cartes placent une Croix appelée : "la Croix d'Arcueil".
Par décret impérial s'appuyant sur les délibérations du Conseil municipal du 8 mars 1861 et du 8 août 1862, et sur le procès-verbal d'enquête des 8,9, et 10 juillet 1862, on procéda à l'achat des autres parcelles soumises à l'expropriation.
Le préfet Haussmann voulait un beau monument. Son choix s'arrêta sur un jeune grand prix de Rome : Emile Vaudremer (1829-1914) . Dès 1863, l'œuvre fut commencée et sera terminée en 1870.
Le terrain affectait la forme d'un triangle isocèle, son peu de profondeur, son exiguité au sommet et son développement vers la partie postérieurs ont rendu nécessaires les dispositions adoptées par Vaudremer. La bissectrice de l'angle formé par la rencontre des deux avenues a été prise comme axe longitudinal, et les pignons de la nef et des bas-côtés avancés jusqu'à la rencontre de ces deux voies. Pour occuper les sommet de l'angle, l'architecte construisit un porche élevé. Mélange des styles roman et byzantin, l'édifice rappelle les basiliques des premiers âges chrétiens à Rome.
Cliquez sur les images pour les voir en grand
10:36 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, Histoire du 14ème, Saint Pierre de Montrouge | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
26 décembre 2019
L'église Saint Pierre de Montrouge. Sa construction. I
Sous le règne de Napoléon III, les quartiers qui avaient été assimilés à Paris et situés entre l'ancienne barrière des Fermiers Généraux et les fortifications de 1848, érigées sous Louis-Philippe, étaient en plein développement économique et urbain. Les populations étaient en constante augmentation. Aussi, les lieux de culte inexistants ou devenus trop petits devaient être créés.
Ainsi, le 2 mars 1847, une ordonnance royale constitua le Petit-Montrouge. Mgr Affre, deux jours après, s'intéressa à l'implantation d'une église. Un terrain pressenti, rue d'Amboise ( actuelle rue Thibaud) fut acquis. L'abbé Migne qui y avait ses ateliers céda une partie de ses terrains, et ainsi, le 22 décembre 1847 une petite église ouvrit ses portes rue d'Amboise. Mais cet édifice devint vite trop petit.
En 1858, l'édifice fut agrandi par l'abbé Letellier.
Cette période du Second Empire, voyait Napoléon III témoigner beaucoup de bienveillance à l'égard de la religion catholique, en rapport avec sa politique de rapprochement avec le Saint-Siège. Avec le préfet Haussmann , l'empereur accordait volontiers l'autorisation de bâtir de nouvelles églises dans les nouveaux quartiers parisiens.
Ainsi, la Ville de Paris commença l'acquisition de terrains, sis aux numéros 112 et 114 de la route d'Orléans et le N° 147 de la Chaussée du Maine. "ce terrain touchait par un côté au carrefour des Quatre-Chemins"...
Le plan de Roussel de 1731 indique " la Croix des Sages" à cet endroit. On l'appelait aussi la place du Puits-Rouge, dû à la couleur des limons à cet endroit, tandis que le plan des Chasses de 1764 y dessine des arbres et une ferme occupant toute la longueur du passage Rimbaut. Le puits de la dite ferme existe encore au chevet de l'actuelle église. Il a 27 mètres de profondeur.
Ces préliminaires posés, nous continuerons l'histoire de la construction de notre église Saint Pierre ultérieurement ( à suivre)
Photo 1 : Le roi Louis-Philippe : c’est à la fin de son règne 1847 que fut édifiée une première église sur un terrain rue d’Amboise (l’actuelle rue Thibaud)
Photo 2 : Napoléon III remet au baron Haussmann le décret d'annexion des communes suburbaines 1860. C’est à partie de cette date qu’une partie du territoire de la commune de Montrouge est annexée à Paris. Il favorise la construction d’églises dans les nouveaux quartiers. Et c’est vers 1863 que démarre la construction de l’église actuelle de Saint Pierre de Montrouge
05:00 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, Histoire du 14ème, Saint Pierre de Montrouge | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |
19 décembre 2019
L'histoire de Montrouge et du petit-Montrouge : les horticulteurs ( suite et fin)
Nous parlerons aujourd'hui de la famille d'horticulteurs : les CELS.
Sur la chaussée du Maine, après la rue Liancourt, débouche la rue Daguerre. Autrefois, elle s'appelait la rue de la Pépinière, à cause des Cels.
Le fondateur de cette dynastie fut Jacques-Philippe-Martin Cels, né à Versailles en 1743. Son père était employé au Château Royal. Il lui fit obtenir un emploi à l'octroi des Fermiers Généraux. Il fut receveur à la barrière Saint-Jacques. Il acheta un terrain tout proche et y installa ses plantes et y créa une pépinière.
Il se spécialisa dans l'acclimatation des arbres d'origine étrangère. Le succès fut au rendez-vous. La ville de Londres eut recours à la qualité de ses services pour y créer ses plus beaux jardins.
En France, il devint membre de l'Institut et inspecteur des pépinières nationales. Il mourut en 1806, frappé d'une congestion. Il eut trois fils qui continuèrent son œuvre. François, créa entre la Chaussée du Maine et celle de Montparnasse un nouvel établissement. Il vint à posséder quatre mille des essences les plus rares des plantes d'ornement..
En 1827, il fut un des principaux fondateurs de la Société d'Horticulture. Victime du choléra, il mourut en 1832. Deux de ses fils se spécialisèrent dans la culture des cactées, des azalées et des rhododendrons, à laquelle ils ajoutèrent celle des palmiers et des conifères. Leur résidence était 55, chaussée du Maine. En 1850, Jean-François resta seul, il aliéna une partie de son terrain pour y ouvrir la rue Cels, réservant le reste à la culture des plantes grasses. Son domicile était situé au 69 chaussée du Maine. Il mourut en 1888.
Planche 1 Jacques Martin Cels extrait du dictionnaire images d'horticulture
Planche 2 Chrysanthème de la collection du botaniste Jacques Philippe Martin Cels.
En 1790, le pépiniériste Cels de Montrouge, envoya quelques pieds de chrysanthèmes pourpres en Angleterre. Ils étaient arrivés à Marseille en 1789, ramenés de Chine par le capitaine Blancard. Ils fleurirent en 1795 et une description et illustration de Curtis parut dans le Botanical Magazine en 1796 (Source Wikipédia)
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14 décembre 2019
L'histoire de Montrouge et du Petit-Montrouge ( Les Horticulteurs)
Dès le début du XIXème siècle, le Petit Montrouge abandonnait ses terres maraîchères à Vaugirard, à Issy et à Vanves, et s'orientait vers l'horticulture.
Au lieu dit" l'impasse des Marais" ( aujourd'hui rue de Châtillon), un immense terrain était cultivé par M. MOYNET, qui s'adonnait au forçage du lilas, à la culture des roses et à celle des boules de neige.
Dans le sous-sol de son établissement il avait installé une chaufferie, qui faisait monter la chaleur dans les serres, obtenant ainsi un excellent développement des plantes. Pour le service de ses jardins il créa un chemin qui devint plus tard la rue de Châtillon.
Près de là, au 35 de la route de Chevreuse,( ex avenue de Chatillon), devenue aujourd'hui avenue Jean Moulin, était le domaine de M. LEMAIRE. Il avait multiplié ses variétés de fleurs rares, de plantes bulbeuses et de chrysanthèmes à gros bouquets. Son commerce était florissant et s'étendait à plusieurs lieues à la ronde. Le maire du XIVe de l'époque , M. Charles DIVRY lui avait obtenu un marché spécial situé sur une contre-allée du boulevard d'Enfer.Mais celui qui valut un renom mondial aux plantations de Montrouge fut M. Antoine CHANTIN . Originaire de Bourgogne, près de Macon, venant sur Paris, il fit son apprentissage à Ris-Orangis, fut le jardinier de la Faculté de Médecine de Paris, ainsi que chez Thibaut et Ketteler à Sceaux. Enfin il œuvra au Museum d'Histoire Naturelle. Là, il connut le chef des serres du Jardin des Plantes, Neumann, dont il épousa la nièce et en secondes noces, la fille. Son fils, Auguste, qui se distingua par la suite, rue de l'amiral Mouchez, devint l'oracle des horticulteurs les plus réputés de son temps.
Après le Muséum, Antoine Chantin excerça chez Cels et en 1847, il s'associa au grand horticulteurs du boulevard des Gobelins, Ludmann. Enfin, en 1857, il se mit à son compte au 32 de la route de Châtillon ( av. Jean Moulin). Ses enfants donnèrent à la Ville de Paris, les terrains de leur père. Ainsi naquit le rue Antoine Chantin. (à suivre)
photo 1 : rosier ancien boule de neige
photo 2 :planche de différents chrysanthèmes
photo 3 : mosaïque dans une école de la rue Antoine Chantin seule oeuvre évoquant le passé horticole de ce quartier.
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12 décembre 2019
Le chemin de fer de Sceaux et son histoire
Les premiers chemins de fer naquirent dans les années 1830. Sur le territoire du 14ème actuel et à partir de la place Denfert-Rochereau, où était prévue l'élévation d'un château d'eau pour amener dans Paris l'eau de l'Yvette au moyen d'un canal, qui ne fut jamais construit, l'ingénieur Arnoux établit le commencement d'une voie ferrée appelée à desservir Bourg la Reine, Sceaux et Orsay. Le 5 août 1844, l'autorisation en fut donnée et le 23 juin 1846, la nouvelle ligne fut livrée au public.
La barrière d'Enfer (place Denfert Rochereau) accueillit l'embarcadère, composé d'une gare en demi cercle permettant aux trains de repartir dès leur arrivée afin d'éviter les manœuvres en gare.
Le tracé de la ligne était sinueux du fait que celle-ci dans sa majorité, suivait les courbes de la rivière de la Bièvre (Gentilly, Arcueil et au delà). Précisons que l'embarcadère avait été construit sur les terrains de l'hospice La Rochefoucauld. En 1883, la ligne exploitée par la compagnie Paris-Orléans se transforma : l'écartement des rails qui était de 1,75 mètres fut ramené à 1,44 mètre, norme actuelle d'écartement des voies ferrées.
En 1867, le tronçon Bourg- la- Reine-Orsay fut ouvert et en 1895, la ligne fut prolongée jusqu'à la station Luxembourg, en souterrain malgré la traction à vapeur. En avril 1932, la ligne fut désormais classée "d'intérêt local" et rattachée au chemin de fer métropolitain (CMP, aujourd'hui RATP). Jusqu'à Massy Palaiseau, la ligne est longue de 19,5 kilomètres. Elle compte un total de 19 stations. Le tronçon Massy Palaiseau-Saint Rémy- les- Chevreuse fut exploité par la Compagnie Paris-Orléans jusqu'à son rattachement à la RATP. Cette section compte 9 stations et a une longueur de 15,6 kilomètres.
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11 décembre 2019
La Société Historique et Archéologique du 14ème annonce
Samedi 14 décembre à 15h : Conférence – « Les Prisonniers de guerre de la Grande Guerre » à la Salle Polyvalente.
Georges Viaud et Madame Dayve Gerbaud évoqueront les origines lointaines de la Grande Guerre, les « Prisonniers de Guerre de la Première Guerre Mondiale et leurs liens avec le XIVe : Père Couturier (1894-1944), le peintre Jean-Pierre Laurens (1875-1932) et « d’autres « Martyrs » qui sont des « Prisonniers de Guerre du 14ème Morts pour la France »
Salle polyvalente Mairie du 14ème 2 place Ferdinand Brunot 75014
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01 décembre 2019
La grande histoire de Montrouge et du Petit Montrouge : le Parc Montsouris
Le terrain sur lequel fut aménagé le Parc Montsouris appartenait à la Commanderie de Saint Jean de Latran qui possédait le fief de Montsouris et de la Tombe Issoire. Ce fief s'étendait depuis la place Denfert au nord, au delà de la rue de la Tombe Issoire à l'est, et était borné à l'ouest par les routes de Châtillon et d'Orléans en y incluant le chemin des Plantes.
Sous le Second Empire, Haussmann, après avoir mis en valeur les bois de Vincennes et de Boulogne, puis aménagé les Buttes Chaumont, pensa à doter le 14ème arrondissement d'une promenade. Il en chargea l'entreprise Adolphe Alphand (1817-1891).
Une première enquête fut faite en septembre 1864 et par décret impérial du 22 février 1865, naissait le Parc Montsouris. On dû supprimer quatre carrières, une pépinière, des jardins ainsi que le chemin des prêtres d'Arcueil. Par ailleurs, la société des Glacières fut indemnisée. Le montant des expropriations s'établit à 2 600 000 francs de l'époque.
La superficie du parc est d'environ 16 hectares. La guerre de 1870 interrompit les travaux et il fallut attendre 1878 pour que le parc fût mis à la disposition définitive du public.
A la lisière du boulevard Jourdan (métro Cité Universitaire), on peut apercevoir la mire de l'Observatoire de Paris - une stèle de 4 mètres de hauteur - possédant au sommet une ouverture entourée d'une couronne de chêne.
A ce niveau était établi le palais du Bardo qui était le facsimilé du palais du Bey de Tunis en 1867. Ce palais abandonné fut détruit, à la suite d'un incendie, il y a environ une dizaine d'années. Il faut signaler qu'en 1872, un observatoire météorologique, créé par Charles Sainte- Claire Deville, fut ouvert à côté du palais du Bardo. Cet observatoire continue son travail de météorologie local.
Des aires de jeux pour les enfants ont été installées en 1894 et en face du kiosque à musique, le Pavillon du lac continue à accueillir de nombreux clients désireux de se restaurer.
Le Parc Montsouris est un élément important pour la végétalisation de notre 14ème.
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26 novembre 2019
La grande histoire de Montrouge et du Petit Montrouge (5) La place Denfert Rochereau
Nous continuons notre découverte des quartiers du Petit Montrouge. Parlons de la place Denfert Rochereaau qui fut achevée lors de la construction de l'enceinte des Fermiers Généraux, terminée en 1786. Les deux bâtiments qui se font face représentent ceux de d'octroi, qui à l'époque de leur construction étaient destinés aux prélèvements de droits d'entrée des marchandises dans Paris. Ils ont été construits par l'architecte Claude-Nicolas Ledoux.
A l'origine, la place Denfert Rochereau s'appelait la place d'Enfer. Pourquoi "enfer" ? L'explication est la suivante : la vieille route d'Orléans (rue Saint Jacques continuée par la rue de la Tombe Issoire) était située sur la hauteur. Elle s'appelait le Haut Pas (altus passus). La nouvelle route placée en bas fut nommée "Via Inferior", d'où le peuple en avait fait la" voie d'Enfer". Après la guerre de 1870, un conseiller municipal qui voulait en finir avec la superstition de l'enfer demanda qu'on remplaçât cette appellation d'enfer par le nom de l'héroïque défenseur de Belfort : le colonel Denfert Rochereau.
Place Denfert Rochereau, se trouve l'entrée des anciennes carrières s'étendant sous Paris. Il faut savoir que 300 kilomètres de galeries parcourent le sous-sol parisien, dont 60 pour le 14ème arrondissement. Les carriers du Petit Montrouge étaient renommés pour la qualité de leur travail. Déjà, les Romains procédaient à l'exploitation de ces carrières, qui étaient souvent le lieu de graves éboulements lorsqu'un chantier était abandonné. A cet effet, le 4 avril 1777, fut créé le Service de l'Inspection des Carrières de Paris. Puis vint l'occupation des espaces vides par la réception des ossements provenant des cimetières urbains désaffectés. Ainsi, d'immenses ossuaires occupèrent 11 000 mètres carrés sous les rues Dareau, d'Alembert, Hallé, et sous l'avenue du Parc de Montsouris. Au lieu-dit : "La Voie Creuse", une propriété nommée "la Maison de la Tombe Issoire" fut acquise par l'administration qui construisit un escalier jusqu'à 17 mètres de profondeur. Au fil du temps, 6 500 000 dépouilles y furent installées. La sortie des Catacombes s'effectue au 92 de la rue Dareau.
A la périphérie immédiate de la place Denfert Rochereau et situé sur l'ancienne route d'Orléans, on peut apercevoir, fondé par la vicomtesse de la Rochefoucauld - Liancourt l'hospice de la Rochefoucauld. A l'origine, il devait recevoir des prêtres, des officiers et des magistrats tombés dans le dénuement. La subsistance des hospitalisés était assurée par le revenu des jardins maraîchers, des moulins et des carrières attenant à l'établissement. A la Révolution, on l'appela" Hospice National de Montrouge". Les sœurs de Saint Vincent de Paul étaient chargées de le desservir. Laïcisé en 1881, il resta longtemps un asile pour les vieillards.
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16 novembre 2019
La Société Historique et Archéologique du 14ème annonce
Le 16 novembre à 15 heures , à la Salle Polyvalente, Jean-Gabriel Laval évoquera les Monuments des quartiers administratifs du Petit-Montrouge et du Parc - de - Montsouris. Il parlera également de la place Denfert-Rochereau, des Barrières Ledoux du XVIIIe, de la gare de Sceaux et du Lion de Belfort.
- Les Prisonniers de guerre de la Grande Guerre. le 14 décembre à 15h, à la Salle Polyvalente Georges Viaud évoquera : les prisonniers de guerre et leurs liens avec le XIVe;
Salle polyvalente Mairie du 14ème 2 place Ferdinand Brunot 75014
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09 novembre 2019
La grande histoire de Montrouge et du Petit-Montrouge (Chapitre 4)
Le village de Montrouge fut long à se développer. En 1700, on comptait 80 foyers. Une régression apparut en 1745 où 37 seulement avaient survécu. Mais en 1781, il y eut une renaissance avec 67 feux.
Peu à peu, le domaine habitable se développa. Les domaines et les chasses princières disparurent. La plaine de Montrouge faite de terres labourables au milieu de carrières profondes accueillit de nouvelles habitations.
Parlons du Petit-Montrouge, faubourg de Paris et situé au 18ème siècle sur le territoire de Montrouge. Il s'agit, à partir de la barrière d'Enfer (limite de Paris au 18ème siècle) d'une route, celle d'Orléans, bordée de deux rangées de maisons allant jusqu'à Montrouge. On y trouve des auberges, des entrepôts, des magasins et quelques maisons bourgeoises.
Peu à peu, de nouvelles rues apparurent créant un début d'urbanisation. Ainsi, la rue de la Gaieté devint une route départementale. Les rues Mouton-Duvernet, Brézin, Thibaud furent créées.
Précisons qu'une mesure administrative venant de l'autorité militaire décida de la séparation du Petit-Montrouge du grand Montrouge.
En 1841, une enceinte fortifiée fut décidée. Les travaux s'achevèrent en 1844. Entre temps, la mairie de Montrouge avait émigré sur un terrain compris entre l'avenue du Maine et la rue Mouton-Duvernet.
Une nouvelle paroisse fut créée alors sur le Petit-Montrouge, sous la pression de l'abbé Lange, qui voulait à cette époque combattre l'apparition de "l'Eglise française", dont l'abbé Chaiel s'était fait l'initiateur missionnaire. Nous en parlerons ultérieurement. (à suivre).
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05 novembre 2019
La grande histoire de Montrouge et du Petit Montrouge (chapitre 3)
La plaine de Montrouge présentait de nombreux moulins à vent. On peut citer du côté de Vaugirard le moulin de Beurre, le moulin de la Vierge, le moulin des Trois Cornets, de la Tour de Vanves et des Frères de la Charité, dont subsiste la tour au cimetière Montparnasse. Aux abords de l'Observatoire, on note le moulin Sans - Soucy et à l'entrée de la nouvelle route d'Orléans (Général Leclerc aujourd'hui), le moulin des Charbonniers. A l'angle de la rue Ducouédic, on trouvait le moulin du Fort-Vestu, le moulin de la Citadelle rue Sophie Germain ; le moulin Neuf au fond de l'impassa Cœur de Vey ; le moulin des Bondons (entre la rue Thibaud et l'église actuelle), le moulin de Ficherolles sur le fief de la Tombe Issoire ; le moulin de Montsouris situé à l'angle de la rue de la Tombe Issoire et de la Voie Verte (rue du Père Corentin) ; le moulin Noir à la hauteur de la rue Saint Yves.
En résumé, plus de quarante moulins fonctionnaient sur le territoire du Petit Montrouge.
On comptait aussi à Montrouge quelques propriétaires domaniaux outre les seigneurs du lieu qui y avaient un château. Ainsi : Robert de Montrouge, feudataire de Philippe Auguste ; Charles de l'Aubépine, sire de Châteauneuf, garde des Sceaux de France de 1643 à 1663 ; Nicolas-François Fillion de Villlemur, garde du Trésor Royal en 1749 et enfin la comtesse de Guerchy, veuve de Louis-François de Régnier, marquis de Nangis. On l'appelait la Dame de Montrouge. Chez elle, s'est réunit la première Assemblée municipale le 4 mars 1788.
L'entrée du château seigneurial était située sur l'emplacement de l'église actuelle, elle-même construite en 1938 sur l'ancien site de la précédente église. Signalons que sur l'emplacement actuel de la mairie, le duc de la Vallière s'était fait construire une résidence princière. (à suivre)
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01 novembre 2019
La grande histoire de Montrouge et du Petit Montrouge (chapitre 2)
Nous poursuivons l'histoire de Montrouge en évoquant la création par les moines de Saint Guillaume d'un bâtiment ouvert en 1258 à l'endroit où s'élevait l'église paroissiale. Ces moines avaient sollicité cette faveur auprès de Boniface VIII afin de permettre à leurs jeunes théologiens de fréquenter les cours de la célèbre université de Paris. Ainsi la rue des Guillemites a perpétué leur souvenir à Paris.
La chapelle des moines de Saint Guillaume fut consacrée aux sept Machabées, martyrs par leur refus d'apostasier la loi de Moïse, en l'an 68 avant notre ère et dont les Guillemites possédaient quelques reliques. Cette chapelle, restaurée en 1685 subsista jusqu'à la Révolution, puis vendue comme Bien National. Sous la Restauration, elle fit retour à ses possesseurs légitimes. L'entrée principale était sur la route d'Orléans au numéro 16. Un magnifique parc pouvait être encore admiré au début du 19ème siècle.
La Compagnie de Jésus eut à Montrouge, dès 1668, une résidence pourvue d'une chapelle et put en jouir jusqu'à la tourmente révolutionnaire. Puis, sous la Restauration, la Compagnie rentra dans ses biens. L'entrée de la résidence était au 50 de la route d'Orléans.
Enfin, les Religieuses Cordelières de la paroisse saint Marcel possédaient un fief à l'angle de l'avenue actuelle de Châtillon (aujourd'hui Jean Moulin). Ce fief s'étendait jusqu'à la rue des Bœufs (actuelle rue du Moulin Vert) avant que ne fut tracée la rue d'Alésia, qui sépara leur propriété en deux parties. (à suivre).
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26 octobre 2019
La grande histoire de Montrouge et du Petit Montrouge - (chapitre 1)
Nous débutons aujourd'hui le récit de l'histoire des territoires se rapportant au Petit-Montrouge qui a été longtemps jusqu'en 1848, date de construction des fortifications de Louis Philippe, partie commune du village de Montrouge. Ce récit est extrait du livre publié en 1938 par le Chanoine Léon Aubert, curé de Saint Pierre du Petit-Montrouge de 1916 à 1942. Nous lui laisserons donc la parole.
Le Petit-Montrouge était un écart du village appelé dans les anciens cartulaires de Rubeo Monte, à cause de la couleur des sables d'alluvions qui recouvrent son fond calcaire. Belgrand, le célèbre hydrologue du milieu du 19ème siècle, explique ainsi, la formation de ces sables rouges que l'on rencontre ici fréquemment dans les fouilles.
Le bassin de la Seine, dans son relief actuel, est dû à une action violente des eaux courantes qui ont laissé sur les plateaux et les terrasses un vaste manteau de limon rouge, auquel il faut donner le nom de limon de débordement.
Lorsque notre plateau a cessé de faire partie du lit fluvial, le limon de débordement a pénétré toute la masse et l'a colorée en rouge.
Montrouge entre dans l'histoire à la fin du douzième siècle. La Gallia Christiana signale en effet un bien appartenant au prieuré de Saint Lazare en un lieu appelé de Rubeo Monte et pour lequel, en 1194, ce prieuré payait redevance à l'abbaye de Saint Martin des Champs à Paris.
Il y eut dès le 13ème siècle à Montrouge une paroisse filiale de Saint Séverin et qui avait pour patron saint Jacques le Majeur et Saint Christophe. L'église paroissiale était toute petite ; on l'agrandit au 16ème siècle du côté de l'est et le 21 juillet 1553, l'évêque de Bellune en bénit l'autel principal. En 1677, la solidité du bâtiment parut si douteuse que le culte y fut interdit. Une délibération du 15 mai 1819 fait connaître que depuis 10 ans, l'église est interdite et que sa démolition a été ordonnée par le Préfet de police. Les officies alors furent célébrés dans une simple chapelle au dessus de laquelle couchait le desservant. Sa reconstruction fut votée le 27 janvier 1820 qui ne fut complètement terminée qu'en 1828. Mais dès la fin du 19ème siècle et dans les premières décennies du 20ème siècle, l'accroissement de la population qui passa de 3 000 habitants à plus de 30 000, nécessita la construction d'une nouvelle église dont la cardinal Verdier posa la première pierre le 22 octobre 1933. Elle fut inaugurée le 5 décembre 1937. (à suivre).
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21 octobre 2019
L'histoire du 14ème : l'impasse du Rouet
En 1903, il existait un patronage de jeunes gens au 65 rue de la Tombe Issoire. A cette époque, il fut décidé de construire un bâtiment définitif sur les terrains qui appartenaient au jardinier pépiniériste Antoine Chantin. Une chapelle fut construite sur les terrains de la Villa d'Alésia. Elle servait de salle de jeux et la cour était ombragée de vieux robiniers.
L'entrée du patronage se faisait par l'impasse du Rouet donnant sur l'avenue de Châtillon. Précisons pourquoi cette appellation. Dans les temps anciens, il y avait là une petite manufacture qui fabriquait des cordes destinées aux nombreux chariots utilisés à cette époque. D'où, l'appellation le Rouet, petite machine à filer le chanvre, la laine et le lin.
Le passage du Rouet, avec ses pavés usés, évoque un temps révolu. On peut remarquer encore sur ses flancs deux bornes cavalières destinées à protéger les murs du passage des charrettes.
Cliquez sur les photos pour les voir en plus grand.
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01 octobre 2019
La Société Historique du XIVème annonce
- Hommage à Agnès VARDA : le 12 octobre à 15 h, à la Salle Polyvalente, un hommage sera rendu à la photographe, réalisatrice et plasticienne, décédée le 29 mars dernier; Pierre Terseur s'attachera à évoquer ses films ayant des liens avec le XIVe : "Cléo de 5 à 7 ( 1962 ) et Daguerrotypes ( 1975 ).
- Le 16 novembre à 15 heures , à la Salle Polyvalente, Jean-Gabriel Laval évoquera les Monuments des quartiers administratifs du Petit-Montrouge et du Parc - de - Montsouris. Il parlera également de la place Denfert-Rochereau, des Barrières Ledoux du XVIIIe, de la gare de Sceaux et du Lion de Belfort.
- Les Prisonniers de guerre de la Grande Guerre. le 14 décembre à 15h, à la Salle Polyvalente Georges Viaud évoquera : les prisonniers de guerre et leurs liens avec le XIVe;
Salle polyvalente Mairie du 14ème 2 place Ferdinand Brunot
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19 septembre 2019
Journées du Patrimoine
St Pierre de Montrouge est une des 35 églises de Paris permettant gratuitement la Visite audioguidée sur smartphone.
MODE D’EMPLOI
- Chargez sur votre téléphone mobile une application gratuite pour « Lire un QR-code »
- Flashez sur place le QR-code imprimé sur les affiches et démarrez votre visite.
Journées européennes du Patrimoine
Du 21 au 22 septembre, venez découvrir notre patrimoine dans le 14e.
- Les Balades du Patrimoine
« Monuments historiques du quartier administratif du Parc-de-Montsouris » et « Fiers et Vaillants Résistants et à la Glorieuse Libération de Paris dans notre Petite Patrie », deux balades chaque jour proposées par la Société historique et Archéologique du 14e.
Samedi et dimanche
10h00 : « Les Monuments Historiques de Montparnasse »
15h00 : « Fiers et Vaillants Résistants et à la Glorieuse Libération de Paris dans notre Petite Patrie »
Inscriptions par mail : citoyennetemairie14@paris.fr
Départ : Hall de la mairie annexe, 12, rue Pierre Castagnou
-Visite des Bâtiments Historiques de la Mairie
Visites libres : Ouverture de la Mairie du 14e entre 14h00 et 17h30 samedi et entre 10h00 et 17h30 dimanche.
Ouverture de la Mairie annexe samedi et dimanche entre 10h00 et 17h30.
Visites commentées (au départ du hall de la Mairie) samedi à 15h00 et dimanche à11h00 et 16h00.
Découvrez comment la Mairie de Montrouge est devenue la Mairie du 14e à la création de notre arrondissement en 1860. Visitez la Mairie Annexe, imposant bâtiment « art déco » inauguré en 1936, dont les décors ont été réalisés par les plus grands artistes de l’époque.
Mairie, 2, Place Ferdinand Brunot – Mairie Annexe, 12, rue Pierre Castagnou
-Villa Seurat – Architecture et artistes
Maison-atelier Jean Lurçat
Samedi et dimanche de 10h à 12h30, puis de 14h à 17h.
Découverte des villas-ateliers construites par les grands architectes des années 30.
Inscription obligatoire/visite sur rdv sur contact@fondation-lurcat.fr.
4, Villa Seurat
Vendredi de 14h à 18h30, samedi de 10h à 13h30 puis de 14h à 18h30, dimanche de 10h à 13h30 puis de 14h à 18h.
7, bis Villa Seurat
-Parc Montsouris, un parc Haussmannien
Balades historiques et guidées gratuites
Samedi et dimanche à 16h
Le parc Montsouris est imaginé au Second Empire dans le cadre d’un projet destiné à offrir aux Parisiens des espaces verts. Haussmann décide de sa construction en 1860, sur d’anciennes carrières désaffectées de Montsouris. Venez découvrir ou redécouvrir l’histoire de ce parc à l’anglaise aménagé sur 15 hectares au sein de la capitale. Réservation préalable : aval.di-carlo@laposte.net
22:44 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, 7- Chrétiens dans le 14e, architecture, Histoire du 14ème, jardin public, L'architecture dans le 14eme, Mairie du 14ème, Notre- Dame du Rosaire, Notre- Dame du Travail, Saint Pierre de Montrouge, visites guidées | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
Exposition sur les artistes illustres ayant habité le quartier Pernety : du 14 au 30 septembre à la mairie du 14ème
" La commission culture du conseil de quartier Pernety a le plaisir de vous inviter à l’exposition qui présente des panneaux sur une vingtaine d'artistes qui ont habité dans son quartier...
De Camille Pissarro rue Raymond Losserand, à Paul Cézanne rue de l’Ouest ou à Alberto Giacometti rue Hyppolyte Maindron, venez découvrir ceux qui auraient pu être vos illustres voisins."
L’exposition se tiendra du 14 au 30 septembre dans le hall de la mairie du 14ème. (2 place Ferdinand Brunot)
Une nouvelle date a été fixée pour le vernissage de notre exposition:Après un malheureux contretemps, nous avons le plaisir de vous informer que le vernissage de l’exposition des panneaux d’artistes du conseil de quartier Pernety aura lieu dans le hall de la mairie du 14ème le jeudi 19 septembre à 18h
À cette occasion vous pourrez rencontrer l’historien M. Jean-Louis Robert qui est à l’origine du projet. Mme Carine Petit et les adjoint-e-s qui ont permis cette réalisation nous feront l'honneur de leur présence.
11:00 Publié dans 6- Art, Culture, Patrimoine, Expositions, Histoire du 14ème, Mairie du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
26 août 2019
Balades dans le 14ème
Le 14e est un arrondissement parisien qui mérite le détour et dans lequel il faut savoir prendre son temps. De Montparnasse à Porte de Vanves ou de Montsouris à Port-Royal, ses différents quartiers recèlent des trésors qu’il est possible de découvrir au gré d’une simple promenade. Levez les yeux pour les découvrir et laissez-vous surprendre...
La Mairie du 14ème propose 4 balades que vous pourrez compléter par vos propres découvertes :
A la découverte des trésors architecturaux du 14e arrondissement !
Passion architecturenouvelle fenêtre
2) Le Montparnasse des artistes
Suivez le guide, à la recherche des traces créatives et bien vivantes du Montparnasse des « Montparnos ».
Le Montparnasse des artistesnouvelle fenêtre
Pernety, Petit Montrouge, village d'Orléans... partez à la découverte des ravissants quartiers qui forment le 14e.
Le 14e est un villagenouvelle fenêtre
4) Balade dans le 14e arrondissement alternatif et écologique
Chaque année, Paris voit naitre des centaines de projets innovants, de démarches écologiques, d’initiatives socio-culturelles visant à améliorer la façon de vivre et de consommer de ses habitants, mais aussi de ses visiteurs.
Balade dans le 14e arrondissement alternatif et écologiquenouvelle fenêtre
Photos :1) La Fondation Cartier pour l'art Contemporain
2) La Coupole
3) La rue des Thermopyles
4) Les Grands Voisins (avenue Denfert-Rochereau)
25 août 2019
Le musée de la Libération de Paris – musée du Général-Leclerc – musée Jean-Moulin sera inauguré le 25 août
Anciennement situé près de la gare Montparnasse, le musée de la Libération de Paris – musée du général-Leclerc – musée Jean-Moulin sera inauguré le 25 août prochain au-dessus du poste de commandement du Colonel Rol-Tanguy, à vingt mètres sous terre, place Denfert-Rochereau (14e).
Le nouveau musée de la Libération de Paris – musée du Général-Leclerc – musée Jean-Moulin sera inauguré officiellement le 25 août 2019 place Denfert-Rochereau (14e), à l’occasion des 75 ans de la Libération de Paris. C’est sur cette place que la 2e division blindée du général Leclerc arrivait depuis la porte d’Orléans, en direction de son poste de commandement, gare Montparnasse.
Ouverture le dimanche 25 août de 18h30 à 22h. Accueil du public du mardi au dimanche de 10h à 18h. Accès gratuit aux collections permanentes.
04:00 Publié dans 3- Vie des quartiers, Expositions, Histoire, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musée de la libération de paris, place denfert- rocherau 75014- rol-tanguy, général leclerc, jean moulin | Facebook | | Imprimer |
23 août 2019
L'association des commerçants de l'avenue du Général Leclerc 14 participe à la commémoration du 75ème anniversaire de la Libération de Paris
16:00 Publié dans 5- Associations, Expositions, Fête, Film, Histoire, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
20 août 2019
75e anniversaire de la Libération de Paris dimanche 25 août
Commémoration
Dimanche 25 août à partir de 11h30 - Monument aux Morts, 2 place Ferdinand Brunot
Cérémonie militaire en hommage à la 2e Division Blindée
À 15h, Place du 25 août 1944
Défilé de la Liberté
À 15h30, de la Porte d’Orléans à la Place Denfert-Rochereau
Cérémonie devant la plaque commémorant la reddition des troupes allemandes
À 17h30, Place du 18 juin 1940
00:14 Publié dans Fête, Histoire, Histoire du 14ème | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |