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25 juin 2013

Si nous tournions dans le bon sens ?

Paris_XIV_place_Victor-et-Hélène-Basch_rwk.JPGLa place Victor Basch est devenue le cauchemar des automobilistes et des piétons, tant son encombrement chronique ne semble pas trouver une solution satisfaisante. Et pourtant une réflexion à ce problème paraît indispensable.

Il faut faire preuve d’imagination. L’observateur attentif peut donner une ou deux idées afin que nos édiles municipaux puissent y réfléchir. Ainsi, pour supprimer le blocage des voitures concentrées au centre de la place, une mesure simple consisterait à ouvrir alternativement à chaque feu le passage à une seule file de voitures, celle venant en sens contraire étant retenue jusqu’à ce que l’espace de la place soit redevenu complètement vide.

Cela impliquerait une régulation orchestrée par un système de caméras qui étalonnerait dans le temps l’ouverture et la fermeture de chaque feu en fonction de la densité des voies. Le trafic serait ainsi rythmé par des « séquences » d’ouverture ou de fermeture plus ou moins longue des feux en relation avec l’importance du trafic constaté sur chacune des voies, et de leur priorité respective à être traité dans l’ensemble.

On peut réfléchir à ces propositions et admettre son perfectionnement dans le détail.

 R.R.

11 février 2013

La confusion des genres

Confondre un cheval avec un bœuf, ce n’est pas notre fabuliste national qui se serait fourvoyé dans le récit d’une épopée improbable, récit où un équidé venant de Roumanie aurait pour mieux passer inaperçu, emprunté le masque d’un bœuf, animal ô combien dépourvu de charisme ; la belle assurance entretenue par le charme des belles écuyères entrevues à Longchamp n’y aurait rien changé.

Non, il ne s’agit pas de cela, mais d’une carambouille, d’un télescopage, de ces petits arrangements qui de temps en temps émergent de l’océan des magouilles, à savoir ces petits bouchons qui flottent au gré du vent de la tromperie ou au mieux du laisser aller.

Nos assiettes en rougissent, nos fourchettes en tremblent et peut-être nos estomacs en seront les victimes. On diligentera une équipe de psychologues pour nous prendre en charge car après un tsunami culinaire de cette envergure, la renommée de la cuisine française et bourgeoise ne s’en remettra pas.

Mais au fond, qu’il soit bœuf ou cheval, il s’agit toujours d’un quadrupède, et cela est rassurant ; car scandale il y eût, si d’aventure le hachis parmentier proposé eût été extrait de la chair tendre, parfumée, délicate, moelleuse et succulente d’un petit homme vert qui lui, est sans doute un bipède, mais dont l’origine ne pût être contrôlée et par conséquent certifiée. Le scandale se serait alors répandu jusqu’à l’infini du cosmos…          

En attendant, bon appétit !

R.Rillot

20 octobre 2012

Faut-il supprimer le piéton ?

 Le piéton est-il un objet obsolète ? A-t-il encore une utilité dans nos villes surpeuplées ? Sa disparition serait-elle programmée par un complot ourdi par des forces occultes, conduites par l’obscurantisme le plus radical ?

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C’est un constat évident . Nos trottoirs sont de plus en plus submergés par des trottinettes, des vélos, des scooters, et des motos, tous engins à deux roues, animés par une vitesse toujours plus croissante. Leurs performances étant  liées à la dextérité  et à la maîtrise plus ou moins calculées de leur destrier réciproque. Et nous, pauvres piétons, qui n’avons que deux jambes, plus ou moins courtes ou plus ou moins longues, aux musculatures  plus ou moins déprimées, exténuées, vacillantes, que pouvons-nous faire ? Marcher sur la tête en attendant de la perdre ? S’armer de fourches, de crocs acérés afin de pourfendre trottinettes et motos, répandre de l’huile de vidange sous les roues des vélos, faire un barrage de sa poitrine face aux légions romaines de l’insolence et du «je m’en foutisme » anti-républicain et citoyen ?

Les trottoirs ont été créés pour les piétons, les chaussées pour les chariots, les fiacres, les phaétons, les fourgons hippomobiles , les Porsche, les Lamborghini et autre deux chevaux  de nos grand-pères. Nous, nous voulons des pistes adaptées à la pointure de nos chaussures, des pistes bordées de myosotis, de roses trémières et de lilas blancs...  Le chant  de quelques merles pourrait nous faire oublier les crottes de chien, l'enfumage  des quatre-roues à pétrole ! Enfin, nous serions rassurés de ne plus perdre la vie , le matin en allant chercher son pain ou simplement respirer le bon air du printemps. Est-ce un rêve impossible ?

A notre époque, où l’écologie porte le consensus du « vivre ensemble » à un haut  degré d’exigence et de performance, que font nos édiles pour résoudre le problème  de « l’homo pietonicus », livré à lui-même et le plus souvent à la sauvagerie imbécile de quelques-uns ?

R.Rillot


16 août 2012

Le 15 août à Paris, le Parisien est un bédouin

Serait-ce un mirage ? Les maigres palmiers de la place Victor Basch sont devenus gigantesques. Un vent de sable rabote la chaussée. La porte d'Orléans est devenue "Bab la déserte"... Pas un humain à l'horizon. De maigres troupeaux, quelques chameliers errent à la recherche de l'oasis providentielle qui procurera fraîcheur et repos.

Non, nous ne sommes pas à Tamanrasett ou à Hassi-Messaoud, mais avenue du Général Leclerc dans le 14ème arrondissement de Paris. Vous avez peut-être remarqué quelques bédouins égarés à la recherche de pain, d'une saucisse ou d'un maigre boudin. Le sable a envahi leurs cervelles et ils se déplacent avec la lenteur ondulante et majestueuse du dromadaire, celui-ci parcourant l'étendue du désert d'un regard interrogateur : désert des commerçants fermés pour "vacance", désert du boulanger, désert du boucher, du marchand de journaux, du fleuriste, du pharmacien et même de l'épicier arabe qui dépanne tôt le dimanche avec son lot de bananes et d'abricots. Seul résiste un souk important, dit le "Carrefour", où l'on trouve encore fraîcheur et abondance de toute oasis... où chaque caddie est un méhari en miniature !

Ce paysage est celui de Paris le 15 août, un Paris où seul un soleil ardent tient boutique au milieu des pierres surchauffées et de quelques Parisiens perdus dans ce désert.

R. Rillot

28 mai 2012

Rêver...

marie belin

Rêver ...au jardin du Luxembourg

Photo Marie Belin

31 décembre 2011

Le commencement de la fin ...

Voici la fin de l'année, et le mot fin apporte finalement la fin de tout... ou à peu près. Mais après la fin, il y a le début d'un commencement, celui d'une nouvelle année !

Alors, puisque tout est finitude, finissons-en ...

Soyons fin prêt pour accepter les fins de mois difficiles, et peut-être "la fin des haricots" avant d'accepter le fin du fin : l'année prochaine. qui est déjà un commencement !

En fin d'année les jours sont courts, ils acceptent leur propre finitude. Mais l'achèvement du temps ne s'arrête pas à l'instant même, aux bornes infinies du calendrier, car celles-ci sont arbitraires.  Il n'y a pas de terminus absolu aux quatre saisons, puisque le 1er janvier, tout recommence... mais pour aller où ?

La vie relance la machine du temps, les jours rallongent , et dans sa sphère, le soleil nous promet en été des jours sans fin...

Au printemps, le renouveau sera là , à notre porte. Une année sans fin serait insupportable. Alors, que la nouvelle année entre chez vous et vous berce d'heureux présages, de souhaits affectueux, de joie à partager et ceci sans fin!

In fine, que 2012 vive ad libitum, puisque 2011 aura depuis longtemps pris fin!

R.R

18 octobre 2011

Travaux rue d'Alésia : blocage de la circulation et concertation inexistante! Réunion publique d'information sur la poursuite des travaux jeudi 20 octobre, 19h, 48 rue Hippolyte Maindron

Travaux rue d'Alésia  : confusion et perturbations à tous les niveaux,  blocage de la circulation interminable et concertation défectueuse !!! Comme vous le savez, la rue d’Alésia connaît des perturbations importantes dûes aux travaux réalisés par la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU). La rue d'Alésia sera en sens unique pendant plus de 6 mois, le parcours du bus 62 est donc détouné dans le sens Alésia -Plaisance- Labrouste vers le boulevard Brune.  Les habitants de notre quartier ont donc encore plus de mal à être desservis puisque la rue d' Alésia était un des seuls axes en double sens du 14ème ! Et ne parlons plus d'aller à l'hôpital Saint Joseph qui regroupe pourtant Broussais, Notre- Name de Bon Secours, l' hôpital Sainte Marie,  l' hôpital Saint Michel et une partie des services de l'hôpital Bellan...

Le CPCU organise une réunion publique avec les riverains pour informer de la poursuite des travaux le : Jeudi 20 octobre 2011 à 19H à l’école Hippolyte Maindron 48, rue Hippolyte Maindron Les membres des Conseils de Quartier Pernety et Didot/Porte de Vanves y sont cordialement invités, nous dit-on.

Ce qui est surprenant c'est qu'on ne précise pas que les membres des conseils de quartier Jean Moulin-Porte d' Orléans et du quartier Mouton-Duvernet y sont conviés aussi !!! Et encore plus surprenant qu'on choisisse le jour de réunion publique du conseil de quartier Jean- Moulin-Porte d'Orléans qui se tient à partir de 19h30, tout près, 22 rue Antoine- Chantin !!! N'aurait-il pas été envisageable d'avoir une intervention des représentants du CPCU au cours de ce Conseil de quartier ???

En effet, tous les habitants, commerçants et professionnels de notre quartier sont concernés par ces perturbations. Il y a une absence d'organisation, d'information et même de bonne volonté tout à fait déplorables de la part des services de la voirie,  la compagnie parisienne de chauffage urbain, de la RATP et des instances municipales. Ces négligences sont dangereuses et insupportales pour les riverains.

Monique Garrigue- Viney

06 octobre 2010

Le coin du râleur

coloriage-policier-sifflet.gif.jpgLe carrefour de la Porte d'Orléans serait-il devenu le modèle unique d'une nouvelle école futuriste en matière d'environnement musical, ou devrait-on rendre obligatoire pour les policiers chargés de la circulation, l'enseignement d'un instrument de musique : flûte traversière, pipeau, clarinette ? Car, s'il est utile de jouer du sifflet pour canaliser le flot incontrôlable des autos, il n'en est pas moins vrai que nos oreilles mériteraient que l'on prît soin d'elles, et qu'il fût plus aimable de nous charmer l'ouïe par quelque air délicat. Une divine mélodie dissiperait sans doute dans l'air, une agréable atmosphère de sérénité et d'apaisement... Le paradis serait à portée de nos oreilles !

Mais non ! Le sifflet du policier déchire nos tympans. Il est la brutale traduction d'un ordre  non négociable : « Circulez ou stoppez ». Les feux rouges sont verts de peur devant une telle agression. Le piéton perd la raison, sa tension cardiaque gonfle ses artères. Parfois, il se prend à rêver : traverser le carrefour de la Porte, accompagné par un vol de rossignols, dont les trilles légers n'effaroucheraient que les timides coccinelles ou les écureuils tremblants !

Alors, rêvons à l'impossible, à l'utopie toujours imprévisible et souhaitable : voir la circulation réglée par un quatuor de musiciens poudrés à l'ancienne, exécuter arias, gavottes, menuets, sérénades ou barcarolles... Nous oublierions sans regret, la scie sifflante d'un sifflet strident, si saugrenu...

R.R

 

08 septembre 2010

Le coin du râleur

Le Bureau de Poste, situé à l'angle du boulevard Jourdan et de la Porte d'Orléans vient de fermer pour travaux et ce, jusqu'au mois de novembre prochain. Un panneau nous invite à venir chercher nos colis ou faire nos opérations bancaires vers deux bureaux situés l'un, boulevard Brune, au bâtiment de la Direction, ( plus de 800m de marche à pied ), l'autre près de la place Denfert-Rochereau  ( plus de 1000m ).  De qui se moque-t-on ?

Il y a trois ou quatre ans, lors de la rénovation et du nouvel aménagement du Bureau situé boulevard Brune, un local avait été ouvert place de la porte de Châtillon, à l'angle de la rue Nicolas Taunay, et cela convenait très bien à l'usager. Pourquoi ne pas avoir envisagé aujourd'hui, d'installer un bureau dans les locaux vacants de l'ancienne imprimerie située au 159, boulevard Brune, locaux qui sont toujours à vendre depuis plus de quatre ans et qui apparemment n'intéressent personne. D'autre part, un immense hall  destiné à la vente d'automobiles, également vide depuis de nombreux mois, et situé à l'angle de la place de la porte de Châtillon, aurait pu faire l'affaire.

L'usager lambda appréciera le soin apporté par un « Service Public » pour servir son public ! Quant aux pas perdus pour ce choix sans alternative, nous vous invitons à envoyer la facture de votre cordonnier aux décideurs éclairés,  celle-ci accompagnée d'un timbre poste pour la réponse  (éventuelle et aléatoire)!

R.R

20 juillet 2010

Le coin du râleur

Quand le bon sens se met à contre sens !

Faire rouler les vélos à contre-sens, il fallait y penser. « Ils » y ont penser. C'était une idée originale autant que farfelue, si elle n'était pas, in fine, dangereuse pour peu que l'on y réfléchisse un peu.  Je vois la tête de l'automobiliste  surpris à son volant, qui en toute bonne foi, voit surgir devant lui un vélocypèdiste sûr de son bon droit, lui foncer dessus !... Surprise, énervement, incompréhension réciproque, des insultes sans aucun doute, et n'envisageons pas le pire...

Il paraît que cette mesure prise par nos édiles inspirés, doit permettre le partage harmonieux et équilibré de l'espace entre piétons, vélos et autos ( sic). Mais comment savoir où se situe la bonne règle, le bon droit de chacun, quand le code la route se trouve à ce point écorné, voir déchiré ? Car toute chaussée possède au moins un sens, sinon deux . Brouiller ainsi les repères et les habitudes, renforce le constat que chacun n'est plus tout à fait à sa place, et qu'ainsi il divague hors de ses limites. Un sentiment d'incertitude s'installe très vite, bouleversant les réflexes. La sensation du danger imminent s'installe alors, brouillant les automatismes régulateurs qui régissent la bonne maîtrise de la conduite et du comportement. Bref, c'est la pagaille, assimilée au grand art de la confusion. Ubuesque !!

Une réflexion vient immédiatement à l'esprit : on n'a jamais vu l'eau d'une rivière remonter jusqu'à sa source par le seul fait de vouloir lui faire tourner le dos à la pente naturelle qui la fait couler jusqu'à la mer !..

Notre époque est étonnante. L'arbitraire d'où qu'il vienne, se veut consensuel , alors que peu à peu le bon sens se dilue en une floraison incoercible d'idées  détachées de la perception sensible de la réalité « réelle » !

A force de vouloir tout mélanger, on finit par perdre le bon sens de la marche, avec un contre-sens évident. Le chaos alors, promu au rang suprême de la pensée unique déforme l'esprit de rationnalité le plus naturel. La logique  est une espèce en voie de disparition. Elle devient une pomme de discorde pour celles et ceux à qui on offre pour seule alternative : le non-sens.

Mais en attendant de retrouver la terre ferme, soyez prudent, ne perdez pas la tête en vous engageant trop vite sur une voie sans issue, et à contre-sens ! Simple bon sens !

R.R

19 juin 2010

Le coin du râleur

Autrefois, le vocable, ô combien bucolique, « d'hirondelles »,  se rapportait aux gardiens de la paix, qui, il y a quelques décennies, parcouraient à vélo les rues de nos quartiers, afin d'y faire respecter les droits à la sérénité  et à la paix qu'attendait l 'honnête et vertueux citoyen.

Aujourd'hui, devenues «  des agents de la circulation », leurs tâches se sont enrichies, à la mesure de l' évolution de la circulation automobile, devenue anarchique et incontrôlable.

Ainsi, on les voit, en ce point particulier qu'est la Porte d'Orléans, régler avec maestria, le ballet des automobiles toutes impatientes de traverser le boulevard Brune, ces dernières piaffant comme des étalons devant la jument, en attendant le signal vert qui leur ouvrira la chaussée du périph , suivie de l'asphalte brûlant de l'autoroute du Sud !

Mais il y a dans cette affaire, un hic. Car dès que les feux passent au rouge dans le sens Alésia -  Porte d'Orléans, notre « agent », agissant certainement selon des instructions précises et sous  sa responsabilité, intime aux  automobiles, l'ordre de brûler le dit feu rouge, et cela à grand renfort de roulades puissantes d'un hégémonique sifflet. Celui-ci diffusant sa mélodie durant de pleines minutes, provoque  chez le piéton arrêté, tétanisé, apeuré, une montée de sa tension cardiaque. Les vieux messieurs, les vieilles dames, les mères et leurs enfants, les handicapés,  les distraits ou les nerveux n'en peuvent plus de subir le diktat qu'impose la force publique à vouloir stopper le désir légitime du quidam de traverser le boulevard.

Et tout se complique quand soudain, l'agent décide de laisser filer quelques piétons sur la rive opposée, les feux redevenant au vert pour les autos... Vert de peur, le piéton hésite, proteste, mais constate son impuissance à vouloir traverser ce maudit carrefour ! Et quand le tramway déboule au milieu du troupeau apeuré, alors  là, le ballet ressemble à une cacophonie ubuesque et surréaliste. Chacun y va de sa danse personnelle, même le tram en a des hoquets, des convulsions  électriques   Il n'y a plus de chef d'orchestre , sauf ce sempiternel sifflet qui submerge de ses trilles insolentes, la marée humaine déboussolée, ayant perdu la partition... Quel bazar, mais où es-tu donc Mozart ?

Bref, une hirondelle ne fait pas le printemps, dit-on, mais on aimerait de temps en temps, entendre les « hirondelles » accorder leurs violons, - pardon, leurs sifflets - juste le temps nécessaire pour que de braves piétons honnêtes et vertueux, puissent vaquer de l'autre côté de la rue à leurs occupations habituelles, dans la sérénité et la paix !

Piéton mon frère, en attendant de pouvoir couper le sifflet à certains, console-toi en  espérant  que le prochain feu vert « piétons »  ne passera pas au rouge trop vite, quand tu te seras engagé sur la chaussée à tes risques et périls. En attendant : « circulez, il n'y a rien à voir » !

R.R

12 juin 2010

Et encore une!

Et encore une !.. Une boutique de fleurs disparaît : « Les jardins secrets » mettent la clé sous la porte, ou plutôt les fleurs ne fleuriront plus sur le seuil du 109 de l'avenue du Général Leclerc. Les fleurs auraient-elles une raison de survivre  sur l'ancienne Avenue d'Orléans, artère mythique, celle que les anciens ont bien connue ? Elle était fort animée, riche en commerces divers et variés, foisonnante de couleurs, de senteurs maraîchères, ( nous étions sur le parcours de «  l'Arpajonnais », petit train qui amenait de la région d'Arpajon les légumes aux Halles Centrales...) Mais ce temps est bien révolu ! Aujourd'hui les légumes arrivent d'Espagne ou du Kenya et sont  cantonnés sur le M.I.N de Rungis. Les fleurs  sont allées aussi  rejoindre  ce monstre insatiable, où la corolle affaissée, le pistil dégrafé, les pétales qui détalent et leurs parfums envolés, elles languissent et s'épuisent en rêvant à un autre paradis...

Curieuse époque où l'on parle de biodiversité, d'environnement menacé, d'extinction des espèces, de qualité de l'air, etc... et voici que les fleurs , n'ont plus droit de cité dans la cité... A quand un « Ministère des fleurs », dont le budget serait approvisionné par un impôt sur la cupidité, la rapacité et la bêtise des hommes ? Ce budget deviendrait sinon exponentiel, du moins confortable, ce qui permettrait de combler le trou de la Sécu et celui de nos retraites !

Ainsi, l'ultime et malheureux client des « Jardins secrets » de l'avenue, verrait une perspective heureuse et une espérance bienfaitrice se profiler à l'horizon . Aujourd'hui, il ne peut que cultiver son petit jardin secret ou les pissenlits se lamentent par la racine !

R.R

08 mai 2010

Le radeau de la Méduse

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ou le tableau qui est au Louvre

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Un tableau célèbre de Géricault évoque avec émotion la tragédie de naufragés au large du Sénégal, dans l'échouage en mer de leur navire : la « Méduse ». En vain, ces naufragés essaient sur un radeau de fortune, de regagner la terre ferme. Le spectacle est hallucinant : les morts gisent sur la « plate-forme » du radeau, les vivants sont à l'agonie, la détresse semble engloutir le frêle esquif, on lit sur les visages le désespoir, la folie.

« Plate-forme », avez-vous dit ? Tiens... tiens... Etrange parallèle avec ce qui se passe aujourd'hui dans le golfe du Mexique sur une plate-forme pétrolière dont l'explosion a provoqué l'effondrement et la destruction du puits d'extraction. La suite est un désastre écologique jamais atteint jusqu'à présent et dont l'évolution future nous est totalement inconnue.

Aucun rapport direz-vous ? Ce n'est pas si certain. Nous sommes tous embarqués sur un même radeau : la Terre et face à l'océan infini du cosmos, celle-ci ne pèse pas bien lourd. L'humanité toute entière y est réunie. Notre quête de pouvoir, de bonheur, de richesses et de jouissance en sont les moteurs. Parfois, il y a des morts, des blessés, des peuples laissés pour compte, des affamés, des violences, la guerre souvent, le terrorisme parfois.

Notre radeau tiendra-t-il le coup pour aborder « une Nouvelle Terre », où la Paix, la sérénité, la sobriété des appétits matériels, le partage des richesses, le respect de l'environnement, la concorde des esprits tiendraient lieu d'une Constitution nouvelle, d'un nouveau Contrat social ? L'avenir est toujours ouvert à l'utopie. Cette utopie dont le seul but serait de développer l'espoir, espoir que notre petite « plate-forme » ne sombrera pas un jour au fond du ciel. Il nous appartient, tant qu'il est encore temps, de faire appel aux forces spirituelles nécessaires pour colmater ce puits d'où s'écoulent d'ordinaire le prurit de notre orgueil, le vinaigre de nos égoïsmes, les effluves délétères de notre insouciance, bref les bulles du gaz qui habillent  habituellement notre légèreté d'être.

R.R.

04 avril 2009

L'art de la récup... ou devons-nous éviter le gaspillage

Il y avait les compressions de César, le « minimal-art », les «conceptuels», le « noir » Soulages, le futurisme de Marinetti, la peinture métaphysique de Chirico, sans parler du Cubisme et du Surréalisme, qui sont devenus eux, de grands classiques intouchables.

Aujourd’hui, nous avons l’Art de la récup… qui deviendra sans doute plus tard "l’Art-Récup", une nouvelle façon d’accommoder les restes, les miettes d'une imagination défaillante que certains « artistes » au souffle court, déposent sur le piédestal  de leurs lumières , là où leur art a une certaine propension à s’affaisser, et  à laisser pantois le quidam naïf devant tant d’obscures clartés !

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Car enfin, si je considère la brosse à dents comme étant digne de paraître au Panthéon des arts, où dois-je situer l’œuvre de Praxitèle ? Et la Vénus de Milo ? La pauvre, elle ne pourra jamais plus nous prendre dans ses bras pour nous consoler de la médiocrité de notre époque, à moins que le génie génétique ne lui redonne une nouvelle chance !

L’art-Récup, Ké-Cà- Ko ? C’est la simple décision de l’artiste de déclarer que n’importe quel objet banal et quotidien a droit à l’estime d’un regard sensible et complaisant. Exemple : une boîte d’allumettes, une boîte de conserve, un peigne cassé, une couverture mitée, etc…etc… peuvent faire l’affaire. Vous avez compris. L’art est à la portée de tous, et il suffit de vider nos poubelles sur le trottoir  et de proclamer dans un geste ostentatoire, autoritaire et définitif que nous sommes les « nouveaux créateurs », ceux qui s’approprient le monde et ses  déchets, pour en faire ressusciter l’émerveillement, la splendeur… A ce stade, guidés par une exceptionnelle clarté de l’esprit et de subtiles expressions ourlées d’un maniérisme décadent , nous voilà pénétrés par une sensibilité éthérée et quasi mystique !!

Ouf ! Je dérive… J’hallucine…  J’ai dû faire un AVC !!

Que nenni, ma doulce âme ! L’art de la récup est en marche, à notre porte, en l’occurrence à la Porte d’Arcueil, au terminus de l’aqueduc de la Vanne, en face d’une entrée du parc Montsouris, desservie par le tramway des Maréchaux. Et que voyons-nous ?

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Un vaste rectangle d’aluminium bouchonné, froissé qui reflète le va et vient des autos qui passent et des passants téméraires qui osent lever la tête et voir les éclats de leur visage, projetés sur ladite surface réfléchissante. Ils n’en reviennent pas. L’effet kaléidoscopique est saisissant. On leur a tiré le portrait en leur faisant éclater la tête !! Et vous vous dites : "Mais qu’est-ce qu’elle a ma gueule » ? Cela vous rappelle une célèbre réplique ! Quant à la femme aimée qui vous accompagne, vous ne pouvez plus lui dire : « T’as d’beaux yeux, tu sais »… C’est la catastrophe, la Bérézina de vos amours !

Oui, cette « œuvre » issue sans doute d’une longue et profonde macération de l’esprit de l' artiste, certainement sincère et qui a gardé une approche toute ludique des jeux de l’enfance, nous rappelle les tablettes de chocolat protégées par un papier d’aluminium qui faisaient la joie de notre lointaine enfance. L’art se serait-il réconcilié avec la société de consommation. Les supermarchés seraient -ils devenus les nouveaux panthéons modernes ?

Pour conclure ce propos, et garder le sourire, je vous propose une recette, ma recette « d’artiste »: mélangez du lait de "Bobo à gogo", de  la poudre de chocolat, quelques œufs frais, un peu de farine « artistique », faites cuire à feu doux, vous obtiendrez un gâteau sans prétention, qu’il sera bien temps d’élever au rang d’œuvre d’art , si ma cuisinière consent à y mettre tout son coeur, son savoir-faire et la modestie de son ego. Elle, au moins, ne se prendra pas pour un génie. Elle aura raison, et me rappelle volontiers, qu’en toute chose, il faut être inspiré pour réussir un chef-d’œuvre, même un modeste gâteau au chocolat !

R. Rillot

15 mars 2009

Ciel ! j'entends des voix...

Non, je ne suis pas Jeanne d’Arc. Non, je ne suis pas de ces anachorètes ou mystiques qui se laissent pénétrer par l’au-delà, afin de mieux écouter leurs voix « intérieures ». J’affirme que je ne suis pas sujet aux hallucinations, que je suis, sauf avis contraire d’un psychiatre, dans un état proche de la normale. En somme je représente un échantillon  « d’ homme ordinaire », ayant des idées ordinaires, quelques pensées « sauvages », et quelques « humeurs ». Bref, je suis en bonne compagnie avec moi-même et le monde. L’humanité n’a rien à craindre de ma présence et j’accepte la contradiction dans la mesure où je suis en parfait accord avec mon interlocuteur !

Mais… depuis quelque temps, j’entends des voix…

Ah, oui… dîtes-vous. Là, je vois que votre tête s’allonge, votre étonnement provoque un imperceptible affaissement de votre maxillaire inférieur, votre bouche s’entrouvre et votre teint pâlit…  Et vous-même, êtes pris d‘une sourde inquiétude. Vous vous demandez soudain : « Dois-je passer mon chemin ou sourire à cette personne » ? Votre confiance en vous-même s’estompe, votre sérénité s’envole, la panique n’est pas loin ! Conscient de mon trouble, je m’efforce de garder la bonne conscience de l’honnête homme. Puis fort de mes certitudes, je m’avance dans un large sourire et m’apprête à expliquer à mon ami, les raisons de mes doutes :

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- Oui, dis-je, j’entends des voix, et cela se passe au Parc Montsouris…
- Diable, répond mon ami. Le parc Montsouris serait-il hanté par les Grands Ancêtres ?
- Je ne crois pas, mais fais l’expérience en venant t’asseoir sur un banc situé non loin de la mire du méridien de Paris, et là…
- Et là, quoi ?
- Là, j’entends passer sous mes pieds des ondes sonores, une sorte de murmures, quelqu'un m'appelle !
- Ton téléphone mobile, sans doute !
- Non, je t’assure, sous le banc, il y a des voix… La Terre me parle !
- Fichtre ! La terre te parle. Et que disent ces voix ?
- Rien de précis, bien que j’aie pu distinguer des murmures de mots d’amour !
- D’amour ?  Tout cela est bien intéressant . Et as-tu répondu ?

- Heu… heu… Ces voix sont « virtuelles », on ne voit rien sous le banc, vraiment rien.

- Je vois… je vois…

- Mais j'ai écouté, j’ai imaginé… une rencontre, peut-être un amour…

- Tu es vraiment romantique !
- Non, je suis retraité depuis longtemps ! D’ailleurs, je viens souvent au parc Montsouris pour passer le temps, écouter les oiseaux chanter…

banc montsouris6a9b5368fb.jpg- Ce sont sans doute eux qui te parlent, qui te chantent ces sornettes! Cher ami, vous êtes dans le virtuel,  votre I -phone  est décadent, votre WI-Fi débridé… votre imaginaire est peuplé d’oiseaux… de papillons sonores… d’ectoplasmes nasillards… l’océan des ondes vous traverse de part en part… les anges déchus vous submergent de leurs sournoises tentations… votre esprit ressemble à un vol d’albatros fatigué !!

- Non, je suis sûr… sous mon banc , il y a des voix qui circulent… Tout cela est bien gênant pour ma rêverie quotidienne…
- Encore le rêve… soyez réaliste pour une fois… coupez le contact...
- Oui, bien sûr,  je crois que tu as raison . La prochaine fois que j’irai au Parc, j’y viendrai avec mon petit-fils. Tout près du lac, en bas, il y a un guignol, et aussi deux ânes qui tournent en rond. Là,  j’oublierai mes « voix », j’y serai plus tranquille. A bien réfléchir, il faut toujours écouter LA VOIX… de sa conscience, cette petite lumière qui nous éclaire, tout le reste n’est que fariboles,  fadaises, songeries creuses, incongruités.  Ah ! tiens… j’entends mon téléphone portable qui sonne… Une autre voix … de vraies paroles… un ami qui m'appelle sans doute... me voilà enfin rassuré... Je n'entendrai plus le banc qui chuchote !
R.Rillot

25 janvier 2009

Un monument national en péril...

On a le Louvre et sa prestigieuse locataire, la Joconde, on a Les Invalides et un certain empereur qui finit ses vieux jours là, pour l’éternité, on a Versailles, dont le roi qui se fit accompagner durant son règne par un soleil omniprésent, soleil obéissant qui daignait éclairer le visage souverain de sa Majesté jusqu’à l’heure ultime de son coucher par un savant jeu de glaces disposées avec art , aux murs d’une certaine Galerie !.. On a, on a… beaucoup d’autres merveilles en cette doulce France, pays des arts, des lettres, de la bonne chère et des histoires gauloises !

Vespasienne_du_boulevard_Arago.jpg

Mais il existe à Lutèce, le long d’un boulevard, sur un trottoir, un petit édicule simple, efficace pour tout homme dont l’envie pressante ne saurait attendre. Des milliers et des milliers de fois, ce petit édicule a rempli son rôle d’assistant social, avec un soin débonnaire et gratuit, vigilant et protecteur. Il soulageait et soulage encore de nos jours, tout homme pressé d’en finir avec ce besoin naturel, et dont la nature est « naturelle », puisqu’il s’agit tout simplement d’uriner ! Oui, uriner !!

C’est ce à quoi est destiné cet ouvrage hydraulique et d’art, planté là sur le trottoir d’un certain boulevard, dont le patronyme Arago évoque avec sérieux, la science, la raison, et l’esprit.

Bref, il s’agit là du monument le plus ignoré de Paris, le plus discret, le plus insignifiant, sans valeur, non coté à la Bourse, mais qui placé sous les murs de la prison de la Santé, n’en exprime pas moins le soin qu’ont nos édiles parisiens, de favoriser l’expression libre et sans retenue du passant pressé, ou du détenu fraîchement libéré des «  murs de la Santé », afin que ce dernier puisse goûter à son aise , sa nouvelle liberté, et prêter sa modeste participation au fonctionnement harmonieux des canalisations des égouts de la Capitale.

En bon français, ce monument se prénomme une « pissotière », un urinoir pour les plus lettrés et dont le nom a été détrôné , il y a quelques années par des « sanisettes » gratuites et aveugles, où la promiscuité et les regards de voyeur ne sont pas autorisés. Mais pour combien de temps encore, ce monument pourra-t-il continuer d’offrir ses services ? Car sa facture obsolète le condamne à tout jamais.

Alors, vous qui avez l’âme nostalgique, n’hésitez pas. Retenez-vous un peu et venez honorer une dernière fois, même si cela vous éloigne de vos lieux d’aisance habituels, ce beau monument, en laissant couler à ses pieds, la précieuse quintessence de vos humeurs liquides ! C’est en usant des choses dépassées qu’on les protège tout en les encourageant à vivre, et pourquoi pas à survivre ! L' empereur Vespasien  aura-t-il des émules, et que dit notre ministre de la Culture à ce propos ?

R.Rillot

21 janvier 2009

parking des deux roues

Paris14.info a, il y a quelques temps, publié un dossier sur le stationnement des deux roues à Paris. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux, et en certains endroits ont de réelles difficultés à stationner en toute légalité. (stationner en deux roues à Paris, cliquez ici).

La Voix du 14ème tient à apporter sa participation, apporter sa pierre:

parkingdeuxroues3314.jpg
Regardez cette photo prise de l'angle des rues d'Alésia et Hyppolite Maindron, un samedi après-midi. N'admirez vous pas cette lumineuse et généreuse idée de la mairie? Pourquoi les conducteurs de deux roues ne viennent-t-ils pas garer à cet endroit toujours à peu près vide ? Pourquoi s'obstinent-ils à vouloir stationner là où ils doivent aller, alors qu'ailleurs des places vides leur tendent les bras?
On se demande d'ailleurs pourquoi un parking deux roues à cet endroit, puisqu'il est toujours quasiment inoccupé. A part de se donner une bonne raison de supprimer encore quelques stationnements de voitures, alors que la situation est de plus en plus tendue. Et que ça ne va pas s'arranger, quand la disparition du parking de la rue Lecuirot va supprimer 400 places d'un coup.
Mais nous pouvons peut-être soufler une idée de génie à nos édiles. Cette idée de génie, on la doit au regretté Alphonse Allais, qui proposait d'installer les villes à la campagne, résolvant ainsi, d'un seul coup, tous les problèmes de la ville. Malheureusement, cette idée n'a rencontré de son temps qu'une incompréhension totale.
On pourrait l'appliquer aux deux roues: installons leur, et plus qu'il n'en faut, des parkings à la campagne! Qu'en pensez vous, Monsieur le Maire?
A.C.

13 novembre 2008

« Business as usual » : pendant la crise, les affaires continuent

Pendant que le gouvernement endette encore un peu plus le pays pour renflouer les banques, celles-ci continuent tranquillement leurs affaires.
Ainsi, la Société Générale, par l’intermédiaire de sa filiale SOGEPROM (260 millions d’€ de chiffres d’affaires en 2008), va réaliser une vaste opération immobilière sur le bloc rue Lecuirot-rue Delbet, au bord de la rue d’Alésia.
Cette opération de 80 logements en 3 bâtiments de 7 étages, soit une surface 5000 m2, a eu sans problème le feu vert de la Mairie, en promettant en échange quelques logements sociaux. Le sacro-saint et magique tampon social ayant donc obtenu, rien ne devrait entraver la réalisation, surtout pas les plaintes des locataires expulsés ni des riverains. Savent-t-ils seulement de quoi ils parlent?  Qu’ils fassent confiance à la sagesse de leurs élus, que diable!
Car ce projet présente de lourds inconvénients :
D’une part, il est d'une très grande densité et va nuire aux conditions de  vie, lumière, vue des habitants qui l’entourent. Il suffit de regarder la perspective ci-dessous, vue de la rue Delbet. Est-il raisonnable de pousser à l’extrême les règlements d’urbanisme, pour arriver à ce résultat.

Lecuirot.jpg


400 places de parking disparaissent
Mais surtout, cette opération supprime le parking du 10 de la rue Lecuirot, jetant plus de 400 voitures à la rue, dans un quartier déjà très déficitaire en places de parking. D’autant plus, que cette disparition s’ajoute à la forte réduction des places de stationnement en voirie de ces dernières années. Argument que Pierre Castagnou écarte d’un revers négligent : « Il y a beaucoup trop de voitures dans Paris ! ».
Ce que la mairie ne veut pas entendre, c’est que les Parisiens ne servent beaucoup moins de leur voiture et empruntent les transports en commun. Sauf s’il y a un trop lourd déficit de places de stationnement en surface : dans ce cas les gens ne peuvent pas la laisser en journée et l’utilisent beaucoup plus.
Regroupés en collectif, les habitants, locataires actuels bientôt expulsés et riverains ont initié une pétition pour lutter contre ce projet,  uniquement financier et contraire aux intérêts du quartier. Lisez la et signez la, en cliquant sur ce lien.

03 novembre 2008

Grandeur et vicissitudes du social!

La Voix vous a déjà conté les malheurs du projet très social et innovant de la pension de famille Bauer Thermopyles.
Ce projet monté par les associations et habitants du quartier, en accord avec la mairie, a vu sa réalisation confiée à l'office HLM de Paris (qui s'apelle l'OPH maintenant), sur un terrain appartenant à ce même office. L'architecte désigné et un permis de construire obtenu, il y a maintenant 4 ans.

Les pensions de famille, telles qu'on les considère maintenant, sont des habitations communautaires de petite taille, créées pour permettre à des personnes en phase de désocialisation de renouer des liens avec la société. Ce sont des lieux d’hébergement où ils peuvent rester sans limite de temps. Ils y trouvent un ou des hôtes qui leur donnent le coup de main nécessaire pour revivre dignement.

Or cet été, l'office HLM "oublie" de demander la prolongation du permis de construire et congédie l'architecte. Tout repart de zéro. On a donc du mal à comprendre pourquoi l'Office HLM de Paris traine tant des pieds dans ce projet.

Un organisme très social

OP01_photo_gaston-4-333.jpgC'est pourtant un organisme très social: la preuve, il vient de s'offrir un nouveau siège social royal et somptueux. C'est un signe, non?
131 millions d'€ et 25 ans de crédit pour loger 650 agents! 200.000€ par agent! Et quel standing. Des dépenses au détriment du logement social, ce que contestent l'Opac et la Mairie de Paris, qui est montée au créneau:
"Il importait de quitter un hôtel particulier du XVIIIe siècle inadapté et trop exigu qui empêchait un regroupement efficace des services centraux de l'organisme et obligeait à louer ailleurs, à des prix souvent élevés, des bureaux destinés à une partie des services".

Certes, certes, mais ce qu'on conteste, c'est le prix pharamineux de l'opération.

A.C.

23 juillet 2008

Mon quartier, l'été

 On dit : « Prendre ses quartiers », mais les quartiers de Paris sont-ils à prendre ? Le mien, le vôtre, sans doute plus que les autres, est une vieille connaissance, puisque depuis mon enfance, j’y traîne mes guêtres.

 

Mon quartier, je me le suis approprié en cultivant la patiente flânerie du promeneur. Une présence ressuscite, un parfum s’exhale, comme à travers de vieilles photos oubliées.

 

Le 14 juillet est passé. Ses fusées, se sont éteintes, ou se sont échouées sur les balcons peuplés de quelques curieux. La deuxième quinzaine du mois laisse déjà filtrer les effluves presque fanés d’un été qui ose à peine ouvrir ses fenêtres sur le large : le plein soleil des plages, le ciel de l’océan voué au bleu outremer, le bleu consacré à la nonchalance des cocotiers, coiffés avec le peigne invisible des alizés !

 

Certes, le Petit-Montrouge n’est pas Copacabana, et la place de l’église (Victor Basch pour les modernes) a perdu à tout jamais de son charme désuet, celui d’une place d’un ancien village. Elle le fut cependant, il y a bien longtemps… Alors, lorsque l’imaginaire va bon train, les images renaissent de leurs cendres.

 

Tenez, après la Libération, et les années 45-47, on dansait sur la place. Il y avait même un kiosque à musique. Mais cela n’a pas duré longtemps…

Vite, on est passé à des choses plus sérieuses. « Circulez, il n’y a plus rien à voir ». Les chars à pétrole avaient remplacé les charrettes à traction animale, et le kiosque et la musique sont partis en fumée. La place est devenue un carrefour où s’affrontent les destriers motorisés, pressés d’atteindre l’autoroute du soleil à la porte d’Orléans!

Mais aujourd’hui, où le pétrole se fait rare et cher, peut-être verra-t-on un retour en arrière se faire jour ? Sait-on jamais…

Cependant le charme de mon quartier n’a pas complètement disparu. Qui sait fouiner avec la rigueur d’un orfèvre, découvrira à son insu de petits trésors, qui pour l’œil attentif apparaîtront comme de secrètes merveilles.

 

Tenez ! Passage Annibal, vous pourrez glisser vos doigts sur la margelle d’un vieux puits, à demi masqué par le mur d’une maison. Le silence et l’étroitesse du passage Joanès vous feront dériver le long des rives escarpées d’un Verdon miniature… Quant à la porte de Vanves, vous y rencontrerez l’ombre tranquille du douanier Rousseau, glisser entre les rails du tramway. Le gabelou naïf vous proposera un voyage extraordinaire au sein de la jungle urbaine, peuplée de lions pacifiques et de végétaux fantastiques. Et encore, pourquoi prendre l’avion pour visiter la Grèce, alors que la rue des Thermopyles vous offre l’opportunité d’y séjourner à moindres frais ?

 

Non, le Petit-Montrouge n’est pas le désert que de mauvaises langues tentent de faire croire. Et si la chaleur vous incommode, allongez le pas en direction de la Maison du fontainier, jouxtant rue Cassini, les lunettes astronomiques de l’Observatoire. Là, une atmosphère rafraîchissante, laissée sur les voûtes séculaires, vous rappellera qu’ici, l’aqueduc Médicis avait son terminus et qu’il était le digne héritier du gallo-romain. Un voyage dans le temps, lorsque Paris était encore à la campagne.

 

Alors, en attendant septembre et la douloureuse rentrée, récoltez le bon air en faisant une belle promenade par les rues et les avenues, par les bois et les bosquets, allais-je dire, mais le Parc Montsouris n’en est-il pas le modèle réduit ? Soyez ce promeneur éveillé, attentif. Prenez au Petit Montrouge vos quartiers d’été pour en déguster l’insolite, et cela sans modération.

R.Rillot

27 juin 2008

Faîtes de la musique !..

Loin de vouloir réveiller les lueurs lointaines d’une nostalgie obsolète, constatons que chaque âge a ses références en matière musicale. J’ai connu la « musette » en son temps, puis le «  boogie-woogie » après les combats de la Libération. « Booms et surpris-parties » à cette époque d’après-guerre, possédaient leur credo, leurs us et coutumes bien particuliers. Plus tard, le cha-cha-cha, et la samba éveillaient en nous des parfums tropicaux, des visions exotiques. Et quoi de plus entraînant qu’une rumba bien ficelée !.. Le rythme et la mélodie en un heureux mariage, formaient un accord parfait qu’appréciaient à juste titre, les danseurs juvéniles que nous étions. Ainsi arrachés  à nos soucis par le fleuve  de la danse, nous partagions une joie simple et sans mélange.

Mais aujourd’hui ? On a le « hard-rock », la « soul », le « hip-hop », la « métal music », les guitares « sèches »,             la «  techno », les « teufs », les « rave-parties »… Que sais-je encore ?

Je pensais à tout cela en remontant la rue Daguerre, en ce 21 juin, Fête Nationale… de la musique. Mais inconsciemment j’étais à la recherche de ma « petite musique de nuit », une musique qui parlerait encore au cœur ! Elle m’eût rassuré sur le devenir de cette musique que l’on appelle encore « populaire », celle qui émeut par sa simplicité bon enfant et qui trouve sa vérité  dans les racines de la sensibilité naturelle. Mais a-t-elle encore un avenir ?

C’est en vain que je faisais un rêve . Je constatais simplement que seul le « bruit sauvage », brut de toute nuance, envahissait  l’espace de la rue, et avait remplacé tout simplement la « musique », la vraie. Les générations ont leurs codes et leurs modes, je le redis, mais les miens doivent être déjà bien « has been ».

Alors, suis-je autorisé à placer encore un « bémol » à la clé de mes réflexions ? Si la musique peut et doit être une fête, elle a le droit et le devoir de se faire respecter. C’est à ce prix que nos oreilles seront les seules juges, que notre intime sensibilité ne sera pas étouffée et n’aura pas à  souffrir d’un évident déluge plus proche des chutes du Niagara que du filet  discret d’une ruisseau  romantique.
R.R 

 

23 avril 2008

AU FEU LES POMPIERS MON ECOLE BRULE

Il faut lire l’article publié par « Le Monde » édition du 18 avril -lire l‘article-, au sujet des évènements survenus au Lycée Jean Moulin ( Seine St Denis) au cours des journées du 8 avril dernier et suivantes. Cet article fait état d’ « attaques » d’élèves dans l’enceinte du lycée à la suite des manifs, contre les suppressions de postes d’enseignants , qui se sont déroulées à Paris tous ces temps-ci. Bouteilles-bombes à l’acide, dégradations multiples ont poussé les profs de cet établissement à arrêter le travail et descendre avec leurs classes dans la cour.
A la suite de ces évènements, un prof de français a encouragé des élèves en demande à écrire leur peur et leur besoin de protection à l’Inspecteur de leur Académie. On peut lire ces lettres dans le journal en ligne: lemonde.fr
Il est temps que le désordre qui règne au sein des établissements les plus défavorisés de la banlieue et d’ailleurs soit repris en main. Tous les acteurs et les usagers le demandent (sauf les chefs d’établissement à cause de leur carrière; je grossis à peine). Ce n’est pas une question d’argent!
Ce qui est le plus incroyable, ce ne sont pas les lettres des jeunes et leurs doléances, c’est le courrier des lecteurs suite à ces lettres. Si elles sont un reflet de la pensée de la population française, on ne pourra rien faire. Ces jeunes demandent une protection, la police a pour devoir de faire respecter l’ordre. Qu’elle fasse son devoir. Où est le problème? Ah, oui, les syndicats, les enseignants (et les parents?) refusent l’entrée de la police au sein des établissements.  Il y a un problème certain. Il est pratiquement impossible de déférer un élève perturbateur devant un conseil de discipline, et les parents amènent leur avocat avec eux? Est-ce légal? Est-ce souhaitable? quand l’ordre ne peut être respecté à cause du refus de la présence policière et du refus d’appliquer le règlement par les directeurs et leur équipe administrative, on se prend à rêver…
La situation limite des établissements de banlieue est-elle si éloignée de nous pour qu’elle se dégrade régulièrement d’année en année sans que rien ne soit fait? Depuis que notre président qui se pose en champion de l’autorité est en place, aucune mesure forte envers les collèges et lycées de banlieue en déroute n’a été mise en place. Y aurait-il trop d’obstacles à ce faire? Faut-il un référendum national pour autoriser la police à faire ce pourquoi elle est faite? Qui est contre? Qui peut proposer un retour à la discipline «tolérance -zéro»? Il n’y a qu’en France que la souffrance des victimes de la barbarie ont moins de crédit que l’appartenance aux classes «défavorisées» qui ont, elles tous les droits, dont celui de détruire l’École.

19 avril 2008

Peut-on encore rêver ?

Flâneur impénitent, vous l’êtes. Et vous observez tout : le spectacle de la rue, la vitrine des commerces, les détails d’architecture. Vous aimez Paris, votre quartier, ses rues, son ambiance, et brusquement… vous tombez en arrêt devant l’aspect peu attrayant constaté à propos de l’état de l’avenue du Général Leclerc, plus précisément entre la Porte d’Orléans et la place d’Alésia ( Victor Basch).

Vous êtes agacé pour le moins, parfois à la limite de la colère contenue en constatant que cette artère majeure parisienne, est livrée à toutes sortes de disgrâces d’ordre esthétique, d’où l’harmonie est absente, et que le laisser-aller général  a laissé place à quelques « verrues » de mauvais goût.

Ainsi, vous n’appréciez plus les bazars débordant de fournitures de médiocre qualité, ainsi que les  « fast foods » de restauration où la reine de la frite et son dauphin le sandwich vous font fuir. Vous constatez que la façade de la gare du chemin de fer de Petite Ceinture est aveuglée par un magasin proposant des produits importés de Chine ou d’ailleurs . En face de cette même gare, des bâtiments sont abandonnés et livrés aux tags débiles et aux squatters.

Bref, ces visions vous dépriment et sont complétées par cet aspect irritant que prend l’avenue, à savoir celui d’une autoroute urbaine saturée, que vous n’osez plus traverser, tant les feux rouges ont peu d’effet sur la nervosité et la muflerie des motards et autres «  pétroleuse charrettes » ! Et si vous ajoutez à cela, la saleté chronique et la défonce de certaines parties de trottoir, alors là, vous voyez rouge !

Ne parlons pas de l’abandon et de l’anémie des contenus de certaines jardinières, sortes de radeaux de la Méduse, dérivant sur l’océan hostile  de l’espace réservé aux piétons….

Bref, votre quotidien se transforme insidieusement en un « enfer », au mieux en un « purgatoire » irritants. Vos facultés se décomposent. Votre sang-froid devient de plus en plus chaud…  C’est alors que nous pouvons faire ici un rêve : disposer sur la chaussée de vastes plates-bandes fleuries, implanter des tonnelles et des gloriettes pimpantes, construire cascades et bassins, diffuser des chants d’oiseaux exotiques, repeindre les façades des immeubles et des devantures en bleu ciel tandis que le ciel lui-même subirait  une rénovation en bleu outre-mer !

 Rêvons … Sous les pavés il y a toujours la plage ! Utopie ? Non,  le rêve a parfois l’allure d’une porte ouverte sur la réalité, qui elle, peut être améliorée. Il suffit de le vouloir.

R . Rillot          

15 décembre 2007

"Service après-vente, assistance, conseil"

Cette sobre et belle formule figure depuis quelque temps en belle place dans nos stations de métro.

Vous avez remarqué que, maintenant, dans l’espace de vente des billets, là où avant des agents RATP vendaient des billets, eh bien, ils n’en vendent plus. On a d’abord vu apparaître des distributeurs automatiques, puis ces locaux ont été refaits, éclairés à giorno, rendus étanches comme des aquariums et sur le mur du fonds a été peint « Service après-vente, assistance, conseil ».

Ca veut simplement dire que désormais, il va vous falloir vous débrouiller tout seul avec ces machines, quelquefois infernales. Et le sémillant agent derrière sa vitre, trompera son ennui en vous conseillant de loin et dans son micro. Et munissez vous de la monnaie ad hoc et d’une carte bancaire

J’ai du mal à comprendre ce qu’est le service après vente pour un ticket de métro. Est-ce que si la couleur passe, on vous le rembourse ?

Quant à espérer une amélioration de l’accès, dans le cas où vous voulez aller prendre votre train avec deux lourdes valises, ce n’est pas à l’ordre du jour. Faites plutôt de la musculation ou prenez un taxi.

Nos invincibles écologistes pourraient peut-être se pencher sur la question ? Et aussi notre mairie si attentive ?

Alfred