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13 mars 2017

Le boulevard Raspail : sa genèse et son évolution

Rappelons que dès 1704 (sous Louis XIV), le boulevard Raspail au titre des "boulevards du midi" avait été mis en chantier et une infime partie n'avait été ouvert qu'en 1763 (sous Louis XV). On appelait  cette petite section, le boulevard d'Enfer, proche de la rue d'Enfer, aujourd'hui avenue Denfert Rochereau, cette dernière  étant appelée à l'époque "via Inferior", rapprochement à faire avec la rue saint Jacques et du Faubourg du même nom, qui à l'origine était la voie principale de Lutèce se dirigeant vers le sud. ("via superior").

A partir de 1784, le Mur des Fermiers Généraux longe le boulevard entre la Barrière d'Orléans (place Denfert Rochereau) et l'actuel boulevard Edgar Quinet (à l'origine de Montrouge). Ce mur d'octroi ne devait être détruit que sous le Second Empire, rattachant ainsi une partie du territoire de Montrouge (Le Petit Montrouge) à la ville de Paris, nouvellement agrandie.

La largeur de ce boulevard était de soixante dix mètres mais fut réduite à quarante mètres entre le boulevard originel et le cimetière Montparnasse. Ainsi, des espaces constructibles qui furent dégagés jusqu'au début du 20ème siècle furent progressivement construits.

A l'est du boulevard, se trouvait le fameux bal jardin de la Grande Chaumière (1783-1855), qui était le lieu de rendez-vous de la jeunesse romantique. A l'ouest se trouvaient des "masures champêtres" : les "Nouvelles Calédonies" de la future rue Delambre. Un marché aux fourrages, puis d'animaux et enfin aux chevaux anima ce lieu.

boulevard raspail  près du boulevard Montparnase.jpg

La volonté du Second Empire de prolonger le boulevard jusqu'au carrefour du tout nouveau boulevard saint Germain se traduisit dès 1860 par la réalisation de deux carrefours essentiels : embranchement du boulevard Raspail avec le boulevard saint Germain et (en 1866) le carrefour avec la rue de Rennes (1867). Il faudra attendre 1913 pour que le boulevard soit achevé en ordre dispersé, les périodes de travaux s'étalant de 1890 et surtout à partir de 1904. La totalité du boulevard fut inaugurée le 11 juillet 1913 par Raymond Poincaré. (à suivre).

Documentation extraite du n° 54-55 de la SHA du 14ème.

 boulevard raspail inauguration 12 juillet 1913.jpg

 

Hommage à Rémy Dumoncel 15 mars à 11h30

Rémy Dumoncel.jpgMercredi 15 mars à 11 h 30 :  Dépôt de gerbe au 17 rue Rémy Dumoncel, devant la plaque qui rend hommage à Rémy Dumoncel.

Résistant en 1940, cet éditeur français a trouvé la mort dans le camp de Neuengamme le 15 mars 1945. La rue du 14e où se situaient les éditions Tallandier et dont Rémy Dumoncel était le directeur littéraire, porte désormais son nom.

En 1913, après des études de droit à l'université, Rémy Dumoncel entre aux éditions Tallandier dont il devient directeur littéraire.

En 1935, il est maire de la commune d'Avon (Seine-et-Marne), près de Fontainebleau. À partir du 16 juin 1940, Avon est occupée par les Allemands.

Rémy Dumoncel entre dans la résistance dans le réseau Vélite-Thermopyles. Par son action, il aide notamment des écrivains juifs en organisant leur fuite vers le Sud de la France.

Il est arrêté par la Gestapo le 4 mai 1944 et déporté au camp de Neuengamme, où il meurt d'épuisement le 15 mars 1945.

Extrait du site Wikipédia

28 février 2017

La Société Historique et Archéologique du XIV annonce

La Société Historique et Archéologique du 14ème présentera un cycle de conférences qui auront lieu à la mairie du 14ème aux dates suivantes :

le samedi 4 mars 15h : Le Paris assiégé, par Claire Tissot assistée d'Yvan Belledame pour les illustrations.

le samedi 25 mars : Aragon, Sartre et le 14ème, par Jean-Louis Robert.

le samedi 29 avril : Nouvelles approches du boulevard Raspail, par Georges Grand.

Paris assiége 1870-1871 Claire Tissot.jpgEn ce qui concerne la prochaine conférence ayant pour sujet le Paris assiégé (1870), le 4 mars, c'est Madame Claire Tissot archiviste paléographe, qui viendra parler de la vie d'une famille habitant le 14ème pendant le siège de Paris par les Prussiens en 1870. Madame Tissot qui a fait sa carrière à la BNF et à l'Institut National d'Histoire de l'Art, a étudié une importante correspondance sur le sujet. C'est à travers l'échange de lettres et correspondances diverses recueillies parmi les familles Fouqué et Lecoeur que Madame Tissot a pu relater la vie quotidienne des Parisiens pendant 132 jours de blocus. Madame Tissot a édité par ailleurs un livre paru aux Editions de l'Harmattan : "Paris assiégé 1870-1871".

Horaires et lieu : à la mairie du 14ème à 15 heures, à la salle polyvalente.

20 février 2017

Une histoire du 14ème (XII)

Remodelage du 14ème sous le Second Empire (suite)   

Il faut signaler que de nombreux petits propriétaires de Plaisance s’évertuèrent à contrer les projets urbains du Second Empire. Ainsi, la rue Vercingétorix, alors rue de Constantine fut prolongée jusqu’à la Chaussée du Maine et au sud jusqu’aux Fortifications. D’autres expropriations eurent lieu ; la future rue Didot fut tracée à partir d’un sentier dit du Terrier aux lapins la rue des Plantes qui au sud, existait sous la forme d’un Chemin des Plantes, fut prolongée au nord jusqu’à la Chaussée du Maine.

parc Montsouris lac.2 jpg.jpgLes avenues Reille et de Montsouris (actuelle avenue René Coty) furent ouvertes en 1867 et 1865. Cette dernière aboutit au parc Montsouris, jardin de 17 hectares créé par l’ingénieur Alphand qui entreprit dès 1865 les travaux d’aménagement qui ne furent achevés qu’en 1878. Ce fut le dernier espace de verdure ouvert dans l’ex -enceinte des fortifications avant la coulée verte, celle-ci réalisée lors du réaménagement de la gare Montparnasse.

En parallèle à ces travaux urbains, un immense travail d’assainissement fut mis en œuvre dès 1858 par Haussmann et son collaborateur Belgrand, afin de mettre à disposition des habitants l’eau courante. Ainsi, ils remplacèrent un modeste réservoir situé à Montsouris et alimenté par les eaux polluées de la Seine par le gigantesque réservoir implanté entre la rue de la Tombe Issoire et l’avenue Reilleréservoir montsouris avenue Reille.jpg, l’ensemble étant achevé en 1874. Les travaux furent titanesques, sachant que les ingénieurs utilisèrent les vides d’anciennes carrières afin d’y réunir l’eau salubre d’une série de petites rivières du sud de l’Ile de France : la Vanne, le Lunain, la Voulzie, le Loing, le Durteint, le tout complété par un apport d’eau de la Seine filtrée à Ivry. Ainsi deux cents millions de litres d’eau potable sont disposés sur deux étages et quatre hectares de bassin où l’eau est à une température constante de dix degrés.  -

Documentation extraite du n° 29 de la SHA du 14ème- 

13 février 2017

Une histoire du 14ème arrondissement (XI)

Remodelage du 14ème sous le Second Empire

 Le Second Empire entreprit, après avoir annexé les territoires situés entre le Mur des Fermiers Généraux et les Fortifications de Louis Philippe, d’urbaniser l’ensemble de ce nouveau territoire rattaché à Paris et qui est devenu le 14ème arrondissement.

Rappelons les grandes idées de Haussmann :pour Paris : faciliter la circulation pour développer l’activité économique, multiplier de larges voies pour donner de l’air et de la lumière aux nouveaux quartiers, créer un réseau de distribution de l’eau ainsi qu’un réseau d’égouts et enfin commencer l’implantation d’espaces verts sous forme de parcs et de plantations d’arbres sur les boulevards et avenues.

boulevard raspail place Denfert rochereau.jpg

A partir du boulevard Montparnasse qui butte au carrefour de l’Observatoire est créé le boulevard de Port Royal jusqu’aux Gobelins et même jusqu’à la Seine par le boulevard Saint Marcel. Au sud, le Mur des Fermiers Généraux est abattu, de larges boulevards sont ainsi créés : boulevard Edgar Quinet, d’Enfer, ( actuel boulevard Raspail), Saint Jacques et d’Italie. Ces boulevards ont permis le tracé souterrain ou aérien du futur métropolitain. Le boulevard d’Enfer devenant le boulevard Raspail fut poursuivi en direction du boulevard Saint Germain et ne fut achevé qu’en 1913. La rue d’Enfer, actuelle avenue Denfert-Rochereau, fut élargie jusqu’à l’avenue de l’Observatoire. En 1864, le percement du boulevard Arago fut entrepris et déboucha en 1868 sur la place Denfert-Rochereau. L’ancienne rue Militaire longeant intérieurement les Fortifications, simple chemin en terre battue, fit place aux boulevards des Maréchaux. Ce sont les boulevards Jourdan et Brune. Un chemin de fer dit de la Petite Ceinture, fut achevé autour de Paris en 1865. Une station fut créée sur l’avenue d’Orléans. Ce chemin de fer fut la première ébauche de la toile d’araignée du futur Métropolitain.

Gare de montrouge Ceinture photo prise de l'actuelle avenue du général Leclec ( avenue d'orléans avant).jpg 

- Documentation extraite du n° 29 de la SHA du 14ème- 

07 février 2017

Une histoire du 14ème arrondissement (X)

Les « douaniers » du nouvel octroi                

le douanier rousseau a-t-il peint l'octroi de la Porte de Vanves.jpgAu matin du 1er janvier 1860, les territoires situés entre l’ancien mur des Fermiers Généraux et les fortifications construites par Louis Philippe en 1842, sont rattachés à l’ancien Paris.               Une nouvelle population administrative, municipale fiscale et un nombreux personnel du nouvel octroi s’y installe. De nouveaux gabelous viennent aux portes des fortifications. D’est en ouest, il y eut au moins sept de ces portes : d’Arcueil, d’Orléans, de Montrouge de Châtillon, Didot et de Vanves, sans compter les postes de surveillance aux sorties de Paris et concernant les lignes de chemin de fer de Sceaux et  de l’Ouest. Douaniers surnommés gabelous.jpgCe service de surveillance fonctionnait 24 heures sur 24 et demandait ainsi beaucoup de fonctionnaires. Le fameux « Douanier Rousseau » fut l’un des plus célèbres. La population les traitait de gabelous, en souvenir de l’ancienne Gabelle du mur des Fermiers Généraux. Ces gardiens de l’octroi sont vêtus jusqu’à la guerre de 1914 du long yatagan-baïonnette Chassepot. Ils sont munis également d’une sorte de lance qui n’est ni offensive ni défensive ; c’était une tringle destinée à transpercer les chargements de fourrage paille ou autres, afin de découvrir s’ils ne recelaient pas des objets cachés pouvant être soustraits aux taxes  redevables à la Ville de Paris.              

On peut citer également en ce qui concerne le genre de population de notre 14ème : les garnisons des quatre ou cinq bastions intérieurs des fortifications, sorte de casernes de garde permanente, incluant des militaires ainsi que leurs familles.               Ces populations disparaîtront peu à peu lors de la démolition des fortifications de Paris qui surviendra à partir de 1919. -

Documentation extraite du n° 29 de la SHA du 14ème- 

photo 1: l'octroi de la de Vanves peint par le Douanier Rousseau

photo 2 : gardiens de poste d'octroi

30 janvier 2017

Une histoire du 14ème arrondissement (IX)

Théâtres, bals et restaurants

TheatreMontparnasse.JPG Jusqu’en 1860, un seul théâtre : le théâtre Montparnasse existait à son emplacement actuel rue de la Gaîté, mais sous une architecture différente. La salle actuelle fut bâtie bien après le Second Empire, dans les toutes premières années de la Troisième République. Il est à remarquer d’une façon anecdotique que le créateur de ce théâtre nommé Sevestre obtint de Louis XVIII le privilège de l’ouvrir en même temps que le monopole de la fondation des théâtres de tous les faubourgs de Paris. Cette décision de Louis XVIII provenait du fait qu’il avait été témoin de l’identification du corps décapité de Louis XVI, jeté dans une fosse commune du cimetière de la Madeleine, le 21 janvier 1793. Vingt deux ans plus tard, les indications qu’il donna permirent le transfert des restes de Louis XVI à Saint Denis.

En conséquence, jusqu’en 1860, il n’y avait d’autre salle que celle du théâtre Montparnasse. Bobino,Café Concert et petites scènes de revue sous le nom de Folie Bobino n’apparaîtront qu’en 1868.Il faut souligner que la rue de la Gaîté était le lieu de nombreux bals : l’Arc en Ciel, le Jardin de la chaumière, l’Hermitage, les Mille Colonnes, tous servant à boire et à manger au son d’orchestres endiablés. Au numéro 1 de la rue s’élevait un restaurant illustre : le Richefeu. On y déjeunait et dînait sur trois niveaux ; au rez-de-chaussée, les bourgeois y étaient reçus ; au premier, c’était l’étage des ouvriers qui devaient payer d’avance, une sorte d’ancêtre des libres services actuels ; au troisième étage, on consommait des « arlequins », un écriteau prévenait que c’était « au hasard de la fourchette ». Il s’agissait des restes des étages précédents, composites, comme l’habit d’Arlequin. On payait avant de les déguster sur un banc de bois, la table étant un luxe inutile. C’était le rendez-vous des chiffonniers et des croque-morts du cimetière voisin.

Les gueux et les clochards se réunissaient à la Barrière du Maine située sur l’emplacement actuel du magasin Monoprix, rue du Départ : c’était  « la Californie ». Ce lieu remontait à 1850, époque où il y avait eu là un bureau recrutant les émigrants attirés par le mirage de l’or récemment découvert dans le 31ème état des Etats-Unis. Ce lieu était devenu une véritable Cour des Miracles, le seul véritable bas-fond du 14ème. Aristide Bruant, 40 ans plus tard reprendra la légende des rodeurs de barrières toujours à la recherche de rixes. A cette population « marginale, vivant d’expédients et de tâches misérables, on peut mentionner la présence des carriers qui de père en fils, exploitèrent les carrières du Petit Montrouge et qui après l’épuisement de celles-ci, allèrent travailler dans celles du Grand Montrouge et de Malakoff. -

Documentation extraite du n° 29 de la SHA du 14ème- 

24 janvier 2017

Une histoire du 14ème arrondissement (VIII)

Nous continuons notre découverte du 14ème arrondissement par une évocation d’un site qui attire aujourd’hui de nombreux touristes et amateurs de carrières abandonnées : les Catacombes.

les catacombes de paris,place denfert- rocherau,barrière d' enfer

En fait, ce titre est impropre car il s’agit d’anciennes carrières qui, une fois leurs gisements épuisés, servirent de réceptacle aux six millions de squelettes extirpés des cimetières du vieux Paris et cela, peu avant les années qui précédèrent la Révolution de 1789. Jusqu'au règne de Louis XVI, on enterrait dans Paris même, et notamment dans les enclos jouxtant les églises  et dans les charniers tels que celui des Innocents aux Halles, les corps des disparus sous une couche de terre ne dépassant pas vingt centimètres. Inutile de dire les odeurs qui se dégageaient de ces fosses à fleur de sol. L’utilisation des carrières désaffectées fut donc une œuvre de salubrité qui se poursuivit durant tout le 19ème siècle.

Nous savons que le 14ème arrondissement dans sa quasi-totalité,  repose sur d’anciennes carrières. A ce titre, elles devinrent les lieux naturels pour le transfert des corps provenant du centre de Paris. On les assimila aux Catacombes de Rome. Très vite, elles devinrent un véritable centre d’attraction, une des grandes curiosités parisiennes pour les provinciaux et les étrangers. Les galeries présentent des parois tapissées de crânes, tibias et autres fémurs, scellés dans un mortier de revêtement, tandis que derrière ces parois, s’entassent des débris humains  non classés. Autour de la Barrière d’Enfer – notre place Denfert Rochereau d’aujourd’hui- et comme souvent aux alentours des lieux de sépulture, s’établirent des guinguettes agrémentées de tonnelles où se tenaient également noces et banquets. Il en était bien entendu de même un peu plus à l’ouest, autour du cimetière Montparnasse.

Dans un prochain chapitre, nous aborderons l’activité des théâtres, bals et restaurants qui ont été longtemps une des caractéristiques du quartier Montparnasse.  -       

Documentation extraite du N°  299 de la S.H.A du 14e. 

14 janvier 2017

Une histoire du 14ème arrondissement (VII)

 Le territoire situé entre les quartiers de la Santé et de Plaisance avait pris au cours du temps la dénomination de Petit Montrouge, écart du village de Montrouge situé plus au sud. Ce quartier était traversé par la grande route allant vers Orléans, le centre de la France et la lointaine Espagne, d’où son nom : l’avenue d’Orléans.

Les activités recensées le long de cette voie étaient abondantes et orientées vers le commerce de fournitures pour les voitures et les chevaux : fabriques de bâches, de harnais, de cordages, ateliers d’outillages, de quincaillerie ainsi que des relais pour le fourrage. Par ailleurs, des minoteries s’étaient installées ; elles avaient remplacé les nombreux moulins qui au milieu du 19ème siècle étaient encore au nombre de 24. Ces moulins broyaient naguère le blé venu de la Beauce.  Il faut souligner que le quartier du Petit Montrouge situé à cheval sur l’un des principaux trajets de la province vers l’intérieur de Paris, fut toujours le plus commerçant de notre arrondissement. De plus, avenue d'orléans avenue de chatillon devenues les avenues du général leclerc et l'avenue jean moulin  café le puits rouge maintenant immeubles modernes et banque.jpgl’avenue d’Orléans était la voie d’accès aux halles centrales, les fameux pavillons de Baltard. Ainsi, tous ces facteurs contribuèrent à la multiplication des commerces locaux : épiceries, marchands de couleur/droguistes, horlogeries et de nombreux « estaminets ». Il convient de signaler au voisinage de la grande route d’Orléans un petit lotissement qui a survécu en gardant son caractère banlieusard, sinon provincial et qui offre une sorte de style romantique. Il s’agit des bâtiments situés rue Hallé etrue Hallé ensemble de maisons de ville.jpg du Commandeur qui recèlent maints jardinets sur leur arrière-cours. Il s’agit de l’ancien petit quartier neuf d’Orléans dont la voie centrale demeure la rue Rémi Dumoncel. Ce quartier était issu d’anciens fiefs religieux et était habité par une bourgeoisie issue de professions libérales. Ces lieux de séjour pouvaient être considérés comme des résidences secondaires sous Louis Philippe, époque de leur construction. -

Documentation extraite du N°  299 de la S.H.A du 14e.

Photos : Le puits rouge café au croisement des avenues d'Orléans et de l'avenue de Châtillon devenues avenues du Général Leclerc et avenue Jean Moulin. Le puits rouge a été rasé et est devenu un immeuble moderne et au rez-de-chaussée une agence bancaire.

Photo2 : rue Hallé les petites maisons de ville avec leurs jardinets. 

31 décembre 2016

Une histoire du 14ème arrondissement (VI)

alexandre chauvelotNous continuons notre promenade à la découverte du quartier Plaisance. Un personnage hors norme intervient ici pour le développement de ce quartier.  Il s’agit d’Alexandre Chauvelot qui s’avisa vers 1840 que quelques petits spéculateurs commençaient à acheter des terrains quasiment incultes ou des lambeaux d’anciens parcs particuliers aux alentours de ce qui allait devenir l’embarcadère du chemin de fer de l’Ouest, celui-ci situé à la Barrière du Maine. Il acheta ces terrains pour les revendre par parcelles (il inventa ainsi le métier de lotisseur et de promoteur).

Chauvelot se déclara fondateur de ce nouveau lieu-dit qui s’étendait, en fait, à cheval sur les 15ème et 14ème arrondissements actuels. C’est pour cette raison que la porte de Plaisance aujourd’hui débouche sur le 15ème ainsi que la porte Brancion puisque le 14ème s’arrête à la porte de Vanves. Il créa des rues, bâtit des maisons et installa un éclairage public. L’engouement pour Plaisance fut immédiat et rapide. C’était l’idéal du boutiquier de Balzac. Le quartier comprenait des petites maisons à un étage dotées d’un bout de jardin derrière celles-ci. Lors de l’annexion de 1860, sur les terrains situés entre le mur des Fermiers Généraux et les fortifications de Louis Philippe, une nouvelle population s’installa, provenant du centre historique de Paris. Elle fut suivie par  sa descendance immédiate. -

Documentation extraite   du N° 29 de la S.H.A du 14e.

20 décembre 2016

Une histoire du 14ème (V)

Nous continuons notre découverte à travers l’histoire du territoire du Petit Montrouge et de Montparnasse. De nombreux ateliers d’artistes s’établiront dans l’arrondissement.

Depuis son ouverture en 1824, le cimetière du Sud dit du Montparnasse avait attiré un genre d’artistes spécialisés dans les monuments funéraires. Vinrent également des sculpteurs,  des bâtisseurs de chapelles mortuaires, ainsi que des tailleurs de pierres. 

Dans le quartier de la Santé dont le nom rappelle celui de l’hôpital du même nom, on était sur un territoire hybride, partagé entre petites exploitations maraîchères, terrains incultes, petits champs producteurs de céréales, attestés par des voies comme celles de «  la Longue Avoine », des fermes agonisantes datant de Louis XIII et que Victor Hugo a évoqué dans Les Misérables sous le nom de  « Champ de l’Alouette ».On doit signaler une  ancienne exploitation d’extraction de matériaux intitulée depuis le XVIIIème siècle : « la Fosse aux Lions », car des montreurs d’animaux venus d’Italie et d’Espagne y campaient, tout en donnant des spectacles de combats sanglants entre leurs bêtes. On s’évertua à remblayer cette cuvette mais elle fut remplacée peu à peu par des chiffonniers qui en firent leur quartier général, s’y maintenant jusque vers 1870.

Un autre espace existait au sud, là où se trouve le Parc Montsouris, où fut progressivement aménagé ce dernier. Il s’agissait d’un ancien gisement épuisé de matériaux de construction. Alentour, quelques hôtels particuliers apparaîtront. (à suivre).  - 

Documentation extraite du N. 29 de la S.H.A du 14e

14 décembre 2016

Une histoire du 14ème (IV)

Le peuplement du 14ème originel  a été orienté par la présence de diverses institutions civiles et religieuses : l’Hospice du midi ou des Vénériens, la maternité de Port-Royal, le couvent de la Visitation, l’hospice Saint Vincent de Paul, l’hôpital Cochin, l’Observatoire de Paris et l’infirmerie Marie-Thérèse.

OldDenfert.jpg

L’embarcadère du chemin de fer de Sceaux (ci-dessus, avec sa locomotive au charbon), la Maison de retraite la Rochefoucauld et l’Hospice de la Santé (asile Sainte Anne) ont contribué à attirer la population initiale du 14ème.

A l’énoncé de cette liste d’institutions, on peut déjà affirmer que deux composantes de peuplement relevaient d’une population à caractère hospitalier, aidée par un personnel religieux, ainsi qu’à travers des collectivités conventuelles de tous ordres.

Jusqu’en 1860,  une population qui peut être qualifiée d’agricole vit du travail de la terre : maraîchers, horticulteurs, pépiniéristes activités qui se perpétueront jusqu’en 1914. Quelques fermes permettaient aux familles de s’approvisionner avec le lait trait chaque matin.

Le nouveau quartier Montparnasse attira une population de moyenne bourgeoisie aisée comprenant des enseignants et des gestionnaires des grands collèges et lycées du proche quartier latin : Saint Louis, Louis le Grand et Henri IV, ainsi que des professeurs et administrateurs de facultés. Une petite bourgeoisie plus ou moins composée de retraités vint se loger dans le quartier Montparnasse, mais à l’extérieur de l’ancien mur des Fermiers Généraux, pour « le bon air et la tranquillité qui y régnaient ». L’ouverture de la ligne de Sceaux prometteuse de lointaines excursions vers Fontenay aux Roses ou Robinson intervint  dans ce peuplement.  Il faut noter que  l’attrait de l’absence de droits pour l’achat de denrées fait en dehors du mur de la Ferme, ainsi que le désir d’échapper au service de la Garde Nationale, contribua à ce développent.

D’autre part, en lisière sud du quartier Montparnasse, de nombreux ateliers d’artistes virent le jour. Ces ateliers se situaient sur les confins du Quartier Latin, autour des bals et cafés de la Grande Chaumière, Bullier ou la Closerie des Lilas, ainsi que des cabarets fameux en leur temps : le Moulin Vert et celui de la Mère Saguet.

( à suivre)

28 novembre 2016

Une histoire du 14ème arrondissement (III)

 Le plan du nouveau 14ème constitué le 1er janvier 1860 comprenait outre le récent Petit Montrouge, la partie Montparnasse et l’ancien quartier Notre Dame des Champs, situé à l’intérieur du mur de la Ferme, ainsi que les terrains du cimetière Montparnasse, la portion Est du lotissement Plaisance et tout à fait à l’Est, les terrains du Petit Gentilly, futur quartier de la Santé. La surface de ce nouveau secteur de Paris s’établit à 500 hectares, pratiquement désert.

Paris, avec cette annexion de terrain du 14ème   augmente sa population de 40 000 habitants.

Les limites administratives du 14ème sont définies au nord par le boulevard du Montparnasse, continué par celui de Port Royal à l’origine d une nouvelle rocade d’ouest en est. Au sud, le 14ème est limité par le boulevard des Fortifications. A l’ouest, c’est la ligne de chemin de fer du même nom qui le délimite. La gare Montparnasse sera établie à la barrière du Maine.

A l’est, la limite du 14ème est la rue de la Santé se poursuivant par la rue de l’Amiral Mouchez.

L’arrondissement prend le nom de son monument le plus caractéristique : l’Observatoire. Il est divisé en quatre quartiers : au nord Montparnasse, les trois autres juxtaposés d’est en ouest sont la Santé, le Petit Montrouge et Plaisance. En 1935, les habitants du quartier de la Santé et après 70 ans de réclamation obtinrent que celui-ci prît le nom de Montsouris, car la population de ce quartier était gênée de dire qu’elle demeurait à la Santé, dont le nom évoque la célèbre prison construite de 1861 à 1867 , construite par Emile Vaudremer, architecte de l’église Saint-Pierre de Montrouge.

L'opération Maine-Montparnasse, samedi 3 décembre, conférence de la Société historique et archéologique du 14ème

Frédéric Salmon, SHA 14Le samedi 3 décembre,à 15h, conférence de la Société Historique et Archéologique du 14ème. Frédéric Salmon vous exposera L’opération Maine-Montparnasse : histoire et représentations, des origines à nos jours. 

L’opération Maine-Montparnasse, par son ampleur et sa durée, bouleversa tout le quartier de la gare, depuis la place de Rennes (devenue par la suite la place du 18-Juin-1940) jusqu’au pont du Château (aujourd’hui des Cinq-Martyrs-du-lycée-Buffon). Gigantesque opération, à l’origine purement ferroviaire, puis de rénovation urbaine, elle provoqua une double rupture par la disparition d’une partie du vieux Montparnasse et l’apparition de constructions nouvelles.

La conférence portera sur les circonstances historiques de cette « destruction créatrice » et ses représentations, sur l’étendue d’une période longue : l’opération au sens strict (1957-1973), puis au sens large avec l’aménagement des îlots environnants (l’îlot Vandamme, les ZAC Guilleminot-Vercingétorix, Jean-Zay, Pasteur-Montparnasse et la gare TGV) (1975-2000),  enfin, dans son évolution au premier quart du XXIe siècle.

Le fil directeur de ce développement sera la question du sens à donner à cette opération quant au rapport de l’architecture à la ville, aux contraintes qui ont pesé sur le choix des partis architecturaux, à la singularité ou non de la tour Montparnasse comme œuvre emblématique de ce « pôle de développement » de la rive gauche. On se demandera, enfin, ce qu’il en est de l’héritage de Montparnasse comme lieu de passage, de réunion et de distraction dans les projets d’aménagement à venir.

Salle polyvalente de la mairie du XIVe, 2, place Ferdinand Brunot, 75014, Paris

11 novembre 2016

Une histoire du 14ème arrondissement (II)

 Faisant suite à notre précédent article (n° I), nous continuons à évoquer la naissance du 14ème arrondissement et en particulier du quartier du petit Montrouge. A partir de 1840, Louis Philippe se mit en devoir de rendre Paris imprenable. En cinq ans, de 1841 à 1845, il bâtit au large du mur des Fermiers Généraux une enceinte fortifiée de 36 kilomètres de pourtour. Ce fut un travail de titans réalisé à la pioche, à la pelle et à la brouette, tandis que des charrois à bœufs et chevaux évacuaient les déblais. Il faut souligner que l’immense armée d’ouvriers venus de toute la France et même de l’étranger, après les travaux réalisés, finirent dans la misère, n’ayant plus de travail assuré. Ainsi, ils devinrent la base des révolutionnaires de 1848 et cette population se retrouva sous le Second Empire reléguée aux quartiers périphériques situés entre le mur de la Ferme et les nouvelles fortifications. Ce territoire devint une banlieue agricole, horticole et maraîchère mais n’était pas encore Paris. Sur ces territoires, la population augmenta très rapidement. Si en 1800, le village de Vaugirard avait 2000 âmes, il en comptait 26 000 en 1856. La Villette était passée de 1600 habitants à plus de 30 000, tandis que les Batignolles qui n’existaient pas sous le Premier Empire  dénombrait 44 000  habitants à la moitié du siècle.

mairie du 14ème.jpgEn ce qui concerne le 14ème arrondissement, son territoire fut colonisé par l’apport de populations d’une commune extérieure, Montrouge ; car Montrouge s’étendait jusqu’au début du 19ème siècle bien plus au nord, au niveau du boulevard Montparnasse actuel. Il s’était développé à près de deux kilomètres de ses limites, le long de la route d’Orléans. Un modeste hameau prit alors le nom de Petit - Montrouge. Ainsi, après la création des fortifications de Louis Philippe, ce petit hameau prit-il le nom de Petit - Montrouge. En 1847, la paroisse Saint Pierre naquit avec une première église. En 1852, le Second Empire dota Montrouge d’une mairie « Petit-Montrougienne » qui est la mairie actuelle du 14ème arrondissement, agrandie sous la Troisième République. La commune du Petit-Montrouge fut ainsi fondée avec 7000 habitants, tandis que le Grand Montrouge n’en conservait que la moitié à peine. Le 1er janvier 1860, le Petit-Montrouge fut englobé dans le nouveau 14ème arrondissement.   Paris alors passa de douze arrondissement à vingt.   (  à suivre  ) -

Documentation extraite du N° 29 de la S.H.A  du  14e

09 novembre 2016

Exposition de photos sur Paris pendant la guerre 14-18

expo charles lansiaux à la mairie du 14ème.jpgRedécouvrez dès maintenant le travail photographique de Charles Lansiaux (1855-1939) rédacteur en chef de la revue Photo-Index et habitant du 14e arrondissement, grâce à  l'exposition "Chemin de mémoire : le 14e pendant la guerre de 14" qui montre ses clichés pris lors de la 1ère Guerre Mondiale.

* Hall de la Mairie du 14e arrondissement, 2 place Ferdinand Brunot et sur les grilles du square Ferdinand Brunot.
Lundi - Vendredi : 8h30 - 17h. Jeudi : 8h30 - 19h30
Samedi : 9h - 12h30

27 octobre 2016

Une histoire du 14ème arrondissement (I)

Paris, depuis sa naissance au sein de l’Ile de la Cité, s’est, au cours des siècles, construit en cercles concentriques et le Paris d’aujourd’hui « intra muros » nous offre une multiplicité de facettes, à la fois issues de situations locales préexistantes et du découpage en vingt arrondissements effectué par Napoléon III en 1860.              

Le rêve de nos municipalités françaises – quadriller les communes sur le modèle de la cité latine – fut repris par nos rois et nos empereurs. Ainsi, en ce qui concerne Paris, nos quartiers – ce qui signifie division en quatre – étaient au nombre de seize sous Henri III, quarante huit sous la Révolution, et  douze arrondissements jusqu’en 1860, avant de devenir vingt actuellement. Nous avons ainsi des multiples de quatre, ce qui est encore vrai de nos jours,  chaque arrondissement  étant divisé en quatre quartiers. L’idée maîtresse que mit en pratique Napoléon III consista à porter Paris à ses véritables frontières humaines et topographiques, c’est-à-dire jusqu’aux fortifications édifiées par Louis Philippe.               

En 1848, il avait reçu de la monarchie de Juillet une capitale pleine de monuments illustres et superbes, mais cette ville était à la fois informe et infecte, car le mercantilisme et le goût de la propriété bâtie avaient fait pousser en tous sens des excroissances ressemblant aux tentacules d’une hydre.               

pavillon Ledoux à Denfert-Rochereau. pav Ouest JPG.JPGLe plan dit « de Villequin » fait comprendre ce développement anarchique autour du noyau central, bien que depuis la fin du 18ème siècle, Paris fût contenu par une nouvelle muraille appelée : « le Mur des Fermiers Généraux ». Cette enceinte était destinée à faire payer des droits aux produits venus de l’extérieur. Sur l’actuel territoire de notre 14ème,  et à partir de la place Denfert Rochereau, qui conserve deux bâtiments d’octroi construits par Nicolas Ledoux, les boulevards Blanqui vers l’est jusqu’à la place d’Italie et les boulevards Raspail et Edgar Quinet vers l’ouest jusqu’à Montparnasse, marquaient la limite du Paris d’avant 1848. De ce mur, le peuple chantait : « Pour accroître son numéraire et raccourcir notre horizon, La Ferme a jugé nécessaire de mettre Paris en prison ».  On disait également : « le mur murant Paris rend Paris murmurant ».              

Commencé en 1787, le mur fut achevé en 1797 et survécut  aux marées révolutionnaires. Les droits d’entrée dans Paris supprimés en mai 1791 furent rétablis par la République  et continuèrent de fonctionner jusqu’en 1860. On peut préciser que ce mur dit « de la Ferme » n’avait sur le plan militaire, aucune utilité.

Un prochain article reprendra l’histoire de l’évolution de notre 14ème.( Documentation extraite du n° 29 du bulletin de la SHA du 14ème). 

Photo : Bâtiment d'octroi construit par Nicolas Ledoux, Place Denfert-Rocherau .

11 octobre 2016

Les activités de la SHA 14- conférence samedi 15 octobre

La véritable histoire du Petit Montrouge ou les mystères du Clos des Catacombes 2.jpgLe 15 octobre, aura lieu une conférence à 15 heures à la salle polyvalente de la mairie du XIVe, à propos de : "La véritable histoire du Petit Montrouge, les mystères du clos des Catacombes", par Francis Mandin.

Rappelons que le quartier du Petit Montrouge possède sa propre histoire et recèle des légendes et des faits historiques. Ainsi, la rue de la Tombe Issoire, prolongement de la rue du Faubourg Saint Jacques et de la rue Saint Jacques constituait l'ancien Cardo Maximus romain formant l'axe nord-sud de Lutèce.

A la fin du 12ème siècle, ce secteur était champêtre et devint le "fief de la Tombe Issoire", qui appartenait à l'ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Latran, dont le commandeur disposait d'une maison seigneuriale située à l'angle actuel de l'avenue René Coty et de la rue de la Tombe Issoire. Par ailleurs, l'exploitation des carrières de Montsouris débuta dès le 13ème siècle et fournissait un calcaire de première qualité.

Dès 1191, furent construits les premiers moulins à vent et le secteur Montsouris-Tombe Issoire en comptait plus d'une douzaine qui disparurent au milieu du 19ème siècle. L'exploitation des carrières déclinera au milieu du 18ème siècle. De nombreux effondrements survinrent dans les années 1775-1777. A cette époque, le charnier du cimetière médiéval des Saints Innocents croulait sous l'amoncellement des corps en putréfaction, ce qui amena Louis XVI à créer l'Inspection Générale des Carrières afin de consolider et de sécuriser celles-ci, et d'organiser le transfert des squelettes provenant des cimetières paroissiaux de la capitale. Les "Catacombes" (120 kilomètres de galeries) furent créées entre fin 1785 et avril 1786. 

L'annexion des territoires du Petit Montrouge fut effectif en 1860 . Il s'urbanisa progressivement et conserva très longtemps un aspect champêtre, encore visible à travers les allées privées de ces fameuses "villas", encore visibles de nos jours.

05 octobre 2016

Le 14ème et les monuments historiques

 « Le statut de « monument historique » est une reconnaissance par la nation de la valeur patrimoniale d’un bien. Cette protection implique une responsabilité partagée entre les propriétaires et la collectivité nationale au regard de sa conservation et de sa transmission aux générations à venir ».

Ainsi, les Journées du Patrimoine qui ont eu lieu les 17 et 18 septembre avaient pour thème : « Patrimoine et Citoyenneté ».

La Ville de Paris compte 1921 monuments et le 14ème  55. Cela paraît étonnant pour l’ensemble de notre arrondissement, mais du 17ème au 20ème siècle, ce sont inscrits dans le sol divers bâtiments qui ont chacun pour lui-même, un intérêt certain.

Ainsi, pour le 17ème siècle, on peut recenser la carrière des Capucins et sa fontaine sous l’hôpital Cochin, la tour du Moulin de la Charité au cimetière Montparnasse, l’Observatoire de Paris, Le Pavillon des Fontainiers, l’aqueduc de Médicis.

Pour le 18ème siècle, les pavillons d’octroi de la Barrière d’Enfer, l’Hôtel de Massa, l’hôpital de la Rochefoucauld, la porte d’entrée de l’ancien hôpital Ricord à Port-Royal.

Pour le 19ème siècle, la gare de Denfert Rochereau, le monument du lion de Belfort, le théâtre Montparnasse Gaston Baty et le théâtre de la Gaîté Montparnasse, l’église Saint Pierre de Montrouge, l’église Notre Dame du Travail, l’immeuble Art Nouveau au 108 rue d’Alésia, la  boulangerie-pâtisserie d’Alésia au 155 rue d’Alésia,

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 Au 20ème siècle, citons le « Baiser » de Brancusi au cimetière Montparnasse, le restaurant « La Coupole » (photo ci-dessus) boulevard du Montparnasse, l’immeuble Studio Raspail au 216 boulevard Raspail, l’édicule Guimard de la station de métro Mouton Duvernet, la mairie annexe du 14ème, le couvent des Franciscains,  la boulangerie du Moulin de la Vierge 105 rue Vercingétorix et l’église Notre Dame du Rosaire 194, rue Raymond Losserand.

Cette liste n’est pas exhaustive mais permettra au flâneur d’orienter ses recherches dans la découverte des témoins des siècles passés.

- Documentation extraite  du bulletin 223 de la S.H.A du 14e

Signalons que la Société Historique et Archéologique du 14ème proposera les conférences suivantes :

le 15 octobre : la véritable histoire du Petit Montrouge ou les mystères du Clos des Catacombes -par Francis Mandin.

le 19 novembre : le 170ème anniversaire de la Ligne de Sceaux -par René Ricroch assisté d’Yvan Belledame pour les illustrations.

le 3 décembre : l'opération Maine Vercingétorix par Pierre-Frédéric Salmon.

Ces conférences ont lieu à 15 heures à la salle polyvalente de la mairie du 14ème.

29 septembre 2016

Gustave Lebon le sociologue des foules

gustave lebon,75014,paris 14,paris 14e Le quartier du Petit Montrouge comporte dans sa partie sud une rue qui évoque la personne du docteur Gustave Lebon. Qui était ce personnage ? Il fit des études de médecine et publia en 1872 un traité de physiologie qui sera vite dépassé. Il tint par ailleurs une rubrique médicale dans le Figaro, le Petit Parisien et l’Evénement. En outre, en 1905 et 1907, il révéla au public une irruption de la radioactivité dans la physique et fit ainsi des recherches sur l’atome dans son laboratoire en les communiquant à l’Académie des Sciences.              

Mais l’œuvre principale de Gustave Lebon est sans conteste son livre : "La Psychologie des foules", qui tomba rapidement dans l’oubli à la mort de l’auteur en 1934, suite au jugement sévère porté par la Sorbonne. Tandis que les Anglo-saxons et les Allemands y prêtèrent un intérêt tout particulier. Cependant en 1981, un universitaire S. Moscovici précise à propos de Lebon : " Les ouvrages publiés en français ne mentionnent jamais son extraordinaire influence sur les sciences de la société… Comment ignorer un homme qui compte parmi les dix ou quinze  dont les idées en matière de sciences sociales ont exercé une influence décisive sur le 20ème siècle ?" Et Moscovici d’ajouter : "la psychologie des masses est avec l’économie politique une des deux sciences de l’homme dont les idées ont fait l’Histoire".                              

Le mécanisme de la manipulation des foules.

Quand en 1895 paraît Psychologie des foules, Lebon a derrière lui trente années de recherche et d’évolution de la pensée dans le monde occidental, passant du positivisme triomphant des années 1860 à 1870 à une remise en question du pouvoir de la science. Le processus décrit par Lebon est le suivant : « L’intégration à une foule aboutit à une mise en condition des personnalités groupées qui régressent vers l’automatisme de l’inconscient. Le conscient de la multitude est livré au « meneur » ou » prophète » qui le manipule à son gré grâce à son prestige et aux passions hystériques que lui-même suggère, comme le culte du chef et son envers, la haine farouche de l’ennemi ; enfin la prédication d’un credo mystico-politique nommé idéologie que Lebon appelle croyance ». Lebon rapproche les mots propagande et publicité en expliquant le phénomène dans le mouvement de masse, en procédant par l’affirmation de son incessante répétition. On parvient ainsi à provoquer une suggestion où l’homme le plus intelligent au sein de troupeau se comportera comme un enfant insensible à une démonstration logique mais très sensible à des arguments extrêmement primaires .  

On connaît la suite du mécanisme. Tous les dictateurs du 20ème siècle ont lu l’œuvre de Lebon, et on peut dire qu’il fut l’inspirateur des régimes totalitaires du 20ème siècle, bien qu’il fut très attaché à la Troisième République et haïssait le despotisme !--

Documentation extraite du n° 28 de la Revue de la SHA du 14ème. 

25 septembre 2016

Saint Vincent de Paul, 27 septembre 18h : messe et conférence sur le lieu de protection de l’enfance

chapelle  de l'hôpital saint vincent de Paul 72- 74 avenue Denfert- rochereau.JPGA l’occasion de la Saint Vincent de Paul, une messe sera célébrée le mardi 27 septembre 2016, à 18h à la Chapelle de l’ancien hôpital saint Vincent de Paul, pour les résidents et les bénévoles, ainsi que pour tous les voisins du quartier.
Elle sera suivie par un exposé du P. Franck Derville qui racontera l’histoire des enfants trouvés et protégés à St Vincent de Paul et d’un pot d’accueil.

72-74 avenue Denfert-Rochereau

06 juillet 2016

Bernard Sarrette, un directeur du Conservatoire de Musique (1796-1822)

 Bernard Sarrette dessin réalisé par  Isabey.JPEG L’ouverture d’une voie allant de la rue de la Tombe Issoire à l’avenue d’Orléans (Général Leclerc) fut commencée en mai 1863, son achèvement eut lieu en 1892. On la nomma rue Sarrette au mois d’avril 1890.Qui était Bernard Sarrette ? Raconter sa vie c’est faire l’historique du Conservatoire de Musique et de Déclamation. Il était né à Bordeaux en 1765, fut capitaine d’Etat Major en 1789 et fut chargé cette année-là, par le général Lafayette d’organiser la Musique de la Garde Nationale.

En novembre 1793, la Convention supprimait l’Ecole de musique militaire où professait Bernard Sarrette pour la remplacer par l’Institut National de Musique. L’ordre donné par Lafayette fut difficile à réaliser, puisqu’il s’agissait de faire exécuter et chanter les hymnes révolutionnaires aux quatorze armées de la République. Sarrette se débrouilla en faisant ouvrir des écoles de musique dans une quinzaine de villes de province. Ses cours furent à l’origine de nos conservatoires provinciaux.

Le 3 juin 1794, Sarrette recevait du Comité de Salut public un ordre pour faire apprendre l’hymne destiné à la Fête de l’Etre Suprême qui devait avoir lieu le 20 du même mois. Tous les professeurs membres de l’Institut musical se regroupèrent pour faire chanter dans les différents quartiers de Paris l’hymne nouveau. Paris fut transformé en une immense Ecole de musique où Adolphe Adam, Grétry, Cherubini, Méhul firent répéter la mélodie de Gossec. Le 20 Prairial, à la plus grande satisfaction de Robespierre, l’hymne fut exécuté par un chœur immense et formidable.

La Convention, par la loi du 16 Thermidor de l’An 3 remplaça (3 août 1795) l’Institut National par un Conservatoire de Musique et chargea Sarrette de son organisation puis de sa direction en 1797. L’inauguration du Conservatoire eut lieu le 17 octobre 1796 dans les locaux de la rue Bergère qui devaient être occupés 115 ans jusqu’à leur transfert rue de Madrid en 1911.Il faut souligner que le Chant du Départ que composa Méhul et dont Chénier avait écrit les paroles fut exécuté à l’Ecole de la Garde Nationale où professait Sarrette. Sarrette fut maintenu dans ses fonction sous l’Empire, mais la Restauration les lui enleva en 1822. Cherubini lui succéda à la tête du Conservatoire redevenu Ecole Royale de Musique. Le buste de Sarrette fut placé dans une des salles principales de l’Ecole, redevenue le Conservatoire en 1831. Le 13 avril 1858, eurent lieu ses obsèques où le Tout-Paris des Arts et des Lettres était présent. Il faut rappeler que Sarrette avait été l’initiateur de concerts et de représentations d’élèves et le père des Théâtres d’applications.

 - Documentation extraite du N° 28 de la S.H.A du XIVe

 Photo : Bernard Sarrette ( dessin réalisé par Isabey)

22 juin 2016

Promenade « Sur les pas de Amadeo de Souza Cardoso à Montparnasse » 25 juin 15h

amadeode de  Souza  Cardoso à Montparnasse avec des artistes Portugais en 1907.jpgLa Société Historique et Archéologique du 14ème propose : une promenade urbaine « Sur les pas de Amadeo de Souza Cardoso dans le Montparnasse de la Belle Epoque»  guidée par Georges Viaud, président  de la SHA14 et  réalisée en partenariat avec  l’Institut Camoes du Portugal à Paris.

 Samedi 25 juin : Départ à 15h de La Coupole. 102 Boulevard du Montparnasse

Photo : A l’atelier d’Amadeo de Souza Cardoso, 150, boulevard du Montparnasse, XIVe, Il y a œuvré d’octobre 1907 à mars 1909 De gauche à droite, sur la photographie, nous voyons les peintres portugais Emmerico Nunes, Manuel Bentes, Amadeo, et l’architecte Afonso Ferraz.

http://www.sha14.asso.fr/activites/amadeo-de-souza-cardos...

Du 18 avril au 18 juillet, une importante rétrospective est présentée au Grand-Palais : l’exposition sur Amadeo de Souza Cardoso, Le Secret le mieux gardé de l'art moderne .

20 juin 2016

L'Arpajonnais un chemin de fer sur route de Paris à Arpajon

 Arpajonnais MONTROUGE les installations de  La Porte d'Orléans.JPG     Le 19 janvier 1881, une concession pour l’exploitation d’une ligne de tramway entre Paris et Arpajon fut demandée. Ce chemin de fer – mais c’était plutôt un tramway – suivait la route nationale 20 sur la plus grande partie de son trajet, mais s’en écartait pour desservir Wissous, Morangis, Sceaux-les-Chartreux, Leuville.               

La compagnie avait son siège 68 rue Beaunier et fut constituée au capital de deux millions de francs, porté  en 1909 à 6 millions 207 200 francs. Cette compagnie était constituée pour une durée de 90 ans (1979) mais fut dissoute en 1936 après être entrée en liquidation en 1922.              

La ligne fut inaugurée le 10 mai 1894. L’horaire du train d’inauguration précise le départ de Paris Porte d’Orléans à 10 heures 40 et de son arrivée à Arpajon à 12 heures 18. Ce train desservait les Halles de Paris et apportait à la Capitale tous les produits maraîchers récoltés le long du parcours. La distance des Halles à Arpajon était de 37 kilomètres environ, dont cinq kilomètres dans Paris. Les trains de denrées alimentaires ne circulaient dans Paris que de une heure à quatre heures du matin. Cela facilitait énormément le travail des maraîchers dont les charrettes jusqu’alors, s’acheminaient péniblement la nuit par la route  d’Orléans.              

La section de Paris à Antony fut électrifiée en 1901. Le matériel roulant comportait des locomotives à vapeur, à air comprimé, à accumulateur électrique et des automotrices électriques. Après la guerre de 14, le département de la Seine acheta à la compagnie de Paris Arpajon la concession que l’Etat lui avait consentie en 1891. Cet achat fit l’objet d’un décret du 20 novembre 1922, tandis-que l’exploitation était affermée à la Société des Transports en Commun de la Région Parisienne (STCRP), ancêtre de la RATP. L’exploitation prit fin le 5 octobre 1936, offrant aux Parisiens le dernier visage d’un « Arpajonnais » qui effectua là, sa dernière et ultime apparition aux Halles de Paris 

 -Documentation extraite du N° 27 de la S.H.A du XIVe

photo:  installations de la ligne de tramway Paris - Arpajon  à la Porte d' orléans

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13 juin 2016

La Maison de retraite La Rochefoucauld (suite et fin)

ancien hospice la Rochefoucauld photo Atget.jpgEn 1807, la description qui est faite de l'établissement nous invite à ressusciter la vie de cet hospice :"on remarque près de la barrière d'Enfer une maison de retraite pour 250 vieillards". Cette maison est superbe extérieurement et intérieurement et est située dans une jolie plaine. La principale entrée est sur la grand route. Il serait à désirer que cette maison pût contenir 500 lits". Les premier bâtiments de 1783 étaient modestes et contenaient douze puis seize lits. Ces lits étaient destinés à des prêtres et à des personnes de qualité "tombées dans l'infortune" et dont l'initiative fut reprise par Madame de Chateaubriand avenue Denfert en 1828.

En 1816, le duc La Rochefoucauld Liancourt fut nommé membre du Conseil général des hospices. Le 11 janvier 1822, un arrêté du ministre de l'Intérieur donnait à l'établissement le nom d'Hospice de La Rochefoucauld. Après la Révolution, l'hospice fut desservi par les sœurs Grises ou Filles de la Charité. Ce fut en 1884 que l'hospice fut laïcisé. Malgré sa nouvelle dénomination, on continua après 1822 à l'appeler "Maison royale de retraite" qui à cette époque, admettait les employés ayant consacré leur vie au service des hôpitaux puis les personnes infirmes et âgées de plus de 60 ans moyennant pension.

En 1835, l'hospice avait pour adresse : "Barrière d'Enfer, Petit Montrouge, n° 9" et en 1842 l'adresse indique : "route d'Orléans n° 15". Numéro qu'il a gardé depuis sur l'avenue du Général Leclerc.

- Documentation extraite du N° 27 de la S.H.A. DU 14e .

Photo : Ancien hospice La Rochefoucauld  (Atget)

05 juin 2016

La Maison de retraite La Rochefoucauld

Hopital de la rochefoucauld photo récente.jpgLe 15 de l’avenue Général Leclerc voit l’entrée d’un jardin au fond duquel se situe une importante construction, celle de la Maison de retraite que voulut établir la duchesse de La Rochefoucauld-Liancourt en 1782. Cet établissement est aujourd’hui dirigé par l’Administration des Hôpitaux de Paris et est devenu un centre de gérontologie.                             

L’histoire de cette maison de retraite plonge dans les dernières années du 18ème siècle. Il faut savoir que les Pères de la Charité – ordre de religieux institué en 1617 pour soigner les malades – obtinrent en mars 1781 l’autorisation d’acquérir des terrains au Petit Montrouge en vue d’y édifier un hospice. La duchesse de La Rochefoucauld donna 36352 livres pour sa fondation et le roi Louis XVI 10 000 livres de rente.               

Au début, douze lits furent créés, dont six affectés au traitement d’ecclésiastiques et six à des militaires indigents et malades. Par ailleurs, 100 000 livres furent alloués par l’assemblée du clergé pour la construction de la maison. Les prévôts des marchands et échevins de Paris fondèrent trois lits à perpétuité dans le futur hospice en affectant 1800 livres de rente sur le domaine. L’établissement ouvrit en 1783 sous le nom d’Hospice ou Maison royale de santé. L’établissement jouissait d’une concession de 15 lignes d’eau provenant de l’aqueduc d’Arcueil. Sous la Révolution, la Maison royale devint en 1792 l’Hospice national, réservé aux malades des districts de Bourg la Reine, devenu Bourg- Egalité. En l’an IV (1796), l’Hospice national devint Succursale des incurables, hommes et femmes et en l’an VI Hospice de Montrouge.                             

Pendant la tourmente révolutionnaire, la situation des établissements charitables fut déplorable et instable. Elle redevint normale par la création en 1801 du Conseil général des Hospices, remplacé en 1849 par la naissance de l’Assistance Publique. Un arrêté du Conseil Général des Hospices lui donna le nom de La Maison de retraite de Montrouge. C’est alors en 1801 et 1802 que furent construits les bâtiments que nous voyons actuellement avenue du Général Leclerc. Les plans furent dressés par un des grands architectes du 18ème siècle, Jacques Denis Antoine (1733-1801) auquel on doit la Monnaie de Paris. L’artiste mort en 1801 ne vit pas son œuvre, seulement achevée en 1802.   ( à suivre ) -

Documentation extraite de la Revue N° 27 de la S.H.A. DU 14E 

08 mai 2016

Cérémonie en hommage à Olga Bancic

Olga_Bancic Plaque commemorative 114_rue_du_Chateau_Paris_14_.pngMardi 10 mai 2016 à 11h30. Cérémonie en hommage à Olga Bancic, devant la plaque apposée en sa mémoire sur l’immeuble qui fut son dernier domicile. 114, rue du Château.

Cette immigrée roumaine juive et communiste, seule femme membre du groupe Manouchian, fut décapitée à l’âge de 32 ans le 10 mai 1944 pour ses actions de résistance face au régime collaborationniste.

25 mars 2016

La SHA du 14ème annonce :

Gauguin auto portrait au christ jaune.JPGLes activités de la Société Historique et archéologique du 14ème sont diverses. ainsi :

Le 26 mars : à la salle polyvalente de la Mairie, à 15 heures : une conférence sera donnée sur : "Gauguin à Montparnasse et dans le 14ème", avec projections de Jean-Louis Robert.

Le 9 avril : Réunion à la salle polyvalente à 15 heures, à propos du jeu-concours : "Retrouvons le 14ème notre arrondissement", présenté par Yvan Belledame et Jean-Pierre Terseur. Le bulletin de participation est à demander auprès de la Société, 2 place Ferdinand Brunot et est à renvoyer avant le 19 mars chez Monsieur Belledame 31 rue Raymond Losserand 75014.

Le 21 mai à 15 heures, au départ de la Coupole : une promenade est organisée à Montparnasse par Georges Viaud sur : "le peintre portugais Amadeo de Souza Cardoso".

Photo: Autoportrait de Gauguin 1889 Musée d' Orsay

24 mars 2016

La Librairie Ecarlate annonce : rencontre avec Jacques Bouveresse mercredi 30 mars

le livre ecarlate 30 mars 2016 rencontre avec jacques Bouveresse.jpgLes Editions Agone et le Livre Ecarlate ont le plaisir de vous inviter à rencontrer :

Jacques Bouveresse, pour : "Nietzsche contre Foucault"

Le mercredi 30 mars 2016, à partir de 19 heures, à la Librairie Ecarlate : 31 rue du Moulin Vert - 75014-Paris-

Prochaines rencontres

Delphine de Vigan mercredi 6 avril

Benjamin Péret mercredi 13 avril

Jérôme Baccelli mercredi 20 avril

21 mars 2016

Arago, directeur de l'Observatoire de Paris

 François_Arago.jpgAprès la période dite des Cassini et celle relative à la Révolution (1793 – 1795), effectuée par Nouet, Perny et Ruelle, tous élèves de Cassini, une nouvelle équipe apparaît avec Lalande (de 1795 à 1801), Méchain (1801 à 1804), Delambre (1804 à 1822), Bouvard (1822 à 1843), et enfin Arago, de 1843 à 1853.

Il nous paraît intéressant de présenter Arago comme personnalité importante dans le domaine de l’astronomie et en général de la vie civile et politiqueArago est né le 26 février 1786 à Estagel près de Perpignan. Reçu premier à l’Ecole Polytechnique à 17 ans, il fut nommé secrétaire bibliothécaire du Bureau des Longitudes en 1805 et promu astronome adjoint en 1807. A la mort de Méchain, il contribua à la triangulation des Baléares (mise au point de la méridienne jusqu’à Barcelone).

En 1809, il est nommé à l’Académie des sciences, dont il deviendra secrétaire perpétuel jusqu’en 1830. Il étudie l’électro-magnétisme et découvre ainsi la possibilité d’aimanter un barreau d’acier en le plaçant au cœur d’un circuit électrique. Ampère en tirera l’invention de l’électro-aimant. Il ouvre un cours public d’astronomie en février 1813 à l’Observatoire. Le succès est immédiat et dépasse les espérances, nécessitant le transfert de ce cours au Collège de France.

Depuis 1830, Arago est député, extrême gauche ; il sera ministre de la guerre et de la marine du gouvernement provisoire de 1848. En 1834 il publie Astronomie Populaire, devenant la même année directeur des observations à l’Observatoire. En dépit de son refus de porter serment à Napoléon III, il conserve cependant sa charge de directeur. Il meurt quasiment aveugle le 2 octobre 1853.Après sa disparition, l’Observatoire de Paris change de régime : le Bureau des Longitudes en est dessaisi et ce sera le règne de Le Verrier…

- Documentation extraite du n° 26 de la revue de la SHA du 14ème.