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29 septembre 2007

Du retable d’Issenheim à la Chapelle de Le Corbusier

Le 15 et 16 septembre dernier, nous étions une trentaine à partir à Colmar pour un pèlerinage organisé par le groupe « Art, culture et foi » de St Pierre de Montrouge. Le but était de nous faire découvrit le fameux retable d’Issenheim peint par Grünewald au début de la Renaissance et, sur le chemin du retour, la chapelle « Notre Dame du Haut » construite à Ronchamp par Le Corbusier.

Le frère Jean-Jacques Danel, franciscain et enseignant en histoire de l’art sacré, était notre accompagnateur pour la visite du retable et Isabelle Loutrel pour celle de l’église de Ronchamp.

Le retable constitue le joyau du musée d’Unterliden de Colmar. Placé au centre de l’ancienne chapelle des Dominicains, c’est un polyptique présenté en 4 parties, représentant différents évènements de la vie du Christ :et de celle de St Antoine. A l’origine destiné à encadrer une statue majestueuse de St Antoine du désert, c’était une commande des Antonins, ordre soignant les malades atteints du « feu sacré » affection très invalidante due à l’ergot du seigle. :

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Dès le premier regard, nous sommes saisis par l’intensité et la beauté de ces tableaux : le réalisme  tragique de la Crucifixion, l’allégresse du concert des anges pendant l’Avent, la douceur de la Vierge Marie tenant son enfant sur ses genoux, la majesté du Christ ressuscité….. Peints par un homme dont on ne sait presque rien sinon qu’il connaissait la Bible, ces panneaux ont une grande profondeur spirituelle que nous dévoile le frère Jean-Jacques après nous avoir laissé  les contempler en silence quelques minutes. De nombreuses réactions après cette présentation témoignent de notre émerveillement et de nos interrogations. Il reste juste un peu de temps pour déambuler dans les rues  piétonnes de Colmar et admirer les maisons à colombages toutes peintes et fleuries.

Après une halte pour la nuit à l’hostellerie de Notre Dame des 3 Epis, lieu de pèlerinage marial situé dans un petit village vosgien, nous nous retrouvons pour la messe dominicale dans la nouvelle église construite pour les pèlerins et animée par les frères rédemptoristes. Puis c’est le départ vers Ronchamp en Haute Saône

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Pour mieux découvrir l’église de Notre Dame du Haut, certains d’entre nous partent du village de Ronchamp pour atteindre l’église qui surplombe la colline ouverte sur les « quatre horizons ».. Elle est là puissante silhouette blanche  surmontée d’un toit brun, très « paysanne » dans sa robustesse. Le Corbusier n’était pas croyant mais il a eu à cœur de faire de cette église du 20ème siècle un lieu de paix où on vienne prier la Vierge Marie Il fallait une certaine audace aux commanditaires du projet, le conservateur du patrimoine et l’évêque de Besançon pour faire appel à cet architecte génial mais controversé Isabelle Loutrel nous explique la genèse de l’œuvre, les difficultés de sa réalisation avec un budget restreint et nous en montre toutes les  audaces, l’absence de lignes droites,l’utilisation de nouveaux matériaux dont le » béton loyal»pour les murs, et sa luminosité en dépit de l’absence de fenêtres grâce aux étroites ouvertures qui parsèment le mur du sud et au puits de lumière à l’intérieur.

Le pique-nique de midi nous fournit l’occasion d’échanger nos impressions sur cette œuvre originale mais déconcertante pour certains.

Nous repartons très reconnaissants à l’équipe d’Art, Culture et Foi de nous avoir fait découvrit en profondeur la dimension sacrée de ces deux œuvres majeures.

Isabelle Constans

10 septembre 2007

Quelques places encore pour: Colmar, Ronchamp: week-end "Art, Culture et Foi"

Organisé par l'équipe Art, Culture et Foi su 14ème arrondissement de Paris, ce week-end aura lieu les samedi 15 et dimanche 16 septembre 2007. Il comprendra la visite du musée d'Unterlinden et la présentation du retable d'Issenheim, par le frère Jean-Jacques Danel.

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 Le dimanche 16 septembre, visite de la Chapelle Notre Dame du Haut (de Le Corbusier) avec Isabelle Loutrel.

63f1e36d79ebb4236a50609f2e7f5b7a.jpgDessin de M.L. Viney

Logement à l'Hostellerie N.D. des Trois Epis

Forfait adulte (transport, hébergement, 3 repas, entrées): 100 €, moins de 15 ans: 85 €.

Information, contact et bon d'inscription BULLETIN COLMAR.doc

 

04 septembre 2007

Alberto Giacometti, un artiste du 14°

  b4a8cc575024599c09fbd92b83080160.jpgAprès la première Guerre mondiale, et alors que l'influence et la renommée de Montmartre perdaient de leur importance, les artistes, et surtout ceux d'origine étrangère, prirent l'habitude de fréquenter le boulevard Montparnasse et ses cafés : "Le Dôme", "La "Coupole", "La Rotonde", des lieux célèbres pour avoir conservé aujourd'hui la mémoire de leur passage. Ces artistes, on les appelait "les Montparnos".

Mais sait-on que le territoire du 14ème par sa proximité naturelle avec le quartier Montparnasse permit à nombre d'artistes, dont quelques-uns devinrent célèbres par la suite, de venir s'installer parmi des ateliers et des lieux d'habitation qui de nos jours existent encore pour la plupart ?

Il en va ainsi pour Alberto Giacometti. C'est en 1922 que Giacometti arrive à Paris, attiré par l'atmosphère artistique de Montparnasse. Dans un premier temps il s'installe jusqu'en 1925 dans un atelier situé 77 avenue Denfert Rochereau. Puis, on le voit de 1926 à 1927 logé dans un atelier au 37 rue Froidevaux. La cité d'artiste du 46 rue Hippolyte Maindron le verra pour une longue période comprise entre 1927 à 1965. D'autres lieux situés dans le 14ème verront son passage bref et passager. Ainsi, il fréquenta le 54 rue du Château où il retrouvait ses amis du "Phalanstère surréaliste". Il fréquenta l'hôtel Primavera (aujourd'hui l'hôtel "les Jardins d'Alésia") situé au 147ter rue d'Alésia. Il s'attablait au restaurant "l'auberge de Venise" au 10 rue Delambre. Son ami le peintre et sculpteur Tal-Coat le recevait dans son atelier du 5 rue de Plaisance, tandis-que le peintre Francis Gruber le recevait dans son hôtel particulier du 10 villa d'Alésia. D'autre part, il rencontrait son frère Diego au 199 rue d'Alésia jusqu'en 1960, ainsi que au 56 rue du Moulin Vert, où Diego emménagea durant cette même année. On sait qu'il fréquentait le Café du "Dôme" où Alberto prenait son petit déjeuner et la "Coupole" où il faisait un seul vrai et unique repas de la journée à la table 96. Il fréquenta l'imprimerie Mourlot au 49 rue du Montparnasse qui tira la plupart de ses lithographies. En 1963 lors de son opération du cancer, il se reposa à l'hôtel l'Aiglon au 232 boulevard Raspail. Nous savons qu'il rendait visite à son ami Georges Braque dont l'atelier était situé au 6 rue Georges Braque et Henri Laurens le recevait souvent au 11 bis de la villa Brune.

Tous ces lieux, devenus avec le temps des lieux de mémoire, portent le souvenir d'Alberto Giacometti, souvenirs faits d'âpreté, de lutte et de travail incessants afin que l' œuvre définitive se détache et continue de vivre à travers les quartiers du 14° que l'artiste a fréquentés. Il ne tient qu'à nous de ressusciter par vos promenades attentives la richesse d'une vie consacrée au sacerdoce de l'art.                                                                           

R.R.

N.D.L.R. Documentation extraite du numéro  48 de la S.H.A. du 14°

 

10 août 2007

la Cité internationale universitaire de Paris

La cité internationale universitaire de Paris, fondation privée reconnue d'utilité publique, réunit 40 maisons de pays ou d'écoles dans un parc de 34 hectares. En 2005, la cité internationale a accueilli 10 000 résidents (dont près de 700 chercheurs) issus de 132 pays. Au sein de chaque maison, le "brassage" des nationalités et des disciplines favorise l'échange et la rencontre.


Des maisons illustrant divers courants architecturaux
Véritable exposition d'architecture du 20ème siècle, les bâtiments de la cité internationale ont été construits entre 1925 et 1969. Certains expriment les particularités des pays ayant concouru à leur édification, d'autres sont signés par des architectes de renom : Le Corbusier, Willem Marinus Dudok, Claude Parent…  Quatre d'entre eux sont classés ou inscrits au titre des monuments historiques.


L'accueil des publics en mobilité
Outre sa mission d'hébergement, la cité internationale universitaire de Paris offre aux publics en mobilité une plate-forme de services. Le bureau d'accueil des étudiants en mobilité (BAEM) informe et oriente les étudiants avant et pendant leur séjour. Le bureau d'accueil des chercheurs étrangers (BACE) accompagne les scientifiques étrangers en mobilité en Ile-de-France. Le relais social international (RSI) prend en compte les préoccupations sociales, psychologiques et pédagogiques des étudiants. Enfin, à chaque rentrée universitaire, un relais d'accueil est ponctuellement mis en place avec la ville de Paris afin de faciliter les démarches administratives de tous les étudiants étrangers primo arrivants.


Les services aux publics
La cité internationale se caractérise également par une offre de services pratiques ouverts aussi bien à ses résidents qu'au grand public : restaurants, bibliothèque, espace langues, cité sports (PUC - CIUP), services (colloques et congrès). A ceci s'ajoute un véritable pôle culturel composé d'un théâtre dédié à la création contemporaine (3 salles), de" citéculture" dont l'action porte sur la musique, les arts visuels et le patrimoine et d'un orchestre symphonique réunissant de jeunes musiciens de toutes nationalités. Au travers de "citédébats", la cité internationale  organise des colloques, des rencontres, des tables-rondes afin de participer à la diffusion des savoirs. Au sein des 40 maisons se tiennent aussi régulièrement des manifestations culturelles et intellectuelles.


Près de 1000 nouveaux logements d'ici 2013
Pour soutenir la politique internationale des centres d'enseignement supérieur et de recherche qui accueillent chaque année un nombre croissant d'étudiants et de chercheurs étrangers (sur le plan national 194 480 étudiants étrangers ont été inscrits dans les universités pendant l'année universitaire 2003/2004, soit une augmentation de 49% depuis 1995), la cité internationale prévoit de réhabiliter, de construire et gérer près de 1000 logements supplémentaires d'ici 2013. Sur son site historique du boulevard Jourdan, cinq nouvelles maisons seront édifiées. Avec l'ouverture en 2006 de la résidence "Lila", située dans le 19ème arrondissement, la cité internationale a également engagé une politique de développement hors les murs. Pour soutenir et favoriser la mobilité en Ile-de-France, une  deuxième résidence hors les murs a ouvert en mars 2007, quai de la Loire, dans le 19ème arrondissement.


Un peu d'histoire… 
Au lendemain de la première guerre mondiale, André Honnorat, ministre de l'Instruction publique, propose la création d'une cité unique en son genre, destinée à héberger un grand nombre d'étudiants et à créer un foyer de vie internationale au service de l'échange. Les futures élites du monde entier y apprendraient à vivre ensemble et, de retour dans leurs pays, conserveraient des liens durables favorisant l'amitié entre les peuples.

La Cité internationale  universitaire de Paris : un projet né d'une utopie
Fondation de droit privé, la Cité Internationale universitaire de Paris, toujours sans exemple comparable dans le monde, est née d'une utopie.
 Au lendemain de la première guerre mondiale, André Honnorat ministre de l'instruction publique, imagine la création d'une cité destinée à héberger de nombreux étudiants et a créé un foyer de vie internationale au service de l'échange. Les futures élites du monde entier y apprendraient à vivre ensemble et, de retour dans leur pays, conserveraient des liens durables favorisant l'amitié entre les peuples.
Au-delà du souhait d'André Honnorat de créer un véritable espace de sociabilité inter-culturelle, la guerre de 1914-1918 avait appauvri l'enseignement supérieur français. L'ambition de faire de Paris une capitale intellectuelle et cosmopolite  nécessitait d'améliorer les possibilités de logement offertes aux étudiants du monde entier.


La mobilisation des fondateurs
Ce projet ambitieux requit toute la ténacité et la volonté d'André Honnorat, rejoint dans cette aventure par Paul Appell, mathématicien, recteur de l'Université de Paris et cofondateur de l'Association Française pour la Société des Nations.
Ce rêve commença à prendre forme alors que Paul Appell, d'origine alsacienne, rencontra l'industriel Emile Deutsch de la Meurthe, issu de la même région. Ce dernier proposa d'offrir dix millions de francs or à l'achat de terrains et à l'édification d'une première maison. La fondation Emile et Louise Deutsch de la Meurthe fut ainsi construite en 1925 et put accueillir les 350 premiers étudiants. Pendant près de cinq années les initiateurs de ce projet se mobilisèrent sans relâche pour susciter l'adhésion d'hommes d'Etat de tous pays, rencontrer des personnalités internationales et recueillir des souscriptions importantes. David Weill, premier trésorier de la Cité Internationale, finança ainsi l'acquisition de nouveaux terrains, tout comme la famille Rothschild.
Très actif, André Honnorat multiplia les conférences et les voyages afin de requérir le concours du plus grand nombre : le mécène d'origine belge, Hubert Biermans Lapôtre, finança ainsi la création en 1926 de la Maison des Etudiants belges, le sénateur Joseph Marcellin Wilson, celle de  la Maison des Etudiants canadiens…
 La Maison Internationale, financée par John D. Rockfeller junior, fut achevée en 1935. Elle abrita progressivement un restaurant, une bibliothèque, une piscine et bien d'autres lieux d'activités pour les étudiants.


Les statuts
Dès juin 1925, la Cité Internationale Universitaire de Paris fut reconnue d'utilité publique par décret du Conseil d'Etat. L'utopie devint réalité avec des statuts fixant les missions de la Cité encore d'actualité aujourd'hui.
Les principaux buts étaient et sont toujours de :
- Favoriser les échanges entre étudiants de toutes nationalités, choisis à un niveau élevé de leurs études (…) en leur fournissant un accueil (…)
- Accueillir les chercheurs, professeurs, artistes (…) poursuivant en France des missions temporaires de recherche ou d'enseignement supérieur ou y accomplissant des stages…
- Fournir le support matériel (…) pour l'organisation de congrès, colloques, séminaires et réunions à but scientifique, en donnant la priorité à celles (…) de caractère international.


Les différentes époques de construction
Dix neuf maisons furent édifiées entre 1925 et 1939 avec néanmoins un ralentissement des constructions lors de la crise économique mondiale. A la veille de la deuxième guerre mondiale, la Cité Internationale totalisait dans ses 19 maisons environ 2400 lits. A ceci s'ajoutait une maison sur l'île de Bréhat ( Bretagne) léguée par le poète Haraucourt. La deuxième guerre mondiale faillit être fatale à la cité. Dès 1938, de nombreux résidents la quittèrent. Vidée en 1940 de ses étudiants et réquisitionnée par les troupes d'occupation, elle souffrit de dégradations diverses, tandis que le mobilier fut en grande partie détruit. A nouveau occupée après la Libération, elle repris lentement son activité en 1946. La vie associative recouvra une nouvelle jeunesse avec la création, en 1946, de l'association sportive de la cité universitaire, de l'association internationale des anciens résidents et enfin, en 1948, du centre culturel international.
17 maisons érigées entre la fin de la deuxième guerre mondiale et 1969
Douze nouvelles maisons furent créées dans les années cinquante, et cinq autres dans les années soixante. En 1969, la Fondation Avicenne, à l'origine maison de l'Iran fut la dernière maison édifiée au cours du 20ème siècle. En 1969, la Cité Internationale comptait 37 maisons, avec celle de l'île de Bréhat, représentant un total de 5500 lits. Les  mouvements estudiantins de mai 68 constituèrent un tournant pour la Cité Internationale. Plusieurs maisons furent occupées et la mixité jusque-là interdite, devint la règle.


Un vaste plan de réhabilitation pour répondre aux besoins des étudiants et des chercheurs étrangers
A l'approche de la fin du 20ème siècle, certaines maisons ferment, d'autres sont délabrées et beaucoup d'entre elles ne correspondent plus ni aux standards d'accueil ni aux normes de sécurité. Pour pallier cette situation, le Conseil d'Administration de la Cité Internationale lança notamment un vaste plan de réhabilitation de son patrimoine architecturale. Dans cette perspective, un premier contrat d'établissement fut signé avec le Ministère de l'Education Nationale de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche. La Cité se rapprocha parallèlement de la Région Ile-de-France et signa une convention avec la ville de Paris. Lors du passage au 21ème siècle, 16 maisons ont été ponctuellement rénovées.
Depuis 2000, six maisons ont été rénovées et quatre autres le seront dans les prochaines années. Acteur majeur et historique  de l'accueil des publics en mobilité, la Cité internationale entend ainsi répondre qualitativement et quantitativement au nombre croissant de demandes en soutenant la politique des établissements d'enseignement supérieur et des centres de recherche.
Pour mener à bien ce plan, les dirigeants de la Cité internationale décidèrent aussi de renouer avec la tradition de mécénat qui fut à l'origine de sa création.

08 août 2007

L'Annexe de la Mairie du 14e

                                                             L'annexe de la Mairie du XIV

Dans un précédent article, nous avions relaté l'histoire de la construction de la première mairie du XIV° édifiée entre 1855 et 1859, et qui correspondait à l'extension de Paris, réalisée par l'annexion d'un immense anneau de territoire compris entre le mur de l'Octroi des Fermiers Généraux et le rempart des fortifications de Louis-Philippe, construit en 1842. Aujourd'hui, nous abordons celle concernant la construction de son Annexe, bâtie au milieu des années 1930. En fait, cette annexe a été réalisée de 1934 à 1935 sur les plans de l'architecte de G.F. Sébille. Elle abrite le Tribunal d'Instance ( ex Justice de Paix) le Comité d'Action Sociale et d'Animation, le Conservatoire municipal Darius Milhaud, des salles de réunion destinées aux associations et une vaste Salle des Fêtes avec scène de théâtre et podium, complétée par deux salons : celui des Quatre Saisons et le Salon Leclerc.

Cette Annexe était devenue indispensable dès les années qui suivirent la première guerre mondiale. Bâtie sur une ossature de béton, elle est revêtue de briques rouges. Des portails monumentaux en ferronnerie d'art, forgés par Paillerat sur des dessins de R. Subes , ornent les deux portes d'entrée. L'escalier d'honneur est remarquable. Il présente de larges proportions et est équilibré par un palier central se dédoublant par deux escaliers latéraux. Sa rampe, au dessin souple et élégant, est due aux mêmes artistes que les portails.. Chaque partie de cette annexe a été étudiée pour correspondre au maximum à sa destination propre et recevoir l'éclairage naturel optimum. Sur la rue Durouchoux, la façade est décorée de deux grands bas-reliefs du sculpteur R.Delamarre, à motifs allégoriques et sociaux : la culture de la terre et la construction ( allusion probable à l'ancienne vocation agricole du terroir local et à l'extraction des blocs de pierre des carrières).

La Salle des Fêtes est décorée de trois grandes compositions picturales. La première, située au-dessus de la cabine de projection traduit la vocation hospitalière du 14e arrondissement -  maternités, hôpitaux, maisons de retraite-. Elle est due au peintre Despujols, né en 1886, Grand prix de Rome  en 1914. La deuxième, au-dessus de la scène est consacrée aux nombreux littérateurs dont le nom se rattache au 14e : Chateaubriand, Balzac, le grand linguiste Ferdinand Brunot, maire de 1910 à 1919. La troisième, au-dessus du côté droit de la salle rappelle la tradition astronomique de l'arrondissement. De nombreux astronomes, dont Le Verrier qui découvrit la planète Neptune, figurent sur un fond de ciel peuplé de diverses constellations. Le côté gauche de la Salle, au-dessus des soubassements est entièrement occupé par une immenses paroi de verre, traitée en vitraux blancs à sujets bordés de noir. Cette œuvre est due aux Maître-verriers L. Barillet, J. Le Chevallier et T. Hansen . Les thèmes figurés sont : meuniers et moulins ; tailleurs de pierre et constructeurs ; artistes-peintre et sculpteurs ; écoles, hôpitaux et maternités, chemins de fer.

Nous espérons que ce bref résumé de l'histoire de l'édification de l'Annexe de la Mairie du 14e permettra à de nombreux visiteurs et usagers de celle-ci, de mieux  apprécier une œuvre qui porte le témoignage de l'architecture en vigueur lors des années qui ont précédé la deuxième guerre mondiale. 

 

N.D.L.R. Documentation extraite du numéro 38 de la SHA du 14e arrondissement de Paris.                                  R.R

05 août 2007

Le retour d'Isoré, rue de la Tombe Issoire

Le géant d’Isoré, qui au Moyen âge détroussait les voyageurs, est de retour rue de la Tombe Issoire.

Depuis 2 ans, les enfants de la maternelle de la Tombe Issoire, avec la directrice Jany Loriot et toute l’équipe enseignante de l’école font revivre la légende. Pour que cette légende « prenne corps » pour les écoliers, parents, habitants de l’arrondissement, la mairie du 14ème, les conseils de quartier Montsouris-Dareau, Jean Moulin-Porte d’Orléans, et Mouton-Duvernet ont demandé à Corinne Béoust de réaliser cette surprenante sculpture de plus de 8 mètres de haut. Ce géant est actuellement fixé sur la façade de l’école.

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Une fête est organisée en l’honneur du retour du Géant Isoré le samedi 19 mai à 11h à l’école maternelle 77 rue deTombe Issoire à laquelle participeront les enfants de l’école, Pierre Castagnou, maire du 14ème,  Vincent Jarousseau,adjoint au maire du 14ème, chargé des affaires scolaires, Danièle Pourtaud, adjointe au maire de Paris, conseillère du 14ème déléguée à la culture et Sergio Coronado, adjoint au maire du 14ème, chargé de la démocratie locale.

Pour en savoir plus : www.mairie14.paris.fr

08 juillet 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 - (8)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(Voir l’article précédent)

La construction de St Pierre de Montrouge

Le lieu saint : un traitement d’exception

L’église de St Pierre présente une configuration nouvelle de la croisée du transept : le chœur s’y déploie de façon imposante, presque volumineuse, en alliant la surélévation, la clôture en pierre et le ciborium au-dessus de l’autel, à l’image des églises paléochrétiennes. Le choeur était autrefois fermé par une colonnade avec entablement encore visible sur certaines photos anciennes,

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du côté de la chapelle de la Vierge et du transept. Les transformations du chœur se firent après le concile de Vatican II. Un ciborium surmonte l'autel, auquel on accède par quelques marches. Il est composé de quatre colonnes avec un ange accolé à chaque angle, porteur d'un instrument de la Passion. Cet ensemble est l'oeuvre d’Henri-Charles Maniglier (1869) auteur également de la statue en bronze de St Pierre dans la chapelle située à droite de l’entrée de l’église et de multiples statues dans les églises parisiennes. La présence du ciborium monumental est aussi une forme de clin d’œil à  St Pierre de Rome

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(ciborium à colonnes torses de l’architecte Le Bernin) que confirme le motif du symbole de la papauté au sol en mosaïque (clés de St Pierre et mitre). Voir article précédent en bas

 Le choeur est surélevé à la manière des églises primitives dont la crypte créait une superstructure du fait de sa voûte construite pour abriter les reliques du saint patron.

 Vaudremer a donc particulièrement mis en valeur le lieu saint de l'église en le situant au centre, légèrement surélevé et protégé par un mur. On peut avancer que Vaudremer a quasiment inscrit le plan centré dans le plan en croix latine de l'église. Or, le plan centré, en « croix grecque », est également une caractéristique des églises d'Orient orthodoxes. Cette forme de croix est omniprésente dans l’église St Pierre de Montrouge, peinte ou sculptée.  La présence des ambons (1) est aussi une marque de l’influence paléochrétienne, époque à laquelle la Parole tient une place primordiale. Ainsi, à travers un mélange de références architecturales issues des églises d'Orient et d'Occident, Vaudremer signe une sorte de syncrétisme des formes qui aboutit à une mise en valeur exceptionnelle de la partie la plus sacrée de l’église.

(1)l'ambon est le pupitre placé à l'entrée du chœur dans une église et où est posé le lectionnaire ou la Bible. C'est de l'ambon qu'est proclamée la Parole de Dieu. À l'origine, il s'agit d'une petite tribune à l'entrée du chœur de certaines églises byzantines et médiévales

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.

-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.

-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.

-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.

-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

Voir l’article suivant

01 juillet 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (7)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(Voir l’article précédent)

La construction de St Pierre de Montrouge

La disposition intérieure et ses influences orientales

D'autres indices permettent de mieux préciser les influences de Vaudremer. Les arcs sont en plein cintre comme il se doit dans l'art roman,

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Nes de saint Pierre de Montrouge, vue depuis l'orgue 

à l’inverse des arcs brisés qui caractériseront l'art gothique, pourtant leur forme est proche de l'arc en tiers-point, c'est-à-dire un arc presque surbaissé, étiré, tels que l'on peut les trouver en Espagne ou encore en Sicile. Or, nous savons que, comme tous les pensionnaires de l'Académie de France à  Rome (Villa Médicis), Vaudremer a visité l'Italie du sud et particulièrement la Sicile qui offre ce mélange d'influences orientales et occidentales dans ses églises. Il aura la chance d'aller ensuite jusqu'en Grèce où il découvrira les temples antiques mais aussi les églises orthodoxes.

La présence de mosaïque au sol,

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Mosaique de la travée centrale 

dessinée et installée par l’atelier de l'italien Facchina, est encore une autre piste d'influence orientale. Cet art éminemment byzantin a été très développé en Italie à l'époque paléochrétienne. Il fut repris dans tout l'Orient chrétien.

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Motif de mosaique au pied de l'autel 

Ici, la mosaïque offre des figures géométriques variées et harmonieuses que l’on retrouvera dans la plupart des édifices religieux de Vaudremer

 
Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.

-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.

-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.

-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.

-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

Voir l’article suivant

28 juin 2007

La petite histoire de notre mairie

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A l'origine, et avant l'annexion du territoire du Petit-Montrouge, en 1860, une première mairie – celle de la commune de Montrouge – fut construite de 1852 à 1855 par l'architecte Naissant. Son premier maire en fut Alexandre Dareau. Montrouge s'étendait non seulement sur le territoire actuel de la dite commune, mais aussi sur celui d'un écart qui s'y était librement rattaché en 1790, sous la municipalité issue de la Révolution : le Petit-Montrouge. Cette partie de Montrouge était déjà un faubourg pré-industriel, une sorte de "colonie" des Montrougiens les plus entreprenants, venus créer là, des établissements commerciaux, artisanaux, à partir de la fin du XVIII° siècle.

Le projet de Mairie et la construction

Dareau, entreprit dès l'année 1840, de réclamer la translation de la Mairie, établie jusqu'alors dans une petite maison à Montrouge, vers le Petit-Montrouge, partie la plus active et la plus peuplée de la commune. Devenu maire en 1843, il eut gain de cause en 1845. Il fallut attendre seulement 1849 pour trouver un terrain approprié, terrain de 17 000 m2, choisi hors périmètre des carrières. La première pierre fut posée le 29 juin 1852.

Le bâtiment primitif était l'héritier du style municipal de l'époque, héritier lui-même de la norme administrative des précédents siècles. La majesté édilitaire y est attestée intérieurement par un hall d'honneur, un vaste escalier, une belle salle des mariages et un grand bureau pour le maire ; extérieurement, par un porche monumental au pied de la tour du campanile avançant largement sur le corps principal de l'ouvrage.

En 1858, furent mises en place quatre statues du sculpteur Hyacinthe Chevalier. Elles furent érigées aux angles sud du massif renfermant la traditionnelle horloge à trois cadrans. Ces figures de pierre, hautes de 2,20 m,  représentaient les "quatre actes de l'état civil : la Naissance, la Conscription, le Mariage et la Mort". Elles disparurent lors de l'agrandissement de la mairie primitive dont les travaux démarrèrent en 1886. La nouvelle mairie fut inaugurée le 16 mars 1889. Mais quelles furent les raison de cet agrandissement ?

L'extension de la mairie

On assistait à un accroissement considérable de la population sur le territoire du Petit-Montrouge dû, à partir du 1er janvier 1860, au rattachement des territoires compris entre l'ancien mur des Fermiers généraux et la ligne des fortifications érigées par Thiers en 1842. Les nouveaux quartiers provenant des communes de Vanves, de Gentilly, ou Vaugirard , furent rattachés au 14ème naissant : Montparnasse, Plaisance et la Santé ( parc Montsouris). Et depuis la gigantesque Exposition universelle de 1867, un grand nombre d'ateliers, petites et moyennes entreprises, établissements industriels s'étaient multipliés, amenant une foule de nouveaux ouvriers et employés à venir s'installer au Petit-Montrouge et à Plaisance. Les travaux furent cependant retardés par la guerre de 1870 et les événements de la Commune.

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Le pavillon extension de gauche, surélevé d'un étage 


Elle fut assez complexe. Deux pavillons monumentaux furent ajoutés de part et d'autre du bâtiment primitif et surélevés d'un étage par rapport au corps central. Celui-ci fut élargi de part et d'autre de l'avancée du porche. La façade comporte maintenant vingt hautes fenêtres. La décoration intérieure fut considérablement enrichie. La salle des Mariages servit de salle des Fêtes (on peut voir aujourd'hui les caissons ouvragés de son plafond, chefs-d'œuvre de l'artisanat de l'époque). Il faut noter la richesse des lambris, tentures et vitraux aux fenêtres. Signalons que le peintre Maurice Chabas, artiste de vingt-deux ans, traita des sujets de circonstance en d'immenses toiles appliquées sur les murs: "Les fiançailles", "Le repas de noces ", "Le repos des travailleurs".

Mais dès les années 1930, se posa de nouveau le problème de l'agrandissement de la mairie, dû à l'évolution des fonctions municipales sur le plan social et à l'augmentation continue de la population du XIV°.  Cela fera l'objet d'un chapitre ultérieur…

 N.D.L.R.   Documentation extraite du numéro 37 de la S.H.A. du 14ème.                                                                                         R.R

 

 

19 juin 2007

Travaux sur le porche-clocher de Saint Pierre

Durant l'été, d'importants travaux vont être entrepris sur le porche-clocher. Depuis quelque temps, des pierres défectueuses ont rendu le clocher fragile et dangereux.

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Trois chantiers sont prévus :

 

- Restauration du clocher-porche et le changement ou la rénovation des cinq cloches, pendant dix huit mois. Un enregistrement des tintements de cloches diffusé par haut-parleurs  indiquera les célébrations liturgiques. Un éclairage intérieur et extérieur du clocher sera installé. Cela permettra que la place Victor et Hélène Basch, du côté de l'église, soit éclairée la nuit.  - La croix du campanile sera changée, elle avait été foudroyée en l'an 2001.


Durant l'été, 62 mètres d'échafaudages seront montés autour du clocher haut de 58m. Les baraques de chantier seront installées sur le trottoir de l'avenue du Maine et une partie des plate-bandes le long de cette même avenue, et, pour cela les grilles seront démontées. La porte d'accès principal du porche sera sécurisée par "un tunnel", ce qui permettra à tous les paroissiens d'entrer avec sécurité dans le bâtiment. Des panneaux nous expliqueront à l'intérieur de l'église la chronologie des travaux. Ceux-ci sont financés et dirigés par la Mairie de Paris, propriétaire du bâtiment, puisque Saint Pierre de Montrouge a été terminée en 1872, donc bien avant 1905.

17 juin 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale, 1863-1872 (5)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog La Voix du 14ème pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

Voir l’article précédent

 

La construction de St Pierre de Montrouge: Le style architectural néo-roman de l’extérieur

Les volumes de Saint Pierre de Montrouge rappellent ceux des églises d'Auvergne ou de Bourgogne, églises romanes aux chevets volumineux et échelonnées, à la croisée des transepts haute et souvent surhaussée d'une tour, comme par éxemple, l’église de Veauce dans le Puy de Dôme :

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Eglise de Veauce 

Le néo-roman est parfaitement mis en valeur à Saint Pierre de Montrouge grâce au fait qu'il permet de tirer partie très rationnellement du terrain triangulaire.

Mais la « patte rationaliste » est bien  présente aussi. Dans le choix des matériaux: pierres dures pour les fondations (meulière et ciment) et les soubassements du clocher (roche de Crouy, calcaire très dur), pierre tendre pour les parties supérieures du clocher (haut de 58 m). Les murs des façades sont en remplissage de moellons piqués tandis que chaînes, corniches et bandeaux sont en pierre tendre. Vaudremer a disposé de plus, tout au long des murs, des chéneaux en terre cuite,

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Au centre, le chéneau en terre cuite 

destinés à écouler les eaux de pluies. Ces chéneaux sont percés à intervalle régulier d’éléments en terre cuite en forme de petites fleurs; celles-ci pourraient être considérées comme décoratives, mais elles masquent en réalité l'extrémité des poutres intérieures de la charpente de la nef.

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Détail des chéneaux 

Ce détail  décoratif -qui n’en n’est pas un, puisqu'il est technique en permettant l’aération du bois-,  caractérise à lui seul le style rationaliste. 

Les dimensions de l'église sont de 70 m de long et 20 m de hauteur pour la nef, 30 m de hauteur pour le choeur.

Lire l'article suivant

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

10 juin 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale, 1863-1872 (4)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blogLa Voix du 14ème pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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La construction de St Pierre de Montrouge

Le style architectural néo-roman de l’extérieur

Nous sommes à une période de l'histoire de l'architecture où il est de mode de se référer aux styles passés, considérés comme des modèles. Les rationalistes, après Viollet-le-Duc, font la part belle au style gothique, jugé comme étant le plus novateur sur le plan technique et le plus symbolique sur le plan spirituel. A Paris, sont édifiés des pastiches gothiques comme Ste Clothilde par Théodore Ballu et François-Christian Gau

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Eglise Sainte Clotilde à Paris 

ou bien encore St Jean-Baptiste de Belleville par Jean-Baptiste Lassus. Le style roman est beaucoup plus rare parce que moins prisé par les théoriciens. A Paris, ce sont St François-Xavier  par Joseph Uchard ou St Lambert de Vaugirard qui sont considérées comme étant d’inspiration romane, mais la plus célèbre réalisation néo-romane en France reste l'église Saint-Paul de Nîmes par Charles Questel. La démarche de l’architecte est alors considérée comme étant « archéologique ».

Vaudremer innove donc en 1862 quand il décide de s'inspirer de l'art roman pour bâtir son église. L'emprunt au style des XI et XIIe siècle est particulièrement évident dans l'élévation extérieure du bâtiment et dans l'agencement des volumes.

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Sur la vue perspective (fig.2) de l'église, il est aisé de constater que les masses sont différenciées par une toiture spécifique au volume et que chaque partie correspond à une entité fonctionnelle précise de l'église: la nef bordée de collatéraux, les bras du transept, la croisée du transept, le déambulatoire ouvrant sur la chapelle axiale encadrée de deux chapelles parallèles. 

Lire l'article suivant 

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995. -Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

 

03 juin 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale, 1863-1872 (3)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blogLa Voix du 14ème pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge, bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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3 - La construction de St Pierre de Montrouge - Le défi de l’architecte

L'architecte chargé du 14e arrondissement est à cette époque Emile Vaudremer (1829-1914), second grand prix de Rome en 1854, élève à l'Ecole des Beaux-Arts dans l’atelier de Blouet et de Gilbert, auteur de la prison de la Santé (1867), de plusieurs écoles de quartier (rue d’Alésia), et plus tard du lycée Buffon (1890),  de l’église orthodoxe grecque rue Georges Bizet (1890) ainsi que de ND d'Auteuil (1874-1892). C'est à lui que revient naturellement la construction de l'église en tant qu’architecte d’arrondissement de la Ville de Paris.

De formation rationaliste,

Dans la lignée de Viollet-le-Duc, Vaudremer défend l'idée que les matériaux doivent être choisis en fonction de leur utilisation (selon que leur emploi est pour les fondations, un mur porteur ou au contraire de la décoration) et que les formes de l'édifice doivent rendre compte de la distribution intérieure. L'objectif recherché est une construction à moindre coût, offrant une lisibilité fonctionnelle. L'idée du « vrai » est très importante, à travers le programme -les volumes rendent compte de la fonction- mais aussi des procédés constructifs –la hiérarchie des matériaux-. Vaudremer s'oppose en cela aux nouveautés architecturales que constituent les constructions en fer et fonte, comme par exemple l’église St Eugène par Louis-Auguste Boileau en  1852

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 ou encore la bibliothèque nationale par Henri Labrouste en 1868, où la forme ne dévoile pas automatiquement la fonction, la réalisation pouvant être perçue comme appartenant à la thématique de la halle ou de la gare alors que c’est un lieu de culte ou d’étude.

 

Premier défi

Le premier défi de Vaudremer fut d'occuper de la manière la plus rationnelle le terrain offert par la ville de Paris, triangle exigu et pointu pris entre l'avenue du Maine et l'ancienne route d'Orléans.

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Fig. 1 Plan d'implantation

En observant le plan (fig.1), on mesure l'habileté de l'architecte qui dessina une église tout en longueur en l’élargissant toujours plus vers le chœur. C'est ainsi que l'église s'ouvre sur un porche étroit, puis une longue nef qui débouche sur un large transept donnant ensuite sur un vaste chœur. Le chevet -c'est-à-dire le traitement extérieur du chœur et de ses chapelles- est particulièrement développé. Mais à aucun moment, ni de face, ni de dos, ni de côté, l'église ne paraît disproportionnée.

 

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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02 juin 2007

L'Entrepôt en juin

En attendant l'été,
L'actualité de juin à l'entrepôt ...
Jardin, cinéma, musique, lecture, conférences et restaurant.
 
Conférences : http://www.lentrepot.fr/httpdocs/conferences02.asp
* Dernière conférence de la saison : Jeudi 7 juin à 19h30. "Comment allez-vous? ou Se sentir bien passe par une bonne digestion" Par Jacqueline Warnet et Louis Berthelot. Une causerie gratuite tout public, utile et passionnante pour mieux connaître son deuxième cerveau : l'intestin.

Cinéma-rencontres et débats : http://www.lentrepot.fr/httpdocs/cinema02.asp
* Ciné-club avec le Conseil de Quartier, le mercredi 6 à 20h : "Gilda"
* Ciné-philo les dimanches 10 et 24. Film à 14h30 suivi d'un débat animé par Daniel Ramirez.
* Cycle temps et rythme vendredi 8 à 20h : "Le train sifflera 3 fois". Séance suivie d'un débat.
* Ciné-événement : Sorite exclusive de manue Bolonaise de S.Letourneur mercredi 6 à 16het 20h
* Quinzaine Marguerite Duras : "Les lieux"de M. Porte, vendredi 8 à 20h et "Savannah Bay, c'est toi" de M. Porte vendredi 15 à 20h. Séances suivies de débats animés par Michelle Porte.
* Faites de beaux rêves, 4 rendez-vous thématiques autour du rêve du 26 au 29 à 21h40 : civilisation, sciences, psychologie et cinéma.

Exposition Mémoires de la ville : http://www.lentrepot.fr/httpdocs/web_mémoire.html
* Jusqu'au 6 juillet, "Mémoires de la ville" Acte 2 autour des nouvelles peintures de Serge Kantorowicz, les oeuvres de Pierrick Bourgault, Philippe Brizon, Odilon Cabat, Ann Epoudry, Alexandre Lazaro et Tristan Siegmann.
* Vernissage de l'exposition mercredi 6 à partir de 18h.

Musique :http://www.lentrepot.fr/httpdocs/musique01.asp
* 4 rendez-vous de Musique Classique :
Dimanche 10 à 14h30 : Mini-récital avec le Quatuor Torina.
Mardi 12 à 19h15 : concert/ lecture "Omar Khayam", auteur perse du XIème siècle.
Jeudi 14 à 19h30 : New Consonant Music "Espaces du dedans" Oeuvres de Dominique Dupraz interprétées par Mireille Gleizes au piano.
Jeudi 28 à 19h30 : "Musiques classiques du monde pour Flûte et Piano" par Damiel Ramirez.

* Plus de 20 concerts : jazz les jeudis, chanson française les mercredis, chanson festive ou world les vendredis & samedis. Un tour du monde des sons et des sens pour fêter l'été : Barbara Luna, Julien Daïan, les aborigènes de White Cockatoo, le son Klezmer de Glik, les harmonies de Sépia, la fête avec Oliv' et ses Noyaux et pleins d'autres; sans oublier bien sûr la Fête de la Musique jeudi 21 à partir de 18h!

Lectures :http://www.lentrepot.fr/httpdocs/litterature01.asp
* Rendez-vous dans la galerie les mardis 12( lecture musicale), 19 (poésie) et 26 (lecture) à 19h15.
 
SLAM, Improvisation, spectacles vivants :http://www.lentrepot.fr/httpdocs/litterature01.asp
* Danse et musique aborigènes le mercredi 20 à 20h30 avec The White Cockatoo.
* Scène SLAM mardi 5 à 21h30, impro le dimanche 3 à 18h30 avec les Traits d'Union et le dimanche 17 à 19h30 avec les Carafes.

Et toujours :
* La programmation hebdomadaire avec plus de 10 films par semaine et les rendez-vous du cinéma (ciné parents bébé, ciné ma différence...). http://www.lentrepot.fr/httpdocs/cinema01.asp

Avec les beaux jours, le jardin vous accueille pour vos déjeuners et dîners.

Pour organiser vos événements et séminaires, contactez-nous : http://www.lentrepot.fr/location.asp

A très bientôt à l'entrepôt.http://www.lentrepot.fr

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 Programme de JUIN 2007
 
 
ven. 1   Musique   Chanson française   Marie tout court 21h30 
Marie RENAUD < chant
Benoît PRISSET < batterie
Ronan YVON < guitare, banjo, mandoline
Julien BARBANCES < guitare, banjo, mandoline
Eric MOUCHOT < contrebasse
 
Une toute nouvelle formule pour ceux qui connaissaient Marie et ses Beaux Courtois…
Après quelques bouleversements au sein du groupe d’origine, Marie repart sur les routes avec une toute nouvelle équipe. Elle en profite pour changer de nom et dev
 
sam. 2   Cinéma      Ciné-parents-bébé : Le candidat 11h00 
Michel Dedieu remplace au pied levé le candidat de son parti.Au lendemain du premier tour,il ne lui reste que très peu de temps pour préparer le débat télévisé qui l'opposera à son adversaire. 
 
   Musique   Chanson française   Abel K1 et Manu Larrouy 21h30 
Ce soir l'entrepôt vous propose une soirée exceptionnelle avec deux artistes talentueux de la nouvelle scène franaçaise.

Abel K1
S'il y a des goûts ensuite qui se prononcent, qui se gonflent et parfois submergent, le tendre de l'âge en ba
 
dim. 3   Littérature    MATCH D'IMPRO par Les Traits d'Union 18h30 
Mini-match d’improvisation. Il s’agit d’un jeu théâtral où 2 équipes de 4 comédiens s’affrontent dans la bonne humeur. Pour mener le jeu dans les règles, un arbitre définit le thème de chaque improvisation. Alors chaque équipe a 20 secondes de préparation
 
lun. 4   Musique   Les lundis découvertes   Scène ouverte 21h30 
8 à 10 artistes, des chanteurs, des poètes, des humoristes ou des rêveurs viennent s’essayer à la scène le temps de 2 morceaux… Solenn les accueille et vous les présente.
Si vous souhaitez participer aux scènes ouvertes merci de vous inscrire au préa
 
mar. 5   Littérature    SLAM SESSION 21h30 
SLAM SESSION Emmené par Shakyamuni! Performance suivie d'une scène ouverte où un texte dit = un verre offert!!!
 
mer. 6   Cinéma      Evènement : Manue Bolonaise 16h00 
Manue et Sophie,11ans,sont les meilleures amies du monde.Elles se construisent leur monde, leur propre langage."Sortir avec un garçon" occupe leurs conversations;Manue enchaîne les amourettes et néglige progressivement Sophie qui ne cherche pas vraiment à

Galerie
 Vernissage : 18h à 21h
 
  Vernissage de l'exposition Mémoires de la ville 2 en présence des artistes
 
   Cinéma    Ciné-club : Gilda 20h00 
avec Rita Hayworth et Glenn Ford
Ballin Mundson,directeur d'un casino,prend sous sa protection un jeune Américain, Johnny Farrell,après l'avoir sauvé.Ballin s'absente,puis revient quelque temps plus tard marié à Gilda,l'ancienne maîtresse de Johnny.
 
   Cinéma      Evènement : Manue Bolonaise 20h00 
Manue et Sophie,11ans,sont les meilleures amies du monde.Elles se construisent leur monde, leur propre langage."Sortir avec un garçon" occupe leurs conversations;Manue enchaîne les amourettes et néglige progressivement Sophie qui ne cherche pas vraiment à
 
jeu. 7   Conférences    Café Ressources humaines 18h30 
Avis aux directeurs de ressources humaines, enfin votre café pour débattre ensemble des sujets que vous choisirez!
 
   Conférences   Bar des sciences spécial Nutrition   Comment allez-vous? ou Se sentir bien passe par une bonne digestion 19h30 
Les fonctions digestives en bon état permettent la transformation des aliments en nutriments indispensables pour assurer l’énergie, la fabrication de nouvelles cellules, les défenses du corps et une bonne communication des organes entre eux ce qui conduit
 
   Musique   Jazz   Now's the time + Melody Linhart 21h30 
Philippe Petitfrère < Piano
Yves Martin < Contrebasse
VIncent Frade < Batterie
Melody Linhart < Chant 
Ce jeudi à l'entrepôt Now's the time invite Melody Linhart.
Il faut oser jouer comme Now's the time : une dynamique peu maniérée et communicative au service de thèmes qu'il va dénicher dans les éclectiques recoins du be-Bop, sans oublier le gospel e
 
ven. 8   Cinéma    CYCLE TEMPS ET RYTHME "Le train sifflera trois fois" 20h00 
Un classique de F. Zinnemann 
     
   Cinéma      Quinzaine Marguerite Duras 20h00 
Deux films réalisés par Michelle Porte. Le 8 juin à 20h "Les Lieux",pays et maison où M.Duras a vécu, séance présentée par Joëlle Pages-Pindon et M.Porte. Le 15 juin à 20h "Savannah Bay c'est toi", séance présentée par Claude Régis et M.Porte.
 
   Musique   Chanson festive   Oliv' et ses noyaux 21h30 
Francisko Tousch < accordéon et clavier
Fréderic Poli< batterie et percussions
Stan Steiner
Frédéric Martinez< guitare
Oliv' Ricardo< basse et chant
 
Parfois noires ou légères, souvent festives, les chansons d' Oliv' et ses Noyaux mélangent agréablement les saveurs latines, tziganes ou africaines qui sonnent comme une invitation au voyage et à la danse.
Leur recette: Percus en papillotte, émincés 
 
sam. 9   Cinéma      Ciné-parents-bébé : Le vieux jardin 11h00 
Hyun-woo,jeune militant socialiste,vie une histoire d'amour passionnée en refuge dans la montagne. Puis il retourne à ses activités politiques. Incarcéré dès son retour en ville pour 17ans, à sa sortie il redécouvre alors son pays et se souvient de son am 
 
Musique   Chanson festive   Oliv' et ses noyaux 21h30 
Francisko Tousch < accordéon et clavier
Fréderic Poli< batterie et percussions
Stan Steiner
Frédéric Martinez< guitare
Oliv' Ricardo< basse et chant
 
Parfois noires ou légères, souvent festives, les chansons d' Oliv' et ses Noyaux mélangent agréablement les saveurs latines, tziganes ou africaines qui sonnent comme une invitation au voyage et à la danse.
Leur recette: Percus en papillotte, émincés 
 
dim. 10   Cinéma      Ciné-Philo : La vie des autres  14h20 
Mélodrame politique, premier film et maintes fois primés, découvrez "La vie des autres" suivi d'un débat mené par le philosophe Daniel Ramirez (Tarif 8€)
 
   Musique   Musique classique   Quatuor Torina 14h30 
Claire Couic < Violon
Catherine Demonchy < Alto
Sylva Devaux < Violoncelle
Marielle Boucher Maurice < Piano
Programme des oeuvres :

« Circulo » op.91 de Joaquin TURINA
« Les quatre Saisons » d’Astor PIAZZOLLA
« Suite Populaire Espagnole » de Manuel de FALLA
Le Quatuor op.67 en La mineur de Joaquin TURINA
 
 
lun. 11   Musique   Lundis découvertes   Soirée American School of Modern Music 20h30 
L'Entrepôt vous présente ce soir la soirée des juniors de l'American School of Modern Music.
 
 
mar. 12   Littérature    Concert Lecture Omar Khayam 19h15 
Astronome, médecin, philosophe, mathématicien, ce poète persan du XIème siècle est surtout connu pour ses célèbres quatrains ou "Rubayat"

Une oeuvre à la tonalité satirique, pessimiste, épucurienne, agnostique et philosophique. C'est aussi une oeu
 
jeu. 14   Musique   Concert classique de New Consonant Music   ESPACES DU DEDANS 19h30 
Autour de l'oeuvre de Dominique Dupraz...
Interprètes Mireille GLEIZES > Piano

Dans ce lieu atypique qu'est l'entrepôt se joue tous les deux mois des concerts classiques de New Consonant Music: des oeuvres contemporaines de musique classique dans une galerie d'art perchée à fleurs d'a
 
   Musique   Les jeudis du jazz   Julien Daïan Quintet & DJ Borz 21h30 
Julien Daian < alto, soprano saxophone
Aristide Goncalvez < trompette
Thomas Cassis < piano
Oliver DeGabriele < contrebasse
Octave Ducasse < batterie 
La genèse de ce collectif constitué de musiciens aux cultures musicales variées s’est faite au sein de l’atelier jazz du conservatoire du 9ème arrondissement.
Bien vite la volonté de créer une formation s’est concrétisée autour d’un projet du saxopho
 
ven. 15   Cinéma      Quinzaine Marguerite Duras 20h00 
Deux films réalisés par Michelle Porte. Le 8 juin à 20h "Les Lieux",pays et maison où M.Duras a vécu, séance présentée par Joëlle Pages-Pindon et M.Porte. Le 15 juin à 20h "Savannah Bay c'est toi", séance présentée par Claude Régis et M.Porte.
 
   Musique   Musique du monde   Barbara Luna 21h30 
Barbara Luna < guitare, chant - Hector Gomez < percussions
Alphonso Pacin < guitare, violon
Barbara Luna, c‘est une voix, une présence scénique rare, un flot d’émotions entre Salsa et Tango, en passant par le jazz et les rythmes originels. Des ballades latines douces et orageuses en passant par le sulfureux son cubain, Barbara Luna tran
 
sam. 16   Musique   Musique du monde   Barbara Luna 21h30 
Barbara Luna < guitare, chant - Hector Gomez < percussions
Alphonso Pacin < guitare, violon
Barbara Luna, c‘est une voix, une présence scénique rare, un flot d’émotions entre Salsa et Tango, en passant par le jazz et les rythmes originels. Des ballades latines douces et orageuses en passant par le sulfureux son cubain, Barbara Luna tran
 
dim. 17   Littérature    CABARET D'IMPRO par Les Carafes 19h30 
Pour le public, la tâche est simple : boire un verre entre amis, glisser un thème dans une grande Carafe, et contracter ses abdominaux de manière saccadée tout en poussant de petits éclats de voix. Du côté des comédiens, c’est plus compliqué : extraire to 
 

27 mai 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale 1863-1872 (2)

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge ,bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

(voir l'article précédent)

 
L’implantation de ST Pierre de Montrouge dans le quartier: Après 1860

Avec l'annexion des communes limitrophes à Paris en 1860, une impulsion est donnée par le gouvernement pour mettre en valeur ces nouvelles portes de Paris. Il s'agit alors de faciliter la circulation, -les travaux conduits par le préfet Haussmann sous les directives de Napoléon III étaient déjà bien entamés- mais aussi de magnifier les abords de la ville. C'est ainsi que l'on redessine les rues afin de leur donner un axe apparemment plus droit et plus harmonieux. Au niveau de la place d'Alésia -alors place du "puits rouge", lequel serait sous le chevet actuel?-, ce sont l'avenue d'Orléans -actuelle avenue du Général Leclerc- et la chaussée du Maine qui sont tracées de façon à donner l’impression, depuis l'actuelle Porte d'Orléans, que la route d'Orléans file droit vers le centre de Paris. En réalité, cette rue est légèrement désaxée et donnera au terrain proposé pour la construction de St Pierre une configuration singulière, en forme de triangle très pointu.

Un autre paramètre que celui de l'aménagement des rues et de la voirie caractérise l'implantation de St Pierre. Nous sommes au milieu du règne de l'empereur Napoléon III, lequel est à l’affût d'un électorat fidèle, susceptible de l'épauler depuis son coup d'état du 2 décembre 1851. L'empereur cherche clairement à se rallier les catholiques et l'un des moyens –outre de nouvelles relations diplomatiques avec Rome- est de favoriser la construction d'églises en débloquant des financements. Ces églises, dont l’édification est supervisée par la  ville de Paris, seront, de plus, intégrées dans le schéma de valorisation des quartiers. C'est ainsi que naissent St Augustin par Victor Baltard ou encore la Trinité par Théodore Ballu, églises ouvrant  soit sur un large carrefour soit sur une voie rectiligne.

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L'église Saint Augustin construite à la même époque (1860-1871) par Victor Baltard (également constructeur des fameuses Halles qui portent son nom

Ces constructions  suivent les principes de situation des monuments publics lancés dès 1852, monuments positionnés face à un axe magnifié –l’Opéra par Charles Garnier en 1861- ou formant carrefour -la fontaine St Michel par Gabriel Davioud en 1860-.

A chaque fois, le monument articule le changement d'axe en embellissant le lieu, et c'est ce qui se passe précisément à St Pierre.

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004.

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21 mai 2007

St Pierre de Montrouge - Visite architecturale - 1863-1872

Isabelle Loutrel, paroissienne et documentaliste en histoire de l’architecture, vous propose une rencontre hebdomadaire sur le blog pour évoquer la construction  de l’église St Pierre de Montrouge ,bâtie à partir de 1863 par l’architecte Emile Vaudremer.

Une bibliographie est disponible en permanence sur la page.

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I -L’implantation de Saint-Pierre de Montrouge dans le quartier

Jusqu'en 1860, le quartier ne faisait pas partie de la ville de Paris qui arrêtait ses limites aux barrières d'octroi de Claude-Nicolas Ledoux, c'est-à-dire, en ce qui concerne notre arrondissement, celle de Denfert-Rochereau abritant aujourd’hui le service des carrières et l’entrée des catacombes. Avant la construction de St Pierre, les terrains étaient donc sur la commune de Montrouge, commune très étirée et morcelée puisque les fortifications construites par Thiers pour défendre l'accès de Paris vers 1840 venaient séparer le Petit-Montrouge, actuel 14e arrondissement, du Grand-Montrouge, actuelle commune de Montrouge.

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Ce célèbre plan des Cassini (astronomes drirgeant l'Observatoire de Paris, de père en fils) montre la limite de Paris, et Montrouge, représenté par sa paroisse et son cimetière.

Elles furent remplacées dans les années trente par la bande d’immeubles à bon marché en brique bordant maintenant les boulevards des maréchaux. Devant le manque sensible d’un lieu de culte de proximité dans le quartier du Petit-Montrouge, il est décidé, en 1848,  d’édifier la chapelle St Pierre entre l’actuel passage Rimbaut et la rue Thibaud, mais l'idée de construire une grande église pour faire le pendant avec St Jacques le Majeur du Grand-Montrouge avait pris corps. Les crédits manquèrent et seuls de nouveaux terrains furent acquis en 1852. La petite chapelle provisoire continua donc son rôle de lieu de culte pour cette partie de Montrouge, malgré sa mauvaise qualité de construction. 

 

Bibliographie sommaire :

-Vaudremer, Emile. Monographie de Saint-Pierre de Montrouge, Paris, 1872.
-Inventaire général des œuvres d’art appartenant à la Ville de Paris dressé par les services des Beaux-Arts, Paris, 1878-1886.
-Plaquette de l’église Saint-Pierre du Petit-Montrouge, diocèse de Paris, 1984.
-Brunel, Georges. Dictionnaire des églises de Paris, Paris, 1995.
-Thomine, Alice. Emile Vaudremer, éd. Picard, Paris, 2004

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14 mai 2007

la mystérieuse et médiévale Tombe-Issoire (suite)

Dans un précédent article -voir l'article-, nous nous étions efforcés de cerner les origines de la légende concernant la mort du géant Isoré  et de la réalité de sa tombe située sur le parcours du grand chemin d'Orléans. Ce n'était qu'une légende forgée à partir d'un fait réel qui s'était passé à Lutèce en 978… Cette légende s'alimentait de la réalité tout simplement, mais n'avait aucun fondement historique qui eût pu corroborer l'existence même de ce géant.

Aussi nous faut-il reprendre nos investigations. Un chroniqueur vivant au XVII° siècle, Henri Sauval (1623 - 1676) constatait dans une de ses chroniques que …" sur le grand chemin d'Orléans, une vieille croix ruinée, est appelée la Croix Isore et ne ressemblait pas mal au Tombeau d'une personne de qualité ; car, outre qu'elle était de pierre, et élevée sur une espèce de tertre. Elle était encore plantée au milieu d'une autre pierre fort grande et carrée, longue à la façon d'une Tombe"…

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L'actuelle rue de la Tombe Issoire, à hauteur de la rue d'Alésia

 Il faut préciser ici que, sur le territoire futur du 14e ardt, il existait des croix de carrefour. A l'époque du récit ci-dessus, on en dénombre encore huit, dont faisait partie celle située au carrefour actuel des rues Dareau et Tombe Issoire. La croix qui nous concerne se nommait : " Croix de la Tombe Isore".
On sait depuis longtemps que ces croix répandues en nos campagnes  et sur certains lieux-dits, commémoraient un événement local et faisaient l'objet souvent de légendes diverses. Pour compléter le tout, on sait qu'il existait dans Paris, au Moyen Age, d'autres croix de carrefour qui avaient repris à leur compte la légende  du géant Isoré. Il faut encore préciser que notre rue de la Tombe Issoire était la route qui conduisait les pèlerins vers Saint Jacques de Compostelle, et que souvent les routes offraient des étapes où l'on rencontrait telle relique de saint, ou parfois de héros de chansons de geste… L'univers poétique et onirique de tout le Moyen Age était d'une grande richesse, mais aujourd'hui il est inintelligible pour nous, excepté aux spécialistes.

Mais continuons notre enquête. Vers 1678, le plan d'Albert Jouvin de Rochefort, représentant une partie du territoire qui concerne le secteur Dareau /Tombe Issoire, mentionne un lieu-dit du nom de Tombisoire, placé exactement au carrefour mentionné plus haut. Différentes orthographes sont à souligner à ce sujet, puisqu'on relève : Tumbam Isaure (1231), Tumbam Ysore (1259), Tombe Isoire (1466) et enfin Tombisoire en 1675. Une ordonnance de la ville, de mars 1736, confirme ce toponyme en reprenant les modifications phonétiques successives dues à l'évolution de la prononciation des mots dans la langue française.  Précisons que le nom composé de Tombe-Issoire ou Tombissoire se rencontre aussi en Picardie, à Jonquières, près de Compiègne, et au S.E de cette localité à Canly. Le nom signifie "un souterrain sonore". Par ailleurs, il y a lieu de penser que pour des raisons linguistiques, anecdotiques, géographiques, les vocables de "tombe" et "issoire" se soient accolés tout naturellement.

Ce qui va nous conduire à l'explication des mots "Tombe issoire", que nous allons vous donner très prochainement. 

R.R.

NDLR : documentation provenant du n° 46 de la Revue de la S.H. A. du 14ème

08 mai 2007

La médiévale rue de la Tombe Issoire

Notre 14ème arrondissement possède une rue dont le nom est peut-être le plus mystérieux et le plus énigmatique :  la rue de la Tombe Issoire,  ancienne voie romaine de Lutèce à Orléans.

L'explication la plus couramment donnée est celle qui se rapporte à l'histoire, ou plutôt à la légende concernant la mort et l'inhumation du géant Isoré, tué en un combat singulier au XII° siècle, aux portes de Paris. Cette histoire est rapportée par l'une des versions du Moniage Guillaume, texte anonyme du XII° siècle, appartenant au cycle de Guillaume d'Orange, l'une des grandes gestes de l'époque.

Qui était Isoré ? Roi de Conimbre - ou Coïmbra, ville du Portugal - il mesurait quatre mètres cinquante de haut !! A la tête d'une armée de Sarrazins et de Saxons, il fait le siège de Paris, dans lequel est retranché le Roi de France : Louis Ier (814 - 840) , fils de Charlemagne. Le géant Isoré défie les assiégés. C'est alors que le comte Guillaume accourt par la route d'Orléans. Dans le texte de la légende, il est présenté comme étant St Guillaume du Désert, cousin de Charlemagne et petit-fils de Charles Martel…

Ce qui est important à savoir, c'est que la chanson de gestes du Moniage Guillaume ne situe par la rencontre du combat et la mort fatale d'Isoré dans les parages de l'actuelle rue de la Tombe Issoire, mais bien au niveau du fossé du petit Châtelet, près du Petit Pont  et donc de la Seine, là, où à l'époque se situait l'enceinte nord de Paris.

Précisons que l'origine du texte du Moniage Guillaume est due à l'exploit d'un soldat de Hugues Capet, qui fut vainqueur en un combat singulier contre un Germain, à la porte du Châtelet. Cet affrontement, qui lui est bien réel, est rapporté par un moine du nom de Richer - moine de St Rémi de Reims au X° siècle - Ce haut fait d'armes eut lieu en 978, lors du siège de Paris par l'empereur Otton II ( 955 - 983). 

 Ce combat fut à l'origine de plusieurs fictions littéraires…, celles-ci faisant intervenir divers personnages historiques ayant vécu entre le début du X° et du XII° siècle. D'où l'impossibilité majeure de pouvoir conclure à l'identité réelle du supposé géant, et surtout de savoir si ce combat singulier eut lieu sur la rive droite ou sur la rive gauche de la Seine. Enfin, il ne nous est pas permis, après tant de variantes dans le récit, de confirmer avec certitude, si la "tombe" du géant Isoré, se situe rue de la Tombe Issoire ou non !

Cette imprécision dans la relation historique mais reprise par les différentes digressions de textes légendaires, permit ainsi à nos ancêtres, d'imaginer moult légendes locales invérifiables. Alors, où sont la vérité et le secret de cette appellation toponymique qu'est la "rue de la Tombe Issoire" ? Un prochain article vous offrira toutes les précisions utiles pour décrypter les arcanes de ce mystère…

R.R                                                                                                                                                                            R.

N.D.L.R.  La documentation ayant servi à la réalisation de cet article est issue du N° 46 du bulletin de la S.H.A. du 14°.              

 

20 avril 2007

Nos fontaines Wallace

Parmi les éléments du mobilier urbain qui ont survécu aux dernières décennies, quelques fontaines "Wallace" nous offrent un témoignage un peu anachronique, mais qui entretient dans le décor de nos rues, un sujet de curiosité bien mérité.

 A l'origine, il y eut un philanthrope anglais : sir Richard Wallace (1818-1890) né à Londres et mort à Paris. Ce gentleman avait passé la grande majorité de sa vie  en notre capitale. Né très fortuné de par son père et son grand-père, il fut un amateur d'art éclairé qui a rassemblé une inestimable collection de tableaux, statues, armes, meubles et objets d'art. Cette collection est aujourd'hui visible à Londres (Hertford  House) et l'abondance des œuvres d'art françaises y est remarquable.

medium_180px-Fontaine_paris.JPGVers la fin du Second Empire, il avait fait la proposition de doter la capitale de "cinquante fontaines à boire sur les points les plus utiles de la capitale pour permettre aux passants de se désaltérer".

Eugène Belgrand ( 1810 – 1878), directeur des  services des Eaux et des Egouts, fut chargé de la mise à exécution de cette offre. En 1873 commença la pose des fontaines dont le nombre fut porté à quatre-vingts. Chaque modèle pèse 700 kg. A l'origine, un gobelet était lié à la fontaine, mais fut supprimé en 1952 pour raison d'hygiène.

Un autre modèle à robinet, actionné par un bouton-poussoir se trouve dans les jardins publics, parcs et squares. Il s'agit là aussi d'une "Wallace".Plus de 130 années après leur création, nos "Wallaces" fonctionnent toujours. La "Parisienne des Eaux" en assure le service et la maintenance. Coulant nuit et jour, chaque fontaine débite 4000 litres d'eau par jour, parfaitement potable, puisque alimentées par le réseau public d'alimentation. Précisons que l'eau distribuée aux Parisiens provient de sources captées dans un rayon de 80 à 150 km. Quatre aqueducs totalisant 600 km acheminent l'essentiel de la consommation complétée par les usines de traitement puisant le précieux liquide dans la Marne et la Seine, en amont de Paris.

Notre 14ème peut s'enorgueillir de posséder sept fontaines dont la dernière mise en service il y a deux ans, est située au carrefour Alésia-Sarrette-Tombe Issoire.

Ainsi, sir Richard Wallace, par son amour de Paris, nous  invite toujours à venir partager le "pot de l'amitié" avec lui, et ce pour longtemps encore sans doute.                                                                                                                                                                   R.R.

NDLR – Documentation extraite du N° 40 de la SHA du 14e.

16 avril 2007

Le Peit Montrouge, notre quartier

Le quartier du Petit Montrouge est né de l'extension - c'est en cela un paradoxe - de la commune du Grand Montrouge vers le nord, au tout début du 19ème siècle. Ce hameau, implanté sur près de 2 kilomètres le long de la route d'Orléans correspondait à une nécessité économique de l'époque. Cette route d'Orléans était une voie importante de transit vers la Beauce, productrice de céréales (d'où de nombreux moulins installés sur le territoire du Petit Montrouge), et le centre de la France puis vers l'Espagne.

Ainsi, auberges, commerces de fournitures pour les voitures et les chevaux, fabriques de bâches, de harnais, de cordages, marchands de vêtements de travail, de fourrages, d'outillages, de quincaillerie et de denrées alimentaires prospéraient. Signalons que des minoteries remplacèrent peu à peu les moulins qui fonctionnaient encore au milieu du 19ème siècle (il en existait 24 à cette époque).

Mais il faut situer maintenant la position de notre "hameau" face à l'extension de Paris qui fit suite à l'annexion par le Second Empire des territoires quasiment vierges compris entre le mur des Fermiers Généraux -  on disait alors la Ferme - construit entre 1787 et 1797, et la ceinture de fortifications construite sous Louis Philippe de 1841 à 1845 sur 36 kilomètres. Cette  nouvelle "ceinture" étant édifiée bien au large du mur de la Ferme.

On peut remarquer ainsi que le hameau du Petit Montrouge fut séparé, sans autonomie administrative propre, du  Grand Montrouge, par l'édification des fortifications de Louis Philippe. Signalons qu'en 1847 naquit une petite église, située un peu en amont du carrefour actuel Alésia-Général Leclerc. C'est en 1852 que, le  second Empire naissant, dota la commune du Grand Montrouge, d'une mairie mais située sur le territoire du Petit Montrouge. Celle-ci deviendra la mairie du 14e ardt, lors de l'annexion à Paris en janvier 1860, du territoire dit du "Petit-Montrouge", séparant ainsi définitivement le "Grand" du "Petit". Notons que notre mairie actuelle fut agrandie sous la 3ème République et que le premier maire de notre ardt fut Alexandre Dareau, lui-même déjà maire du Grand Montrouge de 1843 à 1848 et de 1850 à 1859. Il exerça son nouveau mandat dans le 14ème de 1860 jusqu'à sa mort en 1866.

Lors de l'élection à la présidence de la République de Napoléon III en 1851, celui-ci avait reçu en héritage un Paris à la fois informe et infecte qui avait peu évolué depuis le Moyen Age, en dépit de monuments prestigieux contenus en son centre historique. Aussi, devenu empereur, Napoléon III, féru des nouvelles idées sur l'urbanisme - son exil à Londres y fut pour beaucoup - prit-il la décision avec son préfet Haussmann d'annexer au Paris ancien, les territoires situés entre le mur des Fermiers Généraux et les fortifications de Louis Philippe. Paris passait ainsi de 12 à 20 arrondissements. Ainsi, notre 14ème arrondissement prit date le 1er janvier 1860.
R.R.
NDLR: Documentation provenant de la revue d'histoire de la SHA du 14ème n°29

09 avril 2007

La petite histoire de nos rues

Nous commençons aujourd'hui à vous raconter l'histoire des rues de notre quartier : le Petit Montrouge, tant sur le plan des sites de celles-ci que des divers noms qui leur ont été attribués au cours des 140 dernières années.

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La célèbre photo de Giacometti, rue d'Alesia, par Henri Cartier-Bresson 

Ainsi de la rue d'Alésia. La voie fut ouverte en deux tronçons : 1° à l'est de la place Victor Basch qui fut tracé de 1863 à 1869 et allant jusqu'au carrefour Santé-Amiral Mouchez, à la limite du 13ème arrondissement. Le pont du chemin de fer de Sceaux surplombant cette portion date de l'année 1868 ; 2° à l'ouest sur le très ancien tracé rectifié d'un "chemin de la Justice" qui conduisait à un gibet… Ce chemin devint au début du 19ème siècle le "chemin des Bœufs".
Après la création du chemin de fer de l'Ouest, ce chemin prit le nom de  "route", puis, "boulevard du Haut Transit" et enfin "rue du Transit" avant de devenir "rue d'Alésia". Il faut signaler que l'appellation de "pont aux Bœufs", donnée au pont du chemin de fer de l'Ouest surplombant cette même rue, provenait du point de débarquement des bestiaux avant leur conduite jusqu'aux abattoirs de Vaugirard, les terrains de ceux-ci ayant été transformés sous la forme du parc Georges Brassens.

La rue d'Alésia est un segment de 2,4 kilomètres, faisant partie de la grande rocade qui, par les rues de Tolbiac, d'Alésia, de Vouillé et de la Convention, vint, il y a 135 ans, doubler les anciens boulevards extérieurs des Fermiers Généraux et des boulevards des Maréchaux, et relier ainsi les ponts de Tolbiac et de Mirabeau.

Sous la 3ème République, le voisinage de la rue d'Alésia entraîna de facto la dénomination des rues de Gergovie et de Vercingétorix. On peut signaler qu'un hôtel meublé de la rue du Château s'empressa de dédier en son temps son enseigne à Jules César…
Il faut encore préciser que l'écrivain : G. H. Rosny Aîné, auteur du roman "la guerre du feu" habita jusqu'en1910 au     n° 72 de la rue d'Alésia.
Prochainement, nous continuerons notre promenade à travers plusieurs de nos rues qui sont toutes les héritières de l'histoire locale de notre quartier.
R.R.
NDLR : Documentation provenant de la revue d'histoire de la SHA du 14ème n° 35.

31 mars 2007

Journée découverte des galeries d’art Pernety

 dimanche 1er avril de 12h à 19h30 : 5 lieux, 5 animations :

à 14h30 récital de piano et exposition sur les mémoires de la ville ( peitures, photos, graffitis, gravures

à l’Entrepôt 7 rue Francis de Pressensé .

15h30 contes et chants et expo de peintures de Yo Marchand

à la galerie d’Est en Ouest, 1 rue Francis de Pressensé

16h 30 à la galerie art Montparnasse, 2bis rue Raymond Losserand

expo de peintures de Jarek Kruck et sculptures  de M.T. Tsalapatanis, concert de Electronica Tri Hop Jazz.

17h 30 Galerie Elda Mazer, 7 rue Raymond Losserand

concert Pop Rock et expo de photos de E. Niemczura, peintures de L. Todisco et C.Biskup.

18h30  récital de poésie Jazz et expo de peintures de Bernard Jeufroy

à la galerie Expression Libre 41 rue Hipolyte Maindron.

15 mars 2007

A la recherche des senteurs perdues

Nous Parisiens du 3ème millénaire, ne résistons pas au plaisir de parcourir l'évocation que fait Georges Duhamel dans sa chronique : "le notaire du Havre", à propos des odeurs qui envahissaient la rue Vandamme et ses environs dans les années 1889 - 1894. Duhamel y avait passé une partie de son enfance, et le texte qui suit pourra nous faire rêver quant aux plaisirs olfactifs de cette époque lointaine.  Le seul fait de flâner dans ce quartier proche de la gare Montparnasse, pouvait suggérer que le jardin d'Eden y était installé et y avait répandu ses subtiles fragrances.

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" A peine sortis de l'école, nous flairions comme de jeunes limiers, tout le long des trottoirs chauds, les inquiétantes odeurs de la jungle citadine. J'aimais la rue Vercingétorix, la rue du Château, la rue de l'Ouest, et si je ressuscite un jour, fantôme aveugle, c'est au nez que je reconnaîtrai la patrie de mon enfance. Senteurs d'une fruiterie, fraîches, acides et qui, vers le soir, s'attendrissent, virent doucement au relent de marécage, de verdure fanée, d'aliments morts. Fumet de la blanchisserie, qui sent le linge roussi, le réchaud, la fille en nage. Remugle de la boucherie, qui tient le "bouillon et bœuf", fade et terrible parfum des bêtes sacrifiées ; notes résineuses, forestières, de la sciure de sapin répandue sur le dallage. Emanations, comme d'un vase, d'une boutique vide que l'on est en train de repeindre. Concert de l'épicerie, aromates, momies d'odeurs, messages de continents perdus au fond des livres. Bouquets chimiques du pharmacien, qu'illuminent, dès la chute du jour, une flamme rouge, une flamme verte, noyées toutes deux dans des bocaux ronds. Haleine de la boulangerie, noble, tiède, maternelle. J'allais, les narines en éveil, le souffle vite haché, vite repris." 

Aujourd'hui, les directeurs de supermarché, épaulés d'experts "aromathérapeutes", pourraient s'inspirer de ce texte afin de revoir leur copie. Ils contribueraient ainsi à réveiller nos narines aseptisées par le surgelé incolore et inodore, le steak exsangue,  l'escalope anémiée, la salade défrisée. Ne parlons pas du vin sans raisin et du poisson sans arêtes… Affaire à suivre. Qu'en pensez-vous ?
R.R.

 

08 mars 2007

Abbé KELLER: la Cité du Souvenir et la Chapelle Saint Yves

L’Abbé Keller est ordonné prêtre en 1920, à la fin de la guerre de 14-18 qui a fait 1,3 millions de morts chez les soldats, et après la grippe espagnole (venant d’Amérique) qui a tué 400.000 français et 40 millions de personnes dans le monde.

A 24 ans, le jeune prêtre est hanté par la misère qu’il côtoie tous les jours, et, lui qui est issu d’une riche famille, de Wendell, n’a qu’une idée, venir en aide aux plus malheureux et créer pour eux les conditions d’une vie digne.

Nommé vicaire à Saint Dominique, il décide de créer un ensemble où les familles éprouvées et de modeste condition pourront être chez elles. Une opportunité se présente : la zone de fortification est déclassée, le réservoir de Montsouris est juste terminé, et un terrain, le Plateau Saint Yves, est à vendre.

En 1925, l’Abbé Keller lance une souscription par actions et y investit une grande part de sa fortune. Des gens modestes donnent, 80.000 prospectus sont distribués dans Paris les fonds sont rassemblés en un mois. La somme nécessaire est même dépassée. En juillet, la Société Anonyme d’Habitations à Bon Marché « La Cité du Souvenir » est créée, avec un capital de 1.000.000 F.. La société achète le terrain, occupé par 80 habitants. Ils acceptent de partir, l’Abbé Keller leur ayant trouvé un autre lieu.

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180 logements sont construits avec sur la porte de chacun d’eux le nom d’un soldat mort à la guerre. Ils sont répartis en trois immeubles en triangle dont deux sur la rue Saint Yves encadrent l’entrée. Au centre la chapelle, « Dieu est au centre ». Elle est classée monument historique, pour les fresques de Georges Desvallières, l'un des rares expressionnistes français à porter l'étiquette de "rénovateur de l'art chrétien", ce qui semble l’avoir condamné au purgatoire! Après le traumatisme de la guerre de 14-18 où il perdit son fils Daniel, il se consacre en effet à la peinture religieuse, "peintre des mystères douloureux et de la guerre" selon Maurice Denis, co-fondateur avec lui, en 1919, des Ateliers d'Art Sacré.

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La Cité dispose d’un jardin d’enfants, d’un dispensaire, d’un patronage. L’Abbé Keller a créé tout un système, remarquable pour l’époque, de ce qui ne s’appelait pas encore l’action sociale.

Le reste des fonds réunis en 1925 a été utilisé pour l’achat de la Ferme de Montsouris, 26-28 rue de la Tombe-Issoire. En 1934, la Fondation des Berceaux du Souvenir a été créée et reconnue d’utilité publique. En 1953, elle obtient de développer au 26-28 rue de la Tombe-Issoire et au 15-17 villa Saint-Jacques (acquis en 1942), des logements pour des personnes de condition modeste et les activités du Centre d’œuvres de Jeunesse.

Peu avant sa mort en 1986, sentant ses forces faiblir, l’Abbé Keller a cherché à ce que son œuvre continue à vivre dans l’esprit qu’il avait voulu. Malheureusement l’ensemble 26-28 rue de la  Tombe Issoire,  villa Saint Jacques et ferme Montsouris, voit maintenant son avenir en grave indécision. En revanche, la Cité du Souvenir a trouvé le cadre nécessaire à sa pérennité, garde son caractère social et sa chapelle reste ouverte au culte.

Alain CONSTANS

01 mars 2007

Le quartier du petit Montrouge

Petit Montrouge est le nom de ce quartier du 14e plus connu sous le nom de quartier Alésia  Avant 1860, ce lieu faisait partie de la commune de Montrouge, divisée en Petit Montrouge et Grand Montrouge, devenu le Montrouge actuel. On peut voir actuellement, Place Michel Audiard, au 44 de la rue du Couëdic, un bâtiment de style Directoire, qui est en fait l’ancienne Mairie Annexe de la commune de Montrouge.

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Ce quartier est limité au Nord par le quartier de Montparnasse, à l'Est par celui du Parc de Montsouris, au Sud par la commune de Montrouge, et à l'Ouest par le quartier de Plaisance. Le nom d’Alésia, a été donné à la rue d’Alésia et à l’actuelle place Hélène et Victor Basch (Victor Basch, philosophe, président de la Ligue des Droits de l'Homme, assassiné avec sa femme Hélène par la Milice le 10 janvier 1944), à l’époque Napoléon III, l’empereur étant très attaché aux racines de la France, particulièrement les gaulois.

Cette place était le grand carrefour des anciennes routes de Chartres et d’Orléans, aujourd’hui haut lieu parisien des embouteillages et de la pollution, avec notamment son axe principal,l’avenue du Général Leclerc.

Une origine religieuse et maraîchères

Géographiquement, c’est un plateau qui descend à l’Est en coteaux vers la Bièvre, aujourd’hui enterrée. Avant la Révolution, le plupart des terrains appartenaient aux communautés religieuses, la plupart faisant partie des terres de la Commanderie de Saint-Jean-de-Latran, confisquées par la Révolution. Il y avait au début du 19ème des terres agricoles maraîchères, parsemées de moulins à vent, des restaurants et des guinguettes où se retrouvaient les parisiens le dimanche. Au cours du 19ème, l’urbanisation sera rapide avec magazins, entrepôts et maisons bourgeoises. Mais ce n’était pas un lieu très bien fréquenté, les rixes n’y étant pas rares. En 1832, la guillotine est installée à la « barrière » Saint Jacques, attirant des populations plutôt avides de sensations fortes.

Une architecture très mélangée

Ce quartier présente une grande diversité architecturale. L’ « Haussmannisation » y est peu présente, les rue totalement Haussmanniennes sont plutôt rares, par exemple la rue du Lunain

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et partiellement la rue d’Alésia et le quartier de la Mairie. Les façades en plâtre sont fréquentes, indiquant l’origine populaire du quartier. Le sud du quartier possède  un habitat début du 20ème siècle et années 30. Enfin, on y trouve une proportion supérieure à la moyenne parisienne de petites constructions

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de un à deux étages. On peut voir un résumé des architectures du quartier, rue Bezout, en quelque sorte musée architectural de l’arrondissement.

Alain Constans

23 février 2007

Un hospice du 18ème siècle, la Rochefoucauld

Est-ce la demeure orpheline d'une noble famille dont la descendance se serait éteinte, la résidence oubliée d'un riche bourgeois ou le château de la Belle au Bois dormant que des promoteurs distraits auraient écarté de leurs projets ? Le promeneur curieux ayant traversé la barrière d'Enfer puis remontant l'avenue du Général Leclerc, côté des numéros impairs, découvre soudain au n° 15, un espace fait de jardins qui, en avant-scène, livrent à la vue, la façade imposante d'un bâtiment dont la facture est d'un classicisme sobre et équilibré.medium_facade_larochefoucauld.jpg
Nous voici devant la Maison de retraite La Rochefoucauld, actuellement unité de gériatrie de l'AP -HP, toujours en activité. Mais cette Maison a une histoire singulière. Ainsi…
Le 3 août 1781, aidés par la duchesse de La Rochefoucauld-Liancourt, les Pères de la Charité - ordre religieux institué en 1617 pour soigner les malades - signèrent devant notaire, un acte d'acquisition d'un terrain de 22126 m2, appartenant au sieur Du Lion de Boissy, afin d'y établir un hospice. La duchesse y investit 36352 livres pour sa fondation. Louis XVI offrit 10000 livres de rentes constituées sur les aides et gabelles pour l'entretien des religieux et la création de douze lits. D'autre part, 100 000 livres furent allouées par l'Assemblée du Clergé tandis que les prévôts des marchands et échevins de Paris y affectèrent 1800 livres de rente… D'autres dons affluèrent et c'est ainsi qu'en 1783, fut ouvert l'"Hospice" ou "Maison royale de santé". Il y avait alors seize lits de disponible "destinés aux prêtres et aux personnes de qualité tombées dans l'infortune".
Et la Révolution 
La tourmente révolutionnaire transforma cette Maison en"Hospice national", réservé aux malades du district de Bourg-la-Reine, devenu Bourg-Egalité. En 1796, l'hospice devint :"Succursale des Incurables, hommes et femmes", et en 1798 :  "Hospice de Mont-Rouge". Puis en 1801, fut créé le Conseil général des Hospices qui dura jusqu'en 1849. Il fit de cette Maison :"La Maison de retraite de Montrouge".
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Il faut préciser que les bâtiments actuels que nous voyons de l'avenue du Général Leclerc ont été construits en 1801-1802 par Jacques-Denis Antoine, grand architecte du 18ème siècle qui construisit la Monnaie de Paris. Signalons qu'après cet agrandissement, la capacité de l'établissement permit d'accueillir jusqu'à 250 vieillards.
Hospice de la Rochefoucauld
Après la Révolution et l'Empire - nous sommes en 1816 - le duc de la Rochefoucauld-Liancourt, descendant de  la duchesse, fut nommé membre du Conseil général des Hospices. Le 11 janvier 1822, le nom "d'Hospice de la Rochefoucauld" fut définitivement arrêté, tandis que les Pères de la Charité furent remplacés par les Sœurs grises ou Filles de la charité. Ce n'est qu'en 1884 que l'Hospice fut définitivement laïcisé.    
Témoin de  l'Histoire et de l'assistance auprès de la vieillesse, cet établissement, dorénavant voué à la gériatrie, donne aujourd'hui encore à notre 14ème, une image bienveillante et vivante au service des ultimes années de la vie.

R. Rillot

N.D.L.R. : documentation extraite du n° 27 de la S.H.A. du 14ème

 

06 février 2007

L'Arpajonnais, un chemin de fer d'autrefois

L'inauguration du tramway sur les maréchaux entre le pont du Garigliano et la porte d'Ivry ne doit pas nous faire oublier les réseaux de tramways existant entre les deux guerres, et en particulier le chemin de fer de Paris à Arpajon qui fut en service de 1894 à 1936.

En 1881, l'ingénieur Henri Vieillard présenta une demande en concession d'une ligne de tramways à traction mécanique destinée au transport des voyageurs et des marchandises entre Paris et Arpajon.

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L'affiche du tramway 

A cet effet, une société au capital de deux millions de francs fut créée en février 1889 : la Compagnie du chemin de fer sur route de Paris à Arpajon. Son siège social était situé au 68 de la rue Beaunier. L'inauguration eut lieu le 10 mai 1894. La voie ferrée suivait la route nationale 20 sur la plus grande partie de son trajet mais s'en écartait à plusieurs reprises, notamment pour desservir  Wissous, Morangis,  Sceaux-les-Chartreux et Leuville. L'exploitation de cette ligne de 37 kilomètres s'est faite en plusieurs étapes. En avril 1893, ouverture du tronçon Paris-Porte d'Orléans - Antony et successivement en 1893, 1894, 1985 les tronçons Antony - Longjumeau, Longjumeau - Monthléry et Monthléry -Arpajon, ainsi que Porte d'Orléans les Halles et Porte d'Orléans Odéon.

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L'arrivér à Arpajon 

Quelques précisions sur l'exploitation de la ligne : on a dit que la distance était de 37 kilomètres entre Paris et Arpajon, dont cinq kilomètres dans Paris, neuf dans le département de la Seine et vingt trois dans le département de Seine et Oise. Les trains de denrées maraîchères (principale activité du chemin de fer) fonctionnaient de une heure à quatre heures du matin, pour alimenter les Halles centrales. Auparavant, ces mêmes denrées étaient acheminées la nuit vers Paris sur des charrettes péniblement tractées par des chevaux.

Après la guerre de 14/18, le développement progressif du transport des marchandises par camion sonna le glas de l'exploitation de l'Arpajonnais. Dès 1935, la Compagnie fut mise en liquidation financière. Entre temps, la STCRP (ancêtre de la RA TP) continua l'exploitation jusqu'en octobre 1936, date à laquelle fut mis fin l'exploitation du chemin de fer d'Arpajon.

Ainsi disparut une figure emblématique qui anima l'avenue d'Orléans pendant plus de quarante ans.                  R.R

NDLR : informations provenant du Bulletin n° 27 de la SHA du 14ème ardt.

23 janvier 2007

Trois conférences sur la Genèse.

Premier livre de la Bible, la Genèse a de tout temps inspiré les artistes. Au cours de ces trois conférences nous prendrons d’abord le temps de relire quelques textes fondateurs (récits de création, déluge, vie d’Abraham), puis nous découvrirons comment ces récits ont étés mis en images. Depuis les miniatures romanes jusqu’à Chagall que de création !

-         Mardi 23 Janvier : « Les récits de création » - les premiers chapitres de la Genèse

-         Mardi 6 mars : le Déluge – Noé et la nouvelle création

-         Mardi 24 avril : le cycle de la vie d’Abraham

Ces trois conférences sont assurés par le frère Jean Jacques Danel, Franciscain et historien d’art.

Horaires : 20h30 – 22h. Lieu : couvent Saint François 7 rue Marie Rose 75014 Paris.  Métro Alésia. Tel : 01 40 52 12 86. - Courriel : danel@franciscains-paris.org

04 janvier 2007

L'écriture, une belle histoire

Jusqu'au 10 mars 2007, le musée de la Poste présente une très belle et didactique exposition sur toutes les formes d'écriture employées par l'homme, depuis les temps les plus reculés : écritures égyptienne, indo-européenne, sumérienne, puis sémitiques, alphaet araméen, hébreu, phénicien , grec, latin, sans oublier les idéogrammes chinois .

En annexe, nous assistons à la naissance de l'imprimerie, nous admirons l'étonnante collection de caractères typographiques de l'Imprimerie Nationale. Puis, remplaçant le calame et la plume d'oie, voici différents modèles de plumes métalliques, la naissance de la machine à écrire, et enfin l'apparition de la fameuse pointe Bic…Une exposition qui passionnera l'amateur autant que le spécialiste; l'écriture étant à l'origine même de toutes les civilisations… Vaste programme !
                                                                                                                                                        R. Rillot
Musée de la Poste - 34, Bd. de Vaugirard - 75015  Paris

03 décembre 2006

31, rue Campagne Première, l'immeuble d'ateliers

La rue Campagne Première, qui va du boulevard Raspail au boulevard Montparnasse, porte le nom de la « première campagne » du général Taponnier contre les autrichiens à la fin du 18e. En 1912, y fut construit au numéro 31 un immeuble d’ateliers d’artistes, conçu par l’architecte André Arfvidson et décoré de superbes céramiques d’Alexandre Bigot.

 

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On y voit quatre étages d’ateliers à deux niveaux, les sculpteurs au rez-de-chaussée (la pierre, c’est lourd) et les peintres au dessus. La très belle façade sur la rue, orientée au nord, est entièrement recouverte de grès flammé ocre par le céramiste. Mais le véritable chef-d’oeuvre est au sud sur le passage d’Enfer avec ses céramiques plus discrètes, à même le ciment, sur laquelle donnent les appartements, sur deux niveaux aussi, avec leurs séjours, leurs cuisine. Sur ce même passage d’Enfer, la façade est entourée de maisons de ville, qui doublent les ateliers du rez-de-chaussée.

 

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 Relevé de la façade, par Muriel Bailleux, Justine Fourier et Sandrine Gonan

Mais, cet immeuble n’a jamais été occupé par des artistes ; il n’a connu qu’une ocupation bourgeoise. Les artistes de l’époque, il faut plutôt les chercher dans les traverses, les passages et les fonds de cours, dans la cour du 9, par exemple ; dans cette cour, longue et étroite, des ateliers avaient été construits sur plusieurs niveaux, avec des matériaux de récupération de l’exposition universelle de 1889. Ils ont abrité Giorgio de Chirico ou Rainier Maria Rilke

A.C.